J'osais pas le direEl Dadal a écrit :Vous en vendez, du rêve...
Domino (Brian De Palma - 2019)
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Au-delà des qualités discutables du film (j'ai compris que vous parliez de ça), De Palma ne cherche de toute évidence pas à vendre du rêve. Pendant que son copain Spielberg filme des types qui s'enferment dans un monde virtuel rempli de nostalgie 80's (et consolide la navrante mode nostalgique actuelle), De Palma vient en Europe, et filme des cellules terroristes en Belgique ou au Danemark. Oser déjà simplement évoquer frontalement un sujet de société aussi chaud (depuis les années 60 il a toujours fait ça en fin de compte) comme celui-là, que presque personne n'ose aborder, ajoute une plus-value intéressante au film, et qui l'inscrit dans son temps. De tous les cinéastes des années 60-70, il est un des rares aujourd'hui à ne pas tenter la nostalgie mais plutôt des propositions de cinéma (en gardant son style et sa manière de raconter, tant qu'à faire) avec nos médias contemporains, de chercher de nouvelles façons de raconter des histoires et d'utiliser les moyens technologiques et informatiques actuels pour servir des récits de fiction. Dès lors qu'il y a ça, on ne peut pas balayer ce film d'un simple revers de main.
Edit: je n'ai rien oublié de mentionner.
Edit: je n'ai rien oublié de mentionner.
Dernière modification par Major Tom le 2 juin 19, 15:05, modifié 1 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Non non.Major Tom a écrit :J'ai oublié de mentionner, en évoquant la musique de Donaggio, le titre final clairement inspiré du Peter Gabriel de Passion. Malheureusement trop court.
Major Tom a écrit :Edit :J'ai oublié de mentionner, en évoquant la musique de Donaggio, le titre final clairement inspiré du Peter Gabriel de Passion. Malheureusement trop court.
Dans l'idée, je suis parfaitement d'accord avec toi ; il est juste dommage qu'on ne lui donne plus les moyens de ses ambitions.Major Tom a écrit :Au-delà des qualités discutables du film (j'ai compris que vous parliez de ça), De Palma ne cherche de toute évidence pas à vendre du rêve. Pendant que son copain Spielberg filme des types qui s'enferment dans un monde virtuel rempli de nostalgie 80's (et consolide la navrante mode nostalgique actuelle), De Palma vient en Europe, et filme des cellules terroristes en Belgique ou au Danemark. Oser déjà simplement évoquer frontalement un sujet de société aussi chaud (depuis les années 60 il a toujours fait ça en fin de compte) comme celui-là, que presque personne n'ose aborder, ajoute une plus-value intéressante au film, et qui l'inscrit dans son temps. De tous les cinéastes des années 60-70, il est un des rares aujourd'hui à ne pas tenter la nostalgie mais plutôt des propositions de cinéma (en gardant son style et sa manière de raconter, tant qu'à faire) avec nos médias contemporains, de chercher de nouvelles façons de raconter des histoires et d'utiliser les moyens technologiques et informatiques actuels pour servir des récits de fiction. Dès lors qu'il y a ça, on ne peut pas balayer ce film d'un simple revers de main
Parce que la photo est peut-être signée du type qui bosse d'habitude avec Almodóvar, là on avait dû lui filer un Nokia 3310 pour qu'il nous ponde un truc aussi plat.
Dernière modification par Flol le 2 juin 19, 15:05, modifié 3 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Ah oui pardon. Je l'ai en même temps édité sur l'autre message et oublié de l'enlever du nouveau.Flol a écrit :Non non.Major Tom a écrit :J'ai oublié de mentionner, en évoquant la musique de Donaggio, le titre final clairement inspiré du Peter Gabriel de Passion. Malheureusement trop court.
Major Tom a écrit :Edit :J'ai oublié de mentionner, en évoquant la musique de Donaggio, le titre final clairement inspiré du Peter Gabriel de Passion. Malheureusement trop court.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Oui, c'est vrai. Le plus gros défaut du film, un comble quand on s'appelle De Palma.Flol a écrit :Dans l'idée, je suis parfaitement d'accord avec toi ; il est juste dommage qu'on ne lui donne plus les moyens de ses ambitions.
