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The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 22 avr. 21, 22:15
par Karras
G.T.O a écrit : ↑1 févr. 21, 04:33
The Empty Man | (Prior, 2020) : 4/10
D'après une bd, un patchwork horrifique, gigogne, cannibalisés par les références (Candyman, Soul to take, entres autres) qui ourdi, contre son héros improvisé détective, une vilaine histoire de destin auquel il prend part. Dans un autre genre, et sur le motif de la dissociation qui prend les commandes, on pense à Fight Club. Réalisateur est, me dit-on, fan de Fincher : on le sent.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 23 avr. 21, 14:56
par Torrente
reuno a écrit : ↑23 avr. 21, 07:35
The Empty Man : 8/10
Alors là, je suis scié. Tu comptes en parler en détails quelque part ?
Je l'ai vu et j'ai détesté mais ça m'intéresse de lire un avis positif étayé.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 23 avr. 21, 14:58
par Flol
Torrente a écrit : ↑23 avr. 21, 14:56
reuno a écrit : ↑23 avr. 21, 07:35
The Empty Man : 8/10
Alors là, je suis scié. Tu comptes en parler en détails quelque part ?
Je l'ai vu et j'ai détesté mais ça m'intéresse de lire un avis positif étayé.
Pas encore vu, mais j'ai appris par hasard qu'il est prévu d'arriver sur Star (donc Disney+) début mai.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 23 avr. 21, 17:24
par Flol
Flol a écrit : ↑23 avr. 21, 14:58
Pas encore vu, mais j'ai appris par hasard qu'il est prévu d'arriver sur Star (donc Disney+) début mai.
Finalement, il est même dispo depuis aujourd'hui.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 24 avr. 21, 01:05
par Torrente
Ah, là, je comprends mieux. On est plus proche de ma note (0 pointé) posté il y a quelques semaines ici

Mais je suis quand même curieux de lire pourquoi 8 (sans aucune ironie).
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 24 avr. 21, 12:10
par reuno
Torrente a écrit : ↑23 avr. 21, 14:56
reuno a écrit : ↑23 avr. 21, 07:35
The Empty Man : 8/10
Alors là, je suis scié. Tu comptes en parler en détails quelque part ?
Je l'ai vu et j'ai détesté mais ça m'intéresse de lire un avis positif étayé.
Marrant, parce que un 2/10 me scie aussi.
Bon, mon 8/10, c'est peut être un peu surnoté. C'est, je pense, ma surprise en le découvrant et les quelques avis négatifs croisés ici ou là qui m'ont fait surnoté.
Et encore, non, j'en garde vraiment un excellent souvenir. Je l'ai même vu deux fois, c'est dire.
Curieux de savoir ce que tu lui reproches...
Bon, je n'ai pas vraiment le talent d'un critique, de réussir à mettre des mots sur mon ressenti mais c'est quand même un film qui s'éloigne du tout-venant horrifique. De part sa durée (2h20 environ), l'histoire a le temps d'être racontée, des personnages existés. Il se permet même un long prologue d'une vingtaine de minutes, avant de voir apparaître le titre et de vraiment commencer son histoire (l'enquête donc). De bonnes scènes de tension (la procession dans la forêt), toujours la même rengaine, je sais, mais pas de la peur se reposant sur du jumpscare.
Et puis techniquement, formellement, ça a de l'allure je trouve.
Après, j'aime généralement beaucoup ce type d'histoire. De l'horreur sectaire, on va dire... je marche facilement.
J'vais encore en rajouter à ton étonnement. A mon sens c'est, dans le genre horrifique, le meilleur film depuis
Midsommar (OK, il n'arrive quand même pas au même niveau) et
Wounds (autre film adoré par moi-même et plutôt moyennement accueilli par la majorité).

Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 24 avr. 21, 12:12
par reuno
Rassuré, je ne suis pas seul. Chaosreign en dit du bien :
http://www.chaosreign.fr/le-film-dhorre ... isonnable/

Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 24 avr. 21, 14:36
par Torrente
reuno a écrit : ↑24 avr. 21, 12:10
Torrente a écrit : ↑23 avr. 21, 14:56
Alors là, je suis scié. Tu comptes en parler en détails quelque part ?
Je l'ai vu et j'ai détesté mais ça m'intéresse de lire un avis positif étayé.
Marrant, parce que un 2/10 me scie aussi.
Bon, mon 8/10, c'est peut être un peu surnoté. C'est, je pense, ma surprise en le découvrant et les quelques avis négatifs croisés ici ou là qui m'ont fait surnoté.
Et encore, non, j'en garde vraiment un excellent souvenir. Je l'ai même vu deux fois, c'est dire.
Curieux de savoir ce que tu lui reproches...
Bon, je n'ai pas vraiment le talent d'un critique, de réussir à mettre des mots sur mon ressenti mais c'est quand même un film qui s'éloigne du tout-venant horrifique. De part sa durée (2h20 environ), l'histoire a le temps d'être racontée, des personnages existés. Il se permet même un long prologue d'une vingtaine de minutes, avant de voir apparaître le titre et de vraiment commencer son histoire (l'enquête donc). De bonnes scènes de tension (la procession dans la forêt), toujours la même rengaine, je sais, mais pas de la peur se reposant sur du jumpscare.
Et puis techniquement, formellement, ça a de l'allure je trouve.
Après, j'aime généralement beaucoup ce type d'histoire. De l'horreur sectaire, on va dire... je marche facilement.
J'vais encore en rajouter à ton étonnement. A mon sens c'est, dans le genre horrifique, le meilleur film depuis
Midsommar (OK, il n'arrive quand même pas au même niveau) et
Wounds (autre film adoré par moi-même et plutôt moyennement accueilli par la majorité).
Merci d'avoir pris la peine de répondre
Je comprends un peu mieux. Je suis logique avec moi-même d'une certaine manière puisque je mets 0 aux autres films que tu cites. C'est peut-être que je n'aime pas ce genre en particulier.
Empty man (non je ne ferais pas la vanne même si elle me tend les bras) m'a semblé beaucoup trop compliqué (inutilement), schizophrène et foutraque (ça part vraiment dans tous les sens) manquant d'une vision claire et d'une ligne directrice. C'est le cas malheureusement de 95% des films contemporains qui pourraient être réalisés par Pierre, Paul ou Jacques, sans incidence aucune sur le résultat final.
Bref, il lui manque selon moi, une colonne vertébrale; pire, une âme. C'est un film aussi creux qu'une coquille vide qu'on aurait tenté de remplir avec plein d'influences, de clins d’œil, d'intentions contradictoires, de séquences cools ou badass pompées ici ou là mais qui n'ont rien à voir les unes avec les autres.
J'ai eu l'impression de voir une série de courts-métrages (certains brillants, je ne dis pas : l'intro pas mal, le pont, l'interrogatoire dans la voiture) agglomérés à la hâte dans une usine thaïlandaise. Comparaison pas du tout anodine puisque c'est le reproche que l'on peut formuler à l'encontre des films de genre venant de Thaïlande dont la personnalité est souvent noyée dans un maelström d'influences étrangères mal digérées et régurgitées de façon totalement dissonante (une caractéristique que l'on retrouve maintenant dans les blockbusters chinois).
Et ça me déchire le bide car c'est
exactement l'inverse d'un film que je vois cité dans ton lien (et qui vient naturellement en tête quand on découvre le film) :
Candyman, soit l'un des films d'horreur à la personnalité la plus forte et à la sensualité vénéneuse incroyable. Un film qui distille son poison sournoisement, plongeant le spectateur en léthargie, désarmé devant l'inexorabilité de sa propre fin, le transformant en proie exsangue pour qui ça ne servirait plus à rien de lutter... comme ses victimes. La mise en abîme était vertigineuse. Rarement aurais-je vu un film d'horreur dont la forme et le propos auront autant été en adéquation.
