Shining (Stanley Kubrick - 1980)
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Autre chose a considérer : il me semble que lors de l’entretien d’embauche il est expliqué que la nécessité d’un gardien l’hiver c’est que l’hôtel est mis en hors-gel pour économiser le chauffage et qu’il faut vérifier que la neige et le froid ne font pas de dégâts. Si l’hôtel est chauffé au minimum on ne peut pas y vivre! La petite famille qui profite du gigantesque hôtel pour elle toute seule ça n’est pas très réaliste, surtout s’il y fait (très) froid! (le réalisme voudrait que le gardien d’hiver ait un appartement autonome, avec son propre chauffage, comprenant une cuisine et une réserve de nourriture, et ayant un accès direct à l’extérieur et au garage de la chenillette)
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
C’est pas pendant cet entretien que Ullman lui explique que justement il faut chauffer l’hôtel pour éviter les dégâts du froid? Il parle de faire chauffer les différentes ailes de l’hôtel je crois.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Avec Jérôme Wybon, nous avons enregistré un podcast sur le film de Kubrick, ses évolutions à travers ses différentes éditions vidéo. C’est ici :
https://play.acast.com/s/soyez-sympas-rembobinez
En espérant que ça vous intéresse. N’hésitez pas à faire des retours.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Ecouté et apprécié ! C'est clair et très informatif. Et j'ai un petit faible pour cette version du Casse par Mimi.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
J'écris en écoutant Bégaudeau et pour l'instant je ne sais pas encore où il m'amène dans le négatif.Flol a écrit : ↑10 oct. 21, 07:43 Voilà, si vous voulez connaître mon avis détaillé, écoutez ce qu'en dit Bégaudeau.
Je n'ai jamais vraiment aimé ce film (qui ne m'a strictement jamais fait peur) et ce qu'il en dit m'a enfin permis de mettre des mots sur le pourquoi du comment.
Notamment la raison pour laquelle les images supposément impressionnantes (le sang qui coule de l'ascenseur, les jumelles, le type dans son costume d'ours) ont toujours provoqué zéro effroi chez moi.
Et je ne parle donc pas de Jack Nicholson qui roule des yeux et fronce les sourcils au bout d'à peine 8mn.
Quoiqu'il en soit je dirais pour l'heure que rien n'est inscrit dans le marbre et que je comprends que Shining ne fasse pas l'unanimité. Personnellement, j'ai depuis toujours tiqué sur Nicholson, sur la vieille dans la baignoire, sur les flots de sang aussi mais en les intégrant à l'atmosphère générale de carnaval macabre (humour compris) que représente pour moi le film.
Par rapport à la peur, j'ai toujours été un peu partagé : globalement, le film me fait peur (raisonnablement) mais cette peur a tendance à se laisser désamorcée par le côté carnavalesque dont je parlais.
Une fois que j'ai dit ça, j'ai toujours considéré que nous avons affaire à un divertissement somptueux, truffé d'idées formelles extrêmement élégantes (la scène du bar).
Mais d'ores et déjà, il est clair, aussi (et là je ne parle pas de toi), que Begaudeau n'aime pas tellement le cinéma de Kubrick, ce que je comprends : mais voilà, ça m'autorise à penser qu'il fait rejaillir sur Shining sa défiance personnelle, à laquelle on est pas obligé d'adhérer, à la volonté de maîtrise de Kubrick qu'il apparente un peu trop facilement à une volonté d'impressionner le spectateur.
Pour moi, Kubrick est avant tout un créateur doué d'une extraordinaire imagination formelle qui plie, ici, le film de genre à cette puissance créatrice.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Pour être honnête, je n'ai même plus envie de parler de ce film. Je lui ai redonné une énième chance (la 8ème je crois) il y a 2 jours, parce qu'à chaque fois je me dis que c'est pas possible, à un moment donné son génie m'éclatera au visage. Sauf que non. Encore et toujours cette même réaction mêlée d'indifférence et d'exaspération.
J'ai conscience d'être limite un hérétique en osant mettre 4/10 à un film intouchable et à un réalisateur de ce statut. Et je pourrais expliquer en 50 000 signes en quoi ce film me déplaît et est totalement inopérant, qu'on viendra m'expliquer qu'en fait c'était totalement volontaire de la part de Kubrick (y compris le sort réservé à Halloran, tellement ridicule que ça doit forcément être comique), que c'est un film sur le subconscient et les peurs enfouis en chacun de nous, blablablabla.
Et je n'en ai pas le courage, j'avoue.
