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Test blu-ray
Image de la jaquette

Derrière le miroir

BLU-RAY - Région B
ESC Editions
Parution : 26 juin 2018

Image

ESC propose enfin la magnifique restauration 2K (effectuée à partir d'un scan 4K) disponible depuis mars 2010 chez Criterion, en Blu-ray. Malgré une ancienneté souvent préjudiciable, car les technologies de restauration évoluent très vite, ce master HD très performant n'a pas pris une ride : c'est un véritable plaisir de revoir le film dans des conditions aussi optimales. Comme vous pourrez le constater avec le comparatif ci-dessous, tous les voyants sont au vert concernant l'amélioration par rapport au DVD sorti chez Carlotta en 2005.

comparatif DVD Carlotta (2005) vs. Blu-ray ESC (2018) :    1   2   3   4   5   6   7

Le gain est très net concernant la définition et la précision de l'image, accompagnées d'un beau grain fin non gommé. Mais ce n'est pas tout : l'ensemble a été minutieusement nettoyé et stabilisé, l'étalonnage apparaît beaucoup plus subtil, avec une palette de couleurs plus naturelle et un cachet plus cohérent avec la source argentique. Le format Cinémascope est enfin respecté, avec un cadre désormais plus large qui montre davantage d'informations à gauche et à droite de l'image (et un peu moins en haut). Petit détail non négligeable : le ratio est aussi respecté, les visages ne sont plus écrasés. On notera cependant une petite différence par rapport au disque Criterion dont les contrastes sont un peu plus soutenus. Le Blu-ray ESC possède des noirs plus clairs qui laissent transparaître quelques artefacts de compression, un peu de posterisation (banding) et de fines lignes horizontales (très discrètes) dans les bandes noires du Cinémascope. Des faiblesses d'encodage très rares sur les Blu-ray de la collection Hollywood Legends, malgré un débit vidéo ici bien confortable.

comparatif Blu-ray Criterion (2010) vs. Blu-ray ESC (2018) :    1   2   3   4   5   6

Son

La version originale mono est également d'excellente facture avec un rendu très propre, des dialogues clairs et des ambiances sobres mais bien restituées. Comme pour d'autres films de la 20th Century Fox de l'époque (et selon le site imdb), il devrait exister un mixage stéréo 4 pistes, déjà absent du disque Criterion et pas non plus proposé ici, malheureusement. La version française ne s'en sort pas si mal, avec un mixage également clair et très propre, au souffle extrêmement discret, et où l'on note un certain manque de peps dans les basses fréquences.

Suppléments

Critique d'une Amérique sous tranquillisants (20 min - 1080i)
Derrière le miroir est présenté par Mathieu Macheret, critique cinéma au quotidien Le Monde et intervenant régulier de la collection Hollywood Legends. Il livre une bonne analyse du scénario et de la mise en scène de Nicholas Ray, notamment son utilisation habile du format Cinémascope, et développe l'idée d'un "film double", à la fois préventif sur l'automédication et l'addiction, mais surtout révélateur de l'intériorité d'un personnage (et d'une société) "sans les filtres sociaux" : domination de l'homme sur la famille, excès de morale qui tourne au sadisme et à la pulsion de mort. Porté par l'ambigüité de James Mason dans un rôle porteur c'est, jusqu'au final ouvertement conventionnel, une destruction en règle du mode de vie américain, à l'inconscient violent et patriarcal.

C'est malheureusement le seul supplément de cette édition, hormis quelques jaquettes de la collection Hollywood Legends qui s'agrandit peu à peu en Blu-ray.


En savoir plus

Taille du Disque : 31 033 988 371 bytes
Taille du Film : 25 544 951 808 bytes
Durée : 1:35:08.703
Total Bitrate: 35,80 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 27,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29977 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1873 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1875 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 26,327 kbps
Subtitle: French / 0,018 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 16 juillet 2018