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Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 8 août 13, 07:17
par Jeremy Fox
Tom Peeping a écrit :Merci à ceux qui ont parlé du "Bullfighter et the lady" que je connaissais pas du tout et que je viens de voir (après l'avoir commandé à l'aveugle suite à vos posts) dans la très belle édition blu ray US d'Olive Films. Votre unanimité était intrigante mais justifiée : un film d'un formidable dynamisme avec des acteurs tous magnifiques, presque tout en décors naturels (la Plaza de Toros de Mexico, génialament cinématographique) et des scènes sentimentales traitées de façon aussi adultes que les scène de corrida. Si vous en avez d'autres comme ça...

Ce serait formidable de tomber chaque mois sur un film méconnu de cette qualité. :wink: Qu'en est-il de la copie sur le Bluray justement

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 8 août 13, 07:59
par Jeremy Fox
Bon ben en fait, la réponse est ici

http://www.dvdbeaver.com/film4/blu-ray_ ... lu-ray.htm

Vivement qu'un éditeur français s'empare de ce master !

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 8 août 13, 08:09
par Tom Peeping
Oui, les captures de Beaver sont parlantes : les scènes réintégrées sont de moins bonne qualité (image grise un peu floue et des débris) que le reste du film, qui lui, est d'excellente définition. Pas de sous-titres. Aucun bonus.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:13
par Rick Blaine
Je viens d'entamer ma revision du cycle Boetticher/Scott par Seven Men From Now, et j'avais beau m'y attendre, je reste très impressionné par ce film. Sa qualité narrative notamment, illustrée dès la première scène du film où Boetticher peint trois personnages et une situation en quelques champs/contre-champs remarquablement maitrisés, sans sombrer dans de longues tirades explicatives et en traitant avec élégance la conclusion violente de la scène.
Boetticher est le maitre de la concision, et pourtant il reste frappant de voir qu'il est quand même capable de prendre son temps, de s'attarder sur des décors, d'installer un environnement et une atmosphère. Et simultanément nous avons le portrait précis et étoffé de plusieurs personnages passionnants et la peinture d'une situation apparemment simple, mais dont les conséquences sont complexes. Une mention spéciale au personnage de Bill Masters et à son remarquable interprète Lee Marvin, vrai/faux méchant (les vrais étant les auteurs de la tuerie) à la personnalité particulièrement riche et d'une certaine manière véritable point central du film.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:24
par Jeremy Fox
Rick Blaine a écrit :Boetticher est le maitre de la concision, et pourtant il reste frappant de voir qu'il est quand même capable de prendre son temps, de s'attarder sur des décors, d'installer un environnement et une atmosphère. .
C'est dans ce paradoxe que réside le principal trait de génie du réalisateur. Des films d'une immense richesse en à peine 75 minutes tout en prenant le temps de poser les situations et de décrire attentivement les personnages. Je ne lui connais aucun équivalent.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:29
par Rick Blaine
Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :Boetticher est le maitre de la concision, et pourtant il reste frappant de voir qu'il est quand même capable de prendre son temps, de s'attarder sur des décors, d'installer un environnement et une atmosphère. .
C'est dans ce paradoxe que réside le principal trait de génie du réalisateur. Des films d'une immense richesse en à peine 75 minutes tout en prenant le temps de poser les situations et de décrire attentivement les personnages. Je ne lui connais aucun équivalent.

Oui, tu as raison, il est vraiment le seul à en être capable. Je le pensais déjà, mais le fait de revoir le film - et donc de pourvoir me concentrer un peu plus sur sa forme en connaissant l'histoire - m'a rendu cet aspect encore plus frappant!

