La fin du DVD et les conséquences

Rubrique consacrée aux DVD de films tournés avant 1980.

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Dunn
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Dunn »

Mais les collectionneurs de Retrogaming s'en foutent aussi des copies ou de l'émulation.
Ce qu'ils veulent c'est l'objet.
Pour les cinéphiles collectionneurs comme nous c'est pareil.
Après le marché restera entre nous et on se battra dans 15 ans pour le steelbook de la nuit des morts vivants qui affichera un prix de scalpeur.
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par TheDeerHunter »

Jeremy Fox a écrit : 22 nov. 22, 17:42
TheDeerHunter a écrit : 22 nov. 22, 16:50 Je veux juste parler à une personne.
Mais pourquoi moi ? :cry:

Sinon j'avais oublié le topic Truffaut. :lol:
Parce que contrairement à tes comparses, tu laisses les sentiments t'envahir. Si un film t'a plu, tu aimes. Sinon, fuck. Je me trompe? Je me retrouve dans toi. C'est toi avec qui je voulais parler.
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Stromboli
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Stromboli »

Dunn a écrit : 22 nov. 22, 21:34 Mais les collectionneurs de Retrogaming s'en foutent aussi des copies ou de l'émulation.
Ce qu'ils veulent c'est l'objet.
Pour les cinéphiles collectionneurs comme nous c'est pareil.
Après le marché restera entre nous et on se battra dans 15 ans pour le steelbook de la nuit des morts vivants qui affichera un prix de scalpeur.
Tu parles de collectionneurs, pas de cinéphiles ou de joueurs puisqu'ils n'ouvrent jamais les boites pour qu'elles gardent leur valeur.

Une des richesses de ma vie ce sont mes 5000 films en dvd et le fait de pouvoir les mater sur mon écran de projection mais jamais je me battrai au-delà d'un prix usuel pour obtenir un steelbook ou une édition particulière.

Je suis collectionneur de films, pas d'éditions vidéos.
Du coup ça réduit encore le marché du collectionneur cinéphile.
Et désormais le jeu vidéo est sans doute plus populaire que le cinéma ce qui rend ce marché plus viable à court terme que le nôtre...

Enfin je pense vraiment que la dématérialisation, encore récente dans notre culture, va tellement s'accentuer que l'idée même d'entasser des objets, qu'ils soient culturels ou des boites de conserve, va devenir de plus en plus incongru pour les nouvelles générations.
ca ne fera sans doute pas disparaitre les collectionneurs mais la valeur de leur collection en sera encore plus relative.
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bocina
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par bocina »

Stromboli a écrit : 22 nov. 22, 22:07 Tu parles de collectionneurs, pas de cinéphiles ou de joueurs puisqu'ils n'ouvrent jamais les boites pour qu'elles gardent leur valeur.
Une des richesses de ma vie ce sont mes 5000 films en dvd et le fait de pouvoir les mater sur mon écran de projection mais jamais je me battrai au-delà d'un prix usuel pour obtenir un steelbook ou une édition particulière.
Je suis collectionneur de films, pas d'éditions vidéos.
Il est marrant ce topic où un chasseur provoque les grands pontes du forum :D

Stromboli je rejoins ce que tu dis. On a tous commencé à garder ses films de chevet, souvent pour partager et les faire découvrir aux autres, pour qu'ils aient le même plaisir que nous à les voir ! Les films qu'on a adoré étant jeune. Et de fil en aiguille, la passion du cinéma nous a fait découvrir de plus en plus de films, et donc garder un nombre conséquent d’œuvres que l'on estime. Au final, cela a créé une collection. Dont on se contrefout qu'elle vaille de l'argent ou non. Dont on se contrefout qu'elle prenne de la valeur ou non. Elle en a à nos yeux et c'est ça l'essentiel. Enfin je dis on pour nous deux hein :D

Rien à voir avec ceux (et tant mieux si ils y prennent plaisir) qui achètent des objets car ils sont beaux et limités, qui achètent du steelbook ou tous les films d'un éditeur pour, au final, créée une collection d'objets au détriment du contenu. Là c'est de la collection. Je viens de vendre 4 films que j'avais en coffret pour prendre les éditions limitées. Pas pour le besoin d'argent mais parce que je me contrefous de l'objet et que ca prenait de la place. Et qu'au final, les goodies dedans, les cartes postales à la con et le bouquin qui sert à rien, ne m'interesse pas plus que ça. L'important c'est le film. C'est pour cela que je l'ai acheté !

