La Mouche (David Cronenberg - 1986)
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La Mouche (David Cronenberg - 1986)
L'HISTOIRE: Seth Brundle (Jeff Goldblum)est un scientifique de génie ayant inventé une machine qui permet de se télé transporter. Il fait part de sa découverte à une jeune journaliste dont il tombe rapidement amoureux. Ne réussissant dans un premier temps qu’à télé transporter des objets, il trouve le moyen de déplacer des êtres de chair et de sang. Un soir de déprime, Brundle devient le cobaye de sa propre invention. Au moment de se télé transporter, une mouche entre malencontreusement dans l’appareil, provocant ainsi une fusion génétique entre le scientifique et l’insecte….
La Mouche permis en 1986 à David Cronenberg de connaître son premier succès commercial et par la même occasion de faire parler de lui auprès d'un plus large public. Après des films « Underground » et indépendants (Videodrome, Rage, Frissons), le réalisateur canadien réalise son premier film américain pour la 20th Century Fox. La Mouche est un remake du film de Curtiz Neumann, La Mouche Noire, réalisé en 1958 avec, en vedette, Vincent Price. Le film de Cronenberg met en valeur deux futurs stars du cinéma Hollywoodiens : Jeff Goldblum et Geena Davis.
Ce film permet à David Cronenberg de mettre en scène ses thèmes de prédilection, à savoir la transformation physique des corps et la mutation génétique. Contrairement au film original, Cronenberg, ne nous épargne rien de la mutation du personnages principal. Chaque étape de cette mutation est décrite de façon précise et minutieuse.
Dans le film de Neumann, on voit simplement un personnage au visage recouvert d’un drap et à la main velue. La transformation est déjà effectuée quand débute le film, racontant l’histoire en flash-back.
Ici, Cronenberg suit la démarche inverse puisque le spectateur suit quasiment au jour le jour, la déchéance physique et morale de Seth Brundle. Chaque séquences de sa décomposition physique est filmée de façon réaliste et gore : Il perd ses dents, ses cheveux, ne peux presque plus marcher… Cette mutation génétique, cette transformation physique nous est décrite comme une maladie rare et incurable.
Cronenberg à une approche beaucoup plus chirurgicale et viscérale que son prédécesseur. Il nous décrit l’horreur quotidienne d’un homme condamné. Le peu d’humanité qui lui reste pousse Seth Brundle au suicide, qui apparaît alors comme une mort plus douce que la fin que lui réserve la transformation dont il est victime.
La fin de « Brundlefly » se veut un véritable moment de poésie, sorte d’éloge funèbre à l’être humain qu’il a été. Sa compagne l’accompagne jusqu’au bout de son calvaire. Le suicide est préférable aux souffrances qu’il endure à chaque minute. La mort apparaît comme une délivrance et le suicide comme l’aboutissement final d’un calvaire qui n’a que trop duré. Il sait qu’à cause de sa mutation génétique, il n’aura pas droit à une mort décente et indolore. Le suicide apparaît alors comme une solution au Mal incurable qui le ronge aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
La Mouche est aujourd’hui considéré, à juste titre, comme l’un des classiques du cinéma d’horreur des années 80 et comme l’un des tout meilleurs films de son réalisateur. L’horreur qui se dégage de ce film est toujours aussi efficace et impressionnante. Cronenberg confirmera par la suite son intérêt pour la mutation des corps et la Génétique avec des oeuvres telles que Faux-Semblants ou plus récemment ExistenZ .
Y-a-t-il d'autres amateurs de ce film parmi vous?
La Mouche permis en 1986 à David Cronenberg de connaître son premier succès commercial et par la même occasion de faire parler de lui auprès d'un plus large public. Après des films « Underground » et indépendants (Videodrome, Rage, Frissons), le réalisateur canadien réalise son premier film américain pour la 20th Century Fox. La Mouche est un remake du film de Curtiz Neumann, La Mouche Noire, réalisé en 1958 avec, en vedette, Vincent Price. Le film de Cronenberg met en valeur deux futurs stars du cinéma Hollywoodiens : Jeff Goldblum et Geena Davis.
Ce film permet à David Cronenberg de mettre en scène ses thèmes de prédilection, à savoir la transformation physique des corps et la mutation génétique. Contrairement au film original, Cronenberg, ne nous épargne rien de la mutation du personnages principal. Chaque étape de cette mutation est décrite de façon précise et minutieuse.
