Les doubleurs, en l'occurence. Leur participation à l'effet de comique général est souvent sous estimée. Mais Flic ou ninja, White fire ou Doc Savage ( le seul personnage principal au monde doublé par un gars qui zozote comme pas deux ) leur rend justice.vic a écrit :John Constantine a écrit :
"Ma patience a des limites, mais il ne faut pas exagérer!"
Ce type est un génie !!
Le Potager : la rubrique nanar de classik !
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- harry callahan
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[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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Robowar - Vincent Dawn - 1988
Si vous n'avez jamais vu un film de Vincent Dawn, précipitez-vous sur cette pépite, qui peut parfois se trouver d'occaz dans un cash ou alors peut-être qu'un Vidéo-club pourra vous le céder. Vous tiendrez à ce moment-là une pépite du nanar. Nul condescendance dans ces propos, aucun fiel. Il y a chez Vincent Dawn un premier degré assumé, une volonté de faire du cinoche, qui- et c'est ce qui est paradoxal - est sérieuse, alors que devant l'écran, il s'agit bien d'oeuvres objectivement ratées.
Derrière Vincent Dawn se cache l'énième pseudo d'un réalisateur de ciné fou du stock shot, un certain Bruno mattéi. Ses long-métrages frôlent tous l'incompétence technique, mais ils possèdent aussi ce charme incomparable, cette foi inébranlable malgré les catastrophes cinématographiques qu'elle engendre. Le sérieux supposé de ses films est déjà atomisé par les jaquettes, mais dès lors que les premières séquences sont visibles, il n'y a plus de doutes : ce sont des parodies hilarantes, d'autant plus qu'elles le sont de façon involontaire.
Le réal italien choisit donc de remaker l'intégralité du film de John mctiernan, à savoir Predator sans cacher le postulat de départ : une armée de commando prête à déssoudre de l'alien dans une jungle hostile, photocopie plan-par-plan du film cité au dessus.
Bien sûr, la mise en scène de Mattéi est constituée d'une avalanche de faux-raccords, de jump cuts improbables, de mouvement de caméra inutiles et saccadés et de dialogues énormes. L'exact inverse, de celle du réal de A la poursuite d'Octobre Rouge.
Peut-on rire alors de cet ersatz ?
Oui, mille fois oui, même, impossible de résister au look incroyable du méchant, qui est un savant mélange d'une tenue de foot américain avec un casque de moto. Ni même des effets spéciaux, simili des premiers programmes d'un CPC 464. Et les bruitages ? Ils sont fait à même le micro, par une voix enfantine qui crie des : " Attention, feu, feu, feuuuuu...." avec un accent qui n'a rien à envier aux poupées vendues en magasin.
Les scènes de découvertes de corps sont à l'identique du film de Mctiernan mais avec des maquillages beaucoup plus fauchés, l'interprétation de Reb Brown reposant sur le froncement de sourcils pour simuler l'inquiétude ou les cris hystériques pour mimer la peur. Bien sûr le tout est surjoué et pas crédible une seule seconde. Vous terminerez le film entre deux éclats de rire.
Bref, un grand nanar qui imposa Mattéi comme une référence du genre.
Si vous n'avez jamais vu un film de Vincent Dawn, précipitez-vous sur cette pépite, qui peut parfois se trouver d'occaz dans un cash ou alors peut-être qu'un Vidéo-club pourra vous le céder. Vous tiendrez à ce moment-là une pépite du nanar. Nul condescendance dans ces propos, aucun fiel. Il y a chez Vincent Dawn un premier degré assumé, une volonté de faire du cinoche, qui- et c'est ce qui est paradoxal - est sérieuse, alors que devant l'écran, il s'agit bien d'oeuvres objectivement ratées.
