Un cinéaste dont la version de
L'invasion des profanateurs me laissa un souvenir indélébile avec cette fin glaçante.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Hier, j'ai regardé son western
The Great Northfield Minnesota Raid, rappel ému de son titre français débile
La Légende de Jesse James car le personnage principal est l'acolyte de ce dernier, Cole Younger... Un drôle de film au ton désarmant. En surface, nous avons une comédie (noire certes) mais en grattant un peu, nous avons une œuvre profondément pessimiste provenant clairement de la décennie 70. Le récit s'ingénie à démystifier certaines légendes américaines. A l'exception de Cole Younger (superbe Cliff Robertson), tous les personnages masculins (ou presque) sont des crétins finis, voleurs et sans aucune morale. Jesse James n'a rien du bandit romantique, c'est juste un salaud reprenant à son compte les meilleures idées de Cole Younger, le braquage des trains par exemple. Si le cinéaste est sans pitié avec les personnages masculins, il se montre tendre envers les personnages féminins. La vieille femme naïve aidant la bande de malfrats, les prostituées prodiguant tendresse et amour à des hommes qui ne le méritent pas. Le ton est donc désarmant mais la réalisation n'est pas en reste. En réfléchissant à postériori dessus, j'ai eu l'impression de séquences tournées à 2 caméras au moins. Une stable, et une seconde à l'épaule cassant continuellement la fluidité du montage afin d'éviter de longs plans qui donneraient l'impression de mythifier les personnages et les lieux. La photo automnale est superbe et rajoute à l'aspect dépressif sous le vernis comique. Pour finir un récit très ramassé pour un film court de 90 mn. Je ne parlerais pas d'un grand film mais d'un western atypique, au ton décalé, méritant d'être regardé.
