Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Publié : 30 janv. 20, 15:16
Parodie pour une pub avec Bryan Cranston :
Le téléfilm de King est inintéressant et l'on oublie facilement qu'il en fut l'auteur, le tout est relevé par le génie.Jordan White a écrit :Bon ce fim est fascinant mais je pense que l'une des raisons de cet état de fait est la perfection des cadrages et la remarquable interprétation des acteurs dont bien sûr Jack Nicholson possédé par son rôle.
Or, certaines personnes trouvent ce film "trop" parfait, dans le sens où le film est à leurs yeux froid, clinique et sans émotion. Stephen King était furieux du traitement qu'avait fait Kubrick de son roman original au point d'en dénigrer le résultat ( chose qu'il ne fit pas pour Carrie dont il adore aujourd'hui encore l'adaptation). Stanley Kubrick a apporté une vision différente où l'on sait dès le début que Nicholson va devenir fou ce qui semble-t-il n'a pas plu à l'écrivain.
Deux visions je crois s'opposent entre les fans ardents du film dont je fais partie pour qui ce film est un cauchemar incroyable, d'une beauté mystérieuse et dont la qualité technique n'est pas le seul critère de réussite - utilisation magistrale de la Steadycam bien avant Eyes Wide Shut- et celle des détracteurs ou des personnes sceptiques devant tant de débauche de savoir-faire voire de génie mais sans aucun ressentiment pour le film, comme s'ils y étaient étrangers, spectateurs ne rentrant pas dans le film.
Qu'en pensez-vous ?
C'est pas vraiment ca, on voit le bureau de Ullman quand Jack passe son entretien avec le directeur de l'hotel. Kubrick nous montre bien ou il se trouve puisque l'on suit Jack qui passe devant l'accueil puis tourne pour arriver au bureau. Une fois dans le bureau on voit une fenetre au fond qui donne sur l'exterieur (un jardin?).Ikebukuro a écrit :J'avais vu "Room 237" au cinéma je crois; c'était pas si stupide que ça, notamment une partie où il est prouvé que l'architecture interne de l'hôtel est incohérent d'un plan à l'autre. De mémoire, Kubrick faisait je crois un plan dans le bureau du PDG de l'hôtel et on voyait de sa fenêtre un paysage urbain (des bâtiments...) et, une fois dehors, devant cette fenêtre, on ne voyait pas du tout le même paysage urbain C'est flou mais Kubrick étant connu pour être un perfectionniste, c'était une piste disant que cet hôtel n'est pas vraiment réel ou autre chose, je ne sais plus... denisot!
Merci de m'avoir rafraîchi la mémoireharry a écrit :Le film est rempli de trucs comme ca. Des choses qui apparaissent/disparaissent d'une sequence a l'autre, des personnages qui entrent dans une piece pour ressortir d'une autre, etc...
Destabiliser le spectateur? Rendre l'hotel encore plus etrange a un niveau inconscient? Economie de decors? Erreur?Et donc, pour aller plus loin, quelle interprétation en est faite par les experts Kubrickiens?
Il était réputé pour son perfectionnisme, s'il y a autant de trucs comme ça, illogiques, c'est que c'était voulu donc, pour quelle raison
Esprit humain faillible, impossibilité de communication, absence de vérité absolue : donc leurre quant à une objectivité n'étant pas de ce monde, cerveau = ensemble de prismes déformants suivants des lignes directrices de l'éducation appelées : à priori.Ikebukuro a écrit : Merci de m'avoir rafraîchi la mémoire
Et donc, pour aller plus loin, quelle interprétation en est faite par les experts Kubrickiens?
Il était réputé pour son perfectionnisme, s'il y a autant de trucs comme ça, illogiques, c'est que c'était voulu donc, pour quelle raison
J'ai répondu à un internaute et non à mon premier message qui était, lui, antérieur.Jeremy Fox a écrit :Nous avions bien lu, t'inquiète.
Plus sérieusement il existe un onglet éditer (le petit crayon) que tu peux utiliser pour corriger ton premier message au lieu de te répondre à toi même. J'ai édité.
Je ne sais pas, mais il y a une chose de certaines ces anomalies participent un peu trop bien aux brouillage des repères dans un film qui joue délibérément de l'absurde, de la confusion des époques, de la réalité et de l'imaginaire (et qui traite délibérément l’hôtel comme un labyrinthe) pour être entièrement fortuite.Nestor Almendros a écrit :Vu le sujet du film (et son réal) c'est effectivement très tentant d'accepter ces anomalies architecturales comme pensées par son créateur. Je vais toutefois me faire l'avocat du diable, car c'est peut-être un peu trop facile de trouver autant de détails suspects, et faire de tels constats, lorsqu'on prend la peine de décortiquer un film au millimètre, dans chacun de ses plans : est-ce que ne serait tout simplement pas le lot habituel des prises de vue en studio, avec des décors amovibles et modifiables? Si on faisait ce genre de vérification sur d'autres films, aboutirait-on à une architecture parfaite?