Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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MrDeeds
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Re: Henri-Georges Clouzot

Message par MrDeeds »

Grand maître du cinéma français, Clouzot est avant tout un peintre de l'âme humaine... dit comme ça, ça fait un peu cliché mais ce que je retiens avant tout de ses films, c'est l'acuité psychologique avec laquelle ses personnages sont décrits. Je ne vois aucun cinéaste français qui a su créer des personnages aussi ambigüs, complexes et profonds. C'est pour cela que quai des orfèvres reste pour moi son chef-d'oeuvre car l'intrigue importe moins que que l'ambiance et la découverte progressive de la face cachée de chaque personnage.

1- Quai des orfèvres 10/10 (que du plaisir et une grande modernité dans la thématique)
2- Le salaire de la peur 9/10 (Vanel et Montand impériaux, allégorie sur le courage et la lâcheté)
3- Le corbeau 8/10
4- Les diaboliques 8/10
5- L'assassin habite au 21. 7/10 (avec la formidable introduction en fausse caméra subjective)
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Watkinssien
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Re: Henri-Georges Clouzot

Message par Watkinssien »

MrDeeds a écrit : C'est pour cela que quai des orfèvres reste pour moi son chef-d'oeuvre car l'intrigue importe moins que que l'ambiance et la découverte progressive de la face cachée de chaque personnage.
Cette phrase peut s'appliquer à d'autres films du cinéaste, du coup !
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Re: Henri-Georges Clouzot

Message par MrDeeds »

Watkinssien a écrit :
MrDeeds a écrit : C'est pour cela que quai des orfèvres reste pour moi son chef-d'oeuvre car l'intrigue importe moins que que l'ambiance et la découverte progressive de la face cachée de chaque personnage.
Cette phrase peut s'appliquer à d'autres films du cinéaste, du coup !
Bien entendu mais les films comme l'assassin habite au 21 ou les diaboliques s'appuient beaucoup sur les effets de surprise et sur une "pirouette" finale. Une fois la résolution éventée, les films ont un intérêt différent lors des visions successives (on observe plus les caractères, la mécanique du scénario...). A l'inverse des Diaboliques, Quai des orfèvres ne perd aucun intérêt lorsqu'on le revoit, au contraire. Ce que je voulais dire, c'est que ce film plus que les autres s'attache à dresser une peinture de moeurs, il amène à la perfection ce qui était présent ou juste éfleuré dans les autres films.
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Watkinssien
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Re: Henri-Georges Clouzot

Message par Watkinssien »

Non, mais je comprends très bien ! :wink:

J'adore ce film noir qui est mon second Clouzot préféré, après Le Corbeau qui correspond parfaitement aux qualités que tu mentionnes pour Quai des Orfèvres.

Tout ceci prouve la cohérence de ce grand cinéaste !
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Re: Henri-Georges Clouzot

Message par Nestor Almendros »

L'info est passée un peu inaperçue, j'ai l'impression, c'est pourquoi je la reposte ici car c'est, je pense, un petit évènement qui ravira les amateurs:

parmi les projets en développement chez Lobster Films

"L'ENFER", DE HENRI-GEORGES CLOUZOT
Documentaire de 52' et 90' réalisé par Serge Bromberg et Ruxandra Medrea.
En 1963 Henri-Georges Clouzot écrit un scénario original intitulé "L’Enfer", qui raconte la tragédie de la jalousie maladive. Victime d’une crise cardiaque, le réalisateur ne finira jamais ce film. Après 43 années d’oubli, nous découvrons 183 boites de pellicule négative, tout ce qu’il reste de cette aventure chaotique et inachevée : l’occasion de raconter l’histoire d’un naufrage magnifique et de découvrir enfin ces images incroyables.


Arte a diffusé des extraits étonnants de ces rushes dans son émission METROPOLIS (à peu près vers 12'). Très curieux de découvrir ce documentaire.

