Anything Else (Woody Allen - 2003)

[Dave Garver]

Mais Biggs s'en sort, lui, c'est ce qui importe : trente ans de foutus en tergiversations, mais le nouveau Allen ne se fait pas avoir.

Biggs s'en sort parce qu'il est jeune. Son lot de déception l'attend, il n'a d'ailleurs pas perdu son temps, le personnage doit avoir début vingtaine et il est déjà lancé en analyse (déjà un échec d'ailleurs), ses relations avec les femmes ne vont déjà pas fort... Comme si Allen souahitait se réincarner afin de sa donner une deuxième (seconde ?) chance... Personne n'est dupe, Biggs est frais mais il est déjà marqué par l'existence.

tu parles de culpabilité... certes elle laisse la place à l'action, mais pas dans une action positive, constructive. L'action est aussi stérile que les diverses relations avec les femmes qui sont décrites. Des relations zappées. Tout va désormais plus vite.

[Dave Garver]

Moi aussi. Et rien que ça c'est une grande réussite : ça fait près de 15 ans qu'on ne prononce plus cette phrase.

Seul point sur lequel je te rejoins. Effectivement, nous ne nous posions plus cette question. En cela le film est intéressant, il marque une étape importante dans la carrière de Allen. Peut-être n'a-t-il jamais été autant bergmanien (mis à part quelques oeuvres).

[Solal]

Mais Biggs s'en sort, lui, c'est ce qui importe : trente ans de foutus en tergiversations, mais le nouveau Allen ne se fait pas avoir.

Biggs s'en sort parce qu'il est jeune. Son lot de déception l'attend, il n'a d'ailleurs pas perdu son temps, le personnage doit avoir début vingtaine et il est déjà lancé en analyse (déjà un échec d'ailleurs), ses relations avec les femmes ne vont déjà pas fort... Comme si Allen souahitait se réincarner afin de sa donner une deuxième (seconde ?) chance... Personne n'est dupe, Biggs est frais mais il est déjà marqué par l'existence.

tu parles de culpabilité... certes elle laisse la place à l'action, mais pas dans une action positive, constructive. L'action est aussi stérile que les diverses relations avec les femmes qui sont décrites. Des relations zappées. Tout va désormais plus vite.

Oh... Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

SPOILER
J'ai trouvé la fin assez optimiste. A l'exemple de la relation zappée dont tu parles : ce n'est pas un échec dans la mesure où cette relation l'entravait. Lorsqu'il voit son ex avec un autre homme, il se rend compte que cette relation ne pesait pas lourd. Mais ce n'est pas déprimant, au contraire? C'est plutôt qu'une fois ses chaînes enlevées (et Ricci est un boulet de première), il s'aperçoit qu'elles n'étaient faites que de papier (ce qui est souvent le cas). C'est dans ce sens que la menace dégonfle. D'où le titre dont le relativisme n'est pas de nature à tuer l'enthousiasme mais plutôt à dédramatiser l'angoisse et la culpabilité (="faut arrêter de se créer des problèmes").

Etais-tu déprimé le soir où tu l'as vu ?

[Dave Garver]

Etais-tu déprimé le soir où tu l'as vu ?

Nullement, c'est une phase que je ne traverse quasi jamais et en tous cas plus depuis mon analyse...

Certes le final est assez optimiste mais comme je le dis, Biggs/Allen est encore jeune, il renvoie au personnage névrotique d'Allen des premiers films et nous laisse oenser qu'il pourrait prendre la voie du personnage de Allen dans ce film. Car après tout, Biggs suit tous les conseils de Allen, aussi fous soient-ils et il est le premier à le reconnapitre.

Biggs fait - suite aux conseils de Allen - face à ses responsabilités, mais cela aura-t-il un effet positif ? Je pense que seul son prochain film nous le dira quand nous retrouverons pour de nouvelles aventures le personnage bien connu. Je pense donc que le film laisse les portes ouvertes, Biggs est libéré de la chaine Ricci.

SPOILER : son voyage vers L A est-il positif ? Allen qui fait la "promotion" (je souligne les guillemets) de LA au détriment de N-Y, on aura tout vu.

[Solal]

Biggs fait - suite aux conseils de Allen - face à ses responsabilités, mais cela aura-t-il un effet positif ? Je pense que seul son prochain film nous le dira quand nous retrouverons pour de nouvelles aventures le personnage bien connu. Je pense donc que le film laisse les portes ouvertes, Biggs est libéré de la chaine Ricci.

SPOILER : son voyage vers L A est-il positif ? Allen qui fait la "promotion" (je souligne les guillemets) de LA au détriment de N-Y, on aura tout vu.

Evidemment, LA comme horizon de sublimation, ça fait tout drôle quand c'est chez Allen - mais pourquoi pas... S'il a toujours fui le soleil californien, Woody s'ouvre tout de même à la lumière : la dernière séquence a tout d'une matinée de printemps pleine de promesse. Alors, effectivement, ça peut n'être qu'une embellie passagère mais je préfère y croire, ne serait-ce que le temps de ce film.

