Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par AtCloseRange »

odelay a écrit : 22 janv. 23, 12:43 Il était bien dans I Tonya.
:shock:
Dernière modification par AtCloseRange le 22 janv. 23, 12:51, modifié 1 fois.
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odelay
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par odelay »

Mais si.
halford66
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par halford66 »

Une œuvre magistrale,une claque malgré quelques fautes de goûts :pipi,caca,vomi et une durée une durée un peu excessive de près de 3H10.

La découverte sur grand écran est inégalable même si ce n'est pas toujours possible:pas de programmation bien sûr et aussi pour ma part si pas de projection en VOSTF.

Un film qui aurait pu très bien suivre à Whiplash,pendant longtemps j'avais craint que Chazelle n'ait réalisé qu'un"one shot".

Une alternative aux Disney,Marvel,suites,reboots jusqu'à plus soif mais qui restera malheureusement un cas isolé vu le peu de succès du film aux USA.
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Bogus
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par Bogus »

Flol a écrit : 21 janv. 23, 14:45 J'aurais aimé voir tout ça, moi aussi. Mais je suis bien plus circonspect.

Car ce qui devait arriver arriva : à force de lui dire que c'est un petit génie, Damien Chazelle y a cru. Et s'est pris des airs de grandeur avec ce Babylon bordélique et chaotique, qui manque clairement d'un point de vue solide pour donner un semblant d'assise à son film.

Alors au bout de 5mn, on a déjà droit à du caca d'éléphant déversé sur la caméra, du pipi, un peu plus tard on aura aussi droit à du jet du vomi en plan large...bon on l'a compris : le Hollywood des années 20-30, sous le verni, c'était vraiment pas joli joli - chose que tout le monde savait déjà, en tout cas ceux qui avaient au moins lu Kenneth Anger.
Tout est donc très prévisible, les parcours des personnages que l'on suit tour à tour ne sortent que très rarement du cadre attendu, mais comme c'est extrêmement rythmé (voire frénétique), et qu'il y a tout de même une certaine maestria par moments dans la gestion des mouvements d'appareil, le film flatte l'oeil régulièrement...mais tout ça au nom de quoi ? Qu'est-ce que ça raconte précisément ? Qu'est-ce que je suis supposé retenir de ce maelstrom d'images et de sons agressifs ?
Au-delà de deux séquences (la galère du tournage de la première scène parlante, et surtout la descente dans un tunnel qu'on croirait issu d'un film de Gaspar Noé), qui pourraient individuellement constituer de chouettes petits court-métrages, pas grand-chose n'a retenu mon attention.
Malgré tous les efforts et toute l'énergie que Chazelle y a mis, son Babylon peine à emporter et à émouvoir autant qu'il le souhaiterait.

À ce titre, il est maintenant temps d’aborder LA séquence, la cata, celle qui à elle seule a failli me faire oublier les quelques qualités évidentes du film : ce montage final, une espèce d'ode aussi neuneu que malvenue au cinéma en tant qu'élément fédérateur.
À ce moment-là, je ne savais même plus ce que je regardais : une pub pour s'abonner à Canal+ ? Un film institutionnel pour redonner au public le goût du cinéma ? Le boulot ultra scolaire d'un étudiant en 2ème année de cinéma, évidemment fan de Godard mais qui aime bien aussi se faire de petits blockbusters comme Avatar de temps en temps ?
Bref : qu'est-ce que ça vient foutre ici ?? Le message est pourtant clair comme de l'eau de roche, et c'est justement ça le problème : ce n'était vraiment pas la peine de nous infliger ce mini-film dans le film pour bien nous faire comprendre que "Ahlala c'est quand même beau le cinéma ! Regardez comme c'est rassembleur, regardez comme tout le monde a les yeux ébahis face au même écran, que l'on soit blanc, noir, jaune ou violet, parce que fuck le racisme !" (super le travelling pas finaud du tout pour bien appuyer ça).

Un montage final qui a donc presque failli me faire oublier que j'avais notamment vu pendant quasi 3 heures un festival Margot Robbie, plus affriolante et percutante que jamais (joli pétage de plombs, même si je me serais bien passé de son climax). Et ça, c'est impardonnable.
J’en sort et je plussoie.
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odelay
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par odelay »

AtCloseRange a écrit : 22 janv. 23, 12:46
odelay a écrit : 22 janv. 23, 12:43 Il était bien dans I Tonya.
:shock:
Je n’avais même pas vu. C’est le truc de saisie automatique.