Dans
Empty man, on peine à : discerner les enjeux, comprendre les personnages (qui semblent à "géométrie variable" selon les besoins du script) et pourquoi ils agissent comme ils le font, savoir ce qu'il se passe... bref, on peine à comprendre qui, pourquoi, où et comment. C'est extrêmement problématique. Je n'ai même pas cerné le "quand".
Les flashbacks sont pénibles, les scènes de "trip" malvenues, l'enquête interminable, les révélations mal amenées, rien n'est clair et je ne parle même pas du
background des 2 personnages principaux. J'ai eu sérieusement l'impression de voir les pires clichés du sous Film noir typique des soirées
Hollywood nights (ce serait un Shannon Tweed encore, je serais client, j'adore les
Hollywood nights mais là...).
Empty man aura eu le mérite de me faire ré-évaluer à la très forte hausse (et apprécier) le
Max Payne de Moore et le
Constantine de Lawrence qui, même bouffis de bêtise et d'une vacuité totale avaient des enjeux clairs, des personnalités fortes et des personnages bien définis. Ce n'est pas tout de vouloir mixer film Noir et film d'horreur, encore faut il trouver une unité et pas juste enfiler des idées (poncifs) comme des perles. Encore faut-il lier la sauce et ne pas juste empiler les scènes comme autant de courts-métrages contradictoires. Encore faut-il digérer ses influences pour se les ré-approprier au lieu de les ânonner.
Mais
Empty man synthétise, pour moi, tous les maux contemporains du cinéma d'horreur dont Mike Flanagan est le porte-étendard. Le manque de personnalité et de point de vue. C'est parfois brillant, mais la plupart du temps, très vain.
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 25 avr. 21, 11:01
par reuno
En fait t'es plutôt sec dans tes notations...
Je n'aurais pas raiment de quoi contre-argumenter. Je comprends ton point de vue. C'est surtout que tu as l'air bien plus exigeant que moi par rapport à cet aspect film noir. Exigence due, j'ai l'impression à certaine connaissance et un amour pour le genre et que je n'ai pas vraiment (j'aime assez mais connaissances faibles). Du coup certaines faiblesses passent peut être mieux chez moi.
Après tout le côté nébuleux de l'histoire, c'est justement un des aspects qui me plaît le plus dans le film, et dans le cinéma fantastique/horreur. Comme avec
Wounds justement, ou
The Strangers par exemple. On n'aura jamais le fin mot de l'histoire...
Sinon
Candyman , effectivement on y pense rapidement (le titre, légende urbaine, on répète le nom), mais finalement ça ne va pas beaucoup plus loin. Et qualitativement, on est d'accord, on n'est pas vraiment dans la même catégorie.
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 25 avr. 21, 11:32
par El Dadal
Ça ne fera pas avancer le schmilblick, mais je m'aperçois donc que le producteur des making of parmi les mieux foutus du golden age du DVD (La mouche, Zodiac etc) est donc devenu réalisateur à part entière !
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 25 avr. 21, 14:44
par Demi-Lune
L'ouverture du film, au cadre et au tempo intrigants, lorgnant discrètement sur Alien (la découverte du squelette difforme et ses jeux de lumière) et pouvant pratiquement se suffire à elle-même, laissait augurer de meilleures choses que l'enquête que nous suivons finalement les deux heures suivantes. Non pas que ce changement de braquet soit inintéressant sur le papier, au contraire. Simplement, passée l'exposition du mystère et ses zones d'ombre propres à captiver le spectateur (je ne retiens pas à charge la lointaine parenté avec Candyman), le travail d'ambiance se distend progressivement au profit d'un thriller fantastique de plus en plus insipide dans ses effets. Il y a, à mon sens, un sévère manque d'âme et de vision dans cette entreprise paradoxalement toute étriquée du haut de ses 2h17, avec ses trois pauvres décors éclairés par une seule ampoule, ses acteurs sans charisme et son incapacité à instiller, par les images, le malaise tant explicité au travers des dialogues. On recherche désespérément, dans cette mise en scène fonctionnelle, sans tripes, sans identité, le parasitage de l'immontrable allant au-delà des pauvres apparitions basiques de l'Empty Man. Les dernières minutes, pleines de maladresse, achèvent de laisser un goût de gâchis en bouche. J'avoue n'avoir cessé de penser ce qu'un Ari Aster aurait pu faire avec un tel script.