Dans le film de Neumann, on voit simplement un personnage au visage recouvert d’un drap et à la main velue. La transformation est déjà effectuée quand débute le film, racontant l’histoire en flash-back.
Ici, Cronenberg suit la démarche inverse puisque le spectateur suit quasiment au jour le jour, la déchéance physique et morale de Seth Brundle. Chaque séquences de sa décomposition physique est filmée de façon réaliste et gore : Il perd ses dents, ses cheveux, ne peux presque plus marcher… Cette mutation génétique, cette transformation physique nous est décrite comme une maladie rare et incurable.
Cronenberg à une approche beaucoup plus chirurgicale et viscérale que son prédécesseur. Il nous décrit l’horreur quotidienne d’un homme condamné. Le peu d’humanité qui lui reste pousse Seth Brundle au suicide, qui apparaît alors comme une mort plus douce que la fin que lui réserve la transformation dont il est victime.
La fin de « Brundlefly » se veut un véritable moment de poésie, sorte d’éloge funèbre à l’être humain qu’il a été. Sa compagne l’accompagne jusqu’au bout de son calvaire. Le suicide est préférable aux souffrances qu’il endure à chaque minute. La mort apparaît comme une délivrance et le suicide comme l’aboutissement final d’un calvaire qui n’a que trop duré. Il sait qu’à cause de sa mutation génétique, il n’aura pas droit à une mort décente et indolore. Le suicide apparaît alors comme une solution au Mal incurable qui le ronge aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
La Mouche est aujourd’hui considéré, à juste titre, comme l’un des classiques du cinéma d’horreur des années 80 et comme l’un des tout meilleurs films de son réalisateur. L’horreur qui se dégage de ce film est toujours aussi efficace et impressionnante. Cronenberg confirmera par la suite son intérêt pour la mutation des corps et la Génétique avec des oeuvres telles que Faux-Semblants ou plus récemment ExistenZ .
Y-a-t-il d'autres amateurs de ce film parmi vous?
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Re: LA MOUCHE (1986/ David Cronenberg)
il aurait été difficile de faire autrement à l'époqueWilliam Munny a écrit :
Dans le film de Neumann, on voit simplement un personnage au visage recouvert d’un drap et à la main velue. La transformation est déjà effectuée quand débute le film, racontant l’histoire en flash-back.
là encore je l'ai en dvd,et ne l'ai pas revu depuis fort longtemps,j'en garde aussi un grand souvenir,comme le dit Edward,c'est beaucoup plus qu'un simple film d'horreur(c'est aussi ce qui a fait son succés) mais,et, surtout une belle histoire d'amour tout aussi bien qu'une parabole sur les dangers de la science.
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http://www.dvdrama.com/fiche.php?1884Jeremy Fox a écrit :Excusez de dévier mais que vaut le DVD de La mouche noire ?
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=202
http://www.dvdnet-fr.com/archive-test-dvd-1430.html
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Une belle image. A acheter en zone 1 car tu as la "suite" sur la face B alors qu'en zone 2 il y a deux dvd séparés.Jeremy Fox a écrit :Excusez de dévier mais que vaut le DVD de La mouche noire ?
Sinon , la mouche de cronenberg est un film magistral.
Night of the hunter forever
Caramba, encore raté.
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Pour 10 euros le DVD avec les deux filmsAlex Blackwell a écrit :Une belle image. A acheter en zone 1 car tu as la "suite" sur la face B alors qu'en zone 2 il y a deux dvd séparés.Jeremy Fox a écrit :Excusez de dévier mais que vaut le DVD de La mouche noire ?
Sinon , la mouche de cronenberg est un film magistral.
Merci Alex
Sinon, j'aime aussi beaucoup le film de Cronenbeg mais il me met très mal à l'aise.
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Salut,
enfin on parle d'un film de Cronenberg, merci William Munny !!
Pour moi La Mouche marque l'entrée de Cronenberg dans lke cercle trés fermé des grands réalisateurs cpapbles de transcender un projet de base commerciale pour en faire une oeuvre personnelle, exigeante, vertigineuse dans ses reflexions et sans doute à des lieues de ce qu'en attendaientt leurs producteurs tout en ayant un succés commercial marquant.
Cronenberg se révèle capable de travailler sur un sujet imposé (qui correspond tout de même à son univers propre) et d'en tirer la substantifique moelle. Il réussit à proposer une reflexion philosophique sur les dangers de la manipulation génétique, sur les questions vertigineuses que cela soulève.