Bref...
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par TheDeerHunter »

bocina a écrit : 22 nov. 22, 22:33
Stromboli a écrit : 22 nov. 22, 22:07 Tu parles de collectionneurs, pas de cinéphiles ou de joueurs puisqu'ils n'ouvrent jamais les boites pour qu'elles gardent leur valeur.
Une des richesses de ma vie ce sont mes 5000 films en dvd et le fait de pouvoir les mater sur mon écran de projection mais jamais je me battrai au-delà d'un prix usuel pour obtenir un steelbook ou une édition particulière.
Je suis collectionneur de films, pas d'éditions vidéos.
Il est marrant ce topic où un chasseur provoque les grands pontes du forum :D

Stromboli je rejoins ce que tu dis. On a tous commencé à garder ses films de chevet, souvent pour partager et les faire découvrir aux autres, pour qu'ils aient le même plaisir que nous à les voir ! Les films qu'on a adoré étant jeune. Et de fil en aiguille, la passion du cinéma nous a fait découvrir de plus en plus de films, et donc garder un nombre conséquent d’œuvres que l'on estime. Au final, cela a créé une collection. Dont on se contrefout qu'elle vaille de l'argent ou non. Dont on se contrefout qu'elle prenne de la valeur ou non. Elle en a à nos yeux et c'est ça l'essentiel. Enfin je dis on pour nous deux hein :D

Rien à voir avec ceux (et tant mieux si ils y prennent plaisir) qui achètent des objets car ils sont beaux et limités, qui achètent du steelbook ou tous les films d'un éditeur pour, au final, créée une collection d'objets au détriment du contenu. Là c'est de la collection. Je viens de vendre 4 films que j'avais en coffret pour prendre les éditions limitées. Pas pour le besoin d'argent mais parce que je me contrefous de l'objet et que ca prenait de la place. Et qu'au final, les goodies dedans, les cartes postales à la con et le bouquin qui sert à rien, ne m'interesse pas plus que ça. L'important c'est le film. C'est pour cela que je l'ai acheté !

Bref...
C'est comme ça que tu vois mon topic?
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Dunn »

Les retrogamers jouent à leurs jeux (peut être pas tous, mais combien avons-nous nous de films non revus et toujours sous cello?) qu'ils aient une grosse collection ou pas.
On a tous un esprit de collection à partir du moment où on accumule des films... Je doute fort de trouver chez quelqu'un qui n'est pas cinéphile une bibliothèques de bluray. Ou alors il aura 2,3 qui se balade.
A l'inverse je connais un cinéphile qui n'a jamais acheté un film et se contente de son abonnement cinéma sur les chaînes TV.
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damdouss
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par damdouss »

Stromboli a écrit : 22 nov. 22, 22:07 Enfin je pense vraiment que la dématérialisation, encore récente dans notre culture, va tellement s'accentuer que l'idée même d'entasser des objets, qu'ils soient culturels ou des boites de conserve, va devenir de plus en plus incongru pour les nouvelles générations.
Et bien ça ce n'est pas sûr à 100% : de une, la demat est un gouffre énergétique qui aura ses limites un jour ou l'autre (voir et consommer de la vraie HD qualité blu ray en ligne ça sera la cata) et deux, les jeunes générations (cinéphiles j'entends) seront peut-être tentées par un revival du support physique au moins pour des films pointus et même pour l'objet. Tout cela encore une fois ne fera pas un marché global mais la dématérialisation généralisée je ne vois pas non plus comment ça pourra perdurer... En tout cas ce serait assez aberrant, même s'il est vrai qu'on est pas à une connerie près....
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Message par Stromboli »

Oui enfin le cout de la dématérialisation c'est compliqué.
Un article de Reporterre ce matin indiquait que pour un lecteur de + de 10 livres par an une liseuse était écologiquement meilleure que d'acheter les bouquins.
Et qu'avec les dvd l'objet était moins néfaste que le streaming que si on le gardait de très longues années, sans doute le cas des collectionneurs mais pas de la plupart des acheteurs qui n'en font pas des objets de patrimoine.

Enfin vu les progrès inouïs des algorithmes de compression depuis 30 ans rien n'interdit de penser qu'on va trouver des solutions pour continuer à diffuser dans une meilleure qualité en utilisant moins de ressources. A voir...