PS : le fait que je sois présentement malade ne doit pas aider.
J'ai conscience d'être limite un hérétique en osant mettre 4/10 à un film intouchable et à un réalisateur de ce statut. Et je pourrais expliquer en 50 000 signes en quoi ce film me déplaît et est totalement inopérant, qu'on viendra m'expliquer qu'en fait c'était totalement volontaire de la part de Kubrick (y compris le sort réservé à Halloran, tellement ridicule que ça doit forcément être comique), que c'est un film sur le subconscient et les peurs enfouis en chacun de nous, blablablabla.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Non, non, rien n'est intouchable et c'est tant mieux!
et bon rétablissement!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Ça va paraître contradictoire, mais j'aime beaucoup Shining tout en sachant très bien qu'il n'est pas un film d'horreur réussi.Watkinssien a écrit : ↑10 oct. 21, 09:22J'ai écouté, finalement, je garde Flol et je bannis Bégaudeau.
En fait, ça m'évoque les mots de Kubrick lui-même pour Spielberg lorsque ce dernier lui avait présenté son 1941, Kubrick lui avait dit quelque chose comme : "C'est un excellent film, mais une comédie ratée."
Et je n'en changerai pas un mot puisque je crois bien, comme John Carpenter, que Shining est une comédie, et que Kubrick, pas croyant/religieux/pratiquant pour un sou, a voulu être ironique. Dans le livre de Ciment, non seulement il dit que c'est un "film optimiste", car il montre qu'il y a une vie après la mort (ce en quoi il ne croyait évidemment pas du tout), mais qu'une des inspirations de Shining est aussi une blague juive, de mémoire sur un type qui a des hallucinations où le retournement de situation était que ses hallucinations étaient en fait de vrais fantômes (ou du moins que certaines étaient vraies) et qu'il a voulu recréer cet effet dans son film, mais il faudrait relire son entretien que je n'ai pas sous la main. En tout cas, il y a une place trop importante accordée à l'ironie pour que cela soit laissé de côté (ne serait-ce que pour les jeux outranciers des acteurs).
Kubrick s'attaque à un best-seller littéraire qu'il ne respectera pas, d'un écrivain qu'il ne doit franchement pas respecter non plus, peut-être (certainement) qu'il ne le considère pas non plus comme un grand écrivain, et peut-être même qu'il ne l'a pas lu en entier, à la manière de Fellini qui préférait ne pas lire le conte de Poe Il ne faut jamais parier sa tête avec le diable pour faire son génial Toby Dammit ou Ne pariez jamais votre tête avec le Diable, en se faisant simplement raconter les grandes lignes à l'oral avant de l'adapter librement. J'en suis même sûr, vu qu'à l'origine le pavé de King est un puissant somnifère.
Dans la bande sonore c'est pareil. J'ai le sentiment d'une caricature de film d'horreur. Ligeti, Bartok et Penderecki, c'est un peu comme choisir l'Adagio d'Albinoni pour illustrer une scène de suicide, ou alors "House of the Rising Sun" pour montrer des mecs entrant ou sortant de prison comme dans un récent film français. Ce sont des choix évidents ou "faciles".
Néanmoins, le côté horrifique avait plus ou moins fonctionné sur moi à l'âge où je l'ai vu, même si la toute première vision ne m'avait d'ailleurs pas emballé plus que ça sur l'ensemble du film que j'avais trouvé long. Mais en le revoyant par la suite, je l'ai apprécié davantage. Si j'avais découvert Shining plus tardivement, à un âge où on est déjà moins impressionné par les "jolies images géométriques et en grand angle", j'aurais probablement été comme flol, déçu et pas effrayé. C'est un film de "directeur photo", qui flatte l'œil, principalement du cinéphile attentif au choix des angles de caméra, aux couleurs (années 80 obligent, beaucoup de bleu dans les scènes de nuit), à ses travellings, ses cadres géométriques, etc.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Aaaahhhh la musique...Major Tom a écrit : ↑10 oct. 21, 12:55 Dans la bande sonore c'est pareil. J'ai le sentiment d'une caricature de film d'horreur. Ligeti, Bartok et Penderecki, c'est un peu comme choisir l'Adagio d'Albinoni pour illustrer une scène de suicide, ou alors "House of the Rising Sun" pour montrer des mecs entrant ou sortant de prison comme dans un récent film français. Ce sont des choix évidents ou "faciles".
Allez on va être gentil et excusez (encore Kubrick) en se disant que oui, là aussi ça doit forcément être ironique.
