Bertrand Tavernier (1941-2021)
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Re: Bertrand Tavernier
Je m'aperçois qu'il y a une séance spéciale de Laissez-Passer demain mardi 5 février à 14h au cinéma Le Bijou à Noisy-le-grand, en présence de Bertrand Tavernier. C'est chaud niveau timing, mais je vais vraiment essayer d'y aller.
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Re: Bertrand Tavernier
L'un de vous pourrait-il confirmer et m'indiquer le cas échéant le n° du mag ?Grimmy a écrit :Blain et Lanzac ont bossé avec Tavernier sur l'adaptation. Cela avait fait l'objet d'une double page absolument géniale dessinée par Blain himself dans un numéro des Inrocks (je crois).
Merci !
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Bertrand Tavernier
Je ne sais pas !! Mais de (presque) sûr c'était un numéro bilan de fin d'année (fin 2011 peut être...) avec Valérie Donzelli et le type de "Bref" en couverture.
edit : c'est bien ce numéro là !! C'est le numéro double 838-839 du 21 décembre 2011 au 3 janvier 2012.
edit : c'est bien ce numéro là !! C'est le numéro double 838-839 du 21 décembre 2011 au 3 janvier 2012.
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Re: Bertrand Tavernier
Merci Grimmy !
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Re: Bertrand Tavernier
Au festival d'Angoulême la semaine dernière, j'ai pu écouter l'intervention de Blain (?) pour une radio (Europe 1 je crois, argh!).Relisant les BD Quai d'Orsay et me fiant aux propos intelligents de ses auteurs, je pense que ce peut être un film passionnant si BT joue la carte de la stylisation BD ( un côté épuré, ligne claire) par delà le décryptage satiricopolitique que propose la BD.
Il y a de cela dans Coup de torchon qui transcendait le réalisme assez génialement avec l'allure de Noiret (son fameux maillot de corps rose sale!) qui avait des allures de personnage de BD sans compter la construction des scènes les plus drôles et grinçantes.
Il me tarde de revoir La mort en direct en salle car j'ai tjs deviné que la copie vue à la TV ne rendait pas justice aux choix plastiques du film.
Il y a de cela dans Coup de torchon qui transcendait le réalisme assez génialement avec l'allure de Noiret (son fameux maillot de corps rose sale!) qui avait des allures de personnage de BD sans compter la construction des scènes les plus drôles et grinçantes.
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Re: Bertrand Tavernier
Je ne dirais pas que le superbe coup de crayon de Blain est Ligne claire mais je pense aussi que cette remarquable BD est du sur-mesure pour Tavernier (j'aurais bien vu aussi le Bruno Podalydès du Mystère de la chambre jaune qui fait très BD cinématographiée... mais pour le compte beaucoup plus Ligne claire, à la façon d'un Floc'h, par exemple).ballantrae a écrit :Au festival d'Angoulême la semaine dernière, j'ai pu écouter l'intervention de Blain (?) pour une radio (Europe 1 je crois, argh!).Relisant les BD Quai d'Orsay et me fiant aux propos intelligents de ses auteurs, je pense que ce peut être un film passionnant si BT joue la carte de la stylisation BD ( un côté épuré, ligne claire) par delà le décryptage satiricopolitique que propose la BD.
Il y a de cela dans Coup de torchon qui transcendait le réalisme assez génialement avec l'allure de Noiret (son fameux maillot de corps rose sale!) qui avait des allures de personnage de BD sans compter la construction des scènes les plus drôles et grinçantes.
Il me tarde de revoir La mort en direct en salle car j'ai tjs deviné que la copie vue à la TV ne rendait pas justice aux choix plastiques du film.
Et, à priori, je trouve excellent le choix de Thierry Lhermite pour incarner Villepin/de Worms. Il peut amener son côté grand bourgeois beau mec, sportif et suffisant (qu'auraient aussi pu très bien incarner Charles Berling ou autrefois André Dussolier).
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Re: Bertrand Tavernier
Blain n'est pas ligne claire mais le film gagnerait à rechercher cet effet afin d'éviter le réalisme ce avec des aplats de couleurs primaires car je vois mal comment rendre les bruns, beiges, bleutés de la BD ( le film ne sera assurément pas sépia: cela ne rendrait pas, la dimension "plongée dans le passé" n'est pas de mise pour ces événements récents).
La manière dont Rabaté est passé au cinéma me semble une piste intéressante qq part du côté de plans à la Tati ou à la Kaurismaki...
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Re: Bertrand Tavernier
Ah ben j'espère que le film de Tavernier ne lorgnera pas sur ce que fait Rabaté au cinéma, parce que là ça serait bien ch... Quai d'Orsay, la bd de Blain, ce n'est que du rythme ! Son héros se déplace tel l'ouragan avec toujours derrière lui des petits nuages de ... de ... de quoi d'ailleurs, de poussière ? Bref, ça bouge, ça gesticule, y a du bruit, arf, je suis sûr que Tavernier va faire un truc super.
