Dvdclassik : cinéma et DVD

Nestor Almendros a écrit :Ces durées à rallonge participent aussi à la séduction d'un public [...] (ne l'oublions pas) qui est désormais accro aux longues durées avec les séries.

Ce qui est intéressant car dans le même temps, on nous expliquait justement que le renouveau de la série TV et son succès venait du format épisodique adapté à des temps de concentration plus courts, soit l'argument exactement inverse.

Petit sondage perso : depuis le covid, et aussi les attentats ss doute, je psychote un poil qd je suis enfermé ds une salle.

Avant je me gargarisais de choisir la bonne place au milieu pour bien embrasser l'écran, désormais je me colle le long d'un couloir. Sinon, sans déc', je peux virer claustro, avoir des suées, voire même carrément me barrer de la salle.

Ss vouloir faire de mon cas une généralité : et vous ?

J'evite seulement d'aller au ciné la premiere semaine pour des blockbusters.
C'est rare qu'il y ait plus d'une dizaine de personnes dans la salle en semaine 2 ou 3 si on evite les heures de pointe.

Moi déjà je ne vais voir aucun blockbusters depuis des années et ne vais que dans mon cinéma art et essai où les salles sont malheureusement le plus souvent aux 3/4 vides. Donc aucune psychose de mon côté : au contraire j'ai limite peur tellement il y a peu de monde...

J'évite la foule aussi.
Je choisis des petites salles et surtout la qualité technique.
Moins de monde, moins cher etc...

Je n'évite rien ni personne. Hier, la salle était complète, à 2 occasions (des films d'horreur). Et rien que des jeunes.

On dirait que cette angoisse, que j'ai entendu d'autres camarades évoquer dans mon entourage, frappe surtout les tranches d'age les plus élevées (ce qui n'arrange pas nos affaires, ce sont les vieux qui vont le plus au cinéma, surtout pour le cinéma d'auteur français...).

tenia a écrit : ↑2 nov. 22, 13:19

Nestor Almendros a écrit :Ces durées à rallonge participent aussi à la séduction d'un public [...] (ne l'oublions pas) qui est désormais accro aux longues durées avec les séries.

Ce qui est intéressant car dans le même temps, on nous expliquait justement que le renouveau de la série TV et son succès venait du format épisodique adapté à des temps de concentration plus courts, soit l'argument exactement inverse.

C'est clairement idéal pour cela... mais ce n'est valable que pour un visionnage unitaire. Car en pratique, surtout à une époque où presque toutes les séries sont dispo en intégralité, combien regardent les épisodes par grappes, voire en un jour ou un weekend ? Reste l'aptitude ce "format série" à capter l'attention à 2-3 moments cruciaux par épisode, et le tour est joué...

Nestor Almendros a écrit : ↑2 nov. 22, 15:36

tenia a écrit : ↑2 nov. 22, 13:19 Ce qui est intéressant car dans le même temps, on nous expliquait justement que le renouveau de la série TV et son succès venait du format épisodique adapté à des temps de concentration plus courts, soit l'argument exactement inverse.

C'est clairement idéal pour cela... mais ce n'est valable que pour un visionnage unitaire. Car en pratique, surtout à une époque où presque toutes les séries sont dispo en intégralité, combien regardent les épisodes par grappes, voire en un jour ou un weekend ? Reste l'aptitude ce "format série" à capter l'attention à 2-3 moments cruciaux par épisode, et le tour est joué...

Oui, on est passé d’une logique de « c’est le format court » à « c’est le format long » sans rien faire d’un point de vue de la production, uniquement du côté de la diffusion en mettant d’un bloc les épisodes à disposition (et encore, toutes les séries ne le font pas, sans que ça empêche d’attendre que tous les épisodes soient disponibles afin de les regarder de façon resserrée). C’est ce que je trouve intéressant dans la lecture sociétale que l’on fait de ce renouveau du format (et qui, à mon avis, veut surtout dire que l’explication n’est pas (que) là).

Après, à nouveau, je pense surtout que dans l’inconscient collectif, c’est simplement dans la lignée du « bigger and lourder », auquel se sont ajoutés le « more expensive » et maintenant « longer ». Et aux USA, dans un contexte de prix du billet qui ne fait qu’augmenter pour compenser les baisses de fréquentation depuis des années, j’imagine que ça doit jouer.

