Dvdclassik : cinéma et DVD

Mes chers "amis" cinéphiles,

C'est bientôt la fin pour nous, collectionneurs, fiers de notre filmographie.
Je pense ne pas être le seul à avoir constaté que les rayons DVD se vident et que les films que nous possédons prennent une valeur exponentielle.
En ce moment je suis en "mode" Robert Altman, c'est incroyable de voir que des DVD que je possède ont pris 3 fois leur valeur '(le double 3 femmes/un mariage, notamment)
Ce que les collectionneurs comme moi, ont des films qui ont désormais pris 3 à 4 fois leur valeurs.
En DVD, nous n'aurons plus que les blockbusters.
C'est terminé. Heureusement j'ai pris le soin de "parfaire" ma filmographie.
La RKO est morte depuis 10 ans, merde quoi!!

Je profite de tout ce que je possède car je sais que ne pourrai plus avoir davantage. Pas beaucoup en tout cas.

Pour un certain membre, heureusement, j'ai ma collection de Vincente et d'Anthony Mann. Mais en dehors d'un coffret de Budd, il me semble très improbable d'avoir autre chose.

Préparez vous à l'infamie de films, c'est fini, nous n'aurons plus rien. 5 ans, profitez de ces quelques années!!!

La surface des rayons physiques n'est pas vraiment proportionnelle au nombre des nouvelles sorties.
Par contre, oui, le marché physique a toujours été dominé et poussé par les quelques grosses sorties qui font des scores écrasant tout le reste, et ceux-ci voient leurs ventes dévisser depuis longtemps (15 ans, en gros).
Sauf que ça n'a pas grand chose à voir avec les Mann et autres. Y a qu'à voir l'activité qui perdure chez Sidonis, Carlotta, Potemkine, etc.
Bref.

Ouais enfin, y'a un monde entre le prix annoncé sur la plupart des titres épuisés et la réalité de la vente. Tous ceux qui vendent des chat qui fume ou autre à 100 ou 150€. Pas sur qu'ils trouvent preneurs, d'ailleurs souvent leurs annonces restent là ad vitam eternam. Je ne suis pas sur, bien au contraire, que tout cela prenne de la valeur.

Mais il est clair que le marché va réduire sensiblement sa voilure. Et qu'il y a/aura de moins en moins de titres à venir. D'où effectivement l’intérêt de s'être constitué une belle vidéothèque correspondant à ses gouts et représentant bien le cinéma dans sa globalité depuis sa naissance. L'avantage pour moi, c'est qu'il y a de moins en moins de films contemporains que je garde, je prends plaisir à alimenter ma collection avec des chefs d’œuvre restaurés que je n'ai pas vu ou que je souhaite avoir/revoir. C'est suffisant. Et même si le support disparait, et je dirais surtout si il disparait, nos collections seront une mine d'or personnel à défaut de représenter une valeur concrète.

bocina a écrit : ↑11 nov. 22, 14:52Je ne suis pas sur, bien au contraire, que tout cela prenne de la valeur.

Pour quelques titres qui peuvent se vendre (càd avec quelqu'un au bout qui achète) à prix plus élevé, combien ne sont plus vendables que 50cts dans une brocante ? Dans l'ensemble, j'ai 1000 DVDs et plus de 3000 BRs, aucun doute que si je devais revendre cela, j'y perdrais (d'ailleurs, la plupart du temps, je donne plutôt que vendre, je préfère cela à me prendre la tête pour en choper 3 balles).

Mais effectivement, la vraie mine d'or, c'est l'aspect "vidéothèque" que cela représente. Je m'en fiche que telle ou telle des éditions que je possède vaut maintenant x ou y. L'important pour moi, c'est l'accès aux films qu'elles me permettent.

bocina a écrit : ↑11 nov. 22, 14:52Mais il est clair que le marché va réduire sensiblement sa voilure. Et qu'il y a/aura de moins en moins de titres à venir.

Si les nouveautés de studios devraient disparaître, et que les films les moins porteurs risquent de ne plus pouvoir passer le montant pour entrer sur le marché physique, en pratique et dans l'ensemble, cela ne me semble toujours pas être le cas actuellement, et je n'ai pas l'impression que ça va changer de suite de direction. Le marché ne pèse même plus (tous supports cumulés) 20% de ce qu'il pesait en 2008 en valeur, 30% en volume, et on voit bien que l'activité ne s'est absolument pas contractée d'autant.

