American ninja 2 : the confrontation (Le Ninja blanc, aka American warrior 2), Sam Firstenberg, 1987
Dudikoff et Steve James rempilent, mais cette fois adieu la jungle philippine moite et glauque et bonjour les Caraïbes, ses jolies filles, ses surfeurs, son ciel bleu et ses plages de sable fin. Il se dégage un délicieux parfum de vacances de ce film. Les couleurs sont si vives qu'on se croirait à l'intérieur d'un jeu vidéo Atari ST, avec des ninjas planqués dans tous les recoins, chacun d'eux maniant une arme toujours différente (saïs, filet, nunchakus, sabre, shurikens, sarbacane, et même fusil à pompe !). L'enjeu est particulièrement rigolo puisqu'il s'agit de lutter contre les plans machiavéliques d'un ambitieux qui kidnappe des Marines afin de créer des superninjas génétiquement modifiés avec la collaboration des autorités de l'île.
Au programme : bagarres de saloon, cassages de bras et écrasements de testicules, débarquement militaire/feux d'artifice à la fin (comme dans le un), des petits gags, de la bonne zique rock 80's. Les combats sont généreux et assez ingénieusement chorégraphiés. Je regrette néanmoins l'absence totale de sang et ce principe de ne jamais donner l'impression que les sabres tranchent. Au final, comparativement moins nanar que le premier de la saga, le film est très distrayant et agréable. Un vrai bain de nostalgie. Même Dudikoff semble être un peu plus expressif. Steve James fait son show et ses combats au corps à corps sont vraiment marrants. Il ne cesse d'en redemander et lâche un "Ouais !" d'enthousiasme.
Panther squad (aka Commando panther, aka Female mercenaries II), Peter Knight (aka Ken Johnston mais en fait : Pierre Chevalier), 1984
Accroche de la bande-annonce :
Si vous aimez Belmondo, si vous aimez James Bond, alors vous aimerez... Panther squad !
Résumé de la jaquette :
Lorsqu'un groupe d'écologistes sud-américains abusés par un dictateur exalté sabote un vol interspatial, les autorités n'ont plus le choix : il leur faut maintenant faire appel à Ilona et ses panthères. Leur mission : pénêtrer à l'intérieur de la forteresse des rebelles et anéantir l'organisation.
Coproduction européenne, catégorie "Girls with guns". Attention, c'est du très très lourd. Sybil Danning et ses drôles de dames courtes vêtues se balladent entre stock-shots en pagaille (fusées qui décollent, explosions d'hélicoptères, vues aériennes de mégapoles, vaisseau de Sankukaï) et papier peint aux fenêtres pour figurer les extérieurs. Les ellipses sont parfois si violentes que je soupçonne un méchant charcutage au montage. L'existence de certains plans de coupes au coeur même des scènes d'action me laisse encore perplexe (entre deux kicks de la Sybil en pleine rue, on a par exemple droit à un bref plan d'appartement vide).
Les combats sont tous pourris sans exception. Les figurants sont aussi nuls que les protagonistes, avec une ahurissante prétention du dialoguiste (Danning sous pseudonyme ?) à faire de l'humour qui tombe à plat, genre aventure et décontraction. Mention spéciale au
comic relief avec ce personnage à la Higgins (Magnum est explicitement cité) ne faisant que picoler pendant tout le film et dont on se demande l'utilité, à part celle de donner l'impression qu'il est le seul acteur tant les autres sont mauvais, et de fournir à nos héroïnes l'arme ultime qui débarassera le monde libre du dictateur, de sa clique et de sa jeep polluante. L'usage de cette arme constitue sans nul doute le clou du film (ainsi que la scène de la "destruction" de la base qui suit). Les incohérences et autres aberrations s'enchaînent avec une inconséquence et une incompétance réellement jubilatoires.
Sinon, j'ai aussi vu ça :
Martial law II : undercover (Loi martiale 2 aka Karate cop), Kurt Anderson, 1992
Qui n'est en fait qu'une serie B juste nulle mais avec une histoire qui se tient et des acteurs pas mauvais (on y croise Billy Drago et, le temps d'un éclair, Max Thayer). C'est sans prétention, mais c'est pas du tout nanaresque.