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MJ
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par MJ »

Il y avait déjà autant de gros dans les années 20/30 aux Etats-Unis (et tout le monde s'exprimait déjà comme en 2023) ?
Vu The Last Command le même jour, qui met par avance la misère à ce cirque Barnum ponctué de quelques ruptures d'anévrismes regardables.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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tenia
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par tenia »


halford66 a écrit : Une alternative aux Disney,Marvel,suites,reboots jusqu'à plus soif mais qui restera malheureusement un cas isolé vu le peu de succès du film aux USA.
Techniquement, il y a pourtant pléthore d'alternatives, ces films ne composant qu'une infime partie de ce qui sort chaque année.
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par The Eye Of Doom »

MJ a écrit : 22 janv. 23, 21:35
Vu The Last Command le même jour, qui met par avance la misère à ce cirque Barnum ponctué de quelques ruptures d'anévrismes regardables.
The last command : une des peintures les plus violentes de l’hollywood des années 20.
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Kiké
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par Kiké »

Thaddeus a écrit : 21 janv. 23, 19:02 Je me range pour ma part dans la catégorie des gens pour le moins désarçonnés (euphémisme) par ce codicille. Que sa fonction purement théorique soit soulignée à ce point est une chose (et je suppose que, selon sa sensibilité, on trouvera cela plus ou moins gênant). Mais c'est bien la maladresse et, j'oserais dire, l'amateurisme de son exécution qui me laissent circonspect. C'est une impression purement sensitive que j'aurais du mal expliquer autrement que par un "ça ne fonctionne pas". Inserts ultra-courts de La Passion de Jeanne d'Arc, du Chien andalou, de Vivre sa vie - deux secondes du premier Indy - deux secondes de Terminator 2 - trois secondes d'Avatar... (Chazelle est fan de Cameron ?). Puis de longs plans d'encre colorée dans l'eau... Il y a là un disharmonie, un déséquilibre, une artificialité qui annihilent complètement l'élan lyrique de la séquence et neutralisent l'émotion à laquelle elle aspire. C'est dommage que Babylon se termine ainsi car les trois heures qui précèdent (enfin, les deux heures et quelques... je dirais que le dernier quart est un chouïa en-dessous) m'a le plus souvent soufflé. J'y ai éprouvé un appétit de cinéma, une générosité, une énergie le plus souvent remarquables (la danse orgiaque de Margot Robbie au début ! :shock: ). Le film pompe beaucoup (le Boogie Nights de PTA est quasi décalqué à deux ou trois reprises), il manque à certains instants de se faire luhrmanniser/bouffer par son côté obscur, mais toujours il se rattrape, noie ses scories dans l'oeuf, se rétablit avec une habileté de prestidigitateur. Certains passages (le tournage infernal de la séquence parlante) frisent la démonstration de virtuosité, mais le fait est que Chazelle est (très) doué, et que c'est la raison pour laquelle ils fonctionnent si bien. Énorme performance de Margot Rabbie, qui se donne et se dépense avec une vaillance des plus méritoires.
Je me sens plutôt raccord avec l'excellent texte de Profondo Rosso, même si j'y adjoindrais donc un certain nombre de réserves.
Je suis assez d'accord avec ça. Alors que la première partie du film me plait beaucoup, j'ai commencé à décrocher petit à petit avec des scènes que je trouve assez artificielles (Margot Robbie bourrée dans la soirée mondaine, moment très pénible) jusqu'à ce final "méta".. J'étais très circonspect en salle, la lecture de quelques avis ici me fait un peu mieux comprendre l'intention de Chazelle, mais ça reste en effet bien trop surligné et maladroit. J'ajouterais même que je ne peux m'empêcher d'y voir un brin de mégalomanie... Est-ce que Chazelle essaie de prétendre que son Babylone est à la même place que tous les films cités? J'espère me tromper, mais c'est bien comme ça que je l'ai ressenti.
You said it, man. Nobody fucks with the Jesus.
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Bogus
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par Bogus »

Chantons sous la pluie était un enchantement mais ça n’était pas la réalité semble dire Damien Chazelle. Je vais vous emmener fouiner dans la presse à scandale, les poubelles et remuer la merde (d’éléphant).
Soit. On adhère ou pas au ton du film, son mauvais goût assumé, sa mise en scène virtuose et son rythme frénétique. La folie a remplacé la magie.
Mais au bout de trois heure de film qu’est-ce qu’on m’a raconté? Il y a surtout un vrai problème de scénario selon moi. Il aurait fallu un scénariste pour chapeauter tout ça.
Je n’ai pas compris qui était cette femme asiatique qui apporte son lot d’exotisme sophistiqué à ces soirées débridées? Qui est-elle? Que fait-elle (actrice? Chanteuse? Rédactrice d’interstice??)? Qu’apporte-t-elle à l’histoire?
Autre exemple avec Jack Conrad.
Il y a cette cet échange avec la chroniqueuse mondaine où Brad Pitt nous brise le cœur.
Mais qu’a-t-il accompli pendant le film? Quel a été son parcours?
D’une manière générale je ne me suis pas attaché aux personnages.
Et cette fin aussi déroutante que le reste du film si ce n’est plus.