Parce que la photo est peut-être signée du type qui bosse d'habitude avec Almodóvar, là on avait dû lui filer un Nokia 3310 pour qu'il nous ponde un truc aussi plat.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Une lecture du film de Spielberg beaucoup trop simpliste et facile, désolé mon cher Major Tom! J'y vois un film qui va à l'encontre de cette nostalgie, au contraire.Major Tom a écrit :Au-delà des qualités discutables du film (j'ai compris que vous parliez de ça), De Palma ne cherche de toute évidence pas à vendre du rêve. Pendant que son copain Spielberg filme des types qui s'enferment dans un monde virtuel rempli de nostalgie 80's (et consolide la navrante mode nostalgique actuelle),:
Ne tombe pas dans le piège de taper cyniquement sur ce que font les copains des années 70 pour défendre à tout prix De Palma, c'est comme si tu nous montrais que tu n'avais plus que ça comme cartouches.
Tu as raison sur la prise de risques des sujets de De Palma, mais Spielberg en 2005, il te faisait Munich, Scorsese te fait Silence, Schrader First Reformed. La différence, c'est les moyens et les confiances des studios donnés à ces contemporains et c'est ça qui est à déplorer. Mais c'est dû aussi à l'esprit farouchement indépendant de De Palma et à son côté ingérable.
Quand je vois ou lis De Palma en interview, je vois plutôt un artiste très fatigué, triste, limite dépressif, qui n'arrive pas à se sortir de systèmes de production qu'il doit juger déconnectés, incompétents ou fragiles.
Son envie de faire des films n'est pas morte, mais elle est bigrement atteinte.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Non, de l'époque (la mode, la musique, les séries, Stranger Things, allô?). Moyennement aimé le Spielby, je ne tape pas dessus, mais il s'inscrit dans la mode nostalgique actuelle (et qui "vend du rêve"), non ? J'en parlais simplement pour la différence avec De Palma qui pendant ce temps vient en Europe filmer des sandwicheries kebabs. Ça s'arrête là, hein. Mais tu as raison sur les différences de moyens.Watkinssien a écrit :Une lecture du film de SpielbergMajor Tom a écrit :Au-delà des qualités discutables du film (j'ai compris que vous parliez de ça), De Palma ne cherche de toute évidence pas à vendre du rêve. Pendant que son copain Spielberg filme des types qui s'enferment dans un monde virtuel rempli de nostalgie 80's (et consolide la navrante mode nostalgique actuelle),:
Rien à voir.Watkinssien a écrit :Ne tombe pas dans le piège de taper cyniquement sur ce que font les copains des années 70 pour défendre à tout prix De Palma, c'est comme si tu nous montrais que tu n'avais plus que ça comme cartouches.
Soyons clairs (une bonne fois pour toutes ) : j'ai apprécié ce film mais je ne dis pas qu'il est formidable. Je ne le défends pas en en enterrant d'autres (à part Argento et j'ai eu tort; s'enterrer, il l'a fait tout seul), je dis juste ce que j'en ai pensé et il se trouve que j'ai été agréablement surpris par certaines qualités (qualités que je ne trouverais jamais dans Passion par exemple).
Pour la différence avec ses collègues des années 60-70, en fait on peut élargir à la majorité des cinéastes, je disais que De Palma était un des rares à mettre en scène (ou du moins essayer) la technologie de tous les jours dans des cadres contemporains. Ses personnages vivent dans un monde où Internet, les GoPros, les câbles USB, les ordinateurs, les drones, les téléphones portables, et le terrorisme existent. Comme dans le nôtre. Alors le rapport avec Munich ou Silence (pas vu le Schrader) qui ne se passent même pas à notre époque...
