Publié : 27 juin 05, 16:39
Pour sûr, il lui fait de la lèche.MJ a écrit :on peut voir à l'oeuvre de p.t. anderson un parrallèle flagrant avec celle de Scorsese
Pour sûr, il lui fait de la lèche.MJ a écrit :on peut voir à l'oeuvre de p.t. anderson un parrallèle flagrant avec celle de Scorsese
Casino porte un regard plus subjectif sur le personnage: tout est perçu comme le personnage d'Ace Rostein envisage les choses. Magnolia est en mode exterieur: le narrateur ne prend pas en compte la perception des personnages. Et de toute façon le mode subjectif aurait été inenvisageable pour le film puisqu'il met en scène 9 personnages qui pensent chacun d'une manière totalement différente et opposée.Colqhoun a écrit :N'empêche que Magnolia c'est quand même un brin plus moralisateur que Casino.
Tendance qu'on retrouve aussi dans Punch drunk loveCarlito a écrit :Il y a tout de même un conservateur qui sommeille en PTA. Pour que ses personnages de Magnolia soient tous pardonnés, il faut d'abord qu'ils soient tous coupables. Dans Boogie Nights, la décadence est sans pitié, mais Anderson est un lyrique, il se laisse donc plutôt déborder par la passion.
Mais ils le sont! Cela n'empêche pas Anderson de les aimer au plus haut point, mais il n'empêche qu'ils ont chacun une part mauvaise. Il n'y a dans ce film (comme dans la vie en fait) pas de gentils et de méchants. Chaque personnage est capable d'aimer mais chacun fait le mal. Le film s'aventure dans des notions bibliques (Exode 8 verset 2 est la base du film) et dans cette optique on peut envisager le film comme une réflexion notoire sur le péché dans sa conception biblique (tout le monde l'a personne ne peut l'enlever, seul Dieu peut régler la chose). Impression renforcée par la pluie de grenouille qui outre sa symbolique de nouveau départ, représente le jugement divin sur la vie des personnages.Carlito a écrit : Pour que ses personnages de Magnolia soient tous pardonnés, il faut d'abord qu'ils soient tous coupables. .
Y en a qui hésitent pas quand meme, lu sur allociné !!Cahiers du Cinéma - Erwan Higuinen :
(...) le film est une relecture façon cinéma indépendant US de la routine des soap operas. Magnolia vaut ce que valent Les Feux de l'amour, ni plus ni moins.
Je trouve leur comparaison simpliste à l'extrême. C'est nier la grande qualité d'écriture et de mise en scène du film, tout simplement... alors oui, sur un pur plan structurel, le montage peut rappeler les fameuses séries floutées de TF1... enfin dans le genre raccourci facile, on pourrait en trouver d'autres dans le genre.MJ a écrit :Oui, il me semblait que les Cahiers avaient quand même un meilleur sens de la mesure. Souvent d'accord avec eux, mais pour le coup...
Bon, on peut trouver le film poussif, mais sur moi ça marche à merveille.
Et si aujourd'hui ma préférence irait quand même à Punch-Drunk Love, ce Magnolia reste un film très cher à mon coeur.
C'est très exactement ce que je pense des films de PTA. Je pourrais l'encadrer (ce que j'ai fait virtuellement tiens).Bartlebooth a écrit :Il faut s'entendre sur ce qu'est l'ambition au cinéma, et sur sa réalisation effective dans une oeuvre.
Magnolia n'est pas moins ambitieux que Boogie Nights, sauf que cette ambition est irrémédiablement plombée par un traitement emphatique assez insupportable, des numéros d'acteurs qui sentent la "méthode" et la tirade de mauvais théâtre psychologique à plein nez et, malgré le règlement de comptes contre les pères (tantôt fort bien montré, dans le cas du petit surdoué, tantôt d'une grande lourdeur) et en laissant de côté les références bibliques, un moralisme rébarbatif. On est tout de même plus près d'un soap opera (qui se rêve opéra tout court) que de Robert Altman.