Derrière Vincent Dawn se cache l'énième pseudo d'un réalisateur de ciné fou du stock shot, un certain Bruno mattéi. Ses long-métrages frôlent tous l'incompétence technique, mais ils possèdent aussi ce charme incomparable, cette foi inébranlable malgré les catastrophes cinématographiques qu'elle engendre. Le sérieux supposé de ses films est déjà atomisé par les jaquettes, mais dès lors que les premières séquences sont visibles, il n'y a plus de doutes : ce sont des parodies hilarantes, d'autant plus qu'elles le sont de façon involontaire.
Le réal italien choisit donc de remaker l'intégralité du film de John mctiernan, à savoir Predator sans cacher le postulat de départ : une armée de commando prête à déssoudre de l'alien dans une jungle hostile, photocopie plan-par-plan du film cité au dessus.
Bien sûr, la mise en scène de Mattéi est constituée d'une avalanche de faux-raccords, de jump cuts improbables, de mouvement de caméra inutiles et saccadés et de dialogues énormes. L'exact inverse, de celle du réal de A la poursuite d'Octobre Rouge.
Peut-on rire alors de cet ersatz ?
Oui, mille fois oui, même, impossible de résister au look incroyable du méchant, qui est un savant mélange d'une tenue de foot américain avec un casque de moto. Ni même des effets spéciaux, simili des premiers programmes d'un CPC 464. Et les bruitages ? Ils sont fait à même le micro, par une voix enfantine qui crie des : " Attention, feu, feu, feuuuuu...." avec un accent qui n'a rien à envier aux poupées vendues en magasin.
Les scènes de découvertes de corps sont à l'identique du film de Mctiernan mais avec des maquillages beaucoup plus fauchés, l'interprétation de Reb Brown reposant sur le froncement de sourcils pour simuler l'inquiétude ou les cris hystériques pour mimer la peur. Bien sûr le tout est surjoué et pas crédible une seule seconde. Vous terminerez le film entre deux éclats de rire.
Bref, un grand nanar qui imposa Mattéi comme une référence du genre.
Au contraire, j'ai tout mon respect pour ces gens !harry callahan a écrit :Faux ! Mensonges ! Calomnies honteuses ! Que les ignorants se taisent au lieu de salir le travail énorme d'un Pallardy ( auteur et réalisateur hors pair ), les prestations mémorables d'un Robert Ginty, d'un Reb Brown. Ces gens là suenr sang et eau pour nousfaire marrer. Je demande qu'on leur accorde le respect qui leur est dû.
Je parlais justement de "dimension parallèle" en connaissance de cause, car tout ce qu'on apprend en matière de cinéma s'y trouve transformé, malaxé, détruit et recraché à la gueule du spectateur complice et fan !
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ça donne envie Jordan !Jordan White a écrit :Robowar - Vincent Dawn - 1988
Si vous n'avez jamais vu un film de Vincent Dawn, précipitez-vous sur cette pépite, qui peut parfois se trouver d'occaz dans un cash ou alors peut-être qu'un Vidéo-club pourra vous le céder. Vous tiendrez à ce moment-là une pépite du nanar. Nul condescendance dans ces propos, aucun fiel. Il y a chez Vincent Dawn un premier degré assumé, une volonté de faire du cinoche, qui- et c'est ce qui est paradoxal - est sérieuse, alors que devant l'écran, il s'agit bien d'oeuvres objectivement ratées.
Derrière Vincent Dawn se cache l'énième pseudo d'un réalisateur de ciné fou du stock shot, un certain Bruno mattéi. Ses long-métrages frôlent tous l'incompétence technique, mais ils possèdent aussi ce charme incomparable, cette foi inébranlable malgré les catastrophes cinématographiques qu'elle engendre. Le sérieux supposé de ses films est déjà atomisé par les jaquettes, mais dès lors que les premières séquences sont visibles, il n'y a plus de doutes : ce sont des parodies hilarantes, d'autant plus qu'elles le sont de façon involontaire.
Le réal italien choisit donc de remaker l'intégralité du film de John mctiernan, à savoir Predator sans cacher le postulat de départ : une armée de commando prête à déssoudre de l'alien dans une jungle hostile, photocopie plan-par-plan du film cité au dessus.