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:44
par daniel gregg
Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :Boetticher est le maitre de la concision, et pourtant il reste frappant de voir qu'il est quand même capable de prendre son temps, de s'attarder sur des décors, d'installer un environnement et une atmosphère. .
C'est dans ce paradoxe que réside le principal trait de génie du réalisateur. Des films d'une immense richesse en à peine 75 minutes tout en prenant le temps de poser les situations et de décrire attentivement les personnages. Je ne lui connais aucun équivalent.
Euh...Mann et Siodmak (dans le domaine du film noir lui) peut être non ?

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:50
par Jeremy Fox
daniel gregg a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
C'est dans ce paradoxe que réside le principal trait de génie du réalisateur. Des films d'une immense richesse en à peine 75 minutes tout en prenant le temps de poser les situations et de décrire attentivement les personnages. Je ne lui connais aucun équivalent.
Euh...Mann et Siodmak (dans le domaine du film noir lui) peut être non ?
Je ne connais pas très bien Siodmak ; quant à Mann, évidemment, sauf qu'il possédait des budgets bien plus conséquents, des tars de plus grande envergure et que la durée de ses films était quand même plus importante. Ce qu'arrive à faire Boetticher avec des moyens ridicules, très peu de personnages et des durées n'excédant pas 75 mn, tout en réussissant la majorité de ses films, me semble être un exemple unique, tout du moins dans le western.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:52
par Rick Blaine
daniel gregg a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
C'est dans ce paradoxe que réside le principal trait de génie du réalisateur. Des films d'une immense richesse en à peine 75 minutes tout en prenant le temps de poser les situations et de décrire attentivement les personnages. Je ne lui connais aucun équivalent.
Euh...Mann et Siodmak (dans le domaine du film noir lui) peut être non ?
Mann, je ne trouve pas que ce soit comparable sur ce point. Même si j'ai une admiration probablement aussi forte pour Mann que pour Boetticher, ce paradoxe n'est pas aussi flagrant. Même dans ses premiers noirs, c'est concis, mais ce n'est pas aussi "contemplatif".
Par contre SIodmak dans le noir, c'est effectivement peut-être à creuser. Je n'y avais jamais pensé, mais il y a quelque chose de similaire.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:52
par Père Jules
On reste dans le domaine du western ? Parce que sinon, l'ultime chef-d'oeuvre de Huston, Gens de Dublin, est un modèle de narration et de densité en moins d'1h20.
Ca mériterait un topic ça :D

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:54
par bogart
Père Jules a écrit :On reste dans le domaine du western ? Parce que sinon, l'ultime chef-d'oeuvre de Huston, Gens de Dublin, est un modèle de narration et de densité en moins d'1h20.
Ca mériterait un topic ça :D

Film testament de ce grand réalisateur, c'est un film que je n'ai pas revu depuis sa sortie en salles.

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 10:57
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit :On reste dans le domaine du western ? Parce que sinon, l'ultime chef-d'oeuvre de Huston, Gens de Dublin, est un modèle de narration et de densité en moins d'1h20.
Ca mériterait un topic ça :D

Woody Allen aussi dans ce cas là mais là nous parlions surtout d'un cinéaste "d'action" conjuguant action et phénomène contemplatif dans le même temps. En gros, des films de faible durée capable de mener une intrigue mouvementée tout en prenant son temps, le tout avec un sentiment de richesse et de plénitude rarement égalé en si peu de temps et avec de tels ridicules moyens financiers.

Je ne sais pas si j'ai été bien clair sur ce coup :oops:

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 11:08
par Père Jules
Parfaitement clair, et donc, du coup j'étais parfaitement à côté de la plaque :)

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 11:16
par Jeremy Fox
Père Jules a écrit :Parfaitement clair, et donc, du coup j'étais parfaitement à côté de la plaque :)
Ce n'est jamais totalement à côté de la plaque d'essayer de parler le plus souvent possible de ce chef-d'oeuvre de Huston :mrgreen:

Re: Budd Boetticher (1916-2001)

Publié : 26 sept. 13, 11:57
par daniel gregg
Bon en effet, je n'avais pas considéré le facteur budget.
Dwan alors ?! :mrgreen: