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Publié : 7 nov. 06, 18:36
par Swan
Nikita a écrit :Je comptais me précipiter dessus, mais s'il sort en HD ...
Je crois quand même que tu peux attendre un moment.

Publié : 7 nov. 06, 20:13
par Sergius Karamzin II
Swan a écrit :
Sergius Karamzin II a écrit :Je n'ai toujours pas compris quelle édition privilégier entre la Z2 et la Z1.
Achetez français, monsieur.
C'est un slogan ou ton avis circonstancié ?

Publié : 7 nov. 06, 22:21
par Swan
Sergius Karamzin II a écrit :C'est un slogan ou ton avis circonstancié ?
Envoie-moi le Zone 1 et je te ferai un comparatif complet.

Blague dans le coin, le Carlotta est très bon, aucune raison d'opter pour le Zone 1, moins complet, maintenant.

Publié : 8 nov. 06, 23:05
par someone1600
Exellente chronique pour un excellent film... que dis-je un chef d'oeuvre. :wink:

Je suis bien content de mon zone 1 moi... mais j'avoue etre curieux d'entendre la différence avec une DTS mono... :?

En tout cas, pas a dire, le coffret Carlotta est tres joli. :wink:

Publié : 13 nov. 06, 01:16
par Majordome
someone1600 a écrit : En tout cas, pas a dire, le coffret Carlotta est tres joli. :wink:
Mais honteusement cher !! Et il y a longtemps que je n'avais pas eu ce genre de réaction devant un dvd. (que j'avais une furieuse envie d'acheter, en plus ! ouinnn !)

Publié : 13 nov. 06, 12:56
par chrislou
suis passé à la caisse ! 26;99 euros !
un peu cher je trouve... :(
mais je pouvais pas passer à coté de ce chef d'oeuvre, ma vhs commençait à vieillir, par contre ! j'ai testé cinq minutes la VF par curiosité, c'est insupportable.

Publié : 21 nov. 06, 13:18
par Randolph Carter
chrislou a écrit :suis passé à la caisse ! 26;99 euros !
un peu cher je trouve... :(
mais je pouvais pas passer à coté de ce chef d'oeuvre, ma vhs commençait à vieillir, par contre ! j'ai testé cinq minutes la VF par curiosité, c'est insupportable.
27 euros le dvd?J'attendrai de le trouver sur PriceMinister à 10 euros. :)

Publié : 10 déc. 06, 12:17
par Miss Nobody
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Assurance sur la mort
Enorme coup de cœur que cet énième chef d’œuvre du génial Billy Wilder. Dans ce film noir (un des piliers du genre, et peut être le meilleur), le héros est un homme sympathique, à priori tout ce qu’il y a de plus honnête : pourtant, dès les premières minutes du film, il avoue être un criminel. « J’ai tué pour l’argent et pour une femme : je n’ai eu ni l’argent ni la femme. » Une fois son crime avoué, Walter Neff se lance dans le récit de sa descente en enfer guidée par Phyllis, par son bracelet de cheville, sa drôle de perruque blonde et son énorme bague au doigt. Cette femme dont la rencontre lui sera fatale, belle mais mauvaise jusqu’au bout des ongles, Barbara Stanwyck l’incarne à la perfection. S’en suit une ribambelle de flash-back d’une intensité à coupler le souffle, et le malaise s’installe peu à peu, entre le suspens et la fascination. La superbe photographie noir et blanc vient compléter un scénario impeccable et une mise en scène brillante, et nous plonger dans l’atmosphère poisseuse et captivante du film noir dans toute sa splendeur. Indispensable.
10/10

Publié : 14 janv. 07, 13:27
par Zelda Zonk
Sybille a écrit :Image

Double Indemnity / Assurance sur la mort
Billy Wilder (1944) :