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 27 avr. 21, 22:23
par TheGentlemanBat
J'avais mis le film sur ma watchlist après avoir vu le trailer y'a quelques mois et puis plouf ! j'ai complètement zappé le truc ensuite. Les quelques éléments positifs pointés du doigt ici me redonnent envie de tenter le coup, même si je pressens la déception au bout du tunnel. Sinon tout récemment CinémaTeaser a publié une rapide critique dont la conclusion pourrait expliquer le côté foutraque et "l'impression de voir une série de courts-métrages (...) agglomérés à la hâte dans une usine thaïlandaise" ressentis par Torrente.
"Un film maudit est-il forcément mauvais ? Tourné il y a quatre ans, assassiné par les projections-tests puis sorti aux États-Unis en pleine pandémie, THE EMPTY MAN débarque chez nous sur Disney+. Pourquoi une telle frilosité ? Parce qu’avec son premier film, David Prior (réalisateur de making-of célèbres et protégé de David Fincher) ne coche aucune case. Il prend son temps – la séquence introductive dure 20 minutes – pour installer son histoire d’entité mystico-maléfique, de communauté sectaire et d’ancien flic enquêtant sur la disparition de la fille de sa voisine. Il établit ainsi patiemment son ambiance poisseuse, proche du cinéma malaisant de Bernard Rose. Sa mise en scène, elle, préfère aux jumpscares un jeu habile sur la profondeur de champ, et propose une poignée d’images puissamment évocatrices. Laissant la peur infuser, notamment grâce à un travail sonore très réussi, Prior propose même quelques moments franchement dérangeants – la longue séquence dans les bois, ses vieilles vidéos ésotériques et son rituel nocturne. Tout ça manque certes de liant et pour cause : Prior n’a jamais pu finaliser son montage. L’intrigue dérape même dans la circonvolution pour aboutir à un léger sentiment de ‘tout ça pour ça’. Reste que l’expérience, singulière, bardée d’intentions et d’un vrai talent d’exécution, s’imprime durablement en tête. Bientôt culte ? Probablement."
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 2 mai 21, 09:18
par Flol
Si tout le film avait été à la hauteur de son excellente ouverture de 20mn, on tenait sans doute là le meilleur film de flippe depuis Hérédité.
Malheureusement, et malgré une ambition affichée évidente (même si l'on a parfois l'impression que ça pète plus haut que son cul), la suite se révèle être une enquête un peu bordélique qui exploite assez mal son aspect film noir.
Reste quelques séquences indéniablement creepy, mais perdues au milieu d'un fatras que l'on peine parfois à bien saisir.
On sent que David Prior a du talent (surtout formel), on le remercie de faire autre chose que du jumpscare à outrance, mais un peu plus de tenue dans le récit et d'incarnation n'auraient pas été de refus.
Mais j'applaudis l'ambition.