Bien sûr, la mise en scène de Mattéi est constituée d'une avalanche de faux-raccords, de jump cuts improbables, de mouvement de caméra inutiles et saccadés et de dialogues énormes. L'exact inverse, de celle du réal de A la poursuite d'Octobre Rouge.
Peut-on rire alors de cet ersatz ?
Oui, mille fois oui, même, impossible de résister au look incroyable du méchant, qui est un savant mélange d'une tenue de foot américain avec un casque de moto. Ni même des effets spéciaux, simili des premiers programmes d'un CPC 464. Et les bruitages ? Ils sont fait à même le micro, par une voix enfantine qui crie des : " Attention, feu, feu, feuuuuu...." avec un accent qui n'a rien à envier aux poupées vendues en magasin.
Les scènes de découvertes de corps sont à l'identique du film de Mctiernan mais avec des maquillages beaucoup plus fauchés, l'interprétation de Reb Brown reposant sur le froncement de sourcils pour simuler l'inquiétude ou les cris hystériques pour mimer la peur. Bien sûr le tout est surjoué et pas crédible une seule seconde. Vous terminerez le film entre deux éclats de rire.
Bref, un grand nanar qui imposa Mattéi comme une référence du genre.
J'en avais entendu parler effectivement. La filmographie de Mattei est un véritable potager ou le nanar est cultivé avec une constance qui force l'admiration.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Il est à souligner que Mattei est devenu synonyme de "stock shots à gogo" dans les dictionnaires cinématographiques.
Pas mon préféré, mais comme l'a souligné Jordan, une constance dans le nanar et une volonté de plagier comme un 6e sens forcent le respect.
Pas mon préféré, mais comme l'a souligné Jordan, une constance dans le nanar et une volonté de plagier comme un 6e sens forcent le respect.
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Bloody Mallory - Julien Magnat - 2001
Le nanar a ceci davantage sur le navet, c'est qu'il est la plupart du temps sympathique, voire dans le meilleur des cas, hilarant. Parfois il y a des esxceptions, des nanars qui sont très chiants, et qui donnent plus envie de zapper que de rester jusqu'au générique de fin.
Bloody Mallory fait partie de la première catégorie de nanar, avec ici un thème sérieux ( le combat du Bien contre le Mal), le genre de trucs qu'on a vu dix mille fois sur un écran, et qui trouve ici une variation avec le thème du vampirisme, le tout boosté par la présence d'un personnage féminin, rôle principal et ingrédient indispensable pour que le film puisse démarrer sur de bonnes bases.
Rien que le tagline du film annonce la couleur avec son gros Fuck Evil, pas besoin de traduire.
Bloody Mallory donc ( Olivia Bonnamy) défouraille du méchant et du zombies, le tout sur fond d'apocalypse, de complot anti-Papal, après que son mariage se soit transformé en un bain de sang.
La séquence d'ouverture est stupéfiante: son mari la poursuit sur une plage(?) le tout filmé avec une caméra qui s'amuse avec le flou. Puis la séquence suivante nous montre les personnages principaux, dans une présentation très Mégadrive que personne d'autre n'aurait osé. L'action s 'emballe quand Mallory tue des zombies dans une église, déguisés en bonnes soeurs (!). Le tout sur un fond techno hystérique et cadrages vacillants.
Les aventures s'enchaînent quand Mallory rencontre un Géant qui a une voix de petite fille, alors que c'est une grosse brute, ou quand une chauve-souris tombe sur le capot de la voiture qui est une limousine très "Dick Riversienne" et lui parle avec une voix de gamine ( bis repetita). S'ensuite des séquences au visuel indigeste ( un filtre mauve horrible), des scènes de baston filmées n'importe comment, où les apparitions du Pape joué par Spielvogel(!). Jusqu'à cette fin en cerise sur le gateau, invraisemblable jusque sur le bout des ongles.