Mais vu les films concernés, je pense aussi que cela envoie l’idée d’un film très dense au niveau de son contenu. J’avais lu des gens dire que si Venom 2 était nul et très mal écrit, c’était car il était trop court (alors que non, il est juste nul et mal écrit), c’est-à-dire que progressivement, le grand public semble progressivement avoir été conditionné à l’idée qu’il faut au moins cela pour faire un bon film, que si ça ne dure pas 2h15 minimum, alors cela va être traité par-dessus les jambes, les enjeux mal ficelés, l’intrigue expédiée. C’est ce qu’on lit avec Avatar 2 d’ailleurs : « il faut au moins ça pour traiter l’univers et la mythologie du film », de la même manière qu’on avait lu pour No Time To Die qu’il fallait bien 2h40 pour clôturer ce pan de la franchise. Non, des tas de films ont su faire cela en 2h10 max, mais cela semble avoir infusé, tant dans la durée nécessaire pour faire cela bien (alors qu’en pratique, cela donne surtout des films qui brodent pendant des plombes), que dans une durée trop courte qui expliquerait un échec narratif.

cinephage a écrit : ↑2 nov. 22, 15:33 Je n'évite rien ni personne. Hier, la salle était complète, à 2 occasions (des films d'horreur). Et rien que des jeunes.

On dirait que cette angoisse, que j'ai entendu d'autres camarades évoquer dans mon entourage, frappe surtout les tranches d'age les plus élevées (ce qui n'arrange pas nos affaires, ce sont les vieux qui vont le plus au cinéma, surtout pour le cinéma d'auteur français...).

Ayé, chuis un vieux flippé

tenia a écrit : ↑2 nov. 22, 13:19

Nestor Almendros a écrit :Ces durées à rallonge participent aussi à la séduction d'un public [...] (ne l'oublions pas) qui est désormais accro aux longues durées avec les séries.

Ce qui est intéressant car dans le même temps, on nous expliquait justement que le renouveau de la série TV et son succès venait du format épisodique adapté à des temps de concentration plus courts, soit l'argument exactement inverse.

Je fuis les films trop longs, n'est-ce pas, sinon je dois aller pisser au milieu, forcément.

Lucy date de 2014 (une éternité ?) Un carton, pour 89mn au compteur.

Je gage que s'il y a un postulat intéressant, et le casting qui va avec, ça bouge du monde.

damdouss a écrit : ↑2 nov. 22, 15:03 Moi déjà je ne vais voir aucun blockbusters depuis des années et ne vais que dans mon cinéma art et essai où les salles sont malheureusement le plus souvent aux 3/4 vides. Donc aucune psychose de mon côté : au contraire j'ai limite peur tellement il y a peu de monde...

Je suis allé voir L'Innocent hier au cinéma Les 400 coups d'Angers et la salle était blindée. Comme quoi ça arrive.

Il faut dire que L'innocent est pile le film qui mérite un succès public et que c'est davantage quelque chose qu'on a envie d'aller voir chez un indépendant que dans un multiplexe.
Et comme il a déjà dégagé du Pathé, bah il ne reste plus que les 400 Coups pour le voir sur Angers... ceci explique peut-être cela

Sinon, l'avenir du cinéma, c'est les films spectacles, croyez-moi :
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html

Je me demande à quoi peut ressembler un film de 2023 pour les ados vu par Seydoux….
Perso quand j’étais ado, je détestais les films pour les jeunes. In fine, j’ai du aller largement plus souvent au cinoche que ceux qui sont allez voir Diabolo Menthe ou Grease a l’epoque.

Les trois mousquetaires et Astérix.

tchi-tcha a écrit : ↑2 nov. 22, 22:10 Il faut dire que L'innocent est pile le film qui mérite un succès public et que c'est davantage quelque chose qu'on a envie d'aller voir chez un indépendant que dans un multiplexe.
Et comme il a déjà dégagé du Pathé, bah il ne reste plus que les 400 Coups pour le voir sur Angers... ceci explique peut-être cela

Sinon, l'avenir du cinéma, c'est les films spectacles, croyez-moi :
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html

L'Innocent était toujours à l'affiche du Pathé mardi mais à des horaires pas pratiques pour moi. Sinon j'espère un jour te croiser dans les rues d'Angers

shubby a écrit : ↑2 nov. 22, 13:55 désormais je me colle le long d'un couloir. Sinon, sans déc', je peux virer claustro, avoir des suées,

Étant claustrophobe et légèrement parano, en cas de salle bondée je me mets toujours en bout de rangée.

tchi-tcha a écrit : ↑2 nov. 22, 22:10 Sinon, l'avenir du cinéma, c'est les films spectacles, croyez-moi :
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html

Super... comme ça je resterai encore plus chez moi.