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Et puis bon le dernier De Palma cultive aussi à sa façon une forme de nostalgie avec ses quelques idées, situations et effets de style ("gimmicks abâtardis" dirait Coxwell) déjà présents dans les précédents films du réalisateur, les vestes en cuir récurrentes depuis 35 ans par exemple comme remarqué par Major ou la musique "rétro" de Donaggio qui recycleWatkinssien a écrit :Ne tombe pas dans le piège de taper cyniquement sur ce que font les copains des années 70 pour défendre à tout prix De Palma, c'est comme si tu nous montrais que tu n'avais plus que ça comme cartouches.
sans oublier les "hommages" aux anciens, type Hitchcock et "Vertigo". Après oui le film aborde un douloureux problème de notre société actuelle, mais de quelle façon!! ...comme toujours il y a les intentions du scénariste...et le résultat à l'écran.Coxwell a écrit :une BO qui se contente de singer les trésors faciles du passé de palmesque.
Dernière modification par mannhunter le 2 juin 19, 18:11, modifié 4 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Je reconnais que la dernière réponse du Major est plus clair!
De Palma parle de cette technologie en l'utilisant à travers des récits contemporains de la sortie de ses films, oui. Après, ce risque ne sert à rien puisque cela apparaît encore plus cheap et presque déjà daté alors que nous sommes en plein dedans.
Mais De Palma et la technologie, cela a souvent fait partie de ses réflexions artistiques. Du coup, le voir bidouiller avec tout ce qui passe actuellement, cela fait partie d'une cohérence thématique qui lui appartient totalement.
En revanche, quel dommage qu'il n'arrive plus à transcender cela par ses talents de metteur en scène et ses nombreuses mises en abîme sur le cinéma qu'il a concoctées de manière brillantissime parfois.
Domino en est un exemple frappant. Par exemple, il ne se sert plus de cela que comme un prétexte de rester accroché au monde autour de lui. Mais on l'aura oublié malheureusement bien vite.
Comme on se souvient bien mieux de Outrages que Redacted sur un sujet similaire mais réadapté.
De Palma parle de cette technologie en l'utilisant à travers des récits contemporains de la sortie de ses films, oui. Après, ce risque ne sert à rien puisque cela apparaît encore plus cheap et presque déjà daté alors que nous sommes en plein dedans.
Mais De Palma et la technologie, cela a souvent fait partie de ses réflexions artistiques. Du coup, le voir bidouiller avec tout ce qui passe actuellement, cela fait partie d'une cohérence thématique qui lui appartient totalement.
En revanche, quel dommage qu'il n'arrive plus à transcender cela par ses talents de metteur en scène et ses nombreuses mises en abîme sur le cinéma qu'il a concoctées de manière brillantissime parfois.
Domino en est un exemple frappant. Par exemple, il ne se sert plus de cela que comme un prétexte de rester accroché au monde autour de lui. Mais on l'aura oublié malheureusement bien vite.
Comme on se souvient bien mieux de Outrages que Redacted sur un sujet similaire mais réadapté.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
N'importe quoi là, hein. C'est toi qui fais ce reproche-là ? Heureusement que De Palma a conservé quelques gimmicks de mise en scène reconnaissables qui font... sa personnalité. Cette critique n'est pas recevable; c'est ce qu'il y a de plus important chez un cinéaste: le style. Sa patte et ses thèmes personnels. Depuis toujours, et chez n'importe quel réalisateur. Que le film soit raté n'a rien à voir avec ça. Je ne trouve pas qu'il recycle, c'est comme comparer Mission: Impossible et Blow Out qui parlent bien de technologie, complot et surveillance: pourtant deux films différents. Pareil ici.mannhunter a écrit :...et puis bon le dernier De Palma cultive aussi à sa façon une forme de nostalgie avec ses quelques idées, situations et effets de style (ou "gimmicks" dixit Coxwell) déjà présents dans les anciens films du réalisateur, les blousons de cuir récurrents par exemple ou la musique "rétro" de Donaggio qui recycle, sans oublier les hommages aux anciens, type Hitchcock et "Vertigo". Après oui le film aborde un douloureux problème de notre société actuelle, mais de quelle façon...comme toujours il y a les intentions (du scénariste)...et le résultat à l'écran.
mannhunter a écrit :Pas fauxWatkinssien a écrit :Ne tombe pas dans le piège de taper cyniquement sur ce que font les copains des années 70 pour défendre à tout prix De Palma, c'est comme si tu nous montrais que tu n'avais plus que ça comme cartouches.