Il manque cependant quelque chose pour en faire un grand nanar, la vision s'imposant sur grand écran, et de préférence dans une salle hilare. Un mix dégénéré de Buffy et de séries Z, qui en donne une autre à l'arrivée.
Le nanar a ceci davantage sur le navet, c'est qu'il est la plupart du temps sympathique, voire dans le meilleur des cas, hilarant. Parfois il y a des esxceptions, des nanars qui sont très chiants, et qui donnent plus envie de zapper que de rester jusqu'au générique de fin.
Bloody Mallory fait partie de la première catégorie de nanar, avec ici un thème sérieux ( le combat du Bien contre le Mal), le genre de trucs qu'on a vu dix mille fois sur un écran, et qui trouve ici une variation avec le thème du vampirisme, le tout boosté par la présence d'un personnage féminin, rôle principal et ingrédient indispensable pour que le film puisse démarrer sur de bonnes bases.
Rien que le tagline du film annonce la couleur avec son gros Fuck Evil, pas besoin de traduire.
Bloody Mallory donc ( Olivia Bonnamy) défouraille du méchant et du zombies, le tout sur fond d'apocalypse, de complot anti-Papal, après que son mariage se soit transformé en un bain de sang.
La séquence d'ouverture est stupéfiante: son mari la poursuit sur une plage(?) le tout filmé avec une caméra qui s'amuse avec le flou. Puis la séquence suivante nous montre les personnages principaux, dans une présentation très Mégadrive que personne d'autre n'aurait osé. L'action s 'emballe quand Mallory tue des zombies dans une église, déguisés en bonnes soeurs (!). Le tout sur un fond techno hystérique et cadrages vacillants.
Les aventures s'enchaînent quand Mallory rencontre un Géant qui a une voix de petite fille, alors que c'est une grosse brute, ou quand une chauve-souris tombe sur le capot de la voiture qui est une limousine très "Dick Riversienne" et lui parle avec une voix de gamine ( bis repetita). S'ensuite des séquences au visuel indigeste ( un filtre mauve horrible), des scènes de baston filmées n'importe comment, où les apparitions du Pape joué par Spielvogel(!). Jusqu'à cette fin en cerise sur le gateau, invraisemblable jusque sur le bout des ongles.
Il manque cependant quelque chose pour en faire un grand nanar, la vision s'imposant sur grand écran, et de préférence dans une salle hilare. Un mix dégénéré de Buffy et de séries Z, qui en donne une autre à l'arrivée.
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Bloody Mallory est quand même très loin de faire partie du gratin du nanar.
Pour moi, il s'agit même d'un navet, mais alors maousse costo.
Pour moi, il s'agit même d'un navet, mais alors maousse costo.
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Virus Cannibale - Vincent Dawn - 1983
Impossible de ne pas évoquer dans ces pages le nom de Bruno Mattéi quand on parle de nanars. L'un des plus "grands" représentants du genre a une filmographie assez conséquente. Virus Cannibale pourrait la résumer. Rien que pour son affiche, rien que pour le regard exorbité de son actrice.
Le film est du même acabit, et enfonce encore davantage le clou. Première scène et déjà premiers stock shot. Mattéi pourrait être surnommé " Stock Shot Man", mais derrière cette utilisation hasardeuse d'un outil difficile à manier, il y a tout un univers particulier basé sur la bonne foi, qui ici atteint à la parodie d'un propre style qui est déjà basée sur le remake et le pompage intégral. Très fort le Bruno quoi !
Virus Cannibale ne se résume pas, il se vit. Un tel film ne se prête pas tant que cela à l'analyse, tant il faudrait décortiquer chaque plan, qui, est parfois, indépendant de l'autre. Ses films sont bourrés de scènes qui n'ont parfois aucun lien avec la précédente, comme s'ils étaient des collages, disparates de morceaux collés les uns aux autres sans parfois la moindre logique ou la moindre cohérence. Un dialogue inénarrable suivi d'un stock shot sur un plan de jungle emprunt à des vidéos amateurs ou à des reportages/ Cut/ plan large sur une berge/ Cut/ dialogue inénarrable qui n'a aucun rapport avec le précédent/ scène d'action/Cut/ Faux raccord/Cut/ etc...
