Dvdclassik : cinéma et DVD

Dunn a écrit : ↑30 nov. 21, 17:31 qui ne soit pas un remake/reboot/prequel etc...

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Alibabass a écrit : ↑29 nov. 21, 19:26

Est-ce normal que l affiche des Choses humaines soit la copie de celle de Jugement à Nuremberg, réalisé 60 ans plus tôt par Stanley Kramer ? SI Yvan Attal trouve que son talent et son casting sont à la hauteur de ceux de Kramer (qui avait pourtant des "seconds couteaux" nommés Spencer Tracy, Burt Lancaster, Richard Widmark, Marlene Dietrich, Judy Garland, Maximilian Schell et, pour finir, Montgomery Clift), et bien il faudrait qu'il redescende d'un étage et se limite à nous raconter ses histoires nombrilistes avec un zest de citron.

... et en plus, ça sent peux-être le remake pas assumé de Manon. A suivre.

TheGentlemanBat a écrit : ↑30 nov. 21, 19:30 Antlers (aka Affamés) : 7/10

Cooper prend le temps d'installer son ambiance, de poser son cadre, celui donc d'une petite ville minière de l'Oregon en pleine décrépitude où les perspectives d'avenir des habitants semblent aussi plombées que le ciel, constamment gris. Cependant si son film a un ancrage social prononcé et lorgne du côté du drame (le passé des personnages principaux est riche en traumas), inscrivant ainsi celui-ci dans la continuité directe de son oeuvre, l'horreur contrairement à ce que j'ai pu lire est bien présente et orchestrée selon un crescendo de plus en plus violent. Se résumant au début à quelques (très) furtifs plans (on entraperçoit le visage du père, "infecté" par le mal, par le truchement d'un trou de serrure pour découvrir un peu plus tard sa silhouette affreusement décharnée surgissant de la pénombre comme un animal afin d'attraper le repas que lui sert son fils - formidable performance du petit Jeremy T. Thomas au passage), elle prend véritablement corps une fois la transformation opérée, donnant à voir la Bête de façon beaucoup plus explicite. La confrontation finale entre cette dernière, impressionnante par sa stature et son look, et l'enseignante jouée par l'excellente Keri Russell m'a d'ailleurs un peu rappelé, toute proportion gardée (je précise pour qu'on ne s'étrangle pas dans les chaumières ), le combat entre Ripley et la reine Alien dans l'énorme suite de James Cameron. Au final, si cette première vraie incursion de Scott Cooper dans le genre horrifique ne marquera sans doute pas durablement les mémoires du fait d'une structure un peu trop classique dans son déroulé, on y trouve selon moi suffisamment de qualités pour en faire un long-métrage tout à fait digne d'intérêt (petite anecdote : la timbale de popcorn XXL à la main, prêt visiblement pour une extra dose de frissons bon marché, un couple s'est aperçu au bout de 25 minutes qu'il s'était gouré de film et a quitté la salle, j'avoue que ça m'a fait doucement rigoler ).

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Toujours un peu de mal avec Scott Cooper, dont le style empesé, solennel, trop appliqué, poseur et à la noirceur un peu préfabriquée, m'a toujours gonflé.
Sauf qu'ici, cette approche très sombre et premier degré sied bien mieux au film d'horreur.
Il y a toujours chez lui cette tendance à se prendre trop au sérieux et à traiter trop de sujets importants à la fois (les addictions, la maltraitance enfantine, les mythes) pour n'en traiter vraiment aucun, quand ce n'est pas carrément traité de manière un peu teubé (la scène obligatoire où Graham Greene Aka "l'Indien du cinéma hollywoodien" explique littéralement toute l'histoire sans la moindre subtilité).
Mais Cooper a au moins le mérite d'éviter les jumpscares et de tout miser sur son atmosphère très travaillée, avec un peu de body horror craspec, même si le trouillomètre ne grimpe pas des masses malgré tous ces efforts.
En revanche, la créature a sacrément belle allure et ça, ça titille toujours mon côté amateur de monstres (surtout avec ce masque humain bien bien creepy).