Perso le choix de Lhermite me fait un peu peur parce que cet acteur sympathique n'a jamais eu jusqu'ici l'occasion de prouver qu'il était un bon acteur. Il a traversé trois décennies de cinéma avec une constante impression de s'en foutre, d'être loin de toute prise de tête et de la recherche du rôle à épate. J'ai l'impression qu'il n'a pas encore montré ce qu'il savait faire. Je pensais qu'on finirait par le retrouver chez Bacri-Jaoui qui lui écriraient enfin un bon rôle où il aurait quelque chose à défendre, mais pas chez Tavernier. Mais c'est vrai qu'à ses débuts, Lhermite avait bossé deux fois avec Bertrand Tavernier, c'était dans Que la fête commence où il n'apparait que quelques minutes (le temps de tuer un type, de se faire arrêter puis executer !! -hors champs l'execution-) et dans le très très bien Des enfants gâtés où il interprète un des nombreux locataires de l'immeuble emmerdés par un propriétaire.
Sinon, j'ai découvert La mort en direct en dvd, en vo (marrant d'entendre Romy Schneider parler anglais. Son accent allemand se fait d'avantage entendre que lorsqu'elle parle français), eh bien je me suis un peu ennuyé....
Perso le choix de Lhermite me fait un peu peur parce que cet acteur sympathique n'a jamais eu jusqu'ici l'occasion de prouver qu'il était un bon acteur. Il a traversé trois décennies de cinéma avec une constante impression de s'en foutre, d'être loin de toute prise de tête et de la recherche du rôle à épate. J'ai l'impression qu'il n'a pas encore montré ce qu'il savait faire. Je pensais qu'on finirait par le retrouver chez Bacri-Jaoui qui lui écriraient enfin un bon rôle où il aurait quelque chose à défendre, mais pas chez Tavernier. Mais c'est vrai qu'à ses débuts, Lhermite avait bossé deux fois avec Bertrand Tavernier, c'était dans Que la fête commence où il n'apparait que quelques minutes (le temps de tuer un type, de se faire arrêter puis executer !! -hors champs l'execution-) et dans le très très bien Des enfants gâtés où il interprète un des nombreux locataires de l'immeuble emmerdés par un propriétaire.
Sinon, j'ai découvert La mort en direct en dvd, en vo (marrant d'entendre Romy Schneider parler anglais. Son accent allemand se fait d'avantage entendre que lorsqu'elle parle français), eh bien je me suis un peu ennuyé....
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Re: Bertrand Tavernier
Remarque en passant : la nuit dernière, j'ai re-sorti des DVD de la collection Ealing (notamment : "Il pleut toujours le dimanche") et, en réécoutant les présentations de Tavernier, je me suis dit qu'il méritait vraiment le titre de stakhanoviste du "supplément", qu'aucun autre réalisateur de chez nous ne s'était impliqué comme lui pour présenter les films des autres. Sans compter que ses interventions sont souvent captivantes.
Tatav, l'oncle Paul* du cinéma !
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Re: Bertrand Tavernier
C'est bien vrai! Et, pour ce qui me concerne, je le trouve toujours intéressant, voire passionnant!Commissaire Juve a écrit :Remarque en passant : la nuit dernière, j'ai re-sorti des DVD de la collection Ealing (notamment : "Il pleut toujours le dimanche") et, en réécoutant les présentations de Tavernier, je me suis dit qu'il méritait vraiment le titre de stakhanoviste du "supplément", qu'aucun autre réalisateur de chez nous ne s'était impliqué comme lui pour présenter les films des autres. Sans compter que ses interventions sont souvent captivantes.
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Re: Bertrand Tavernier
Commissaire Juve a écrit :Tatav, l'oncle Paul* du cinéma !
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Re: Bertrand Tavernier
jobastre !
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Re: Bertrand Tavernier
A ton service !Commissaire Juve a écrit :jobastre !
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Re: Bertrand Tavernier
Quai d'Orsay
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des lumières: la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d'athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l'Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique.
