Dvdclassik : cinéma et DVD

J'aime bien La Dilettante. Limbo (vu au ciné) est un film bicéphale: bonne première partie, la deuxième beaucoup plus ennuyeuse. John Sayles a fait mieux.
Les fans de Vorace vont débarquer.

Jeremy Fox a écrit :Ca ne fait vraiment pas envie

C'est l'été. A mon avis, il y aura des trucs mieux à la rentrée.

J'ai pas encore vu remonter le truc de SF avec Travolta qui avait fait l'unanimité de la critique. Ça devrait pas tarder.

EDIT Oh bah non alors, il sort le 14 juin 2000, on a le temps

Alexandre Angel a écrit :J'ai pas encore vu remonter le truc de SF avec Travolta qui avait fait l'unanimité de la critique. Ça devrait pas tarder.

Va falloir attendre un an : Battlefield Earth était sorti en juin 2000 en France

Il paraît que c'est pas du nanar de kermesse, ça!

Grimmy a écrit :

Jeremy Fox a écrit :Ca ne fait vraiment pas envie

C'est l'été. A mon avis, il y aura des trucs mieux à la rentrée.

Oui c'est vraisemblable

AtCloseRange a écrit :Les fans de Vorace vont débarquer.

Colqhoun

Vorace je ne l’ai pas revu depuis longtemps mais j’en ai un bon souvenir. La musique composée par Michael Nyman et Damon Albarn est excellente et je l’écoute régulièrement.
Pour le reste, je me rappelle avoir vu en salle Limbo et j’avais été déçu (surtout après avoir adoré Lone Star du même réalisateur). Et Wing Commander en vidéo, et comme prévu c’était assez nul.

Dans le désert aride qui constituent les sorties de ce mois, un titre surgit comme le souvenir traumatisé du pire cauchemar que j'ai jamais vécu au cinéma (on ne rit pas svp). La Terreur, la vraie, la terreur blanche qui paralyse et dresse les cheveux sur la tête, je l'ai connu devant Le Projet Blair Witch. Ce n'est ni un thriller (aucun frisson, au sens physiologique du terme) ni un film d'horreur (rien advient à l'écran ce qu'implique ce terme) : juste une expérience d'épouvante terminale, qui fout le trouillomètre à zéro. On ne voit rien, on interprète une bande sonore plus effrayante que l'image, et on anticipe ce que notre imagination (notre pire ennemi) vient déposer sur le contenu des plans : les profondeurs de la forêt, les ombres impénétrables de la nuit, des signes affolants (petits tas de cailloux, fagots dans les branchages) qui titillent sérieusement la moelle épinière. La dernière étape du crescendo, dans une bicoque abandonnée dont chaque mur, chaque pierre semble exhaler le Mal absolu, achève jusqu'au ultimes résistances.

Thaddeus a écrit :La Terreur, la vraie, la terreur blanche qui paralyse et dresse les cheveux sur la tête, je l'ai connu devant Le Projet Blair Witch.

Je l'ai découvert plus tard, au ciné, lors qu'une soirée spéciale, à l’occasion de la sortie du second volet. J'avais plutôt aimé l'expérience du 1. Par contre, le 2 est une purge sans nom.

Thaddeus a écrit :

on ne rit pas svp

Pas mon genre.

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Je l'ai découvert plus tard, lors d'une diffusion télé en bonnes conditions (seul, dans la nuit, à la campagne, avec les portes qui grincent), ça avait aussi fait son petit effet sur moi, malgré tout, mais bon ça reste des rednecks qui ont peur de cailloux et de bouts de bois, et qui tournent en rond dans une forêt (sans jamais songer une seconde à suivre la rivière, au lieu de chercher à la traverser). Le fait que c'était des nazes qui auraient pu faire de la télé-réalité gâchaient mes angoisses. C'est surtout la fin qui est assez impressionnante, où la lumière de la caméra panote dans des pièces en ruines et vides, créant des ombres et nous faisant croire que quelque chose va surgir de quelque part, et en effet, le travail sonore surtout à ce moment-là est plutôt réussi.

Karras a écrit :Je l'ai découvert plus tard, au ciné, lors qu'une soirée spéciale, à l’occasion de la sortie du second volet. J'avais plutôt aimé l'expérience du 1. Par contre, le 2 est une purge sans nom.

Je n'ai jamais vu le deuxième. D'ailleurs ce deuxième volet n'existe pas. Le film aurait dû rester le prototype que l'histoire, sa genèse, ses concepteurs (a-t-on jamais entendu parler depuis des réalisateurs ou des acteurs ?) imposaient intuitivement. Il aurait dû demeurer sans descendance (et là, je parle surtout de la flopée de find-footages bidons qui ont fleuri depuis).

Major Tom : merci, je savais que je pouvais compter sur toi.

Thaddeus a écrit :merci, je savais que je pouvais compter sur toi.

Ne le répète pas tout haut, hein, mais sa fin a aussi bien fonctionné sur moi.

Major Tom a écrit :ça reste des rednecks qui ont peur de cailloux et de bouts de bois, et qui tournent en rond dans une forêt (sans jamais songer une seconde à suivre la rivière, au lieu de chercher à la traverser). Le fait que c'était des nazes qui auraient pu faire de la télé-réalité gâchaient mes angoisses. C'est surtout la fin qui est assez impressionnante, où la lumière de la caméra panote dans des pièces en ruines et vides, créant des ombres et nous faisant croire que quelque chose va surgir de quelque part, et en effet, le travail sonore surtout à ce moment-là est plutôt réussi.

Nonobstant le comportement sans doute irrationnel des personnages, argument souvent utilisé contre le film mais que je n'ai aucun mal à outrepasser tant l'immersion a fonctionné sur moi, j'ai été au contraire happé tout du long par une grande proximité émotionnelle avec eux. Qu'ils soient stupides ou non n'est pour moi pas la question ; ce que je sais, c'est que j'ai vécu l'expérience à leur côté, que leur détresse et leur épouvante m'ont semblé terriblement familières, et que j'ai éprouvé très intensément cette certitude irréductible que leur vie ne compte pas pour du beurre. Raison pour laquelle, sans doute, le film a exercé un impact aussi fort sur moi.
Ce que tu dis des méthodes et effets employés à la fin pour créer la peur est très juste, mais cela vaut pour le film entier. Les séquences de nuit notamment, où les mouvements des spots lumineux de la caméra produisent de troublants jeux d'ombre sur les troncs d'arbre et les branchages, sont absolument diaboliques.

Pas le souvenir que ce sont des rednecks. La mémoire me joue des tours.