Dvdclassik : cinéma et DVD

fatalitas a écrit :
je ne me souviens pas de ça quand je l'ai vu sur Canal+

je visionnerai le debut du film sur le Criterion dans un petit moment et viendrai te dire ça

Merci
Je ne me fais pas trop d'illusion quant à la réintégration de la séquence, mais qui sait...

reponse au-dessus

fatalitas a écrit :le criterion a une durée de 130 minutes (copie Studio Canal )

sinon Beule, le debut est le meme que celui que tu as decrit

Oui c'était prévisible. Thx

Dans les très intéressants suppléments du zone 2, ils parlent effectivement d'une version plus longue, et de l'échec du film à sa sortie. Mais pour vous dire en détail ce qu'ils en disent, et bien... c'est le trou!

Personne a écrit :Dans les très intéressants suppléments du zone 2, ils parlent effectivement d'une version plus longue, et de l'échec du film à sa sortie. Mais pour vous dire en détail ce qu'ils en disent, et bien... c'est le trou!

Moi c'est pire, je croyais que les suppléments se résumaient à la bande-annonce, alors... Donc j'irai voir ça

Beule a écrit :

Personne a écrit :Dans les très intéressants suppléments du zone 2, ils parlent effectivement d'une version plus longue, et de l'échec du film à sa sortie. Mais pour vous dire en détail ce qu'ils en disent, et bien... c'est le trou!

Moi c'est pire, je croyais que les suppléments se résumaient à la bande-annonce, alors... Donc j'irai voir ça

Les suppléments sont effectivement pas mal. Mais dans mon souvenir ils disent que les scènes coupées sont perdues.

Bon, j'ai raté ce topic, mais Beule a répondu à sa propre question. Comme le dit Fata, l'édition Criterion propose le même métrage (131 mn) que l'édition Studio Canal.

Requiem a écrit :

Beule a écrit :
Moi c'est pire, je croyais que les suppléments se résumaient à la bande-annonce, alors... Donc j'irai voir ça

Les suppléments sont effectivement pas mal. Mais dans mon souvenir ils disent que les scènes coupées sont perdues.

C'est le genre de choses, dont je préfére ne pas me rappeler!

Beule a écrit :JJe revoyais Rendez-vous de juillet hier et le sentiment de liberté comme le bonheur inégalé émanant encore de ce film à la nième vision m'ont donné envie de me replonger dans la petite étude de Jean Queval consacrée à Jacques Becker.

Et là dans la fiche technique du Trou, je lis que la durée du film associée à son métrage d'origine serait de 140 minutes mais que les copies en circulation seraient généralement largement tronquées. Le DVD proposé par Studio Canal est donné pour 108' et je ne crois pas avoir jamais vu de version plus complète.

La version intégrale existe-t-elle encore? Si oui quelles est la nature des séquences constitutives de cette grosse demi-heure ( ) de coupes?

Pour rappel, Becker est mort avant d'avoir pu terminer le mixage de son film qui connut un échec commercial notoire à sa sortie. Lequel pourrait bien expliquer des coupes franches initiées par le producteur/distributeur.

La durée indiquée sur la jaquette du Studio Canal est totalement erronée.

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EDIT: Oups ! Pas vu que tu avais répondu de toi même à la question.
sinon ce DVD Canal est excellent. Copie magnifique et documentaire passionnant. Rien à rajouter, si ce n'est que le film est quand même bien équilibré tel qu'il est présenté.

D'apres un roman autobiographique de José Giovanni, Jacques Becker realise le deuxieme grand chef d'oeuvre de sa carriere avec Casque d'or, testament cinematographique du cineaste qui disparaitra avant la sortie de son film, le film est profondement epuré, il est exceptionnellement fort, l'amitié, lafraternité qui unit ses detenus à travers cette main tendue quand on croit que l'un deux est enseveli, la credibilité est renforcé par tous ces acteurs inconnus, seul Michel Constantin deviendra celebre, il a d'ailleurs un role magnifique lui qui fait savoir qu'il ne s'evadera pas pour ne pas tuer sa mere, un des plus grands chefs d'oeuvre du cinema francais.