On retrouve la rigueur de Tavernier pour découvrir les milieux professionnels (L627, Ca commence aujourd'hui) mais cette fois teinté de comédie genre auquel se frotte le réalisateur pour la première fois aussi ouvertement. On fonctionne plus dans le registre de la chronique même si le fil rouge sera la rédaction et la prononciation du fameux discours de De Villepin/Lhermitte à l'ONU à la fin du film. Donc là on découvre les arcanes et le fonctionnement de ce ministère à travers le regard du nouveau venu joué par Raphael Personnaz en charge du "langage". Lhermitte trouve son meilleur rôle depuis des lustres avec ce ministre flamboyant, égocentrique et adepte du monologue grandiloquent, bien relayé par des collaborateurs tout aussi azimutés dont Thierry Fremont ou Julie Gayet, l'hystérie ambiante étant toujours atténuée par un Niels Astrup à contre-emploi en éminence grise calme et posée qui résout les problèmes en coulisse et sait caresser le ministre dans le sens du poil afin d'obtenir ce qu'il veut. Personnaz toujours dans la réaction face à cette bande d'allumés est géniale de timing comique et de mines ahuries. La grande qualité est d'avoir une vision drôle sans tomber dans la satire ou le cynisme, tout ce petit monde étant parfaitement compétent et capable de vraie grandeur que ce soit dans la ligne toujours claire de Lhermitte malgré toute ses extravagances qui aboutira au discours final et aussi un épisode en Afrique où il s'expose physiquement pour stopper sur place un embryon de guerre civile (toutes les péripéties reprises de la bd s'inspirant de faits réels). Entre les pratiques inattendues (on en apprendra une belle sur le système des question à l'assemblée national téléguidée à l'avance) et le fonctionnement surprenant (pas d'internet au ministère par crainte de fuite l'intrigue se déroulant en 2002/2003) Tavernier informe tout en amusant constamment. Le rythme est assez étonnant, on s'inscrit dans le quotidien du cabinet constamment sur le qui vive mais sans céder à l'hystérie qui ferait sortir la comédie de son cadre réaliste. Entre chaque écart et moment de folie s'intercalent des respirations bienvenue (grâce au personnage d'Astrup son calme et ses sieste ou les scènes intime entre Personnaz et sa petite amie Anaïs Demoustier ). Quelques idées assez géniales comme l'écho qui précède les arrivées tonitruantes de de Lhermitte en ébullition, le tourbillon de papier et les porte qui claquent à ses passages qui amène une hystérie de screwball comedy bienvenue. Festival de dialogues tordant aussi (le délire sur le stabilo, les citations d'Héraclite...). Pour situer ça rappelle beaucoup l'excellent La Guerre de Charles Wilson de Mike Nichols dans l'équilibre ténu entre le portrait de cette responsabilité et du grain qu'il faut pour en avoir la charge. 4,5/6
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des lumières: la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d'athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l'Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique.
On retrouve la rigueur de Tavernier pour découvrir les milieux professionnels (L627, Ca commence aujourd'hui) mais cette fois teinté de comédie genre auquel se frotte le réalisateur pour la première fois aussi ouvertement. On fonctionne plus dans le registre de la chronique même si le fil rouge sera la rédaction et la prononciation du fameux discours de De Villepin/Lhermitte à l'ONU à la fin du film. Donc là on découvre les arcanes et le fonctionnement de ce ministère à travers le regard du nouveau venu joué par Raphael Personnaz en charge du "langage". Lhermitte trouve son meilleur rôle depuis des lustres avec ce ministre flamboyant, égocentrique et adepte du monologue grandiloquent, bien relayé par des collaborateurs tout aussi azimutés dont Thierry Fremont ou Julie Gayet, l'hystérie ambiante étant toujours atténuée par un Niels Astrup à contre-emploi en éminence grise calme et posée qui résout les problèmes en coulisse et sait caresser le ministre dans le sens du poil afin d'obtenir ce qu'il veut. Personnaz toujours dans la réaction face à cette bande d'allumés est géniale de timing comique et de mines ahuries. La grande qualité est d'avoir une vision drôle sans tomber dans la satire ou le cynisme, tout ce petit monde étant parfaitement compétent et capable de vraie grandeur que ce soit dans la ligne toujours claire de Lhermitte malgré toute ses extravagances qui aboutira au discours final et aussi un épisode en Afrique où il s'expose physiquement pour stopper sur place un embryon de guerre civile (toutes les péripéties reprises de la bd s'inspirant de faits réels). Entre les pratiques inattendues (on en apprendra une belle sur le système des question à l'assemblée national téléguidée à l'avance) et le fonctionnement surprenant (pas d'internet au ministère par crainte de fuite l'intrigue se déroulant en 2002/2003) Tavernier informe tout en amusant constamment. Le rythme est assez étonnant, on s'inscrit dans le quotidien du cabinet constamment sur le qui vive mais sans céder à l'hystérie qui ferait sortir la comédie de son cadre réaliste. Entre chaque écart et moment de folie s'intercalent des respirations bienvenue (grâce au personnage d'Astrup son calme et ses sieste ou les scènes intime entre Personnaz et sa petite amie Anaïs Demoustier ). Quelques idées assez géniales comme l'écho qui précède les arrivées tonitruantes de de Lhermitte en ébullition, le tourbillon de papier et les porte qui claquent à ses passages qui amène une hystérie de screwball comedy bienvenue. Festival de dialogues tordant aussi (le délire sur le stabilo, les citations d'Héraclite...). Pour situer ça rappelle beaucoup l'excellent La Guerre de Charles Wilson de Mike Nichols dans l'équilibre ténu entre le portrait de cette responsabilité et du grain qu'il faut pour en avoir la charge. 4,5/6
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Re: Bertrand Tavernier
Profondo Rosso a écrit : et sa petite amie Anaïs Demoustier )
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