Alexandre Angel a écrit : ↑10 juil. 21, 12:58
Le film avait eu une nomination aux Oscars 1981 pour le meilleur second rôle féminin (Diana Scarwid), preuve qu'il n'était pas passé inaperçu.
J'ai vu la séquence d'ouverture (assez marquante) sur Twitter.
Je vais essayer de le regarder en hommage à Dick.
Trivia: c'est le premier film de David Morse.
Cela ne frappe pas de prime abord car les ambitions n'étaient pas les mêmes (et le style de films aussi donc) mais Richard Donner était de la même génération et de la même école (celle de la télévision des années 1950-1960) que Sidney Lumet, Sidney Pollack, John Frankenheimer, Arthur Penn et d'autres. Il en était donc l'un des tout derniers représentants. Il ne reste plus que Mark Rydell (92 ans) si je ne me trompe pas.
Sauf qu'il a connu le succès cinématographique plus de 10 ans plus tard que ses illustres collègues et s'inscrit plutôt dans l'économie du cinéma de la génération suivante, celle de la première ère des blockbusters. Et Richard Donner en était un excellent représentant.
Son Superman reste l'un des meilleurs films de super héros, si ce n'est le meilleur, à la mise en scène ample et efficace. La malediction reste un bon film d'épouvante des années 70, un peu revu à la baisse lors de sa dernière vision mais dont les deux séquences cruciales avec Lee Remick (je pense que vous voyez lesquelles) sont d'une audace narrative et d'une efficacité en terme de plan et de montage redoutable ( et qui démontre le talent du bonhomme).
Les deux premiers Arme fatale sont des divertissements très efficaces. Maverick reste pour moi l'un des meilleurs westerns humoristiques que Hollywood ait produit. Ladyhawke reste très beau malgré sa B.O inadaptée.
et il faut donc absolument découvrir Rendez -vous chez Max's
Tout ça, c'est déjà très bien pour un seul homme.
Après, je me souviens n'avoir pas été spécialement emballé par Complots et Assassins (scénario des Washowski quand même). A retenter.
Sinon, le gros point noir c'est Les goonies que je vois difficilement adulte. Même enfant, le film m'avait emballé moyen. Faut dire: les mois précédents, j'avais vu au cinéma les eaux fortes qu'étaient Indiana Jones et le temple maudit, Gremlins et Greystoke, quasi coup sur coup. Du haut de mes 9 ans, et en passant après, Les goonies ne faisait pas le poids.
Nous pouvons nous demander par ailleurs si Richard Donner n'est pas aussi l'homme qui a changé la face d'Hollywood pour le pire au même titre que George Lucas car il ne faut pas oublier qu'il a été le producteur des X-Men de Brian Synger, à la descendance que nous connaissons.
Il fut aussi l'un des producteurs de la série culte des 90's: Tales from the crypt (qui au passage, a plutôt mal vieilli).
Un réalisateur- producteur incontournable donc, qui laisse une oeuvre à la fois importante et cinématographiquement très stimulante.
Vu cet Inside move je ne sais plus trop où ni quand (probablement à la fin des années 90) et souvenir d'une déception à l'époque, en particulier au regard de l'excellente réputation de l'oeuvre. Je crois que j'avais trouvé ça un peu appuyé, virant parfois au mauvais mélodrame, mais je n'ai plus que quelques très vagues images en tête de ce titre. Je me rappelle surtout m'être dit sur le moment que le cinéma intimiste, ce n'était pas trop son truc, à Richard Donner...
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14dont les deux séquences cruciales avec Lee Remick (je pense que vous voyez lesquelles) sont d'une audace narrative et d'une efficacité en terme de plan et de montage redoutable ( et qui démontre le talent du bonhomme).
-la pendaison de la nurse de Damien sous les yeux effarés de Lee Remick
la visite du zoo avec LR, Damien et les animaux qui deviennent fous
l'accident provoqué par Damien qui envoie LR à l'hôpital
la scène terrifiante avec la nouvelle nurse diabolique de Damien qui assassine LR...scène reprise je crois dans le premier "Arme fatale"?
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14dont les deux séquences cruciales avec Lee Remick (je pense que vous voyez lesquelles) sont d'une audace narrative et d'une efficacité en terme de plan et de montage redoutable ( et qui démontre le talent du bonhomme).
-la pendaison de la nurse de Damien sous les yeux effarés de Lee Remick
la visite du zoo avec LR, Damien et les animaux qui deviennent fous
l'accident provoqué par Damien qui envoie LR à l'hôpital
la scène terrifiante avec la nouvelle nurse diabolique de Damien qui assassine LR...scène reprise je crois dans le premier "Arme fatale"?
La scène de chute (à 1:25 dans cet extrait) de L'Arme fatale reste pour moi la plus impressionnante de sa carrière, et je suis sûr qu'au fond de lui il cherchait à corriger celle un peu ringarde de La Malédiction.
On peut voir "le truc" quand on se repasse l'extrait ou quand on le connaît déjà, mais quand on la découvre, c'est une scène assez marquante.