Une oeuvre d'une incroyable modernité, d'une noirceur et d'un pessimisme féroces.

Becker, mourant, semble avoir tout mis, toute son énergie et son talent pour accoucher DU film de prison, précis, au découpage technique formidable, à la photographie superbe, un sens du montage évident, une caractérisation intelligente des personnages, un suspense formidable et le sens de l'épure dans une mise en scène subtile.

Le Trou de Jacques Becker (1960)



Accusé de tentative de meurtre sur la personne de sa femme, Claude Gaspard est enfermé à la prison de la Santé. Ses quatre compagnons de cellule lui font part de leur désir d'évasion et creusent, avec une énergie farouche, un tunnel qui les mènera à la liberté. Leur plan aboutira-t-il ?

Dernier film de Jacques Becker, décédé un mois avant la sortie, et qui adaptait là le premier roman de Jean Giovanni (qui collabore au scénario et aux dialogues et le remercie à titre posthume avant le début du film) inspiré de sa propre expérience carcérale. Un réalisme de tout les instants qui se manifeste dans la mise en scène épuré de Becker, claustrophobique et oppressante à souhait avec de lent et sobre mouvement de caméra, de long plan fixe et une absence totale de musique renforçant le réalisme. Becker cherche vraiment à plonger le spectateur dans le train train monotone de cette prison (qu'on explore assez peu finalement sauf à des fins dramatique l'essentiel se déroulant dans la cellule) rendant l'évasion d'autant plus vitale à l'équilbire des détenus qui se trouve là une motivation au quotidien, chacuns ayant ses raisons de ne pas aller au bout de sa probable lourde peine. Le déroulement de l'évasion obéit à se même principe réaliste avec un Becker qui s'attarde longuement sur le moindre détails du plan des prisonniers, que ce soit le début laborieux où ils grattent le sol chacun avec un bout de miroir pendant de longues heures, l'exploration des souterrains et le creusage interminable des tunnels, rien ne nous est épargné. Ca aurait pu donner un spectacle très froid et clinique façon "Un Condamné à mort s'est échappé" de Bresson, mais Becker crée un groupe de personnage très fort et attachant impeccablement interprété qui suscite l'adhésion d'emblée. Michel Constantin une nouvelle fois parfait en grande gueule obsédé par les femmes, Raymond Meunier en bonne pâte farceuse, Philippe Leroy-Beaulieu glacial et un Jean Keraudy plus vrai que nature en dure à cuire expérimenté, ce qui n'est guère étonnant puisque c'est un ancien co détenu de Jean Giovanni pratiquement dans son propre rôle. Prenant de bout en bout sans que le sens du détail et la dilatation du temps ne provoque l'ennui, une grande réussite avec une des conclusion des plus bluffante et sombre. 5/6

Magistral.
T'as l'impression que les acteurs creusent vraiment leur trou. Ils frappent comme des sourds et ils scient les barreaux pendant de longues minutes (sans que l'on s'ennuie, et c'est ça qui est balèze). Ca renforce vraiment l'immersion. Et tout ce sens du détail dans les dialogues, dans l'interprétation, dans la mise en scène... Non mais c'est un chef d'oeuvre, je le dis carrément.

Il est fort étonnant que ce film ne soit pas aussi connu et reconnu.

Jericho a écrit :Magistral.
T'as l'impression que les acteurs creusent vraiment leur trou. Ils frappent comme des sourds et ils scient les barreaux pendant de longues minutes (sans que l'on s'ennuie, et c'est ça qui est balèze). Ca renforce vraiment l'immersion. Et tout ce sens du détail dans les dialogues, dans l'interprétation, dans la mise en scène... Non mais c'est un chef d'oeuvre, je le dis carrément.

Il est fort étonnant que ce film ne soit pas aussi connu et reconnu.

Tout de même, il me semble qu'il est unanimement considéré comme un chef d’œuvre, non?

En tout cas, c'est magistral, je suis bien d'accord avec toi!

Ah oui, parmi ceux qui l'ont vu, je n'en doute pas.
Je voulais dire que c'était un film un peu oublié, pas trop cité dans les classiques à découvrir ou à revoir.
C'est une impression, je me trompe peut-être.