Essaie sur Price Minister and Co, on ne sait jamais.Martin Quatermass a écrit :On peut encore trouver la première version en dvd ?
Apocalypse Now (Francis Ford Coppola - 1979)
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Sur Amazon en tous cas, le DVD du film dans sa 1ère version est en rupure de stock.
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B ... 48-6904923
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Pour info, au moment de sa sortie, le film comportait deux génériques différents suivant la version.Jeremy Fox a écrit : Moi j'adore la version redux mais je regrette le générique de la version originale qui avait une sacrée gueule.
La version 35 mm se terminait sur des plans de l'explosion du repère de Kurtz (disponible en supplément sur le DVD Paramount).
La copie 70 mm se terminait avec des titres sur fond noir.
J'avais eu la chance d'assister à une projection dans ce format au défunt Kinopanorama (avec stéréo 6 pistes, la totale !) et j'avais été surpris par la différence entre les deux fins.
Ce qui veut dire que le master du DVD Paramount doit être tiré d'une copie 70 mm.
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Je ne le ressens pas comme ça. Pour moi le film devient un long parcours vers le "coeur des ténèbres", une longue descente aux enfers, et reste ce que tu appelle une descente vers la psychée humaine.Niron a écrit :Le problème de la version Redux c'est que la structure du film perd énormément de son impact... Alors oui on gagne sur le développement des personnages peut être mais il n'existe plus cette mise en abime tout au long du récit... Il n'existe plus cette descente vers la psychée humaine... Et je pense que c'est fort dommageable
C'est justement ce rythme devenu très particulier qui joue là-dessus, sur une perception étrange, des "étapesé sans réelle logique.
Ce qui donne vraiment tout son sens au film.
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Petite note rapide (je détaillerai si on me le demande, et quand il fera moins chaud) : pour moi, Apolcaypse Now est aussi un film sur le spectacle et sa représentation. Cela apparaît encore plus clairement dans la version "Redux", où on passe ainsi d'une "scène" (dans le sens "scène de spectacle") à une autre. Aucune de ces scènes ne représente à elle seule la totalité de la guerre, chacune représente un aspect de ce spectacle, parfois de façon volontairement caricaturale (Kilgore, par exemple), parfois non (la scène de la barque de civils, par exemple).
A mon avis, la quête de Kurtz devient un peu plus secondaire, au bénéfice de la réflexion sur le spectacle de la guerre. Kurtz n'est plus l'archange, il devient plutôt un autre avatar de la guerre. Noter le décorum présent dans la plupart des scènes, que ce soit chez Kilgore, dans la plantation ou chez Kurtz (maquillages, graffitis, et aspect "camp primitif" - ce qui est, en fin de compte, peut-être aussi factice que la plantation - c'est ce que le Redux tend à changer, car la première version tend à faire de Kurtz l'apôtre de la guerre à l'état "pur").
Petit commentaire rapide sur la fameuse scène des hélicos : la musique vient d'un hélico, elle est ouvertement diégétique, et non (gratuitement) rajoutée comme dans la plupart des films. On a un spectacle dans le spectacle : le metteur en scène, c'est Kilgore. Et qu'il mette de la musique n'est pas innocent : ça masque l'horreur, en la rendant spectaculaire, et agréable - bref, en l'esthétisant. En montrant cela de façon claire et nette, puis par comparaison avec la scène exactement opposée (la barque de civils), il me semble assez clair que le film présente une réflexion sur la manière de présenter le spectacle de l'horreur - et évite le piège de l'esthétisation gratuite voire puante (piège dans lequel nombre de films sont tombés).
A mon avis, la quête de Kurtz devient un peu plus secondaire, au bénéfice de la réflexion sur le spectacle de la guerre. Kurtz n'est plus l'archange, il devient plutôt un autre avatar de la guerre. Noter le décorum présent dans la plupart des scènes, que ce soit chez Kilgore, dans la plantation ou chez Kurtz (maquillages, graffitis, et aspect "camp primitif" - ce qui est, en fin de compte, peut-être aussi factice que la plantation - c'est ce que le Redux tend à changer, car la première version tend à faire de Kurtz l'apôtre de la guerre à l'état "pur").
