Dvdclassik : cinéma et DVD

Jeremy Fox a écrit :Boetticher : j'ai trouvé énormément de points communs entre les deux cinéastes ; étonnant que personne n'en parle dans tous les articles que j'ai pu lire

Ah bien justement, Tavernier et Coursodon faisaient le rapprochement ; je n'avais donc pas rêvé.

"the shooting", western effectivement atypique, froid, cruel et au final déconcertant.
mais assez prenant, et avec un jack nicholson au sourire démoniaque.

l'image du DVD est très bonne. le son est correct mais un peu "caverneux".

Vu mon premier Monte Hellman avec The Shooting.
Pas sûr de trop savoir quoi en penser. J'aurais du choisir mon jour pour le voir car il demande je pense une disponibilté et une attention que je n'avais peut-être pas aujourd'hui.
Pendant les 2/3, je suis resté assez extérieur à cette histoire qui se dérobe constamment et puis dans sa dernière partie, une certaine magie opère avec quelques très beaux plans et le film prend du sens.
Sans doute à revoir d'un oeil neuf.

Vu aussi mon premier Hellman avec The shooting.
Je suis assez surpris de l'évolution de l'esthétique au cours du film. On commence par un western cheap et distancié, pas si loin, bizarrement d'une aventure de Billy the Kid de Moullet. Puis, assez rapidement on passe à autre chose. On passe de cette photo très neutre à une photo bizarrement soignée dans la partie à cheval dans le désert. Ensuite, on se croirait dans Gerry... Le film a d'ailleurs en commun avec Gerry de nombreuses choses : sa narration, certains plans, son rythme...

Toutefois, si j'ai beaucoup aimé, je ne suis pas enthousiaste. Ni déçu d'ailleurs. Je trouve que la direction d'acteurs est plutôt inexistante. Warren Oates et Nicholson sont impeccables car ils sont de grands acteurs, mais les deux autres gesticulent, grimacent... ce contraste de type de jeu est assez gênant car il nuit au réalisme de l'ensemble...

Mais, c'est trop frais, pour avoir un avis tranché.... je pense qu'il me laissera un bon souvenir...

NotBillyTheKid a écrit :Warren Oates et Nicholson sont impeccables car ils sont de grands acteurs, mais les deux autres gesticulent, grimacent...

J'allais dire surtout Millie Perkins et au moment de rechercher le nom de l'actrice, je tombe estomaqué sur son nom dans la distribution de Comme un Chien Enragé
Je pensais n'avoir jamais vu cette actrice et elle joue la mère de Sean Penn dans mon film préféré...
Bon, il n'empêche que je la trouve un peu agaçante dans The Shooting.

Moi je la trouve très belle avec son chapeau de cow-boy !

Kevin95 a écrit :Moi je la trouve très belle avec son chapeau de cow-boy !

ah oui, très belle... mais elle joue comme une pelle parfois...

A revu MACADAM A DEUX VOIES...ma qué bonnard!!

The Shooting est ma première prise de contact avec Monte Hellman et c'est une belle claque. Au-delà de l'histoire de vengeance jusqu'au boutiste, c'est surtout un très bel objet filmique d'une austérité hypnotique. Il n'y a pas le moindre bout de gras qui dépasse de cette histoire dont les motivations, à peine esquissées et jamais explicitées, restent limpides. Paradoxalement, le montage elliptique renforce la poésie contemplative de cette symphonie d'ocre, de plus en plus monochrome alors que s'approche un dénouement que l'on imagine dès les premières scènes, sec, brutal.

Ma curiosité est piquée pour le reste de la filmographie du réalisateur.

The Shooting : Excellent film jouant la carte de l'économie de moyens avec notamment un montage elliptique pour le moins original. Le récit ne perd jamais de sa puissance même si on connait la chute bien avant le final. Gros travail sur le positionnement des personnages dans le cadre.
Et Millie Perkins, dans ce film !
8/10

Cockfighter : Encore une réussite, avec un pitch aussi original que minimaliste et un Warren Oates très charismatique. L'intérêt cinématographique du film vient surtout des combats de coqs qui bien que nombreux ne sont jamais lassants car Monte Hellman les filme et les monte avec une grande diversité/inventivité formelle.
7/10

Macadam à Deux Voies : Petite déception au regard de la réputation du film, cependant le charme opère bien par moments et la réa est digne de Hellman pour ce qui est de filmer les grands espaces ou de placer ses personnages dans le cadre. Le plan final est un grand moment de cinéma. Mais déçu quand même et un film moins grand à mon goût dans la filmo de Hellman qu'un "The Shooting", mais très certainement une date dans l'histoire du road movie.
6,5/10