Dernière modification par Major Tom le 2 juin 19, 18:42, modifié 1 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
"Le style c'est 7 minutes d'attention...il faut d'abord une bonne histoire" (Michael Mann)Major Tom a écrit :c'est ce qu'il y a de plus important chez un cinéaste: le style.
...et à priori l'histoire de "Domino" est celle du scénariste Petter Skavlan.Major Tom a écrit :ses thèmes personnels.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Tarantino avait fait une analyse pertinente du cinéma de De Palma (et de quelques autres cinéastes dans le même cas) et évoquait les grands films "ratés" ayant démoli le moral de leurs auteurs.Watkinssien a écrit :Je reconnais que la dernière réponse du Major est plus clair!
De Palma parle de cette technologie en l'utilisant à travers des récits contemporains de la sortie de ses films, oui. Après, ce risque ne sert à rien puisque cela apparaît encore plus cheap et presque déjà daté alors que nous sommes en plein dedans.
Mais De Palma et la technologie, cela a souvent fait partie de ses réflexions artistiques. Du coup, le voir bidouiller avec tout ce qui passe actuellement, cela fait partie d'une cohérence thématique qui lui appartient totalement.
En revanche, quel dommage qu'il n'arrive plus à transcender cela par ses talents de metteur en scène et ses nombreuses mises en abîme sur le cinéma qu'il a concoctées de manière brillantissime parfois.
Domino en est un exemple frappant. Par exemple, il ne se sert plus de cela que comme un prétexte de rester accroché au monde autour de lui. Mais on l'aura oublié malheureusement bien vite.
Dans le cas de De Palma, en gros un film comme Le Bûcher des vanités, qui aurait dû être (dans l'esprit de De Palma en tout cas) son "grand classique", célébré et admiré à travers le monde, subit finalement une belle déconvenue. Le film est rejeté, mal reçu par la presse et la critique, et boudé par le public. Et De Palma comme Cimino avec Heaven's Gate (les qualité cinématographiques en moins pour Le Bûcher) s'en remet très mal. Toutefois il se remet vite au cinéma, mais selon Tarantino quelque chose en lui est "brisé", et est-ce un hasard si son film suivant (L'Esprit de Caïn) évoque précisément cette image ?
Il signera quand même encore quelques films (dont son meilleur pour moi, L'Impasse, son chef d'œuvre ou le meilleur Mission: Impossible de la saga) et des exercices de styles parfois très intéressant (Snake Eyes et sa mise en scène au millimètre).
Mais des films comme Redacted et maintenant Domino (après l'horreur de la pause Passion) me laissent toutefois penser qu'il essaie, malgré tout, de remonter, de reprendre goût à un cinéma plus osé, en cherchant de nouvelles méthodes pour raconter des histoires que personne ne raconte.
Il a revu récemment son Collateral, le Michael Mann ? 7 minutes d'histoire et d'abord du style.mannhunter a écrit :"Le style c'est 7 minutes d'attention...il faut d'abord une bonne histoire" (Michael Mann)
Mmmmmmooooui et donc ?mannhunter a écrit :...et à priori l'histoire de "Domino" est celle du scénariste Petter Skavlan.Major Tom a écrit :ses thèmes personnels.
Dernière modification par Major Tom le 2 juin 19, 18:46, modifié 2 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)
Je suppose, dans le bouquin qui lui a été consacré récemment il trouve l'histoire "brillante" même s'il a retravaillé le premier script de Beattie ("la base du script était excellente mais pas ce qu'il y avait autour"), modifié certains dialogues, les personnages, les lieux...Major Tom a écrit :Il a revu récemment son Collateral, le Michael Mann ?
Dernière modification par mannhunter le 2 juin 19, 18:45, modifié 2 fois.
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