Le Crocodile de la Mort/ Eaten Alive (Tobe Hooper - 1977)
Publié : 30 mars 04, 20:34
Il s'agit ici du film qui a suivi directement "Massacre à la tronçonneuse", également co-écrit par Kim Henkel, et on pourra remarquer que Hooper reste dans le giron de l'horreur à base de bouseux tous plus effrayants les uns que les autres. Mais plus dans une logique d'exercice de style et de pure film de genre que pour son précédent. La même année que "Bernard et Bianca" c'est une autre version des marécages avec ce Judd (halluciné et incroyable Neville Brand), propriétaire d'un Motel miteux qui carbure à la country, au drapeau US et à la croix gamée. Juste à côté, il y a un crocodile d'afrique, ou ses clients ont souvent la malchance de finir entre les crocs.
Le fil conducteur reprend quelque peu celui de "Psycho" (on suit une fausse héroine pendant le premier quart d'heure, puis sa soeur et son pêre à sa recherche), mais entre temps d'autres clients prennent le temps d'arriver, avec les galeries de portraits à la clé et le défilé d'acteurs qui va avec (Robert Englund, Marilyn Burns, Mel Ferrer, William Finley...). Hooper n'hésite pas à montrer véritablement l'horreur à l'écran cette fois ci, et se livre à beaucoup plus de violence graphique, dans des tableux de démence impressionnant. Ce qui est remarquable, c'est particulièrement la capacité du réalisateur à créer des embiances glauques, bien qu'on est quitté les habits naturalistes de la "tronçonneuse". Ici compte le jeu sur les couleurs et le brouillard, qui créent une embiance véritablement fantastique, comme tous les différents cadrages et angles de caméras qui plongent littéralement la tête du spectateur dans une mare de sang. Son habileté dans le découpage et la mise en scène lui permet de passer la pillule d'un crocodile franchement peu crédible, et on saluera une nouvelle fois un travail sur la musique et sur le son particulièrement audacieux, ou les cris, les bruitages, se fondent littéralement jusqu'à semer habilement la confusion et maintenir l'embiance à vif..
Plus limité dans sa porté même si plastiquement aussi (voir plus) riche que son prédecesseur, Hooper réalise une sorte de super film de Drive In, pervertis comme il faut, et qui en jette beaucoups... A redécouvrir , d'autant que ça tend à devenir l'un des films les moins connus du cinéaste.
5/6
Le fil conducteur reprend quelque peu celui de "Psycho" (on suit une fausse héroine pendant le premier quart d'heure, puis sa soeur et son pêre à sa recherche), mais entre temps d'autres clients prennent le temps d'arriver, avec les galeries de portraits à la clé et le défilé d'acteurs qui va avec (Robert Englund, Marilyn Burns, Mel Ferrer, William Finley...). Hooper n'hésite pas à montrer véritablement l'horreur à l'écran cette fois ci, et se livre à beaucoup plus de violence graphique, dans des tableux de démence impressionnant. Ce qui est remarquable, c'est particulièrement la capacité du réalisateur à créer des embiances glauques, bien qu'on est quitté les habits naturalistes de la "tronçonneuse". Ici compte le jeu sur les couleurs et le brouillard, qui créent une embiance véritablement fantastique, comme tous les différents cadrages et angles de caméras qui plongent littéralement la tête du spectateur dans une mare de sang. Son habileté dans le découpage et la mise en scène lui permet de passer la pillule d'un crocodile franchement peu crédible, et on saluera une nouvelle fois un travail sur la musique et sur le son particulièrement audacieux, ou les cris, les bruitages, se fondent littéralement jusqu'à semer habilement la confusion et maintenir l'embiance à vif..
Plus limité dans sa porté même si plastiquement aussi (voir plus) riche que son prédecesseur, Hooper réalise une sorte de super film de Drive In, pervertis comme il faut, et qui en jette beaucoups... A redécouvrir , d'autant que ça tend à devenir l'un des films les moins connus du cinéaste.
5/6