Sinon il y a toute cette séquence hallucinante avec Tobey maguire. Presque un film dans le film. J’ai vraiment eu les jetons. Chazelle a un vrai avenir dans le film noir.
Et j’ai eu une épiphanie lorsque j’ai reconnu le gamin de Mars Attacks! qui incarne ici ce pauvre George.
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AtCloseRange
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par AtCloseRange »

Bogus a écrit : 23 janv. 23, 13:27 Chantons sous la pluie était un enchantement mais ça n’était pas la réalité semble dire Damien Chazelle. Je vais vous emmener fouiner dans la presse à scandale, les poubelles et remuer la merde (d’éléphant).
Soit. On adhère ou pas au ton du film, son mauvais goût assumé, sa mise en scène virtuose et son rythme frénétique. La folie a remplacé la magie.
Mais au bout de trois heure de film qu’est-ce qu’on m’a raconté? Il y a surtout un vrai problème de scénario selon moi. Il aurait fallu un scénariste pour chapeauter tout ça.
Je n’ai pas compris qui était cette femme asiatique qui apporte son lot d’exotisme sophistiqué à ces soirées débridées? Qui est-elle? Que fait-elle (actrice? Chanteuse? Rédactrice d’interstice??)? Qu’apporte-t-elle à l’histoire?
Autre exemple avec Jack Conrad.
Il y a cette cet échange avec la chroniqueuse mondaine où Brad Pitt nous brise le cœur.
Mais qu’a-t-il accompli pendant le film? Quel a été son parcours?
D’une manière générale je ne me suis pas attaché aux personnages.
Et cette fin aussi déroutante que le reste du film si ce n’est plus.

Sinon il y a toute cette séquence hallucinante avec Tobey maguire. Presque un film dans le film. J’ai vraiment eu les jetons. Chazelle a un vrai avenir dans le film noir.
Et j’ai eu une épiphanie lorsque j’ai reconnu le gamin de Mars Attacks! qui incarne ici ce pauvre George.
Pour moi il restera toujours le gamin de Witness
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Watkinssien
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par Watkinssien »

Le film divise fortement dans ce que nous pouvons supporter de voir ou pas à l'écran, à ce que je lis.

C'est la marque des films atypiques car énervants, bousculant les attentes et les différentes réceptions des spectateurs. Une œuvre qui peut transformer le plomb en or et inversement.

Babylon fait parler beaucoup autant ses détracteurs que ses admirateurs (ce qui est généralement un bon signe).
Je sais qu'une deuxième révision éclaircira les qualités et défauts, même si je vois beaucoup plus de très bonnes et brillantes idées de cinéma pour l'instant. Cela va s'avérer indispensable pour ma part.
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TheGentlemanBat
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par TheGentlemanBat »

Retour sur le dernier (gros) bébé de Damien Chazelle qui, en lieu et place de la pause détente à laquelle j’aspirais, m’a laissé dans un état de relative crispation et la fameuse phrase "si j’aurais su, j’aurais pas venu !" du Petit Gibus de la Guerre des boutons en tête lorsque les lumières de la salle se sont rallumées. Dès la longue scène d'introduction, j'ai su que contrairement aux joyeux participants du spectacle inondant l'écran de ses éclaboussures de chiasse d'éléphant et de stupre (très sympa la scène d'urophilie !), ces 3H09 n'allaient pas être une partie de plaisir. Le titre hautement symbolique choisi par le jeune cinéaste faisant office de note d’intention, je ne m'attendais pas forcément à une visite des coulisses de l'usine à rêves hollywoodienne mais bon, je pensais/espérais que le passage du muet au parlant servant de trame scénaristique au métrage donnerait lieu à autre chose qu'un interminable tour de grand huit précipitant le spectateur dans un maelström d'images au montage syncopé aussi assommant que la bande-son les accompagnant.