De mon côté, je me permets de penser que tout Kubrick qu'il était, lui aussi avait le droit de se planter et de parfois faire de mauvais choix. Parce que cette musique terriblement ostentatoire dès la 1ÈRE SECONDE du film, pour moi c'est rejet total et contre-productif.
Je tiens quand même à préciser que dès ma première découverte (je devais avoir une petite dizaine d'années, donc un âge où l'on est plutôt facilement impressionnable), ce film ne m'a jamais effrayé (faut dire qu'à cet âge-là, je m'étais déjà enfourné un paquet de films d'horreur...merci papa, merci maman).Major Tom a écrit : ↑10 oct. 21, 12:55Néanmoins, le côté horrifique avait plus ou moins fonctionné sur moi à l'âge où je l'ai vu, même si la toute première vision ne m'avait d'ailleurs pas emballé plus que ça sur l'ensemble du film que j'avais trouvé long. Mais en le revoyant par la suite, je l'ai apprécié davantage. Si j'avais découvert Shining plus tardivement, à un âge où on est déjà moins impressionné par les "jolies images géométriques et en grand angle", j'aurais probablement été comme flol, déçu et pas effrayé.
Voilà. Je l'ai déjà dit quelques fois dans ce topic, mais c'est un film devant lequel je suis admiratif des moyens techniques mis en place, mais que je regarde de loin, sans jamais y être immergé.
C'est aussi un film de décorateur (la chambre 237 et sa tonalité verte, les toilettes rouge sang), qui flatte l'oeil, mais qui jamais ne me met dans un état de malaise - alors que pourtant, il s'y emploie sans la moindre subtilité dès le début. Mais ça, je crois que vous l'avez compris maintenant.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Je trouve le travail sur la musique absolument époustouflant dans le film, qui fonctionne comme un tout organique, comme des liaisons à la fois pesantes, lourdes dans son sens assumé et dramatique.
Eh bien entendu, une formidable ironie parcourt tout le long du film. Que ce soit dans l'utilisation de toutes ses composantes (architecture, design, musique, mouvements de caméra et surtout le jeu génialement outrancier de Nicholson, proche du méchant burlesque par moments et du théâtre japonais) et dans la nature même de ses thématiques. Dans les innombrables interprétations symboliques, mythologiques, fantastiques, psychologiques que le film affronte et peut donner à ressentir, Kubrick semble y poursuivre ses notions de narrations explorées dans 2001: a Space Odyssey, en y travaillant une sorte de perdition spatiale et temporelle, totalement cérébrale et finissant métaphoriquement et littéralement dans un labyrinthe aussi concret que mental.
Quand j'étais petit, ce film m'avait plus impressionné qu'effrayé, aujourd'hui je n'ai plus peur de The Shining, je suis par contre de plus en plus fasciné par sa dimension à la fois dérangeante et oui humoristique, sarcastique.
The Shining n'est pas un film propre, il est très souvent "sale garnement", désobéissant (dans les genres qu'il aborde, ce qui annihile les propos simplistes de Bégaudeau sur ce sujet ou dans sa narration ou dans le livre original), malgré sa monumentalité visuelle et artistique. Il fait du bruit même dans ses silences, veut éclater la tronche des "femmes emmerdantes, des gamins chieurs et tant qu'à faire du Noir de service", se fiche de l'inefficacité de son antagoniste (ambigu, car victime quelque part de ses démons de création, de son statut dans la cellule familiale).
La malice de cet hôtel, où le passé mêlant irrespect des tribus indigènes passées, mondanité dérisoire, jeux érotiques troubles, violence familiale, est la malice du cinéaste lui-même: trublion génial et méchant, contrôlant tout, prenant son temps jusqu'à donner un tourbillon iconoclaste et jubilant, pour arriver à conclure sur un pied-de-nez totalement ironique en ajoutant quelqu'un sur son tableau de chasse.
Pas un film d'horreur, pas un film d'épouvante: une œuvre bizarroïde et hybride, hantée par un cinéaste de génie qui habille ses atmosphères et qui a construit une des plus belles portes ouvertes à l'imagination malade de la condition humaine.
