Un lieutenant de la cavalerie américaine et un sheriff essaient de retrouver les enfants enlevés par les comanches de pionniers.
John Ford reprend un thème qui lui était cher car il l'avait déjà traité dans la Prisonnière du désert. On y retrouve donc ces parents qui ne se remettent pas d'avoir perdu leur enfant enlevé par des indiens, mais qui finalement ne supportent pas plus de les voir devenus des sauvages. Le film vaut aussi par la confrontation entre Richard Widmark en lieutenant de la cavalerie, un peu timide et James Stewart en shérif futile qui ne pense qu'à l'argent, à boire, manger et se faire entretenir. Ce qui est fort avec cet acteur c'est qu'il arrive toujours à susciter de l'empathie même dans des personnages aussi peu recommandables que ce Guthrie McCabe. On retrouve l'humour de John Ford dans les dialogues et les piques que se lancent sans cesse ces deux hommes opposés et finalement très liés. Il y a aussi cette forte part féminine du film avec la tenancière de l'hotel sur la terrasse duquel se repose Stewart tel Henry Fonda dans My darling Clementine, la jeune pionnière qui se voit féminiser par amour, et enfin cette jeune espagnole devenue la femme d'un chef indien. Pour le coup, Woody Strode est totalement monolithique et peut sembler ridicule en chef de guerre indien
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Un bon western au demeurant, sympathique tout en défendant la thèse de la réinsertion difficile des enfants devenus indiens et finalement considérés eux-mêmes comme des indiens, comme en témoignent l'excellente scène du bal et le lynchage !