Dvdclassik : cinéma et DVD

y'avait longtemps que je n'avais pas vu de Jarmusch (depuis Coffee and Cigarettes en fait) ...et sans être aussi incisif que G.T.O mon dieu que je suis déçu.
Il y a quelques jolis plans ici et là (la lune en plein jour, la lune vue depuis le dessous des arbres...) et j'aime Sturgill Simpson... mais à partir du moment ou Adam Driver répond "c'est la chanson thème" (sous-entendu du film dans lequel on joue) au bout de 3min de métrage, mon espoir était déjà bien en berne.
Je vais faire un saut en arrière dans sa filmo pour y trouver mieux.

Jette un oeil sur Paterson. Un bijou...
Le seul Jarmusch depuis Ghost Dog que j'ai totalement adoré.

Et ce Dead Don't Die, qui arive juste après, je le place sans problème dans ses plus faibles (si ce n'est le plus faible).

conseil dûment noté

Wuwei a écrit :y'avait longtemps que je n'avais pas vu de Jarmusch (depuis Coffee and Cigarettes en fait) ...et sans être aussi incisif que G.T.O mon dieu que je suis déçu.

Ah là je rejoins G.T.O., c'est son pire film et je n'avais pas aimé Limits of Control et Only Lovers left alive qui me paraissaient aussi exsangues que le dernier (un comble) mais moins paresseux. Paterson, beau film, m'avait redonné espoir. Las.

reuno a écrit :Et ce Dead Don't Die, qui arive juste après, je le place sans problème dans ses plus faibles (si ce n'est le plus faible).

The Dead Don't Die est ni fait ni à faire (d'ailleurs, on a l'impression que Jarmusch lui-même n'y croit pas un seul instant), mais je crois que The Limits of Control est encore pire.
Par contre, Paterson est effectivement une merveille. Typiquement le genre de films dans lequel on se sent bien.

J'ai été plus intéressé et enthousiasmé par The Dead Don't Die que par les autres Jarmusch de cette décennie (Paterson compris, même si c'est un beau film).

C'est d'une telle nullité Jim Jarmusch que ça en devient presque extraordinaire !! Quand je pense qu'à l'époque si on n'aimait pas Jarmusch, Wenders, Beinex etc on était pire que Hitler. Adieu les années 80 !!

Eh bien en tout cas j'ai gagné une petite trentaine d'années ce soir en revoyant Down by law, et c'était bien agréable.

Bonner a écrit :C'est d'une telle nullité Jim Jarmusch que ça en devient presque extraordinaire !! Quand je pense qu'à l'époque si on n'aimait pas Jarmusch, Wenders, Beinex etc on était pire que Hitler. Adieu les années 80 !!

Pire qu'Hitler ! Ben voyons ! T'en as d'autres des comme ça qu'on soit débarrassé une fois pour toutes ?!

Bonner a écrit :C'est d'une telle nullité Jim Jarmusch que ça en devient presque extraordinaire !! Quand je pense qu'à l'époque si on n'aimait pas Jarmusch, Wenders, Beinex etc on était pire que Hitler. Adieu les années 80 !!

Plutôt

Bonner a écrit :Quand je pense qu'à l'époque si on n'aimait pas Jarmusch, Wenders, Beinex etc on était pire que Hitler

C'est une vanne tirée des Simpsons ça, non ?

Je crois que tout est une question de génération. Étant né au milieu des années 60, lorsque j'étais ado les cinéphiles se divisaient en deux camps : les lecteurs de l'Écran fantastique et ceux de Télérama. Et Jim Jarmusch se rattachait clairement au deuxième. C'est un cinéma mal fait, prétentieux, bêtement élitiste. Très sincèrement est-ce que quelqu'un peut penser que Tom Waits est un acteur ? Il faut avoir subi dans sa jeunesse des films comme Le Christ s'est arrêté à Eboli ou la Drolesse pour comprendre ce rejet
Au contraire, les disciples de l Écran fantastique adulaient des réalisateurs dont certains ont obtenu la reconnaissance qu'ils méritaient : Michael Winner, Argento, Wes Craven, De Palma. Je me souviens avoir vu Videodrome dans un cinéma miteux spécialisés dans les films erotico gentillets. Quelle époque bénie !! Et 16 ans après Cronenberg présidait le festival de Cannes.
Bref tout ça pour dire que Jim Jarmusch c'est le digne héritier américain du mauvais cinéma français genre Rohmer par exemple (il suffit de comparer l insupportable Ma nuit chez Maud et le savoureux Coming apart, tous deux de 1969, pour saisir l influence délétère d'une certaine tradition française sur le cinéma américain des années 80).
Tout ça pour confirmer que je revendique le droit de trouver que Jim Jarmusch est nul et a largement été surestimé. Sa mort n'a pas été une grande perte...(Ah bon il est encore vivant ??)

Ok donc pour toi, il y a 2 camps qui s'opposent et qui ne communiquent pas entre eux, on est soit dans l'un soit dans l'autre, et chacun des 2 camps a des idées bien arrêtées sur l'autre.
Très pratique, comme mode de pensée. Je sens que ce débat va être passionnant.

Bonner a écrit :Je crois que tout est une question de génération. Étant né au milieu des années 60, lorsque j'étais ado les cinéphiles se divisaient en deux camps : les lecteurs de l'Écran fantastique et ceux de Télérama. Et Jim Jarmusch se rattachait clairement au deuxième. C'est un cinéma mal fait, prétentieux, bêtement élitiste. Très sincèrement est-ce que quelqu'un peut penser que Tom Waits est un acteur ? Il faut avoir subi dans sa jeunesse des films comme Le Christ s'est arrêté à Eboli ou la Drolesse pour comprendre ce rejet
Au contraire, les disciples de l Écran fantastique adulaient des réalisateurs dont certains ont obtenu la reconnaissance qu'ils méritaient : Michael Winner, Argento, Wes Craven, De Palma. Je me souviens avoir vu Videodrome dans un cinéma miteux spécialisés dans les films erotico gentillets. Quelle époque bénie !! Et 16 ans après Cronenberg présidait le festival de Cannes.
Bref tout ça pour dire que Jim Jarmusch c'est le digne héritier américain du mauvais cinéma français genre Rohmer par exemple (il suffit de comparer l insupportable Ma nuit chez Maud et le savoureux Coming apart, tous deux de 1969, pour saisir l influence délétère d'une certaine tradition française sur le cinéma américain des années 80).
Tout ça pour confirmer que je revendique le droit de trouver que Jim Jarmusch est nul et a largement été surestimé. Sa mort n'a pas été une grande perte...(Ah bon il est encore vivant ??)

Je suis pile poil de ta génération et je ne comprends RIEN à ce que tu racontes.
Moi je lisais Télérama et L'Ecran fantastique : tout va bien, merci.