Petit commentaire rapide sur la fameuse scène des hélicos : la musique vient d'un hélico, elle est ouvertement diégétique, et non (gratuitement) rajoutée comme dans la plupart des films. On a un spectacle dans le spectacle : le metteur en scène, c'est Kilgore. Et qu'il mette de la musique n'est pas innocent : ça masque l'horreur, en la rendant spectaculaire, et agréable - bref, en l'esthétisant. En montrant cela de façon claire et nette, puis par comparaison avec la scène exactement opposée (la barque de civils), il me semble assez clair que le film présente une réflexion sur la manière de présenter le spectacle de l'horreur - et évite le piège de l'esthétisation gratuite voire puante (piège dans lequel nombre de films sont tombés).
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Excellente explication sur un point que j'avais eu à traiter en partiel l'année dernière. Le sujet c'était plutôt "la présence du spectacle dans les films des movie brats", vu que le cours portait sur le cinéma américain contemporain.Goret a écrit :Petite note rapide (je détaillerai si on me le demande, et quand il fera moins chaud) : pour moi, Apolcaypse Now est aussi un film sur le spectacle et sa représentation. Cela apparaît encore plus clairement dans la version "Redux", où on passe ainsi d'une "scène" (dans le sens "scène de spectacle") à une autre. Aucune de ces scènes ne représente à elle seule la totalité de la guerre, chacune représente un aspect de ce spectacle, parfois de façon volontairement caricaturale (Kilgore, par exemple), parfois non (la scène de la barque de civils, par exemple).
A mon avis, la quête de Kurtz devient un peu plus secondaire, au bénéfice de la réflexion sur le spectacle de la guerre. Kurtz n'est plus l'archange, il devient plutôt un autre avatar de la guerre. Noter le décorum présent dans la plupart des scènes, que ce soit chez Kilgore, dans la plantation ou chez Kurtz (maquillages, graffitis, et aspect "camp primitif" - ce qui est, en fin de compte, peut-être aussi factice que la plantation - c'est ce que le Redux tend à changer, car la première version tend à faire de Kurtz l'apôtre de la guerre à l'état "pur").
Petit commentaire rapide sur la fameuse scène des hélicos : la musique vient d'un hélico, elle est ouvertement diégétique, et non (gratuitement) rajoutée comme dans la plupart des films. On a un spectacle dans le spectacle : le metteur en scène, c'est Kilgore. Et qu'il mette de la musique n'est pas innocent : ça masque l'horreur, en la rendant spectaculaire, et agréable - bref, en l'esthétisant. En montrant cela de façon claire et nette, puis par comparaison avec la scène exactement opposée (la barque de civils), il me semble assez clair que le film présente une réflexion sur la manière de présenter le spectacle de l'horreur - et évite le piège de l'esthétisation gratuite voire puante (piège dans lequel nombre de films sont tombés).
Si je pouvais remonter 15 mois en arrière, je te piquerais ton texte et je ferai un peu monter ma note (0/20) .
EDIT : c'est 10/20 et non 0... j'suis pas si nul non plus.
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Wow! t'as cartonné!-Kaonashi Yota- a écrit :Excellente explication sur un point que j'avais eu à traiter en partiel l'année dernière. Le sujet c'était plutôt "la présence du spectacle dans les films des movie brats", vu que le cours portait sur le cinéma américain contemporain.
Si je pouvais remonter 15 mois en arrière, je te piquerais ton texte et je ferai un peu monter ma note (0/20) .
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J'aime à peu près tout dans ce film ( que je n'ai vu qu'en version Redux). De l'interprétation, au scénario en passant par la musique et surtout, le visuel, ce visuel flamboyant, d'une beauté crépusculaire éblouissante ( une photo à tomber à la renverse dont le dvd rend plus que justice). Martin Sheen est sans doute au sommet de son art et sa lente traversée introspective, ce long périple intérieur, ce voyage avec ses démons et ses doutes est pour moi l'une des plus belles représentations de la dualité paradis/enfer qu'ont ait filmé au cinéma. Quelque part, un film qui frôle la perfection, même si la perfection demande du génie. Coppola n'en avait-il pas à cette époque ?
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