[Claude Couillec]

Bonjour,

je suis assez d'accord sur ce qui a été écrit ici sur ce dernier opus de Woody Allen. Une idée complémentaire m'est venu en regardant le film à propos du personnage de Biggs. Sa situation et son activité professionelle ne sont pas sans rapeller ce que faisait Allen avant son premier film, en particulier écrire des texte pour des comiques qui passaient à la télévision ou sur divers scènes. Woody Allen montera sur scène avec ces propres textes, ce qui n'est pas le cas du personnage de Biggs. Joffe et Rollins étaient déjà dans le circuit. Les démélés sentimentaux de Biggs ne sont pas sans rapeller ceux d'Allen à l'époque.

Cordialement,
Claude.

[John Constantine]

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... thing+else

[Dave Garver]

Bonjour,

je suis assez d'accord sur ce qui a été écrit ici sur ce dernier opus de Woody Allen. Une idée complémentaire m'est venu en regardant le film à propos du personnage de Biggs. Sa situation et son activité professionelle ne sont pas sans rapeller ce que faisait Allen avant son premier film, en particulier écrire des texte pour des comiques qui passaient à la télévision ou sur divers scènes. Woody Allen montera sur scène avec ces propres textes, ce qui n'est pas le cas du personnage de Biggs. Joffe et Rollins étaient déjà dans le circuit. Les démélés sentimentaux de Biggs ne sont pas sans rapeller ceux d'Allen à l'époque.

Cordialement,
Claude.

tout à fait, biggs est clairement identifié comme une réincarnation d'Allen.

[The Three Stooges]

Regardez plutot nos films les z'amis !
Eux au moins ils sont drôles !!

qupi !!

[Requiem]

Bonjour,

je suis assez d'accord sur ce qui a été écrit ici sur ce dernier opus de Woody Allen. Une idée complémentaire m'est venu en regardant le film à propos du personnage de Biggs. Sa situation et son activité professionelle ne sont pas sans rapeller ce que faisait Allen avant son premier film, en particulier écrire des texte pour des comiques qui passaient à la télévision ou sur divers scènes. Woody Allen montera sur scène avec ces propres textes, ce qui n'est pas le cas du personnage de Biggs. Joffe et Rollins étaient déjà dans le circuit. Les démélés sentimentaux de Biggs ne sont pas sans rapeller ceux d'Allen à l'époque.

Cordialement,
Claude.

tout à fait, biggs est clairement identifié comme une réincarnation d'Allen.

Oui, et rien n'indique qu'il ne va pas suivre le même chemin. LE final un tant doit peu positif n'est jamais là que pour ne pas flinguer complètement et définitivement la sortie américaine du film.

[Martin Quatermass]

Commencent à être lourds les 3 stooges.

[George Bailey]

J'ai beaucoup aimé cet opus dans lequel Woody revient à ses préocupations habituelles : Les juifs, l'humour, la critique des américains de base, New York, Le jazz.
Même s'il se contente d'un 2ème rôle, il semble nous dire : mon oeuvre principal est derrière moi, je ne souhaite que m'amuser autour de mes thèmes qui me sont chers et qui m'aime me suive. J'extrapole peut-être mais c'est ce que je ressent.

[Joshua Baskin]

mon oeuvre principal est derrière moi, je ne souhaite que m'amuser autour de mes thèmes qui me sont chers et qui m'aime me suive. J'extrapole peut-être mais c'est ce que je ressent.

On a surtout l'impression qu'il a envie de passer le flambeau puisque le personnage de Jason Biggs est le fils spirituel de Alvy Singer (Annie Hall).
Reste à voir ce que va nous faire Woody dans son prochain film.

[phylute]

anything Else. Dans l'ensemble j'ai été assez déçu. Allen a du mal à exposer ses personnages (et pourtant il sait le faire avec un brio total habituellement), il faut donc attendre une bonne heure avant de s'interesser à eux (le temps qu'il faut aussi pour s'habituer à Jason Biggs... on ne me retirera pas de la tête que c'est une grosse erreur de casting. Autant j'avais été séduit par Kenneth Branagh jouant Woody Allen avec une humilité totale, autant je trouvé le jeu très forcé ici). Woody est par contre fabuleux dans ce rôle en retrait. Il y a aussi Diana Rigg qui remplace l'habituelle partition jazz, comme un relai vers les jeunes générations. C'est dans le sens captation du passage des générations, mais je n'aime guère ce jazz sirupeux.[/b]

[Roy Neary]

(le temps qu'il faut aussi pour s'habituer à Jason Biggs... on ne me retirera pas de la tête que c'est une grosse erreur de casting. Autant j'avais été séduit par Kenneth Branagh jouant Woody Allen avec une humilité totale, autant je trouvé le jeu très forcé ici).

C'est marrant, je pense le contraire.
Je trouvais Kenneth Branagh excessivement laborieux dans ses efforts constants de jouer un ersatz de Woody Allen dans Celebrity. Alors que Jason Biggs me semble bien bien plus naturel dans son interprétation. Lui aussi fait du Woody mais il ne me paraît pas trop caricatural et son jeu semble plus couler de source dans Anything Else.