Certains ont vu une métaphore du sida dans la lente dégradation du corps de Seth Brundle et effectivement cette lecture fonctionne à merveille même si à priori telle n 'était pas l'intention de départ de Cronenberg.
La métamorphose est aussi convoqué régulièrement et force est de constater que Cronenberg à effectivement réussi une adaptation de la nouvelle de Kafka qui brille par le courage qu'a eu le réalisateur d'observer la dégénérescence de Brundle puis sa transformation en Brundlefly de façon frontale evitant toujours le ridicule dans lequel de tels maquillages auraient pu plonger le film.
Il sait merveilleusement comment utiliser les effets spéciaux pour les possiblités qu'ils lui offrent et non pour eux-même et beaucoup d'autres cinéastes feraient bien d'en tirer leçon.
Il s'agit d'ailleurs sans aucun doute du seul film ouvertement gore à avoir un tel succés au box-office et ce grace au fait que Cronenberg maitrise toutes les différentes parties de son film et qu'il à su ne jamais cédé à la gratuité visuelle (bien au contraire chaque plan, chaque maquillage à une justification et un sens) que lui aurait permis une telle oeuvre.
Il utilise également à nouveau son idée fondatrice qui de transformer le verbe en chair et réussit à nouveau des métaphores visuelles traumatisantes, telle cet acouchement monstrueux d'ailleurs orchestré par Cronenberg lui même en tant qu'acteur ce qui rajoute encore à la profondeur de cette scène vraiment marquante.
En effet, sur le papier une eouvre qui avait tout pour être casse-gueule et degouter le public l'a pourtant attiré en masse.
Il s'agit en effet autant d'une tragédie poignante d'une force rare, qu'une oeuvre sur la puissance et la beauté de l'amour ou d'un film gore d'une violence et d'une crudité quasiment sans équivalents dans le cinéma "mainstream" (et reflétant totalement toutes les obsessions organiques du cinéaste).
Sa mise en scène est beaucoup )plus complexe qu'il n'y parait mais à su s'effacer devant son sujet et surtout ne s'avère jamais parasitée par les contraintes liées aux effets spéciaux (qui vu leurs nombres et leurs durée aurait facilement plombé le travail d'un autre réalisateur intégrant moins bien ces même effets à son travail).
Il démontre à nouveau ses talents de directeur d'acteurs puisqu'il réussit à tirer sans doute aucun la meilleure performance de Jeff Goldblum (extrèmement impressionnant aussi bien physiquement que psychologiquement) et de Geena Davis. Les deux acteurs entamerons d'ailleurs une affaire remarquée car il formait de façon indubitable le plus "grand" couple d'Hollywood.
La collaboration avec Howard Shore à la musique est absolument primordiale (comme dans toutes leurs autres films en commun) et renforce de façon trés émouvante l'aspect tragédie amoureuse alors même que le film bascule dans le fantastique le plus débridé. Il souligne la profonde humanité des personnages et crée lorsque nécessaire une sensation de malaise vraiment profitable au film.
Donc vous l'aurez compris je trouve ce film absolument remarquable sur tous les plans (même si ce n'est pas mon préféré de Cronenberg) et objectivement il mérite amplement toute la dithyrambe présente dans les lignes ci dessus.
Stefan
enfin on parle d'un film de Cronenberg, merci William Munny !!
Pour moi La Mouche marque l'entrée de Cronenberg dans lke cercle trés fermé des grands réalisateurs cpapbles de transcender un projet de base commerciale pour en faire une oeuvre personnelle, exigeante, vertigineuse dans ses reflexions et sans doute à des lieues de ce qu'en attendaientt leurs producteurs tout en ayant un succés commercial marquant.
Cronenberg se révèle capable de travailler sur un sujet imposé (qui correspond tout de même à son univers propre) et d'en tirer la substantifique moelle. Il réussit à proposer une reflexion philosophique sur les dangers de la manipulation génétique, sur les questions vertigineuses que cela soulève.
Certains ont vu une métaphore du sida dans la lente dégradation du corps de Seth Brundle et effectivement cette lecture fonctionne à merveille même si à priori telle n 'était pas l'intention de départ de Cronenberg.
La métamorphose est aussi convoqué régulièrement et force est de constater que Cronenberg à effectivement réussi une adaptation de la nouvelle de Kafka qui brille par le courage qu'a eu le réalisateur d'observer la dégénérescence de Brundle puis sa transformation en Brundlefly de façon frontale evitant toujours le ridicule dans lequel de tels maquillages auraient pu plonger le film.