Au contraire, bien qu'affichant des prétentions moins grandes, Punch Drunk Love accomplit une ambition bien plus originale : ce film ovni est à ma connaissance la première tentative d’inventer une comédie romantico-loufoque hollywoodienne qui soit réellement contemporaine et non pas un revival. Son comique déphasé-ralenti-déconstruit se situe à cheval entre Blake Edwards et Jacques Tati, et trouve à s’incarner dans le corps incongru d’Adam Sandler, formidable grand dadais écrasé par sa théorie de sœurs possessives et terrifiantes de normalité, piégé par un racket de messageries roses et persécuté par une fratrie de tarés, pas mal caractériel sur les bords, légèrement demeuré mais débrouillard à sa manière et finalement transfiguré par l’amour. Le tout dans un climat onirique doucement euphorisant qui nous fait, tel le héros esquissant un pas de danse dans les allées du supermarché, flotter sur un petit nuage.
Je peux tout à fait comprendre qu'on pense ça et je ne suis pas loin de le penser mais il n'empêche que je marche à chaque fois. C'est un film too much et il faut l'accepter comme tel pour pouvoir l'apprécier. Tom Cruise en fait trop notamment sur la fin mais lors de la longue scène de l'interview, il est fabuleux (et la mise en scène d'Anderson pendant tout ce passage incroyable). La scène de la pharmacie de Julianne Moore, ça passe ou ça casse. Moi, ça me bouleverse. Les scènes entre John C. Reilly et Melora Walters sont extrêmement touchantes. Magnolia fait partie de ces films qu'on apprécie autant pour leurs qualités que pour leurs défauts.Jack Griffin a écrit :C'est très exactement ce que je pense des films de PTA. Je pourrais l'encadrer (ce que j'ai fait virtuellement tiens).Bartlebooth a écrit :Il faut s'entendre sur ce qu'est l'ambition au cinéma, et sur sa réalisation effective dans une oeuvre.
Magnolia n'est pas moins ambitieux que Boogie Nights, sauf que cette ambition est irrémédiablement plombée par un traitement emphatique assez insupportable, des numéros d'acteurs qui sentent la "méthode" et la tirade de mauvais théâtre psychologique à plein nez et, malgré le règlement de comptes contre les pères (tantôt fort bien montré, dans le cas du petit surdoué, tantôt d'une grande lourdeur) et en laissant de côté les références bibliques, un moralisme rébarbatif. On est tout de même plus près d'un soap opera (qui se rêve opéra tout court) que de Robert Altman.
Au contraire, bien qu'affichant des prétentions moins grandes, Punch Drunk Love accomplit une ambition bien plus originale : ce film ovni est à ma connaissance la première tentative d’inventer une comédie romantico-loufoque hollywoodienne qui soit réellement contemporaine et non pas un revival. Son comique déphasé-ralenti-déconstruit se situe à cheval entre Blake Edwards et Jacques Tati, et trouve à s’incarner dans le corps incongru d’Adam Sandler, formidable grand dadais écrasé par sa théorie de sœurs possessives et terrifiantes de normalité, piégé par un racket de messageries roses et persécuté par une fratrie de tarés, pas mal caractériel sur les bords, légèrement demeuré mais débrouillard à sa manière et finalement transfiguré par l’amour. Le tout dans un climat onirique doucement euphorisant qui nous fait, tel le héros esquissant un pas de danse dans les allées du supermarché, flotter sur un petit nuage.
Moi qui croyais qu'il n'y avait que mes parents pour procéder ainsi... On va pouvoir faire un clubColqhoun a écrit :Tu n'es pas seul... tu n'es pas seul...Johnny Doe a écrit :Ca me fait penser à mes parents qui, lorsqu'il n'aiment pas un film et on du mal à me le dire, me disent : "c'est spécial"
hem.. et samedi.. pompompom. [smiley qui regarde en l'air... l'air de rien]