Alexandre Angel a écrit : ↑26 févr. 23, 15:28
. Ces vélos qui s'envolent, je ne trouve pas que ce soit une belle idée de cinéma. Et je continue de trouver ça faussement poétique.
Et pourtant, elle fait partie des idées marquantes de l'histoire du cinéma. Des images et des plans qui sont passés dans l'inconscient collectif. Le VTT étant essentiel dans le film (le moyen de transport des jeunes grosso modo), les personnages l'utilisent de manière réaliste et crédible (oui, même quand ils font des bonds doublés par des cascadeurs). Et cet outil, si quotidien, si banal, si tangible est transcendé par un être qui dépasse de temps en temps les lois de la physique. L'outil est soudainement sublimé au meilleur des moments (quand l'issue semble inévitable). Voir des jeunes s'envoler (ou plutôt se laisser guider par le pouvoir de E.T.), c'est se déplacer dans l'imaginaire (l'influence de Peter Pan est déjà là), se libérer un tant du "terre à terre", se rapprocher le plus possible des étoiles (vers là où les personnages regardent en s'échappant), tout en ne faisant jamais oublier le spectateur que les actions des personnages sont les plus nobles et les plus pures qui soient, pendant ces deux moments d'envol.
C'est surtout le thème inoubliable de Williams sur cette scène qui lui donne toute sa force.
Fabuleux !!!
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Alexandre Angel a écrit : ↑26 févr. 23, 15:28Ces vélos qui s'envolent, je ne trouve pas que ce soit une belle idée de cinéma. Et je continue de trouver ça faussement poétique.
Tout de même, à l'époque après avoir vu le film on voulait tous des bi-cross pour foncer et sauter 'achement haut dans les zétoiles. Poétique, non, magique oui. C'était trop cool. C'est pas une "idée de cinéma", c'est de la pure projection. Ca a vieilli, et moi aussi, mais quand la série Stranger Things avait remis la couvert, ça avait de nouveau cartonné comme concept.
Vous êtes des Spielbergzouze c'est de la faute à G.T.O.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit : ↑26 févr. 23, 14:54
J'ai trouvé brillantes les séquences d'apprivoisement mutuel entre le gnome et Elliott, les smarties posés, l'entrée dans la chambre, le positionnement de E.T. dans le champ, etc..