5.5/10
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 20 juin 21, 22:40
par TheGentlemanBat
Ressenti assez proche de Reuno concernant le galop d'essai de Prior qui m'a littéralement scotché hier soir. L'excellent prologue donne immédiatement le ton et vous happe par l'atmosphère salement malaisante qu'il déploie (l'incroyable score composé à quatre mains par le vétéran Christopher Young et Lustmord contribue d'ailleurs pour beaucoup à ce sentiment d'oppression constante, à cette noirceur qui imprègne le métrage). Techniquement très maîtrisé (on sent clairement planer l'ombre du grand Finch'), le film malgré ses presque 2H15 au compteur parvient à tenir en haleine quasiment tout du long, enchaînant les images fortes imprimant durablement l'esprit. À commencer par la fameuse créature du titre qui renvoie autant à Alien qu'à Candyman. Pouvant se targuer de glacer le sang sans avoir une seule fois recours aux jump scares qui polluent le cinéma d'horreur depuis plusieurs décennies, cette enquête sur fond de légende urbaine s'intéressant à un mystérieux culte aurait pu être une réussite totale si sa dernière ligne droite ne versait pas en effet dans le trop plein à la limite du bordélique ('ai pô tout compris). Ce final, un peu en-dessous de ce qui a précédé, n'a malgré tout pas trop entamé mon enthousiasme vis-à-vis du film auquel j'ai mis un 8/10. Vu le talent du bonhomme qui a reçu récemment le soutien vigoureux de Guillermo Del Toro, j'espère sincèrement qu'il pourra dans un avenir proche nous régaler d'un autre de projet de cette trempe. En attendant, j'ai bien envie de découvrir le comics à l'origine du long-métrage.
Re: The Empty Man (David Prior - 2021)
Publié : 16 nov. 24, 13:42
par Colqhoun
Je recopie ici ce que j'en disais sur Letterboxd.
Le film prend la forme assez classique de l'enquête (un truc chelou, une fille qui disparaît, un type qui mêne l'enquête) pour nous parler d'une entité façon Hellraiser ou Candyman, qui apparaît quand -attention- on souffle dans une bouteille trouvée sur un pont (c'est spécifique quand même).
S'en suivent des morts inexpliquées, une secte/communauté qui proposent la potentialité d'un autre monde auquel on peut se connecter par la pensée (je crois) et des adolescents lobotomisés. L'enquêteur sera forcément projeté dans une situation qui l'implique directement et comprendra bien assez vite qu'il s'est fait rouler dans la farine.
The Empty Man est à la fois le parfait exemple du film d'horreur actuel un peu chiant (coucou les Conjuring et autres Insidious) où l'on suit une intrigue molle et pas passionnante et qui pourtant réussit à insuffler une horreur cosmique et apocalyptique à renfort de quelques images saisissantes. De la créature inhumaine squelettique de la séquence d'introduction, aux pendus sous un pont à un homme décharné cloué à un lit d'hôpital, le film s'offre une petite panoplie de visions de cauchemar qui font froid dans le dos, doublé d'un concept qui pourrait s'apparenter à un chat de schrödinger de l'horreur: la créature existe et n'existe pas et il est préférable de ne pas ouvrir la boîte (comme à chaque putain de fois me direz-vous).
S'il n'était peut-être pas nécessaire de faire un film de plus de 2h, sa durée accompagne l'étouffement progressif de ce pauvre héros qui n'avait pas demandé tant d'emmerdes et qui se retrouve écrasé de plus en plus par le décor (réalisation maniaque et millimétrée - on sent que le réal a suivi Fincher durant plusieurs années, pour qui il a tourné quelques vidéos de making of).
Le film aurait probablement gagné a être encore moins carthésien et à se lancer tête baissée dans son concept, mais sa production chaotique, sa sortie maintes fois repoussées (dernier film de la Fox avant le rachat par Disney) en ont fait l'objet qu'il est aujourd'hui, à la fois convenu et parfaitement étrange.
Une curiosité donc, qui mérite le détour pour l'ambition de son approche de l'horreur (le spectre de certains Lynch n'est pas loin) et l'élégance générale de sa mise-en-scène, sans compter la présence plus que bienvenue de Lustmord et Christopher Young à la musique.