Il était une fois dans l'Ouest: scène du viol
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Il était une fois dans l'Ouest: scène du viol
En la revoyant une ènième fois hier soir, je n'ai pu m'empêcher de tiquer.
C'est filmée, comme tout le reste du film, d'une manière élégiaque.
Claudia Cardinale et Henry Fonda sont magnifiés. La musique d'Ennio Morricone sublime les images. C'est peut-être là que le bât blesse: on ne ressent aucune douleur. Tout au plus une certaine mélancolie, inhérente à l'ensemble du film d'ailleurs.
D'ailleurs, pendant longtemps, je me suis interrogé sur cette scène d'amour. Je ne me rendais pas compte que Jill couchait avec Frank pour sauver sa peau. Or, la suite du film ne laisse planer aucun doute sur les sentiments de Jill vis-à-vis du tueur (pourquoi lui avez vous sauver la vie ? -je ne lui ai pas sauvé la vie, je les ai empêché de le tuer).
Bien sûr, en fan inconditionnel de Leone que je suis, je lui trouverais toujours des excuses: peut-être que cete scène participe à la rédemption de Jill. En couchant avec l'assassin de son mari, elle prend enfin conscience de la valeur de son corps. La musique utilisée est d'ailleurs le thème de Jill, réorchestrée de manière encore plus triste.
je sais pas...
qu'en pensez vous ?
C'est filmée, comme tout le reste du film, d'une manière élégiaque.
Claudia Cardinale et Henry Fonda sont magnifiés. La musique d'Ennio Morricone sublime les images. C'est peut-être là que le bât blesse: on ne ressent aucune douleur. Tout au plus une certaine mélancolie, inhérente à l'ensemble du film d'ailleurs.
D'ailleurs, pendant longtemps, je me suis interrogé sur cette scène d'amour. Je ne me rendais pas compte que Jill couchait avec Frank pour sauver sa peau. Or, la suite du film ne laisse planer aucun doute sur les sentiments de Jill vis-à-vis du tueur (pourquoi lui avez vous sauver la vie ? -je ne lui ai pas sauvé la vie, je les ai empêché de le tuer).
Bien sûr, en fan inconditionnel de Leone que je suis, je lui trouverais toujours des excuses: peut-être que cete scène participe à la rédemption de Jill. En couchant avec l'assassin de son mari, elle prend enfin conscience de la valeur de son corps. La musique utilisée est d'ailleurs le thème de Jill, réorchestrée de manière encore plus triste.
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- Doublure lumière
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J'avoue personnellement avoir été géné par cette scène la dernière fois que j'ai vue le film.
Je trouve qu'à part apporté un côté "glamour" elle n'apporte pas beaucoup au film.
Comme toi je me suis également posé la question.
Fait elle ça par vengeance, par amour, par fantasme, par obligation (le mot viol que tu emplois n'est pas justifié je trouve )
Bref, la scène qui a mes yeux colle le moins à la perfection du film.
Celà n'est bien sur que mon avis sur la question.
Je trouve qu'à part apporté un côté "glamour" elle n'apporte pas beaucoup au film.
Comme toi je me suis également posé la question.
Fait elle ça par vengeance, par amour, par fantasme, par obligation (le mot viol que tu emplois n'est pas justifié je trouve )
Bref, la scène qui a mes yeux colle le moins à la perfection du film.
Celà n'est bien sur que mon avis sur la question.
- Joshua Baskin
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Eh bien justement si !
Cette relation est un viol !
Mais filmé de telle manière que le spectateur peut ne pas s'en rendre compte au premier abord (c'était mon cas). et c'est ça qui est gênant je trouve.
Il m'a paru clair que Jill couche avec Frank, l'assassin de sa famille je vous rappelle, pour sauver sa peau.
mais elle le hait.
Cette relation est un viol !
Mais filmé de telle manière que le spectateur peut ne pas s'en rendre compte au premier abord (c'était mon cas). et c'est ça qui est gênant je trouve.
Il m'a paru clair que Jill couche avec Frank, l'assassin de sa famille je vous rappelle, pour sauver sa peau.
mais elle le hait.
