Menu
Test blu-ray
Image de la jaquette

Le Chat noir

BLU-RAY - Région A, B
Arrow
Parution : 4 avril 2016

Image

L'édition Arrow repose sur une nouvelle restauration à partir d'un scan 2K du négatif original. L'image est splendide et l'on note seulement à quelques très courtes reprises des séries de griffures verticales. Le niveau de détail est excellent, les couleurs sont belles et le grain respecté. Si le film est vraiment resplendissant dans ses séquences diurnes, celles de nuit offrent également un très bon rendu même si parfois les noirs semblent un brin bouchés.

A noter que comme souvent chez Arrow, le film est également disponible en import américain. Les deux éditions sont identiques et donc lisibles aussi bien avec des lecteurs zonés A que B.

Son

Les bande-son anglaise comme italienne sont en mono. Elles sont très propres, claires et présentent une dynamique tout à fait correcte. La musique de Pino Donaggio est parfaitement mixée avec les ambiances et les voix (ainsi que les nombreux cris) et l'ensemble présente un bon équilibre. Quant au choix de la langue, les voix étant toutes post-synchronisées quelle que soit la version, à voir si l'on préfère s'en tenir à la version originale italienne ou préférer l'anglaise au vu de la localisation du film, Patrick Magee et David Warbeck s'occupant de leurs propres doublages en anglais bien entendu.

Suppléments

Commentaire audio de Chris Alexander
Le rédacteur en chef du magazine américain Fangoria évoque avec humour les particularités du film et sa place dans la carrière de Lucio Fulci. Rien de bien transcendant, mais un accompagnement tout à fait agréable.


Poe into Fulci : The Spirit of Pervenseness (25 min 30 - anglais non sous-titré)
L'historien du cinéma Stephen Thrower, habitué des éditions Arrow, rappelle la nouvelle originale et note les libertés prises par le film de Fulci qui ne s'inspire que lointainement de l'oeuvre originale, renversant par exemple le principe imaginé par Poe. Thrower évoque d'ailleurs une possible reprise du concept du Chat noir avec Chromosome 3 de Cronenberg. Il précise à l'inverse que la scène où Mimsy Farmer voit sa chambre dévastée par une mystérieuse tempête et son lit léviter est inspirée par L'Exorciste, séquence par ailleurs sans queue ni tête qui est imposée à Fulci par son producteur. L'idée n'est pas de jouer au jeu des références et des citations mais simplement de montrer que les oeuvres fantastiques sont poreuses et que des images et des idées passent d'un film à un autre. Thrower reparle de Poe en montrant comment Fulci revient aux thèmes de l'écrivain. La scène où le couple est enfermé et étouffe à petit feu commence ainsi avec du nu, un couple illégitime, une caméra subjective qui avance vers eux... soit du pur Vendredi 13, bien dans l'air du temps. Si ce n'est qu'il n'y a pas de tuerie, mais une lente agonie qui va durer un long moment du film, idée qui renvoie directement à plusieurs nouvelles de l'écrivain. Il évoque également Meurtre à la rue Morgue dont le principe se retrouve dans cette adaptation ou encore l'hypnotisme tout droit sorti de La Vérité sur le cas de M. Valdemar. Un bonus intéressant, très documenté, Thrower ponctuant son intervention d'anecdotes sur le tournage (acteurs blessés, cameo de Fulci coupé au montage...) et passant en revue acteurs et apports des collaborateurs artistiques.


In the Paw-Prints of the Black Cat (8 min 30)
Sacoche en bandoulière, on retrouve le très sympathique Stephen Thrower qui nous fait visiter les lieux de tournage du film en Angleterre. Un charmant coin de campagne anglaise, parfaitement typique, qui offrait un large panel de décors au cinéaste, entre le West Wycombe Park et ses Hellfire Cave et la petite ville de Hambledon, Autant de lieux qui ont à peine bougé quarante-quatre ans après le tournage, ce qui permet au réalisateur de s'amuser à reproduire les plans de Fulci ainsi que le mouvement de caméra au ras du sol qui ouvre le film. Un agréable bonus en forme de visite touristique et cinéphile.

Frightened Dagmar (20 min - allemand STA)
L'actrice Dagmar Lassander (qui interprète Maureen) raconte sa carrière au cinéma : ses débuts en Allemagne, sa révélation dans Andrea, film censuré suite aux pressions du Vatican et qui la conduit à poursuivre sa carrière en Italie, Femina Ridens qui reste l'un de ses films préférés et qui l'amène à tourner deux autres films avec Philippe Leroy. Elle évoque également son travail avec Mario Bava, son amitié avec Laura Betti, Riccardo Freda, Tomas Milian, Rutger Hauer et bien sûr Lucio Fulci. Un joli voyage dans le cinéma des années 60 et 70 qui s'achève par la chute de la production italienne qui coïncide avec la fin de sa propre carrière.

At Home with David Warbeck (1h 10 min)
Un entretien réalisé en 1995 dans la maison londonienne de l'acteur. La qualité de l'image, visiblement issue d'une VHS, n'est guère engageante. Le contenu est par contre assez riche, Warbeck revenant sur ses multiples rôles dans les films de série italiens, égrenant avec son flegme so british anecdotes et souvenirs.

Film-annonce (3 min - italien STA)

En savoir plus

Taille du disque: 41,196,081,288 bytes
Taille du film : 27,081,866,304 bytes
Bitrate vidéo moyen : 34.95 Mbps
Vidéo : MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23.976 fps
Anglais DTS-HD Master Audio 1054 kbps 1.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Italien DTS-HD Master Audio 1043 kbps 1.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Commentaire audio anglais : Dolby Digital Audio English 192 kbps 2.0 / 48 kHz / 192 kbps
Sous titres : anglais (sur film uniquement)

Par Olivier Bitoun - le 5 juin 2018