Eh bien entendu, une formidable ironie parcourt tout le long du film. Que ce soit dans l'utilisation de toutes ses composantes (architecture, design, musique, mouvements de caméra et surtout le jeu génialement outrancier de Nicholson, proche du méchant burlesque par moments et du théâtre japonais) et dans la nature même de ses thématiques. Dans les innombrables interprétations symboliques, mythologiques, fantastiques, psychologiques que le film affronte et peut donner à ressentir, Kubrick semble y poursuivre ses notions de narrations explorées dans 2001: a Space Odyssey, en y travaillant une sorte de perdition spatiale et temporelle, totalement cérébrale et finissant métaphoriquement et littéralement dans un labyrinthe aussi concret que mental.
Quand j'étais petit, ce film m'avait plus impressionné qu'effrayé, aujourd'hui je n'ai plus peur de The Shining, je suis par contre de plus en plus fasciné par sa dimension à la fois dérangeante et oui humoristique, sarcastique.
The Shining n'est pas un film propre, il est très souvent "sale garnement", désobéissant (dans les genres qu'il aborde, ce qui annihile les propos simplistes de Bégaudeau sur ce sujet ou dans sa narration ou dans le livre original), malgré sa monumentalité visuelle et artistique. Il fait du bruit même dans ses silences, veut éclater la tronche des "femmes emmerdantes, des gamins chieurs et tant qu'à faire du Noir de service", se fiche de l'inefficacité de son antagoniste (ambigu, car victime quelque part de ses démons de création, de son statut dans la cellule familiale).
La malice de cet hôtel, où le passé mêlant irrespect des tribus indigènes passées, mondanité dérisoire, jeux érotiques troubles, violence familiale, est la malice du cinéaste lui-même: trublion génial et méchant, contrôlant tout, prenant son temps jusqu'à donner un tourbillon iconoclaste et jubilant, pour arriver à conclure sur un pied-de-nez totalement ironique en ajoutant quelqu'un sur son tableau de chasse.
Pas un film d'horreur, pas un film d'épouvante: une œuvre bizarroïde et hybride, hantée par un cinéaste de génie qui habille ses atmosphères et qui a construit une des plus belles portes ouvertes à l'imagination malade de la condition humaine.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Bon eh bien si tout n'est qu'ironie, alors :Watkinssien a écrit : ↑10 oct. 21, 14:39 Eh bien entendu, une formidable ironie parcourt tout le long du film. Que ce soit dans l'utilisation de toutes ses composantes (architecture, design, musique, mouvements de caméra et surtout le jeu génialement outrancier de Nicholson, proche du méchant burlesque par moments et du théâtre japonais) et dans la nature même de ses thématiques.
1. c'est quand même bien pratique pour expliquer/excuser tous les trucs un peu nazes du film
2. je dois probablement être idiot pour avoir loupé toute cette ironie
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
En fait, perso, je trouvais Nicholson plus flippant quand il ne passe pas à l'acte : il y a une certaine tension quand il engueule Wendy et un certain malaise quand il "réconforte" Danny.
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Oh, non, ne joue pas l'idiot de service.Flol a écrit : ↑10 oct. 21, 15:30Bon eh bien si tout n'est qu'ironie, alors :Watkinssien a écrit : ↑10 oct. 21, 14:39 Eh bien entendu, une formidable ironie parcourt tout le long du film. Que ce soit dans l'utilisation de toutes ses composantes (architecture, design, musique, mouvements de caméra et surtout le jeu génialement outrancier de Nicholson, proche du méchant burlesque par moments et du théâtre japonais) et dans la nature même de ses thématiques.
1. c'est quand même bien pratique pour expliquer/excuser tous les trucs un peu nazes du film
2. je dois probablement être idiot pour avoir loupé toute cette ironie
On te charrie mais je comprends qu'on ne puisse pas aimer le film. Et je le dis sans ironie!
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Re: Shining (Stanley Kubrick - 1980)
Flol a écrit : ↑10 oct. 21, 09:15 Pour être honnête, je n'ai même plus envie de parler de ce film. Je lui ai redonné une énième chance (la 8ème je crois) il y a 2 jours, parce qu'à chaque fois je me dis que c'est pas possible, à un moment donné son génie m'éclatera au visage. Sauf que non. Encore et toujours cette même réaction mêlée d'indifférence et d'exaspération.
J'ai conscience d'être limite un hérétique en osant mettre 4/10 à un film intouchable et à un réalisateur de ce statut. Et je pourrais expliquer en 50 000 signes en quoi ce film me déplaît et est totalement inopérant, qu'on viendra m'expliquer qu'en fait c'était totalement volontaire de la part de Kubrick (y compris le sort réservé à Halloran, tellement ridicule que ça doit forcément être comique), que c'est un film sur le subconscient et les peurs enfouis en chacun de nous, blablablabla.
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