La fin du DVD (ou plutôt du support physique) c'est aussi un sérieux coup d'arrêt à la production de bonus (making of, scènes complémentaires...). Il y en aura moins de produits, pour sûr. Ceux qui resteront seront sur YouTube.

TheDeerHunter a écrit : ↑11 nov. 22, 01:14 Je pense ne pas être le seul à avoir constaté que les rayons DVD se vident et que les films que nous possédons prennent une valeur exponentielle.

Je ne suis pas du tout sûr qu'en dehors de quelques titres prisés, la valeur des DVD grimpe vraiment en flèche.

Il est fort probable que l'immense majorité des DVD de nos collections ne valent pas plus qu 1 € pièce d'ici quelques années.

Je pense que ce sont plutôt les rayons qui tendent à disparaître !
Autrement dit :

Amazon m'a tuer*

* faute intentionnelle

Je pense que le problème principal c'est la durabilité des systèmes de stockage (les disques) et de lecture (les lecteurs)

Quand il n'y aura plus de pétrole, il n'y aura plus de physique.
En attendant, d'ici 10,15 ans plus personne n'achètera de disque sauf encore quelques uns comme nous (environ 1000 si on suit les éditeurs comme le chat).

Mais le phénomène de "rarefaction" peut se faire pour des titres de marché de niche. Les Vhs ont souvent été détruites assez massivement quand est arrivé le dvd. Et certains éditeurs de vhs ou certains titres sont réellement introuvables sur le marché : il suffit de voir sur les vides greniers, le peu de personnes qui vendent quelques vhs ce sont 9 fois sur 10 des titres connus ou de grosses productions et les titres plus rares ou jamais sortis en dvd se retrouvent sur des sites en lignes à des prix allant de 5 à 40 balles ! . Ce sera pareil je pense pour les dvd : de grosses structures de reventes d'occasion (type cashconverters) commencent à épurer leurs invendus en les éliminant... Les titres rares ou moins courant ne resteront plus que dans les mains de collectionneurs comme nous. Si de nouveaux cinéphiles ne trouvent pas leurs films sur des plateformes (ce qui est déjà le cas), ils se tourneront vers le physique et là ce sera plus dur à trouver au fil du temps et possiblement encore relativement cher pour se les procurer... Plus que la question de la fin des dvd, c'est possiblement plus la fin ou non de la cinephilie qui fera qu'il y aura encore un marché ou non... Si dans 50 ans un cinéphile voudra trouver un titre peu courant d'un réalisateur il sera peut être heureux de le découvrir sur un vieux dvd/blu ray carlotta ou potemkine avec un vieux lecteur blu ray qui marche encore... Ça fera peut être pas un marché de masse (comme dit Dunn on sera pas plus de 1000 peut être ) mais pas sûr qu'on trouvera des dvd peu courants à 1 euro : il faudra sans doute payer bien plus cher et cela rentrera dans un marché de collection..

Oui enfin pour une partie du marché, cela fait déjà 10 ans qu'on est que 1000 à 2000 à acheter certaines sorties.

Je ne vois pas comment la jeunesse en cours va s'interesser à des films antérieurs à 2000... (et encore je dis 2000...) hormis dans les écoles de cinéma...

Je reviens de la médiathèque du centre de Grenoble, un couple de jeunes (20 ans environ) sont repartis avec une dizaine de films de Bergman et de Fassbinder.

tenia a écrit : ↑12 nov. 22, 15:31 Je reviens de la médiathèque du centre de Grenoble, un couple de jeunes (20 ans environ) sont repartis avec une dizaine de films de Bergman et de Fassbinder.

Ecole de cinéma.

Dans 50 ans soit "on" aura des problèmes plus sérieux que la survie de la cinéphilie et des films, soit ils seront partagés en peer to peer + platforme type mubi.

bocina a écrit : ↑12 nov. 22, 15:37

tenia a écrit : ↑12 nov. 22, 15:31 Je reviens de la médiathèque du centre de Grenoble, un couple de jeunes (20 ans environ) sont repartis avec une dizaine de films de Bergman et de Fassbinder.

Ecole de cinéma.

Non non, va voir sur twitter, y a pas mal de jeunes pas étudiants en cinéma qui se mettent cinéphiliquement sur la gueule tous les jours, c'est assez drôle.
Evidemment c'est un petit segment des jeunes, mais qui tient et pourrait se développer, car il y a une sorte d'écosystème de chaines youtubes cinéphiles, de groupes discords, de nouvelles revues (tsounami) et de "leaders d'opinion".