"Assurance sur la mort" réunit tous les ingrédients qui en font un concentré absolu du film noir. L'appât du gain, quelques milliers de dollars, suffit pour que l'idée du meurtre germe dans l'esprit des amants, subtilement interprété par Fred MacMurray et Barbara Stanwyck. Ils baignent leurs personnages de noirceur, composant ainsi des héros mauvais jusqu'à la moelle, tout en les assortissant d'une touche d'ambiguité. Une ambivalence des sentiments qui cependant ne trompe pas longtemps, et surtout trop tard, alors même que l'écrasante fatalité s'abat sur le couple infernal. Dans une atmosphère nocturne sublimée par un noir et blanc délicat et contrasté, voilà un film au scénario intelligent, à la structure solide et efficace, tandis que s'égrènent les notes du très beau thème de l'excellent compositeur Miklos Rosza. Une oeuvre qui compte indéniablement parmi les chefs-d'oeuvre du genre, ainsi que de son réalisateur, le décidément toujours génial Billy Wilder. 8/10
J'ai revu le Wilder il y a peu, et j'ai été estomaqué de bout en bout. On tient là l'archétype du film noir, avec tous les codes "obligatoires" du genre, mais ce n'est jamais académique ou référentiel, bien au contraire, Wilder distillant sa propre patte dans quasiment chaque plan et chaque réplique, avec quelques idées géniales (le coup de la "fausse panne", vu et revu, mais qui ici, comme par magie, fonctionne parfaitement ; le monologue en voix-off qui marque la rupture du récit et plonge le film dans une spirale inéluctable : "J’ai soudain su que tout irait mal. Je n’entendais plus mes pas. C’étaient ceux d’un mort. ". Etc, etc.)

Publié : 14 janv. 07, 16:35
par Sybille
Memento a écrit : Deux immenses chefs-d'oeuvre pour ma part. J'ai revu le Wilder il y a peu, et j'ai été estomaqué de bout en bout. On tient là l'archétype du film noir, avec tous les codes "obligatoires" du genre, mais ce n'est jamais académique ou référentiel, bien au contraire, Wilder distillant sa propre patte dans quasiment chaque plan et chaque réplique, avec quelques idées géniales (le coup de la "fausse panne", vu et revu, mais qui ici, comme par magie, fonctionne parfaitement ; le monologue en voix-off qui marque la rupture du récit et plonge le film dans une spirale inéluctable : "J’ai soudain su que tout irait mal. Je n’entendais plus mes pas. C’étaient ceux d’un mort. ". Etc, etc.)
Pour Assurance sur la mort que je mourais d'envie de voir depuis des années, c'est bizarre parce j'ai beaucoup aimé et j'ai été un peu déçue en même temps (et cependant "déçue" n'est pas vraiment ce que je ressens pour autant). :roll: :? Bon il faut que je le revois tout simplement.

Publié : 14 janv. 07, 21:36
par someone1600
Sybille a écrit :
Memento a écrit : Deux immenses chefs-d'oeuvre pour ma part. J'ai revu le Wilder il y a peu, et j'ai été estomaqué de bout en bout. On tient là l'archétype du film noir, avec tous les codes "obligatoires" du genre, mais ce n'est jamais académique ou référentiel, bien au contraire, Wilder distillant sa propre patte dans quasiment chaque plan et chaque réplique, avec quelques idées géniales (le coup de la "fausse panne", vu et revu, mais qui ici, comme par magie, fonctionne parfaitement ; le monologue en voix-off qui marque la rupture du récit et plonge le film dans une spirale inéluctable : "J’ai soudain su que tout irait mal. Je n’entendais plus mes pas. C’étaient ceux d’un mort. ". Etc, etc.)
Pour Assurance sur la mort que je mourais d'envie de voir depuis des années, c'est bizarre parce j'ai beaucoup aimé et j'ai été un peu déçue en même temps (et cependant "déçue" n'est pas vraiment ce que je ressens pour autant). :roll: :? Bon il faut que je le revois tout simplement.
Décu parce que les commentaires ici et ailleurs portent le film en grande estime et que tu t'attendais a quelque chose d'encore meilleure... ou parce que quelque chose dans le film en particulier ? :?

