Dvdclassik : cinéma et DVD

American Sniper, c'est quand même le film qui glorifie d'aller faire la guerre quitte à buter des enfants et qui vante le côté profondément va-t'en guerre des USA, tout cela à travers le portrait d'un homme qui a probablement pipeauté en partie son bouquin pour se la péter "hé oh, regardez-moi comment j'ai buté trop de méchants !"
Sans compter évidemment que le film sous-tend en grande partie que si si, faire la guerre en Irak était une absolue nécessité, regardez en plus comment notre héros se sacrifie tout ça pour finir au milieu d'un pays ingrat.

En voyant le film, je m'étais dit plusieurs choses. D'un côté, le fait que ce n'était pas très différent d'un film bourrin comme Black Hawk Down dans sa façon de dépeindre les ennemis comme des sauvages sanguinaires aléatoires sans aucune nuance, ce qui avait été reproché à Scott mais chez Eastwood semble passer totalement au-dessus de la tête de certains. D'un autre que j'avais du mal à imaginer en 2014 qu'on puisse laisser passer une peinture de la guerre en Irak de la sorte, et que si on remplaçait la guerre en Irak par l'engagement américain au Viet-Nam, un film pareil aurait généré un tollé invraisemblable sauf chez quelques faucons.

Faudrait que je le revoie. J'ai tendance à penser que les US sont profondement à droite, et que même les democrates passeraient pour des reacs fachos en France, donc je contextualise. Evidemment Eastwood est pas democrate, mais il a toujours eu du recul sur son pays et son histoire.

tenia a écrit :American Sniper, c'est quand même le film qui glorifie d'aller faire la guerre quitte à buter des enfants et qui vante le côté profondément va-t'en guerre des USA, tout cela à travers le portrait d'un homme qui a probablement pipeauté en partie son bouquin pour se la péter "hé oh, regardez-moi comment j'ai buté trop de méchants !"
Sans compter évidemment que le film sous-tend en grande partie que si si, faire la guerre en Irak était une absolue nécessité, regardez en plus comment notre héros se sacrifie tout ça pour finir au milieu d'un pays ingrat.

C'est une manière de voir les choses.

Watkinssien a écrit :C'est une manière de voir les choses.

Je suis certain que c'est contre-argumentable, mais c'est ce qui avait été très fortement reproché au film, et des choses qui m'ont moi aussi frappé lors de mon visionnage. Au demeurant, je n'avais pas pour autant trouvé le film mauvais (même s'il ne m'avait pas passionné du tout), mais toutes ces remarques m'avaient paru alors très pertinentes.

J'adore les films de John Milius, qui à mon avis est 10X plus à droite que Eastwood, c'est la vie.

Il y a 20 ans au cinéma (et hop ) sortait Jugé coupable (True Crime), un film qui, pour le coup, est tellement à gauche qu'au lycée mon prof d'anglais communiste nous l'avait montré en classe, suivi d'un cours anti-peine capitale.

Cette histoire d'un jeune Afro-Américain innocent, condamné à t/m-ort, ne ressemble pas trop au Eastwood politique, toutefois ça n'avait pas marché au box-office. Je ne connais pas les chiffres de tous ses films, mais peut-être qu'il s'est dit que le public le cataloguait à droite, donc il fait des films très à droite et qui marchent. Je ne sais pas, mais je me souviens que le fiston (Kyle je crois) avait répondu à une question sur les penchants politiques de son père, chez Ruquier, et il disait que Clint n'était pas vraiment ce qu'il montre devant les caméra, donc un peu dans un rôle dans la vie...

la_vie_en_blueray a écrit :Il est pas vraiment republicain, mais libertaire.

"libéral" plutôt non?

Alexandre Angel a écrit :

la_vie_en_blueray a écrit :Il est pas vraiment republicain, mais libertaire.

"libéral" plutôt non?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

la_vie_en_blueray a écrit :

Alexandre Angel a écrit : "libéral" plutôt non?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

Merci! Donc il est libertarien (je ne connaissais pas).

Alexandre Angel a écrit : Merci! Donc il est libertarien (je ne connaissais pas).

Par ici on dirait sans doute plutôt "anar de droite"
« Je suis un mélange d’anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer » (Jean Gabin dans le Président ).

Deux films français ont dominé les sorties. D'abord, la superbe fiction "documentée" de Bertrand Tavernier, Ça commence aujourd'hui, chronique de la vie d'une école maternelle du Nord de la France sur laquelle souffle une ardeur militante et une générosité humaniste qui en font quasiment un manifeste d'utilité civique. Ensuite, le non moins secouant Karnaval, premier long-métrage de Thomas Vincent, qui raconte la chancelante histoire d’une rencontre mi-amicale mi-amoureuse, calée sur les pulsations d’un trio emporté par le rythme emballant de la vie.
Sortait aussi ce qui reste à ce jour le meilleur film de Sam Raimi, Un Plan Simple, ouvrage de haute précision, tout d'ironie, de fermeté, de sécheresse, qui marchait brillamment dans les pas de Fargo et accordait la mécanique implacable de son scénario à une mise en scène au cordeau.

Thaddeus a écrit :

Mars 1999

Deux films français ont dominé les sorties. D'abord, la superbe fiction "documentée" de Bertrand Tavernier, Ça commence aujourd'hui, chronique de la vie d'une école maternelle du Nord de la France sur laquelle souffle une ardeur militante et une générosité humaniste qui en font quasiment un manifeste d'utilité civique. Ensuite, le non moins secouant Karnaval, premier long-métrage de Thomas Vincent, qui raconte la chancelante histoire d’une rencontre mi-amicale mi-amoureuse, calée sur les pulsations d’un trio emporté par le rythme emballant de la vie.

J'avais adoré les deux et surtout le Tavernier qui reste pour moi l'un de ses plus beaux films.

Bon, je déroge un peu à ma règle des "20 ans" (mais bon après c'est mon topic et j'fais c'que j'veux, OK) passke aujourd'hui, on fête les 35 ans d'une inoubliable journée de colle au lycée de Shermer, Illinois.

"Vingt ans après, les films de 1999 impressionnent toujours"

https://www.slate.fr/story/174864/annee ... xieme-sens