Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
Publié : 8 avr. 10, 09:56
LES DIABOLIQUES (1955)
Revu avec un grand plaisir ce thriller français des années 50 qui lorgne sensiblement du côté du film d'horreur, Clouzot s'appliquant à donner aux DIABOLIQUES une connotation effrayante en plus d'une histoire à suspense. Il s'attarde en détail sur les yeux révulsés de Paul Meurisse, sur le déroulement presque mathématique du meurtre (chaque étape est minutieusement montrée) et sur le final avec la réapparition de Meurisse et surtout la mort lente, réaliste et violente de Vera Clouzot. Il y a une volonté de faire dans le morbide qui rappelle, à mon sens (mais je connais mal le film) LES YEUX SANS VISAGE de Franju.
Malheureusement pour LES DIABOLIQUES, je me souvenais du twist final. Il fait partie des rares fins qui restent en mémoire et dont on peut difficilement faire l'impasse. Je savais donc ce qui allait se passer et ai pu observer, malgré tout, le manège à suspense orchestré par Clouzot. Le duo féminin fonctionne très bien et on remarque que chaque étape du plan est scrupuleusement respecté par Signoret et Meurisse. A aucun moment, les personnages ne laissent entrevoir un quelconque doute. L'ajout du fantastique et du doute laisse planer une ambiance particulière pour laquelle je n'ai donc pas pu profiter pleinement. Je me rattrape davantage sur les dernières minutes, cette exploration silencieuse et sombre dans le pensionnat où Clouzot excelle dans la montée du suspense. On remarque, d'ailleurs, qu'il n'utilise pas de musique (il me semble) pendant le film, évitant l'artificialité des situations, renforçant le réalisme de l'histoire.
Il n'y a que le personnage du commissaire à la retraite (Charles Vanel) que j'avais oublié avec le temps. J'espérais que le twist interviendrait une bonne demi-heure avant la fin pour savourer un dernier acte, avec Vanel par exemple, qui m'aurait laissé un peu de surprises dans le film. Si ce personnage est attachant, prometteur et permet, en plus, de retrouver ce grand acteur, il ne sert finalement pas à grand chose puisqu'il apparait sitôt le couple machiavélique réuni. Même pas le temps d'une mini enquête ou d'une chasse à l'homme... Dommage.
Vu en HD sur Arte et je maintiens mes premières remarques postées dans la section naphta HD. POur un film de cette réputation, il n'est pas normal d'avoir utilisé une copie aussi abimée au lieu du négatif original. Cela aurait coûté sensiblement plus cher mais le résultat n'en aurait été que meilleur. Si le transfert est très bon (copie propre, contrastes gérés, grain, définition globalement bonne) on note des sautes d'images au moment des points de montage et des défauts pendant les trucages optiques (fondus). Décevant, d'autant plus qu'on voit d'autres moins réputés au rendu meilleur...
Revu avec un grand plaisir ce thriller français des années 50 qui lorgne sensiblement du côté du film d'horreur, Clouzot s'appliquant à donner aux DIABOLIQUES une connotation effrayante en plus d'une histoire à suspense. Il s'attarde en détail sur les yeux révulsés de Paul Meurisse, sur le déroulement presque mathématique du meurtre (chaque étape est minutieusement montrée) et sur le final avec la réapparition de Meurisse et surtout la mort lente, réaliste et violente de Vera Clouzot. Il y a une volonté de faire dans le morbide qui rappelle, à mon sens (mais je connais mal le film) LES YEUX SANS VISAGE de Franju.
Malheureusement pour LES DIABOLIQUES, je me souvenais du twist final. Il fait partie des rares fins qui restent en mémoire et dont on peut difficilement faire l'impasse. Je savais donc ce qui allait se passer et ai pu observer, malgré tout, le manège à suspense orchestré par Clouzot. Le duo féminin fonctionne très bien et on remarque que chaque étape du plan est scrupuleusement respecté par Signoret et Meurisse. A aucun moment, les personnages ne laissent entrevoir un quelconque doute. L'ajout du fantastique et du doute laisse planer une ambiance particulière pour laquelle je n'ai donc pas pu profiter pleinement. Je me rattrape davantage sur les dernières minutes, cette exploration silencieuse et sombre dans le pensionnat où Clouzot excelle dans la montée du suspense. On remarque, d'ailleurs, qu'il n'utilise pas de musique (il me semble) pendant le film, évitant l'artificialité des situations, renforçant le réalisme de l'histoire.
Il n'y a que le personnage du commissaire à la retraite (Charles Vanel) que j'avais oublié avec le temps. J'espérais que le twist interviendrait une bonne demi-heure avant la fin pour savourer un dernier acte, avec Vanel par exemple, qui m'aurait laissé un peu de surprises dans le film. Si ce personnage est attachant, prometteur et permet, en plus, de retrouver ce grand acteur, il ne sert finalement pas à grand chose puisqu'il apparait sitôt le couple machiavélique réuni. Même pas le temps d'une mini enquête ou d'une chasse à l'homme... Dommage.
Vu en HD sur Arte et je maintiens mes premières remarques postées dans la section naphta HD. POur un film de cette réputation, il n'est pas normal d'avoir utilisé une copie aussi abimée au lieu du négatif original. Cela aurait coûté sensiblement plus cher mais le résultat n'en aurait été que meilleur. Si le transfert est très bon (copie propre, contrastes gérés, grain, définition globalement bonne) on note des sautes d'images au moment des points de montage et des défauts pendant les trucages optiques (fondus). Décevant, d'autant plus qu'on voit d'autres moins réputés au rendu meilleur...