Personnelement, il s'agit de mon film noir préféré. :wink:

Publié : 5 févr. 07, 18:22
par Tite Bouh
Assurance sur la mort de Billy Wilder

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Billy Wilder sait décidément tout faire, de la comédie drôle et audacieuse avec Certains l'aiment chaud, à la satire sociale douce-amère dans La garçonnière, en passant par la critique acerbe du milieu hollywoodien exprimée à travers Boulevard du Crépuscule. Il réussit tout ce qu'il entreprend. Chacun de ses films est pour moi un immense coup de coeur et Assurance sur la mort ne déroge pas à la règle.
L'amour et l'argent mènent au meurtre, avec ce synopsis plutôt classique du film noir, Wilder signe une oeuvre très inspirée et personnelle. Le scénario est solide, les dialogues ainsi que la voix-off brillants, tout cela agrémenté d'une mise en scène très sobre et d'un sublime noir et blanc. Le casting n'est pas en reste : Fred MacMurray excelle dans ce rôle d'employé d'assurance, prêt à tout pour la femme qu'il aime. Il est plein de charme et de charisme et forme un très beau duo avec Barbara Stanwyck, incarnation parfaite de la femme fatale. Edward G Robinson, quant à lui est comme à son habitude inégalable.
Assurance sur la mort est un film extraordinaire, mené de main de maître par un réalisateur audacieux dès le début de sa carrière.

Publié : 9 mars 07, 19:26
par Judyline
Assurance sur la mort (Double indemnity) de Billy Wilder (1944)
9/10

Il y a des films dont la réputation est tellement énorme qu’on prend presque peur à poser les yeux dessus. Mais la réputation d’'Assurance sur la mort’ est loin d’être surfaite…

Dans le genre ‘Film noir’, on fait difficilement plus noir : flash-back, voix-off, femme fatale, une certaine forme de corruption,… Les éléments sont bien là ! Mais ce film à quelque chose en plus.

Est-ce la fascination qu’exerce sur nous Phyllis, au même titre que celle qu’elle exerce sur Walter Neff? Est-ce notre sympathie pour le personnage de Walter, une sympathie qui mets mal à l’aise au début, qui semble être mal, et qui pourtant fait qu’on n’arrive pas à le voir comme un meurtrier, mais plutôt comme une victime? Car c’est pour lui qu’on tremble, pour lui qui est prisonnier d’une femme, de son parfum de chèvrefeuille et de sa petite chaînette. Lui qui est le passager d’un bateau sur lequel il embarque sans pouvoir en descendre, envoûté par une femme 'fatale'... dans tout les sens du terme. Ou est-ce cette scène finale, dans laquelle les sentiments semblent être plus sincères que tous ceux exprimés pendant tout le reste du film ?

Plus qu’un excellent film : une perle rare, une perle noire !

Publié : 10 mars 07, 14:23
par someone1600
Judyline a écrit :Assurance sur la mort (Double indemnity) de Billy Wilder (1944)
9/10

Il y a des films dont la réputation est tellement énorme qu’on prend presque peur à poser les yeux dessus. Mais la réputation d’'Assurance sur la mort’ est loin d’être surfaite…

Dans le genre ‘Film noir’, on fait difficilement plus noir : flash-back, voix-off, femme fatale, une certaine forme de corruption,… Les éléments sont bien là ! Mais ce film à quelque chose en plus.

Est-ce la fascination qu’exerce sur nous Phyllis, au même titre que celle qu’elle exerce sur Walter Neff? Est-ce notre sympathie pour le personnage de Walter, une sympathie qui mets mal à l’aise au début, qui semble être mal, et qui pourtant fait qu’on n’arrive pas à le voir comme un meurtrier, mais plutôt comme une victime? Car c’est pour lui qu’on tremble, pour lui qui est prisonnier d’une femme, de son parfum de chèvrefeuille et de sa petite chaînette. Lui qui est le passager d’un bateau sur lequel il embarque sans pouvoir en descendre, envoûté par une femme 'fatale'... dans tout les sens du terme. Ou est-ce cette scène finale, dans laquelle les sentiments semblent être plus sincères que tous ceux exprimés pendant tout le reste du film ?