Et pourtant loin d'être illisibles, les films se suivent, mais c'est la stupeur qui nous frappe devant tant de ringardise assumé, à l'écoute de ce doublage surréaliste, devant ces décors invraisembables. Inspiré par la vague de films traitant des zombies après le succès de Zombie de George Romero, celui de Mattéi multiplie les incohérences, les grosses ficelles, jusqu'à la présence de techniciens dans le décor. Du grand n'importe quoi, à voir bien sûr en V.F.
Impossible de ne pas évoquer dans ces pages le nom de Bruno Mattéi quand on parle de nanars. L'un des plus "grands" représentants du genre a une filmographie assez conséquente. Virus Cannibale pourrait la résumer. Rien que pour son affiche, rien que pour le regard exorbité de son actrice.
Le film est du même acabit, et enfonce encore davantage le clou. Première scène et déjà premiers stock shot. Mattéi pourrait être surnommé " Stock Shot Man", mais derrière cette utilisation hasardeuse d'un outil difficile à manier, il y a tout un univers particulier basé sur la bonne foi, qui ici atteint à la parodie d'un propre style qui est déjà basée sur le remake et le pompage intégral. Très fort le Bruno quoi !
Virus Cannibale ne se résume pas, il se vit. Un tel film ne se prête pas tant que cela à l'analyse, tant il faudrait décortiquer chaque plan, qui, est parfois, indépendant de l'autre. Ses films sont bourrés de scènes qui n'ont parfois aucun lien avec la précédente, comme s'ils étaient des collages, disparates de morceaux collés les uns aux autres sans parfois la moindre logique ou la moindre cohérence. Un dialogue inénarrable suivi d'un stock shot sur un plan de jungle emprunt à des vidéos amateurs ou à des reportages/ Cut/ plan large sur une berge/ Cut/ dialogue inénarrable qui n'a aucun rapport avec le précédent/ scène d'action/Cut/ Faux raccord/Cut/ etc...
Et pourtant loin d'être illisibles, les films se suivent, mais c'est la stupeur qui nous frappe devant tant de ringardise assumé, à l'écoute de ce doublage surréaliste, devant ces décors invraisembables. Inspiré par la vague de films traitant des zombies après le succès de Zombie de George Romero, celui de Mattéi multiplie les incohérences, les grosses ficelles, jusqu'à la présence de techniciens dans le décor. Du grand n'importe quoi, à voir bien sûr en V.F.
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Tais-toi et prends des notes !Roy Neary a écrit :Il est déchaîné le Jordan !
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Il peut toujours aller consulter LE dico sinon ....Cosmo Vitelli a écrit :Tais-toi et prends des notes !Roy Neary a écrit :Il est déchaîné le Jordan !
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Les nouveaux barbares - E.G. Castellari
semi-nanar rital post-apocalyptique où comment réduire le monde après la guerre atomique à une carrière dans la banlieue de Turin et à une route départementale près de Milan. Bien sûr c'est du Mad Max en très fauché, avec des bagnoles customisées et tunées qui font des bruits de soucoupe volante en roulant, des buggies lunaires lance-flammes munies de scies qui font "zouuuu", bcp de mannequins en mousse qui explosent et qu'on a du mal distinguer des acteurs. La seule certitude d'une guerre nucléaire, c'est qu'elle laisse les survivants avec des brushings et des iroquoises improbables. Bon, oui y a de la musique Bontempi, bcp de ralentis pour souligner ke ça fait mal et plein de détails qui tuent (le dôme en plastoc sur la voiture du héros, la tente transparente, le gamin vaguement cousin d'Anakin Skywalker, les costards à épaulettes, Fred Williamson qui met 10 mn à enlever ses gants). Georges Eastman tjrs impressionnant et Fred W., qui remplit les clauses de son contrat habituel (1/je suis gentil; 2/j'ai la fille; 3/je pars avec la fille à la fin) et nous gratifie de son super jeu d'acteur habituel (= je détache soigneusement chaque mot et laisse un silence avant d'asséner le mot final de la phrases; je mets 10 mn à chosir entre mes flèches rouges (explosives) et mes flèches bleues (explosives)).