Il sait merveilleusement comment utiliser les effets spéciaux pour les possiblités qu'ils lui offrent et non pour eux-même et beaucoup d'autres cinéastes feraient bien d'en tirer leçon.
Il s'agit d'ailleurs sans aucun doute du seul film ouvertement gore à avoir un tel succés au box-office et ce grace au fait que Cronenberg maitrise toutes les différentes parties de son film et qu'il à su ne jamais cédé à la gratuité visuelle (bien au contraire chaque plan, chaque maquillage à une justification et un sens) que lui aurait permis une telle oeuvre.
Il utilise également à nouveau son idée fondatrice qui de transformer le verbe en chair et réussit à nouveau des métaphores visuelles traumatisantes, telle cet acouchement monstrueux d'ailleurs orchestré par Cronenberg lui même en tant qu'acteur ce qui rajoute encore à la profondeur de cette scène vraiment marquante.
En effet, sur le papier une eouvre qui avait tout pour être casse-gueule et degouter le public l'a pourtant attiré en masse.
Il s'agit en effet autant d'une tragédie poignante d'une force rare, qu'une oeuvre sur la puissance et la beauté de l'amour ou d'un film gore d'une violence et d'une crudité quasiment sans équivalents dans le cinéma "mainstream" (et reflétant totalement toutes les obsessions organiques du cinéaste).
Sa mise en scène est beaucoup )plus complexe qu'il n'y parait mais à su s'effacer devant son sujet et surtout ne s'avère jamais parasitée par les contraintes liées aux effets spéciaux (qui vu leurs nombres et leurs durée aurait facilement plombé le travail d'un autre réalisateur intégrant moins bien ces même effets à son travail).
Il démontre à nouveau ses talents de directeur d'acteurs puisqu'il réussit à tirer sans doute aucun la meilleure performance de Jeff Goldblum (extrèmement impressionnant aussi bien physiquement que psychologiquement) et de Geena Davis. Les deux acteurs entamerons d'ailleurs une affaire remarquée car il formait de façon indubitable le plus "grand" couple d'Hollywood.
La collaboration avec Howard Shore à la musique est absolument primordiale (comme dans toutes leurs autres films en commun) et renforce de façon trés émouvante l'aspect tragédie amoureuse alors même que le film bascule dans le fantastique le plus débridé. Il souligne la profonde humanité des personnages et crée lorsque nécessaire une sensation de malaise vraiment profitable au film.
Donc vous l'aurez compris je trouve ce film absolument remarquable sur tous les plans (même si ce n'est pas mon préféré de Cronenberg) et objectivement il mérite amplement toute la dithyrambe présente dans les lignes ci dessus.
Stefan
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Un superbe film, qui figure dans mon top ten Cronenberg. Goldblum et Davis sont extraordinaires, et la musique d'Howard Shore est à mon avis une des plus belles qu'il ait écrites pour Cronenberg (le "finale" est fantastique).
C'est l'exemple type du film de studio dans lequel le réalisateur ne se renie à aucun moment (toutes les obsessions et le jusqu'au-boutisme de Cronenberg sont bien là), et il faut rendre justice à Mel Brooks, producteur du film, pour avoir laissé le réalisateur s'exprimer librement dans le cadre d'une grosse production.
C'est l'exemple type du film de studio dans lequel le réalisateur ne se renie à aucun moment (toutes les obsessions et le jusqu'au-boutisme de Cronenberg sont bien là), et il faut rendre justice à Mel Brooks, producteur du film, pour avoir laissé le réalisateur s'exprimer librement dans le cadre d'une grosse production.
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ça m'aurait étonné.Edward Bloom a écrit :...et magnifiquement mise en musique...
Même si je reconnais que Cronenberg est un des réalisateur les plus brillant que je connaisse, il ne fait pas toujours l'unanimité chez moi.
The Fly reste un de ces film que je préfère, principalement pour les 20 dernières minutes, qui mélange le malaise profond, avec ces images dérangeantes et ultra violente, le désespoir et l'horreur. Il donne affreusement envie de chialer le pauvre Jeff !
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
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Martin,
tu à vraiment bien fait de préciser que Mel Brooks était producteur du film et qu'a priori c'est même lui qui à "imposé" Cronenberg.
Aprés avoir produit Elephant Man et y avoir "imposé David Lynch, lui permettant ainsi une reconnaissance mondiale et le déroulement de sa carrière future, il fait de même avec Cronenberg.