Plus qu’un excellent film : une perle rare, une perle noire !
J'en pense la meme chose. J'adore tellement ce film, depuis que j'ai l'ai acheté, je l ai vu 3 fois, mais a chaque nouveau texte ici, j ai envie de le regarder encore une fois. :wink:

Publié : 20 août 07, 13:17
par Alligator
Double indemnity
9/10

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Mes lectures diverses sur le film noir, genre qui m'enthousiasme, m'ont tellement rabaché que ce film était un des plus grands, je ne peux m'empêcher d'avoir un léger goût de déception. Sans que cela soit non plus une grande déception, loin de là, le film livre pléthore de points excitants, mais c'est juste que je m'attendais à une grande claque et que je me suis juste fait souffleter, ce qui est déjà bien agréable pour un cinéphage.

Commençons par pointer ce qui ne m'a pas donné le grand frisson. En premier lieu, je désignerais volontiers Barbara Stanwyck dont le charisme m'échappe quelque peu, avouerais-je avec honte. Mais pourtant je n'irais pas jusqu'à lui faire le reproche d'être mauvaise, non, elle fait une garce, classe number one, avec justesse c'est à dire pour le genre avec l'aspérité, la classe qui convient, mais j'en aurais bien vu d'autres plus envoûtantes. Pas grave, mais la vitesse à laquelle McMurray tombe en pamoison m'échappe un peu. Encore que la bracelet de cheville suffirait à expliquer bien des choses...

En parlant de McMurray, il n'est pas non plus le gros loup espéré. Ou par intermittences. Lui manquent quelques griffures, quelque chose qui dépasse, des plaies mal cicatrisées.

Autre sujet de légère déception, la lumière. Après récemment avoir pris en pleine poire le travail sur les lumières dans Les tueurs, celles-ci semblent un peu en deçà de celles du Siodmack. M'enfin, restent quand même quelques séquences obscures des plus érectiles ou bien le jeu des lumières à travers les stores vénitiens, miam miam 2.

Pour ce qui est des points positifs, on pourrait quasiment reprendre les mêmes éléments négatifs, louer leurs qualités essentielles et oublier les quelques légers reproches que j'ai exprimé.

Mais le plus simple est de dresser une stèle commémorative pour le gigantesque petit bonhomme qu'est Edward G. Robinson et qui me sidère de sa classe pûre, un acteur brût, une aura exceptionnelle, comment? Je l'adore? Je l'adule! Encore un dont on boit les paroles, dont on sirote le parler cadencé, juste, équilibré, une respiration plus qu'un discours et puis pour parler d'aspérités, en voilà un zigoto qui en a à la pelle. Redécouvert dans Key Largo y a pas si longtemps j'ai pris je crois toute la mesure de son coffre dans Tales of Manhattan, avec un scketch porté par lui de toute sa puissance. Ici encore il vampirise ses scènes par des apparitions impeccables d'exactitude. Son personnage n'est pas seulement le faire-valoir de Neff; il illumine les scènes et apporte au film toute sa truculence.

A ce propos, soulignons également celle que Wilder et Chandler inocule dans leur récit. Les jeux de mots et autres métaphores se jouant de la censure, tout en film-noirité hardie ont fait mon régal. Le fatalisme ambiant propre au genre est encore plus étouffant, pesant et donne une fièvre particulière aux personnages, surtout Neff évidemment. La mise en scène maitrise parfaitement cet aspect stylistique. C'en est un vrai délice-frisson qui parcourt l'échine par moments.

Le scénario est superbemement ciselé. La tension monte doucement pour ne plus laisser le spectateur reprendre son souffle. Intelligent, le flash-back est utilisé avec brio.