Dvdclassik : cinéma et DVD

Pas de topic sur le dernier Eastwood, réparons cela pour ce film qui me semble le mériter et que j'ai trouvé particulièrement inspiré. Un constat toujours impressionnant pour le vétéran Eastwood, après un The Mule qui méritait déjà des louanges.
Retour pour Eastwood à la question du héros américain, mais cette fois de manière beaucoup plus inspirée je trouve que pour Sully ou 15h17. Le cinéaste trouve le bon angle, pas celui du geste héroïque en lui même, mais la manière dont il et vu par la société. En cela, le moment où Jewell passe de héros à pestiféré, dans un même mouvement de la presse et des forces de l'ordre, est saisissant. Eastwood le traite avec une rapidité et une urgence qui montre de manière assez terrifiante ce que peuvent faire à un homme ces piliers de la société américaine.
Sa manière de présenter Jewell est également intéressante, en en faisant un personnage pas vraiment futé, et sacrément borné, il choisit de ne pas en faire un héros évident, immédiatement aimable du public mais malgré cela en tant que cinéaste, il se bat pour sa dignité (et celle de l'avocat dont la trajectoire est parallèle), dans un geste particulièrement fordien de quête de la vérité et d'une certaine vision de ce que doit être la communauté américaine. Un John Ford moderne, relevé d'un peu de Sidney Lumet, voilà ce que pourrait être cet excellent opus, qui doit aussi beaucoup aux très belles interprétations de Paul Walter Hauser et Sam Rockwell, épatants dans leur rôle respectifs.
Richard Jewell est aussi et surtout un beau témoignage de la vitalité d'Eastwood et de sa mise en scène, très inspiré notamment dans toutes les séquences à Centennial Parc, dans lesquelles il mène l'intrigue tout en captant des destins individuels dans la foule avec beaucoup d'élégance et de pudeur.
90 ans et tout son talent, bravo Eastwood, espérons que cela dure encore !

Pas mieux. Une grande cuvee Eastwood.

Nous en avions quand même un peu parlé dans le fil consacré à Eastwood :

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=435

J'ai beaucoup aimé également, davantage que je ne m'y attendais après la déception du 15:17 pour Paris. Je pensais voir une déclinaison convenue du thème des héros ordinaires et Eastwood nous sert quelque chose d'une toute autre ampleur.

Je n'avais pas retrouvé ces posts, merci.

Un film vraiment séduisant, avec le recul. Eastwood continue à triturer l'imagerie de l'héroïsme en conservant une dignité de tous les instants lorsque les arcanes d'un système corrompu parasitent toute forme d'investigation.

Il faut que je le revoie, mais le cinéaste a vraiment la force tranquille.

J'ai trouvé ça sympa mais assez anecdotique, mais tellement supérieur au mauvais 15:17

Watkinssien a écrit : ↑21 juin 20, 19:30 Il faut que je le revoie, mais le cinéaste a vraiment la force tranquille.

C'est fait. Le film est toujours aussi bon, voire meilleur qu'à la première vision.

C'est typiquement eastwoodien et en même temps, on ressort aussi ému, indigné, en colère, porté par l'assurance d'une mise en scène d'une maîtrise incontestable, de comédiens qui assurent et d'une tenue narrative d'une totale efficacité.

Grand cru, définitivement.

Watkinssien a écrit : ↑6 mars 21, 18:37

Watkinssien a écrit : ↑21 juin 20, 19:30 Il faut que je le revoie, mais le cinéaste a vraiment la force tranquille.

C'est fait. Le film est toujours aussi bon, voire meilleur qu'à la première vision.

Oui. Seul bémol peut-être, le fait d’avoir gardé les vrais noms tout en prenant des libertés avec les faits. En particulier concernant la journaliste Kathy Scruggs (qui plus est sans la précaution d’un panneau d’introduction).

franchement ce coté artificiel, est absolument imbuvable, impossible de rentrer dans le film, on dirait plus un docu-drama qu'un film...
le 15h7 pour paris est tout aussi artificiel...
franchement je ne comprends pas les avis de fanboys ici présent...
La mule est très bien j'apprécie de le revoir, mais les dialogues avec les flics c'est quoi l'idée ? toujours fixer les acteurs en train de penser/réfléchir pendant 10 secondes personne ne fait ça dans la vie...
ce coté "robot" imposé aux acteurs, je pige pas...
je ne vois pas où est la patte personnel ou artistique du réalisateur...

didiersept a écrit : ↑13 mars 21, 12:47 franchement je ne comprends pas les avis de fanboys ici présent...
[...] mais les dialogues avec les flics c'est quoi l'idée ? [...]
ce coté "robot" imposé aux acteurs, je pige pas...
je ne vois pas où est la patte personnel ou artistique du réalisateur...

En gros, tu ne comprends pas grand chose...

Watkinssien a écrit : ↑13 mars 21, 19:44

didiersept a écrit : ↑13 mars 21, 12:47 franchement je ne comprends pas les avis de fanboys ici présent...
[...] mais les dialogues avec les flics c'est quoi l'idée ? [...]
ce coté "robot" imposé aux acteurs, je pige pas...
je ne vois pas où est la patte personnel ou artistique du réalisateur...

En gros, tu ne comprends pas grand chose...

Découverte.
Récit grandiose et glaçant.
Un grand Eastwood