Mais le passage à la démat' c'est plus ample que les nouveaux moyens techniques disponibles : ça correspond à l'augmentation de la population mondiale qui vit en même temps de plus en plus dans des espaces restreints et dont le mètre carré continue de s'élever.
Or on vit encore avec à l'esprit la grande maison familiale ou le pavillon à l'américaine.
Un mode de vie insoutenable et qui ne peut que péricliter.

Et les jeunes que je côtois, mêmes cinéphiles, mêmes fous de musique, n'envisagent pas pour autant sérieusement de se constituer des bibliothèques de cd ou de dvd.
Même quand ils sont admiratifs devant ma collection, pour eux c'est plus une visite au Musée qu'un rêve une fois qu'ils seront installés dans la vie.
Ils préfèrent garder tout ce qu'ils aiment à disposition dans leur terminal préféré, et tant pis si parfois quelque chose n'est pas disponible, il y a déjà tant de choses à portée et si peu de temps à y consacrer...

Dans l'histoire de l'humanité, accumuler des biens culturels ça représente quoi, deux siècles pour les plus bourgeois d'entre nous et une petite centaine d'années pour le français moyen, c'est pas grand chose...
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Message par Flol »

Je l'ai déjà dit plusieurs fois par ici, mais auprès de mes collègues, je suis vu comme un extra-terrestre parce que je possède encore des dvd et des blurays chez moi. Ils n'en voient absolument pas l'intérêt, c'est de l'ordre de l'incompréhensible pour eux ("Mais tout est disponible sur les plateformes, maintenant"...ah ah ah ah !).
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par damdouss »

Flol a écrit : 23 nov. 22, 15:28 Je l'ai déjà dit plusieurs fois par ici, mais auprès de mes collègues, je suis vu comme un extra-terrestre parce que je possède encore des dvd et des blurays chez moi. Ils n'en voient absolument pas l'intérêt, c'est de l'ordre de l'incompréhensible pour eux ("Mais tout est disponible sur les plateformes, maintenant"...ah ah ah ah !).
Ce qui montre aussi que le cinéma est devenu aux yeux du grand public qu'un objet de consommation et non un art même populaire : on prend, on jette, on en reprend un peu au besoin... En littérature comme en musique et comme en cinéphilie l'objet et son acquisition (et sa conservation) est quasi une réflexion philosophique : si on garde un bouquin, un disque ou un dvd chez soi c'est que l'œuvre nous a touché. Devant des films en ligne je n'ai aucun sentiment d'appropriation, de lien avec l'œuvre. Juste le sentiment de pouvoir découvrir un film et si je l'ai adoré j'ai envie qu'il soit mien et donc fini par l'achat physique s'il est possible (avant le support physique et en parallèle aujourd'hui les gens mettent des affiches chez eux, achetent des revues ce qui est aussi un acte d'appropriation). Devant les gens qui ne jurent que devant la demat et les plateformes il n'y a finalement aucune cinéphilie personnelle et pour aller encore plus loin aucune culture personnelle et d'appropriation des oeuvres : juste de la consommation... Avec certains amis moins cinéphiles que moi mais qui avaient encore des dvd, on se les prêtait, on échangeait nos impressions : aujourd'hui ils ne me parlent quasiment plus naturellement de leurs découvertes depuis qu'ils sont sur les plateformes... Quand je vais chez des gens qui n'ont pas un livre ou un dvd qui traîne quelque part, il y a un sentiment de grand vide...
Dernière modification par damdouss le 23 nov. 22, 16:12, modifié 1 fois.
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Dunn »

On passe tous pour des extra terrestres d'acheter du physique, mais aussi pour regarder des films, qui pour eux, sont totalement inconnus.
D'ailleurs pour rebondir sur le titre de ce topic, certains sont mêmes surpris que les disques existent encore.
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Count Dooku »

damdouss a écrit : 23 nov. 22, 16:08Devant les gens qui ne jurent que devant la demat et les plateformes il n'y a finalement aucune cinéphilie personnelle et pour aller encore plus loin aucune culture personnelle et d'appropriation des oeuvres : juste de la consommation...
Alors là pas du tout d'accord. Il y a des cinéphiles passionnés qui n'achètent pas pratiquement pas de disques, mais qui vont énormément en salle. Le fait de posséder physiquement le film ne doit pas faire oublier que le plus important, c'est de le voir. C'est d'autant plus ironique que, dans nos collections de plusieurs milliers de films, la plupart ne seront visionnés qu'une seule fois, rendant finalement vain le fait de le posséder physiquement. Alors de quel droit juger la passion de cinéphiles qui visionnent les films en salle, à la télé ou en streaming, sans les posséder physiquement ?