Merci à Ouf et au Prisonnier pour leurs liens (dans le topic Cannes 2009)


Et tant que j'y suis... :fiou:

Posté par Alligator le 27 mai 2008

Les Diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1955) :

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Plus que la manière superbement ciselée de produire du suspense en alliant récit, montage et prises de vues particulières qui font le style et l'acuité de la mise en scène de Clouzot, ce que je retiens avant tout c'est l'incroyable présence et finesse de jeu de Paul Meurisse. Je me rends compte que je n'ai jamais vu un film où il est mauvais voire moyen ce loustic! Un très grand qui ici dans un rôle de salopard atteint des sommets de justesse.
Et comme en parfaite camarade, Signoret parle et bouge dans une harmonie et une netteté par rapport à son personnage qui laisse ébahi. La prestation de Véra Clouzot, sans doute avec la plus délicate et piégeuse incarnation à effectuer m'a semblé un peu moins maîtrisée mais néanmoins assez aboutie. Elle souffre en effet d'un léger décalage avec ces camarades mais parvient toutefois à un niveau d'excellence remarquable.
Que dire des seconds rôles qui n'ont rien de seconds couteaux si ce n'est qu'ils valorisent avec bonheur le film en instillant ici et là une dose d'humour (Serrault et Larquey) ou de suspense (Vanel).

Voilà un très bon film, minutieux, acéré, net.
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par julien »

Bromberg a également retrouvé un court métrage du réalisateur que l'on croyait perdu : Terreur des Batignolles. Un thriller réalisé en 1931. Je crois qu'il l'avait d'ailleurs diffusé il y a deux ans au musée du Louvre lors de la conférence sur les extraits perdus de l'Enfer.
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Jean Itard »

Nestor Almendros a écrit :
"L'ENFER", DE HENRI-GEORGES CLOUZOT
Documentaire de 52' et 90' réalisé par Serge Bromberg et Ruxandra Medrea.

Très curieux de découvrir ce documentaire.
+1
Je redis ce que j'avais dit ailleurs, ces images sont superbes ! :D
Posté par Alligator le 27 mai 2008

Les Diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1955) :
_______________

Plus que la manière superbement ciselée de produire du suspense en alliant récit, montage et prises de vues particulières qui font le style et l'acuité de la mise en scène de Clouzot, ce que je retiens avant tout c'est l'incroyable présence et finesse de jeu de Paul Meurisse. Je me rends compte que je n'ai jamais vu un film où il est mauvais voire moyen ce loustic! Un très grand qui ici dans un rôle de salopard atteint des sommets de justesse.
Il est excellent aussi dans La vérité, même s'il est « battu » par un Vanel prodigieux !
D'une manière générale, je te rejoins pour dire que le cinéma de Clouzot repose effectivement pour une bonne part sur ses interprètes, c'est un cinéma d'acteurs, servis par des dialogues brillants.

J'en profite pour dire quelques mots sur La vérité.


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ATTENTION SPOILERS !

Une jeune femme de mœurs légères (Brigitte Bardot) est accusée du meurtre de son amant (Sami Frey). Un procès aux assises a lieu, avec de traditionnels flashs-backs.


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Il faut signaler d'entrée les performances magistrales de Charles vanel et Paul Meurisse, représentants respectifs de la défense et de l'accusation, qui rivalisent d'éloquence et de roublardise et servent à merveille les dialogues intelligents de ce film, qui dénote une fois de plus la cohérence de l'univers de Clouzot.

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Car de quoi s'agit-il ? Un film de procès donc. Mais qui ne repose pas sur des rebondissements, ni sur la résolution d'une énigme. Il s'agit une fois de plus chez Clouzot de sonder l'âme humaine (je reprends le terme de Mr Deeds, je ne trouve pas qu'il soit un cliché...).
On connaît sa misanthropie et sa noirceur proverbiales, on sait son attachement à ne pas cacher les zones d'ombre, alors quelle meilleure illustration de ces zones d'ombre que l'examen d'un (ou plutôt d'une) criminel(le) ?
Il est intéressant de comparer le film avec une autre référence majeure du genre qui est Autopsie d'un meurtre, car les divergences nous révèlent beaucoup sur la vision développée par Clouzot. Si dans Autopsie, la question qui reste en suspens est celle de l'honnêteté des accusés (Ont-ils mentis de manière à se disculper ?), ici le positionnement est tout autre : la culpabilité ne fait pas de doute. C'est une vision qui rejoint finalement celle de Fritz Lang, est-ce celle d'hommes marqués profondément par le désastre de la seconde guerre mondiale ?
Plus que de s'intéresser à connaître la vérité des faits et par là la vérité humaine, Clouzot se contente d'en noter les contradictions. La vérité humaine se trouve justement, pour lui, relever de contradictions. D'où la façon dont sont fustigés les bourgeois, les notables mais aussi les "prolétaires" (la gardienne de l'immeuble), tous ceux qui, certains de leurs bons droits, pensent n'avoir rien à se reprocher.