C'est justement ce mélange d'émotions diverses et contradictoires (haine, dégoût, attraction, répulsion, hésitation, résolution, sacrifice) qui fait toute la richesse et la force de cette scène. Je ne pense pas que l'on puisse parler de viol. Même si pour le personnage de Henry Fonda, une femme doit se plier totalement aux exigences de l'homme qui la convoîte (on est dans l'Ouest reculé du XIXè Siècle, il ne faut pas l'oublier). Pour le personage de Claudia Cardinale, il y a en effet soumission pour se protéger, mais aussi une froide détermination qui fait partie de sa volonté de vengeance.
C'est triste et révoltant, mais à cette époque les femmes devaient souvent accepter de donner leur corps pour survivre et/ou arriver à leurs fins.
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Ca n'a pas beaucoup changé.... non je blague, enfin à 1/2Roy Neary a écrit :C'est justement ce mélange d'émotions diverses et contradictoires (haine, dégoût, attraction, répulsion, hésitation, résolution, sacrifice) qui fait toute la richesse et la force de cette scène. Je ne pense pas que l'on puisse parler de viol. Même si pour le personnage de Henry Fonda, une femme doit se plier totalement aux exigences de l'homme qui la convoîte (on est dans l'Ouest reculé du XIXè Siècle, il ne faut pas l'oublier). Pour le personage de Claudia Cardinale, il y a en effet soumission pour se protéger, mais aussi une froide détermination qui fait partie de sa volonté de vengeance.
C'est triste et révoltant, mais à cette époque les femmes devaient souvent accepter de donner leur corps pour survivre et/ou arriver à leurs fins.
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Re: Il était une fois dans l'Ouest: scène du viol
M'enfin... c'est du propre !!!Kurtz a écrit :En la revoyant une ènième fois hier soir, je n'ai pu m'empêcher de triquer...
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je pense que la vérité est ici...Roy Neary a écrit :C'est justement ce mélange d'émotions diverses et contradictoires (haine, dégoût, attraction, répulsion, hésitation, résolution, sacrifice) qui fait toute la richesse et la force de cette scène. Je ne pense pas que l'on puisse parler de viol. Même si pour le personnage de Henry Fonda, une femme doit se plier totalement aux exigences de l'homme qui la convoîte (on est dans l'Ouest reculé du XIXè Siècle, il ne faut pas l'oublier). Pour le personage de Claudia Cardinale, il y a en effet soumission pour se protéger, mais aussi une froide détermination qui fait partie de sa volonté de vengeance.
C'est triste et révoltant, mais à cette époque les femmes devaient souvent accepter de donner leur corps pour survivre et/ou arriver à leurs fins.
en tout cas, c'est plutôt voir le grand Henry Fonda, que l'on connaît prude et reservé, dans une scène si sexuelle, qui me laisse perplexe: un rôle de composition quoi!!!
de plus, il me semble pas qu'il ait du être à l'aise pour la tourner....
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Dans les bonus du DVD, Claudia Cardinale précise que la femme de Fonda assistait à cette scène.O'Malley a écrit :je pense que la vérité est ici...Roy Neary a écrit :C'est justement ce mélange d'émotions diverses et contradictoires (haine, dégoût, attraction, répulsion, hésitation, résolution, sacrifice) qui fait toute la richesse et la force de cette scène. Je ne pense pas que l'on puisse parler de viol. Même si pour le personnage de Henry Fonda, une femme doit se plier totalement aux exigences de l'homme qui la convoîte (on est dans l'Ouest reculé du XIXè Siècle, il ne faut pas l'oublier). Pour le personage de Claudia Cardinale, il y a en effet soumission pour se protéger, mais aussi une froide détermination qui fait partie de sa volonté de vengeance.
C'est triste et révoltant, mais à cette époque les femmes devaient souvent accepter de donner leur corps pour survivre et/ou arriver à leurs fins.
en tout cas, c'est plutôt voir le grand Henry Fonda, que l'on connaît prude et reservé, dans une scène si sexuelle, qui me laisse perplexe: un rôle de composition quoi!!!
de plus, il me semble pas qu'il ait du être à l'aise pour la tourner....
Autant dire que c'est surtout la belle Claudia qui était très mal à l'aise et cette réticence se transpose très bien à l'écran je trouve.