Sinon, concernant la valeur que prendraient soi-disant nos collections avec le temps, ça me fait penser à une anecdote du boulot. Je devais liquider une succession d'un type qui possédait une importante collection musicale en blues, country et rock (plus de 3000 CD). Il y avait sans nulle doute des pépites là-dedans, des titres épuisés et jamais réédités. Seulement, dans le cadre de mon travail, je ne pouvais pas me permettre le luxe de tout faire estimer et de vendre à la pièce les disques, donc on a procédé au plus rapide : contact avec un disquaire, qui a tout repris pour 800 €. Ce genre de cas de figure, j'imagine qu'on le retrouve dans beaucoup de successions, où les héritiers se retrouvent face à des collections de biens culturels (CD, DVD, livres ou BD) pour lesquels ils n'ont tout simplement pas le temps de tout mettre en vente via Rakuten ou Vinted, et préfèrent vendre le tout à un prix de gros.
Tout ça pour dire que cette valeur est bien relative, et dépendra aussi et surtout de l'énergie que mettront les personnes à tenter de valoriser ce patrimoine.
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par damdouss »

Count Dooku a écrit : 23 nov. 22, 16:48
damdouss a écrit : 23 nov. 22, 16:08Devant les gens qui ne jurent que devant la demat et les plateformes il n'y a finalement aucune cinéphilie personnelle et pour aller encore plus loin aucune culture personnelle et d'appropriation des oeuvres : juste de la consommation...
Alors là pas du tout d'accord. Il y a des cinéphiles passionnés qui n'achètent pas pratiquement pas de disques, mais qui vont énormément en salle. Le fait de posséder physiquement le film ne doit pas faire oublier que le plus important, c'est de le voir. C'est d'autant plus ironique que, dans nos collections de plusieurs milliers de films, la plupart ne seront visionnés qu'une seule fois, rendant finalement vain le fait de le posséder physiquement. Alors de quel droit juger la passion de cinéphiles qui visionnent les films en salle, à la télé ou en streaming, sans les posséder physiquement ?
Alors déjà aucun jugement porté mais un constat global. Oui j'aurai du être plus complet sur les cinéphiles passionnés qui ne vont qu'au cinéma : cela participe en effet du sentiment d'appropriation de l'oeuvre dont je parlais (même si on voit le film qu'une fois !). Il y a en effet une démarche d'aller au ciné donc ça compte en effet. Mais pour moi je trouve que consommer uniquement du streaming ou de la plate forme c'est plus une démarche de "consommation" et la majorité des gens le vivent comme cela. Les vrais cinéphiles il y en a finalement de moins en moins de toute façon...
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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Alexandre Angel »

Count Dooku a écrit : 23 nov. 22, 16:48 C'est d'autant plus ironique que, dans nos collections de plusieurs milliers de films, la plupart ne seront visionnés qu'une seule fois, rendant finalement vain le fait de le posséder physiquement.
C'est exactement la même chose pour les livres.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: La fin du DVD et les conséquences

Message par Alexandre Angel »

damdouss a écrit : 23 nov. 22, 18:08 Il y a en effet une démarche d'aller au ciné donc ça compte en effet. Mais pour moi je trouve que consommer uniquement du streaming ou de la plate forme c'est plus une démarche de "consommation" et la majorité des gens le vivent comme cela. Les vrais cinéphiles il y en a finalement de moins en moins de toute façon...
Increvable sujet (mais ça ne fait rien : ayons la encore et encore cette discussion) !
Y avait-t-il vraiment plus de cinéphiles avant ? Je n'aurais jamais d'avis tranché là-dessus. Ce que je sais, c'est que le film était plus sacralisé car moins accessible sur la durée (combien de temps fallait-il attendre qu'un gros succès soit repris, sans parler de sa diffusion télé). Et le cinéma était le roi. Il ne l'est plus.

Les films étant devenus on ne peut plus accessibles, quelque soit la forme de cette accessibilité, ils sont moins objets de désir donc, moins respectés.

S'engouffrant dans cette brèche, la surproduction d'images interchangeables, via les plateformes, vient exacerber une forme d'addiction à la routine consumériste de ces images.
Mais le résultat des courses est-il qu'il y a moins de cinéphilie ? Je peine à en être convaincu tant la culture personnelle, le goût pris aux choses a toujours été le fruit d'un travail, d'un effort qui trouve sa récompense, à un moment ou à un autre.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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