Une cavalcade effrénée à laquelle fait écho la prestation d’une Margot Robbie parfois proche de l'hystérie qui m'a donné l'impression pendant les 3/4 du film d'interpréter une version alternative de son Harley Quinn en pire, c'est dire le niveau de pénibilité éprouvé (hormis dans le Loup de Wall Street qui marque son début de reconnaissance et le Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino dont Babylon va jusqu'à reprendre quasiment à l'identique une scène, j'avoue avoir un peu de mal à comprendre l’engouement autour de l'actrice qui me paraît confondre trop souvent flamboyance et outrance). La prendre d’ailleurs comme héroïne principale personnifie bien selon moi le côté tout en excès de ce "rise and fall" orchestré par un Chazelle concentré à mort sur l'évocation d'un monde de débauchés soudain prié de s'acheter une respectabilité, le médium cinéma à proprement parler n’occupant donc qu’une portion congrue de Babylon (autrement plus intéressante à mon sens que le destin relativement prévisible de ses 3 grands personnages, la fabrication des films à l’époque n’est ainsi représentée qu’à travers 2/3 séquences de tournage qui mises bout à bout doivent avoisiner 30-35 minutes à tout casser, c’est plutôt maigre je trouve pour une supposée ode au 7ème art d’une telle durée).

Bref, si l'on met de côté un dernier petit tiers plus supportable car moins remuant (quoique, la virée dans un lieu underground souterrain ultra glauque de L.A en compagnie d’un Tobey Maguire défoncé au whisky-éther secoue un chouilla), peu de choses à véritablement sauver de cette pseudo grande entreprise pour le moins indigeste, très chiche en émotion et à la conclusion assez mal fichue, aussi bien dans le choix discutable de son contenu que dans sa forme. Un 4.5/10, crise de rejet oblige. #teamflol&cie
Dernière modification par TheGentlemanBat le 29 janv. 23, 13:02, modifié 2 fois.
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tchi-tcha
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par tchi-tcha »

Copier/coller :
moi-même a écrit : 27 janv. 23, 21:46 Saluer l'ambition et le jusqu'au-boutisme du geste. Être consterné par le côté puéril (l'obsession infantile du pipi-caca) et ado attardé de Damien Chazelle (cet enfant trop gâté qui se croit punk alors qu'il reste sagement dans les clous avec son histoire balisée d'ascension et de chute). Tiquer sur les problèmes d'écriture (autour de Brad Pitt et de Margot Robbie, tous les autres personnages sont fonctionnels et jetables) et les baisses de rythme (voilà ce qui arrive quand on ne contrôle pas toujours très bien son surrégime permanent). Ne pas forcément partager la conception de l'art du réalisateur (l'Art comme Dieu sanguinaire exigeant des sacrifices humains). Préférer ne rien dire sur la séquence Avatar (ce clip digne d'une ouverture de cérémonie des Oscars, ce mouvement de grue balourd qui balaye la salle pour in fine donner le rôle de témoin au larbin mexicain qui a passé les trois heures précédentes à ramasser la merde). Trouver qu'entre le remake trash de Chantons sous la pluie et le sous-Once upon a time in Hollywoood c'est un peu beaucoup de bruit pour pas grand chose... Mais mettre un 6/10 malgré tout parce que Pitt, Robbie et l'énergie démentielle de Chazelle emportent quand même souvent le morceau et parce que c'est roboratif.

6/10
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Alibabass
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Re: Babylon (Damien Chazelle - 2022)

Message par Alibabass »

C'est une fresque Babylonienne qui énerve par sa schizophrénie effréné ou grandeur et décadence des fêtes du Hollywood muet va muter vers un retour à l'ordre morale (mais pas de Code Hays à l'horizon, à moins que je me trompe ... c'est quelle année la mise du Code Hays ?). Mais Damien Chazelle en ajoute une couche avec une actrice toutouche la poudre et compilations de trasho-vomito (effet efficace dans le milieu bourgeois, tiens tiens, ça sent le Sans Filtre) de sa volonté qu'elle se croit une star (J'ai plus envie de connaitre Margot Robbie, j'ai aimé sa sobriété dans Amsterdam, mais là, c'est l'archétype de l'Actor Studio), et un acteur omnibulé par la beauté du cinéma comme la musique atonale et le Bauhaus l'était en Europe.
La rupture va être violente pour eux, et pour moi, c'est la platitude et la répétition transgressive (bon, sauf dans la séquence des cabinets de curiosités). L'art du découpage fait effet (sur plus de 3 heures heureusement), mais rien y sauvera : Babylon sent, comme La La Land la naphtaline, et malgré son geste Godardien de seconde zone et la fabrique des images sur cette journée de tournage assez fabuleux à la Hawks, la croix est déjà faite.

Je rajoute une dose, mais bon, je suis d'accord avec TGBat & Flol.
Damien Chazelle, c'est le réalisateur coup de Poker : une fois sur deux ça passe.
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