Il à permis au deux cinéastes les plus intéressants du moment de réaliser le paradoxe du film commercial/personnel (c'est encore plus marqué dans The Fly que dans Elephant Man), ayant choisi dans les deux cas le bon sujet pour le bon cinéaste.
Les deux hommes doivent assurément une fière chandelle a ce cher Mel (quelle familiarité).
Curieusement ils doivent aussi leur plus grosses déception à un autre producteur beaucoup moins inspiré, Dino de Laurentiis. Lynch s'est retrouvé perdu avec lui sur le naufrage de ce qui aurait du être l'adaptation de Dune et qque part tant mieux si le film avait été un succés Lynch aurait peut être orientée sa carrière de façon plus commerciale (je dis bien peut être).
Quand à Cronenberg il à passé plus d'un an à bosser sur le scénario de Total Recall et s'est vu remercier pour cause de divergences artistiques graves avec le producteur. Je rêve (et je râle aussi) toujours lorsque j'imagine ce qu'aurait pu donner une véritable adaptation de Philip K Dick par l'un des seuls cinéastes actuels capable de bien restituer cinématographiquement les specifictés des romans de Dick.
Il explique en garder un souvenir amer car il était content de son travail et le film final (si sympathique qu'il puisse être) n'a rien de commun avec ce qu'il avait en tête.
Stefan
tu à vraiment bien fait de préciser que Mel Brooks était producteur du film et qu'a priori c'est même lui qui à "imposé" Cronenberg.
Aprés avoir produit Elephant Man et y avoir "imposé David Lynch, lui permettant ainsi une reconnaissance mondiale et le déroulement de sa carrière future, il fait de même avec Cronenberg.
Il à permis au deux cinéastes les plus intéressants du moment de réaliser le paradoxe du film commercial/personnel (c'est encore plus marqué dans The Fly que dans Elephant Man), ayant choisi dans les deux cas le bon sujet pour le bon cinéaste.
Les deux hommes doivent assurément une fière chandelle a ce cher Mel (quelle familiarité).
Curieusement ils doivent aussi leur plus grosses déception à un autre producteur beaucoup moins inspiré, Dino de Laurentiis. Lynch s'est retrouvé perdu avec lui sur le naufrage de ce qui aurait du être l'adaptation de Dune et qque part tant mieux si le film avait été un succés Lynch aurait peut être orientée sa carrière de façon plus commerciale (je dis bien peut être).
Quand à Cronenberg il à passé plus d'un an à bosser sur le scénario de Total Recall et s'est vu remercier pour cause de divergences artistiques graves avec le producteur. Je rêve (et je râle aussi) toujours lorsque j'imagine ce qu'aurait pu donner une véritable adaptation de Philip K Dick par l'un des seuls cinéastes actuels capable de bien restituer cinématographiquement les specifictés des romans de Dick.
Il explique en garder un souvenir amer car il était content de son travail et le film final (si sympathique qu'il puisse être) n'a rien de commun avec ce qu'il avait en tête.
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Re: LA MOUCHE (1986/ David Cronenberg)
7 ans auparavant, Scanners avait déjà connu un réel succès, eu égard à son interdiction aux mineurs. En France, le film a bénéficié d'une belle campagne d'affichage dans toutes les stations de métro. Une affiche du film de près de 10 mètres de haut dominait sur le boulevard des Italiens à Paris, près de l'Opéra. Sur les chaînes de télé, le nom du réalisateur était plusieurs fois évoqué.William Munny a écrit :La Mouche permis en 1986 à David Cronenberg de connaître son premier succès commercial et par la même occasion de faire parler de lui auprès d'un plus large public. Après des films « Underground » et indépendants (Videodrome, Rage, Frissons), le réalisateur canadien réalise son premier film américain pour la 20th Century Fox.
Plus tard, Dead Zone, production américaine, est également sorti avec un certain appui médiatique, et un vrai succès d'estime. Prix de la critique au Festival d'Avoriaz 1984; là encore le nom du réalisateur a été évoqué régulièrement dans les médias + interviews télévisées.
Quant au lot d'insultes et de menaces qu'a reçu Videodrome, particulièrement en France, il nécessitait là encore que le nom du réalisateur soit cité. "Ce Cronenberg est fou et irresponsable.. il faudrait interdire à ce Cronenberg de faire des films" etc.
La spécificité de La Mouche est d'avoir chatouillé le sommet du box-office américain à sa sortie, et d'être sorti en France avec le label "gros film américain d'effets spéciaux". Mais par deux fois déjà auparavant, Cronenberg était complètement sorti du statut "underground" et "méconnu".