Plus d’un an apres avoir decouvert les Lubitsch Musical du coffret Criterion, je me suis décidé à commander le dvd
« The merry widow ».
Dans le principe, on prends les memes et on recommence, le film est dans la lignee directe des oeuvres precedentes. On est en terrain (tres) connu. Comme je ne connaisais rien de l’operette d’origine, j’ai decouvert pour l’occasion que certains airs etaieng giga connus.
J’ai beaucoup aimé. Jeanette MacDonald a beaucoup de charme et un jeu fin face au cabotinage de Chevalier. Elle est l’atout majeur du film, comme des precedents.
Le film est souvent brillant, dans son registre bien sur. La scene a priori kitchissime où la veuve chante au balcon dans la nuit est tres reussie. Lubitsch ne se moque pas du monde. Les scenes au palais sont plus de comédie, avec des decors de laque blanc tout a fait ridicules. Je dois avouer que a cause de la vo sans stt meme anglais, j’ai pas tout saisi des dialogues. Le morceau de bravoure est la partie chez Maxim’s où l’art de Lubitsch est au sommet. On est emporté par son art à rendre le marivaudage (le terme drague serait peut etre plus adapté pour le personnage de Chevalier) et le tragi-comique de la situation. L’accessoire principal de la mise en scene de Lubitsch est present en masse: on ne compte plus les plans sur les portes.
Quelques passages savoureux: le duel avorté, la scene avec le roi et la reine, ... d’autres moins réussis (le personnage turc, la lecture du telegramme codé, ...)
Un truc tout de meme assez incomprehensible car franchement raté :
Alors que nos deux amants fâchés voient leur corps se réconcilier à l’ecoute de la fameuse valse, et dans un mouvement fluide entament une danse sur une terrasse vide, Lubitsch les faits se noyer dans une vague de couples dansants surgissant de l’interieur du palais. Cette scene est superbe et je ne sais pourquoi m’a touché, peut etre l’idee d’un anonymat simple retrouvé comme ci le couple retrouvait une normalité salvatrice.
Et la, suivent une suite de scenes nulles, repetitives, où l’image est rempli ( a ras bord) de danseurs qui virevoltent: c’eSt moche, nul et casse la dynamique du recit. J’ai du mal a croire que Lubitsch edt voulu ces scenes indignes.
La fin et le dénouement se passent dans une cellule de prison (!!!?), comme une allegorie sur le mariage.
A noter, que contrairement aux opus precedents, l’acte sexuel n’est pas le sujet explicite du film, en partie en raison du materiel d’origine moins propice a un discours a la gloire de la gaudriolle, ou peut etre la mise en place du code.
L’ouvrage n’ajoute rien de majeur à l’oeuvre du maitre mais est indispensable pour les aficionados.
Il me reste a revoir « one hour with you » et peut etre de faire un crochet pour regarder Love Me Tonight
Tant la photo postée par Allen John donne envie.