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Clouzot réussit aussi un film sur l'ambiguïté du désir. Et à ce propos, il utilise excellemment B.B., dont il faut avouer que les talents d'actrices sont tout de même limités.
On relève avec intérêt les propos qu'il fait tenir à son futur amant, Sami Frey :
« Vous m'intéressez. Ca m'amuse de vous observer, vous un êtes un... cas. ».
Ce à quoi elle répond :
« Un cas ! Et mon cul, c'est du poulet. ».
Il n'est qu'à voir la façon dont il filme (avec humour) les fesses de son actrice, ondulant sous les draps au rythme d'un cha-cha, pour penser qu'il fut fasciné par cette très belle femme...

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Ambiguïté du désir et importance du sexe donc (des thématiques qui le rapprochent de son homologue américain Wilder qui sévit au même moment outre-atlantique), parce que si cette femme est désirable, le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne correspond pas vraiment à l'intellectuel hyper-sérieux interprété par Sami Frey.
Il est chef d'orchestre, elle est une gourde (cruauté de l'auteur !), et pourtant ces deux là se sont aimés.


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Elle est un peu la femme fatale du film noir, destinée à faire souffrir. Oui, mais il y a une différence énorme : elle souffre aussi.


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Une souffrance qui éclate dans cette (prodigieuse) scène finale, où Bardot en pleurs, lance :
« Vous êtes là, déguisés, ridicules. Vous voulez juger, mais vous n'avez jamais vécu, jamais aimé.
C'est pour ça que vous me détestez, parce que vous êtes tous morts ! ».


Indéniablement, de loin le meilleur rôle (parmi ceux que j'ai vus) d'une actrice finalement traitée avec respect.


Je profite de cette remontée de topic pour signaler, au passage, Dixième chambre, instants d'audience : un documentaire passionnant sur la justice, signé Depardon. Et qui n'est certes pas du naphtaliné...
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Cathy
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Cathy »

Je ne considère pas réellement le personnage de Brigitte Bardot comme celui d'une gourde, c'est une fille facile, légère, ancrée dans la mode de son époque, alors que Sami Frey joue le "salaud" intégral, intellectuel et intéressé uniquement par le sexe. Car la victime n'est pas forcément celle que l'on croit. C'est une histoire d'amour très dure que conte Clouzot, et le portrait de Brigitte Bardot est plus attachant que celui de ce petit "prétentiard" qu'est le personnage de Sami Frey.
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Jean Itard »

D'accord pour dire que le portrait de Bardot est finalement attachant. C'est pourquoi je disais qu'elle était traitée avec respect par Clouzot. Le final poignant la désigne évidemment comme une victime, mais il ne faudrait pas oublier son inconséquence : c'est tout de même une allumeuse.

Je parlais d'une gourde car je voulais souligner la différence d'éducation entre les personnages. Elle l'est certainement un peu puisqu'elle ne perçoit pas clairement les conséquences de ses actes.
Et en même temps, il est toujours aussi un peu question de liberté avec Clouzot ; de ce point de vue là, ses choix sont respectables.

Sami Frey n'y joue pas le rôle d'un "salaud intégral". Il souffre. C'est un jaloux, auquel ce genre de filles ne convient pas. Par ailleurs, ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêts.
Mais je reconnais qu'il est assez prétentieux et un peu condescendant à son égard... Des défauts qui ne m'étaient pas apparus si nettement qu'à toi. Va savoir pourquoi ? :lol:

En fait, il ne faut pas à mon avis faire prédominer l'empathie en direction d'un des deux personnages. C'est un drame de la passion concernant deux personnes trop différentes pour s'aimer convenablement. Deux personnages humains et donc diablement ambigus.
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Cathy »

Je ne crois pas du tout en l'amour de Sami Frey pour Brigitte Bardot dans la Vérité, alors qu'elle, elle l'aime sincèrement, malgré son côté vamp, séductrice et désinvolte. Le portrait de Marie-José Nat n'est pas non plus positif. Je crois que la seule qui semble sincère est vraiment Brigitte Bardot. Je pense que le côté jaloux du héros accentue son côté sale type. Je n'y vois pas une véritable histoire d'amour, j'y vois un amour sincère d'un côté, mais uniquement guidé par le "sexe" de l'autre. J'aime beaucoup ce film, comme l'ensemble de la filmo de Clouzot ! Seule la prisonnière ne m'a pas plu dans sa carrière, mais en plus, je suis assez allergique à Laurent Terzieff :oops: !
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Jean Itard »

Est-ce qu'il l'aime ? C'est toute l'ambiguité du désir...