C'est peut-être pour ça que j'avais été beaucoup moins impressionné à sa découverte par celle de La Malédiction qui m'a semblé aussitôt évidente (on voit bien que les cheveux de Remick restent en place et qu'elle est debout sur un chariot qui se dirige vers une reproduction du sol à la verticale). Dans ce même genre "truqué", je préfère encore celle de Nitti dans Les Incorruptibles avec la caméra renversée et le transparent. Non vraiment, parfois je n'arrive pas à vous suivre.
Oui mais celle de la Malédiction est dramatiquement plus forte et audacieuse dans ce qu'elle raconte. D'où son impact plus fort.
Par ailleurs, je suis assez bon client sur les SFX. Tant que ce ne sont pas des CGI foireux, ça me va.
Et la mise en scène de de Donner reste, en terme de plan, de montage, très efficace à mon souvenir sur ces deux séquences 'et peut-être plus encore dans la première.
Le dernier visionnage remonte quand même à près de 15 ans.
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 23:14
Oui mais celle de la Malédiction est dramatiquement plus forte et audacieuse dans ce qu'elle raconte. D'où son impact plus fort
Oui tout à fait, c'est un moment fort du film, c'est un évènement inattendu et déplaisant dans le récit
comme d'ailleurs la mort de David Warner pourtant annoncée...et puis Lee Remick hospitalisée et quasiment sortie de l'histoire de l'avènement de Damien on ne pensait donc pas que Satan achèverait son "oeuvre"
, il y a cet échange de regards entre la diabolique Billie Whitelaw et la tétanisée Lee Remick et bien sûr Jerry Goldsmith pour faire décoller définitivement la scène.
Dernière modification par mannhunter le 10 juil. 21, 23:31, modifié 2 fois.
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14
Après, je me souviens n'avoir pas été spécialement emballé par Complots et Assassins
Ne rien dire...
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14Sinon, le gros point noir c'est Les goonies que je vois difficilement adulte. Même enfant, le film m'avait emballé moyen.
Ne rien dire...
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14Nous pouvons nous demander par ailleurs si Richard Donner n'est pas aussi l'homme qui a changé la face d'Hollywood pour le pire (...) car il ne faut pas oublier qu'il a été le producteur des X-Men de Brian Synger
Ne rien dire...
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 22:14Tales from the crypt (...) a plutôt mal vieilli
Oh putain !?
Blague à part, je suis bien d'accord sur tout le reste.
A noter qu'il est un des rares réalisateurs qui a pu travailler avec de nombreux grands compositeurs de cette époque :
Jerry Goldsmith
John Williams
John Barry
Dave Grusin
Michael Kamen
Danny Elfman
Randy Newman
Carter Burwell
Et même Hans Zimmer notre préféré à tous.
Excusez du peu.
De plus on peut dire que les compositions sont toutes très bonnes ou chef d'œuvre...
Même la musique de Ladyhawk je l'aime bien .
O'Malley a écrit : ↑10 juil. 21, 23:14
Oui mais celle de la Malédiction est dramatiquement plus forte et audacieuse dans ce qu'elle raconte. D'où son impact plus fort.
Je trouve aussi.
Ce ralenti de Lee Remick qui tombe est moins un effet cheap, cache misère, qu'une manière de dramatiser tout spécialement la scène
(à la limite, le ralenti sur la décapitation du photographe prend plus le risque du ringard).
Et ce trucage du sol/mur me paraît tout à fait astucieux et sert la mise en scène.
A part ça, je trouve que le topic s'est étoffé d'éléments tout à fait intéressants (bravo notamment à O'Malley pour sa synthèse!)
J'avais acheté à Noël 2013 un numéro de L'Ecran Fantastique (ou de Mad Movies ?) avec un dossier sur Richard Donner, mais impossible de remettre la main dessus
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
On évitera de citer Fantôme en fête ou son clip pour Cindy Lauper à la fin duquel elle parodie plus ou moins Kate capshaw/Willie dans Le temple maudit, apparition de Steven Spielberg en prime.
Major Tom a écrit : ↑10 juil. 21, 23:03
La scène de chute (à 1:25 dans cet extrait) de L'Arme fatale reste pour moi la plus impressionnante de sa carrière
Il y a aussi une scène de défenestration dans Rendez-vous chez Max's
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Supfiction a écrit : ↑11 juil. 21, 11:16
On évitera de citer Fantôme en fête
Ah, tiens ! Moi, je garde un excellent souvenir de celui-ci en revanche.
Cette histoire de défenestration me fait d'ailleurs penser à une séquence de Superman, avec un hélicoptère tombant d'un gratte-ciel, ou quelque chose comme ça. A moins que cela ne soit dans le 2...
manuma a écrit : ↑11 juil. 21, 12:30
Cette histoire de défenestration me fait d'ailleurs penser à une séquence de Superman, avec un hélicoptère tombant d'un gratte-ciel, ou quelque chose comme ça. A moins que cela ne soit dans le 2...
C'est dans le 1.
Mais tu me fais penser que c'est lié, une fois de plus, à quelqu'un qui tombe de haut : en l’occurrence Margot Kidder.
Un auteur est né.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
(bravo notamment à O'Malley pour sa synthèse!)