semi-nanar donc parce que malgré tt le ridicule, Castellari n'est pas un manchot et introduit des touches de 2nd degré sympathique et volontaire, tout en rappelant qu'il avait commis des westerns. Et il arrive à surprendre en glissant une touche queer, qu'on n'avait vraiment pas pu venir.
Les griffes de la mort (ou la nuit de la mort, c'est selon) - Raphael Delpard
nanar horrifique/gore français de 1980 ou l'histoire d'une infirmière travaillant dans une maison de retraite bizarre où il se passe des choses. C'est filmé comme un Maigret période Jean Richard, avec une cuisine rustique et des greniers moisis. On sent que le réal veut faire du Jean Rollin, avec son héroïne en blanc virginal qui court dans la forêt; y a même un effort sur la zique (Bela Bartok jouant avec un fil à couper le beurre) et des scènes qui commencent bien étrange pour finir dans la semoule. Recommandable car plein de détails qui tuent: un vieil anar qui tricote un truc rouge non identifiable (joué par un certain Georges Lucas), l'héroïne conne de chez conne qui découvre le pot aux roses grâce à la soustraction "1980-1886= 114" soigneusement notée sur un bloc-notes et le gardien de l'hospice genre Quasimodo fusionné avec Le maître de clefs de Matrix et Norman Bates qui répète la question rituelle "vous épouseriez quelqu'un comme moi? Je veux dire pas moi mais quelqu'un comme moi?" Cerise: le premier rôle de Charlotte de Turckheim au cinoche, apparemment ensuite effacé de son cv.
semi-nanar rital post-apocalyptique où comment réduire le monde après la guerre atomique à une carrière dans la banlieue de Turin et à une route départementale près de Milan. Bien sûr c'est du Mad Max en très fauché, avec des bagnoles customisées et tunées qui font des bruits de soucoupe volante en roulant, des buggies lunaires lance-flammes munies de scies qui font "zouuuu", bcp de mannequins en mousse qui explosent et qu'on a du mal distinguer des acteurs. La seule certitude d'une guerre nucléaire, c'est qu'elle laisse les survivants avec des brushings et des iroquoises improbables. Bon, oui y a de la musique Bontempi, bcp de ralentis pour souligner ke ça fait mal et plein de détails qui tuent (le dôme en plastoc sur la voiture du héros, la tente transparente, le gamin vaguement cousin d'Anakin Skywalker, les costards à épaulettes, Fred Williamson qui met 10 mn à enlever ses gants). Georges Eastman tjrs impressionnant et Fred W., qui remplit les clauses de son contrat habituel (1/je suis gentil; 2/j'ai la fille; 3/je pars avec la fille à la fin) et nous gratifie de son super jeu d'acteur habituel (= je détache soigneusement chaque mot et laisse un silence avant d'asséner le mot final de la phrases; je mets 10 mn à chosir entre mes flèches rouges (explosives) et mes flèches bleues (explosives)).
semi-nanar donc parce que malgré tt le ridicule, Castellari n'est pas un manchot et introduit des touches de 2nd degré sympathique et volontaire, tout en rappelant qu'il avait commis des westerns. Et il arrive à surprendre en glissant une touche queer, qu'on n'avait vraiment pas pu venir.