Pas certain de te rejoindre dans ton analyse. Tu n'as visiblement pas beaucoup d'empathie pour cet homme qui finit quand même troué de balles... :lol:
Pour moi, la culpabilité ne fait pas de doute, mais c'est aussi un gâchis.
On a ici quelque chose de fascinant, mystérieux, c'est le glissement de la passion vers le drame.

Quoiqu'il en soit, un film passionnant. C'est bien aussi quand les personnages restent relativement opaques.
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Cathy »

Jean Itard a écrit :
Pas certain de te rejoindre dans ton analyse. Tu n'as visiblement pas beaucoup d'empathie pour cet homme qui finit quand même troué de balles... :lol: .
Pour moi, elle a totalement raison de le cribler de balles, dans sa crise de désespoir. Il est évident qu'elle est coupable dans son geste, mais elle a quand même de sacrées circonstances atténuantes :lol: :lol: !
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Sybille »

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Les diaboliques
Henri-Georges Clouzot (1955) :

Histoire d'un crime retors, témoignage de la relation ambigue et vénéneuse du classique triangle mari-femme-maîtresse, "Les Diaboliques" est un assez bon film. Mystérieux, éprouvant, et sachant parfaitement s'accaparer toute l'attention du spectateur, n'hésitant pas pour cela à user des artifices les plus éprouvés du récit policier, voire fantastique. Le début et la fin constituent peut-être ainsi les meilleurs moments du film. On pourra dire que le reste souffre de menues longueurs, heureusement rattrapées par le jeu des acteurs, Simone Signoret en tête. La réalisation de Clouzot est simple, en apparence sans effets particuliers, si ce n'est lors des toutes dernières scènes, où son talent pour ménager le doute et la tension éclate alors avec sans doute quelques facilités de mise en scène, mais vers lesquelles le spectateur se laisse volontairement et très consciencieusement entraîner avec un plaisir évident. 7/10

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Les espions
Henri-Georges Clouzot (1957) :

Cette histoire mystérieuse aux personnages dotés de motivations ambigües parvient à instaurer un climat irrationnel et angoissant. La compréhension que le spectateur peut acquérir au sujet des différentes péripéties du film est sans cesse remise en cause par divers retournements de situations ou de changements dans l'attitude des personnages. Je ne sais trop ce que Clouzot souhaite nous montrer à travers ce film qui laisse perplexe et un peu insatisfait en dépit d'une histoire somme toute prenante et qui éveille la curiosité. Peut-être le film finit-il par s'égarer dans des méandres sans but. Ces derniers devant malgré tout parvenir à une solution à l'approche de la fin du film, ils s'en voient offrir une de façon expéditive, mais malheureusement devenue quelque peu vaine à force d'attente, et surtout au vu des nombreuses bizarreries accumulées tout au long des minutes précédentes. Mais le film reste tout de même un bon divertissement, une histoire d'espionnage d'allure vieillie qui rappelle les romans similaires des années 30, sans oublier une fin angoissante et "ouverte" qui n'étonne ni ne déçoit de la part du réalisateur. 7/10
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par Cathy »

L'assassin habite au 21 (1942)

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Nième vision de ce classique du cinéma français, et à chaque fois c'est avec le même plaisir que je revois ce film. Déjà la succulence des dialogues, la méchanceté de Noel Roquevert, le cynisme de Pierre Larquey ou l'enthousiasme de Jean Tissier sont autant de choses qui en font de grands seconds rôles et font l'intérêt de cette histoire. Naturellement Pierre Fresnay est absolument impeccable en inspecteur Wens maniant l'humour et la dérision avec bonheur tout comme Suzy Delair pétillante Mila Malou. Ce film est un véritable chef d'oeuvre qui est littéralement porté par ses acteurs, et par ce texte spirituel et fin, comme on n'en fait plus. La découverte de l'assassin par Mila Malou est aussi une fort belle scène avec roses, partitions, etc. cette succession d'indices qui lui font comprendre la solution de l'énigme. Clouzot décrit toute une série de personnages riche's en couleurs, très représentatif de ce cinéma français de l'époque.
yvonne
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

Message par yvonne »

je trouve aussi que c'est un film excellent!
il vaut le livre de s a steeman!
jean marais
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