Reprise d'un post fait ailleurs :

AlexRow a écrit :The Shooting est ma première prise de contact avec Monte Hellman et c'est une belle claque. Au-delà de l'histoire de vengeance jusqu'au boutiste, c'est surtout un très bel objet filmique d'une austérité hypnotique. Il n'y a pas le moindre bout de gras qui dépasse de cette histoire dont les motivations, à peine esquissées et jamais explicitées, restent limpides. Paradoxalement, le montage elliptique renforce la poésie contemplative de cette symphonie d'ocre, de plus en plus monochrome alors que s'approche un dénouement que l'on imagine dès les premières scènes, sec, brutal.
Ma curiosité est piquée pour le reste de la filmographie du réalisateur.

L'Ouragan de la Vengeance : Autre Western où eclate le sens du cadre de Monte Hellman. Ce dernier a en outre su parfaitement ménager de longues plages d'attente afin de développer ses personnages et contribuer à sa façon à la démythification du cow-boy. Quant aux scènes d'action, elles sont portées par un beau souffle épique.
7/10

Génial mais moins ultime que "The Shooting" qui reste donc mon Hellman préféré.

Dans les bonus, Jean-Baptiste Thoret parle de ses films comme "un précipice à l'ennui". C'est exactement ce que j'ai ressenti devant ces quatre films.
Excepté Cockfighter, le moins personnel du lot, je me suis pas mal ennuyé devant ces films, certes très beaux à l'image, mais dont les intrigues sont leeeeeeennnnnttttteeeess...... il ne se passe jamais rien, on a davantage droit à du cinéma contemplatif.
Certes, ça peut donner de belles choses, mais là, ça m'a paru interminable.
Reste les bonnes interprétations générales (surtout dans Macadam à deux voies) et une certaine maîtrise technique (les scènes d'intérieurs en voiture dans le dernier film ont certainement inspiré Tarantino...).

Vu L'Ouragan de la Vengeance et pas tellement plus convaincu que par The Shooting, je dirais même moins.
Au moins The Shooting bénéficie d'une étrangeté qui peut me laisser espérer d'y trouver mon compte lors d'une prochaine vision.
Ici on est plutôt dans un intrigue classique avec juste une certaine sécheresse, un côté mutique et une tentative de description assez réaliste de l'Ouest. J'ai trouvé la première partie vraiment faible et sans grand intérêt (le siège de la cabane avec son lot de coups de feu qui ne touchent rien ni personne, c'est d'un barbant).
ça s'améliore un peu

Spoiler (cliquez pour afficher)

avec la prise d'otage

et la meilleure scène (avec la fin), c'est sans doute la discussion entre Millie Perkins et Nicholson.
L'univers de Monte Hellman me laisse vraiment de marbre. Je pense que Cockfighter pourrait davantage me plaire mais pour l'instant, j'y suis réfractaire. Je n'y vois rien de ce qui pourrait m'intéresser au cinéma, ni esthétiquement, ni thématiquement, cette histoire me paraît bien mal engagée...

The Beast from the Haunted Cave
Après avoir été très moyennement convaincu par le coffret Carlotta et ses westerns minimalistes, je n'attendais donc pas forcément grand chose du tout premier film de Hellman réalisé pour Corman. D'ailleurs je crois que Hellman n'en pense pas grand bien.
Pourtant, je me demande si ce n'est pas le film le plus intéressant que j'ai vu de lui pour l'instant.
D'abord il faut noter que Hellman se fiche de son histoire de monstre comme de sa première chaussette d'où un final complètement expédié.
Ce qui se passe avant est beaucoup plus intéressant. Un polar en haute altitude avec des personnages vraiment intéressants, notamment le couple mal assorti formé par Frank Wolff (qu'on reverra plus tard dans America America et Il était une fois dans l'Ouest) et Sheila Carol.
J'ai été notamment conquis par le jeu de cette dernière et son personnage de fille paumée et c'est vraiment dommage qu'elle n'ai quasiment rien fait d'autre (un seul autre film de "monstre" à son actif et c'ets tout). Il y a un côté très moderne, très Nouvelle Vague dans les rapports entre ces 2 personnages. On sent déjà dans cette commande qu'on a affaire à un cinéaste différent.
A découvrir. Mais amateurs de films de monstres de cette époque, passez votre chemin.
Le film passe peut-être encore sur Ciné FX.