Les griffes de la mort (ou la nuit de la mort, c'est selon) - Raphael Delpard
nanar horrifique/gore français de 1980 ou l'histoire d'une infirmière travaillant dans une maison de retraite bizarre où il se passe des choses. C'est filmé comme un Maigret période Jean Richard, avec une cuisine rustique et des greniers moisis. On sent que le réal veut faire du Jean Rollin, avec son héroïne en blanc virginal qui court dans la forêt; y a même un effort sur la zique (Bela Bartok jouant avec un fil à couper le beurre) et des scènes qui commencent bien étrange pour finir dans la semoule. Recommandable car plein de détails qui tuent: un vieil anar qui tricote un truc rouge non identifiable (joué par un certain Georges Lucas), l'héroïne conne de chez conne qui découvre le pot aux roses grâce à la soustraction "1980-1886= 114" soigneusement notée sur un bloc-notes et le gardien de l'hospice genre Quasimodo fusionné avec Le maître de clefs de Matrix et Norman Bates qui répète la question rituelle "vous épouseriez quelqu'un comme moi? Je veux dire pas moi mais quelqu'un comme moi?" Cerise: le premier rôle de Charlotte de Turckheim au cinoche, apparemment ensuite effacé de son cv.
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
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Mortal Kombat 2 - John Léonetti - 1997
Je ne sais pas trop où placer ce film, à mi-chemin entre le navet et le nanar. Certains pensent que c'est un vrai navet pur jus, c'est-à-dire un film insupportable. Pour moi c'est un nanar, pas excellent, mais qui mérite quand même le coup d'oeil - j'aimerais le trouver d'occasion -
Le film poursuit sur la lancée du premier, qui était à vrai dire plutôt bon, adaptation en tout cas assez fidèle du jeu éponyme crée par Acclaim, qui produisit son effet sur moi à l'époque de sa sortie en 1993, jeu impitoyable en 2D avec un scrolling horizontal tout ce qu'il y a de plus convenable et un gameplay correct. Le piment reposant sur le "finish him", attaque mortelle achevant son adversaire.
Le second film, continue sur le postulat de la quête, mais souffre d'une réalisation pathétique à plus d'un égard. Les scories sont très nombreuses, j'évoquerai les plus voyantes : le visuel cheap, les acteurs en roue libre qui ne sont pas dirigés, les costumes et maquillages datés, la musique techno assourdissante et qui ne colle pas du tout aux combats. Les enchaînant dans des décors en carton pâte, les acteurs n'y croient pas du tout, et seule la fin vient relever la sauce qui manque à ce film, inepte sur le plan formel la plupart du temps. L'allure kitschissime de Montaro, et surtout l'effet de maquillage stupide qui voit une créature sortir de la bouche achèvent le spectateur. En fait il faut le voir pour le croire...
Je ne sais pas trop où placer ce film, à mi-chemin entre le navet et le nanar. Certains pensent que c'est un vrai navet pur jus, c'est-à-dire un film insupportable. Pour moi c'est un nanar, pas excellent, mais qui mérite quand même le coup d'oeil - j'aimerais le trouver d'occasion -
Le film poursuit sur la lancée du premier, qui était à vrai dire plutôt bon, adaptation en tout cas assez fidèle du jeu éponyme crée par Acclaim, qui produisit son effet sur moi à l'époque de sa sortie en 1993, jeu impitoyable en 2D avec un scrolling horizontal tout ce qu'il y a de plus convenable et un gameplay correct. Le piment reposant sur le "finish him", attaque mortelle achevant son adversaire.
Le second film, continue sur le postulat de la quête, mais souffre d'une réalisation pathétique à plus d'un égard. Les scories sont très nombreuses, j'évoquerai les plus voyantes : le visuel cheap, les acteurs en roue libre qui ne sont pas dirigés, les costumes et maquillages datés, la musique techno assourdissante et qui ne colle pas du tout aux combats. Les enchaînant dans des décors en carton pâte, les acteurs n'y croient pas du tout, et seule la fin vient relever la sauce qui manque à ce film, inepte sur le plan formel la plupart du temps. L'allure kitschissime de Montaro, et surtout l'effet de maquillage stupide qui voit une créature sortir de la bouche achèvent le spectateur. En fait il faut le voir pour le croire...
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