JANVIER 2016
FILM DU MOIS:
L'ange exterminateur, de Luis Bunuel (1962) 8.5/10 - Difficile à interpréter, ce film très inventif se révèle d'une richesse folle, et, du coup, vraiment entêtant. Un film assez unique, en somme...
FILMS DECOUVERTS:
Les nains aussi ont commencé petits, de Werner Herzog (1970) 4/10 - Très atypique, à la limite de la complaisance... A noter, Hombre, l'étrange nain qui glousse comme un Minion.
La bataille du Rio de la Plata, de Michael Powell & Emeric Pressburger (1956) 8/10 - Un beau film de guerre qui allie complexité et respect de l'adversaire, avec une remarquable photographie.
The Signal, de William Eubank (2014) 7/10 - Une belle image et une solide intrigue pour ce film de SF low-fi plutôt astucieux.
Muna Moto, de Jean-Pierre Dikongue-Pipa (1975) 7/10 - Un début confus, mais l'intrigue sociale se précise et le film devient intéressant.
Joy, de David O. Russell (2015) 6,5/10 - Malgré quelques beaux moments, le film pèche par un traitement assez caricatural des situations et des difficultés rencontrées par Jennifer Lawrence.
Le nouveau, de Rudi Rosenberg (2015) 8/10 - Une comédie sans concession et bien vue sur le monde de la pré-adolescence. Très sympa, notamment en raison d'un casting qui fonctionne parfaitement.
Get hard, de Etan Cohen (2015) 7,5/10 - Une comédie assez rigolote, avec quelques séquences d'anthologie.
After Life, de Hirokazu Kore-Eda (1998) 7,5/10 - Intéressant, quoiqu'un peu théorique par moments...
The hateful eight, de Quentin Tarantino (2015) 6/10 - Malgré de nombreux moments formidables, le film m'a paru trop long, et j'en ai eu l'impression que QT s'écoutait écrire par moment, chaque personnage finissant par se diluer dans une sorte de logorhée continue. Impression assez réservée, donc.
Le grand partage, d'Alexandra Leclère (2015) 5,5/10 - Le grand mérite du film est son point de départ : il y avait matière à une excellente comédie, surtout avec un casting de qualité. Hélas, on n'a droit qu'à des caricatures et des outrances qui vident le film de toute portée. Indulgent, on rit parfois un peu. Dommage.
Xala, de Ousmane Sembene (1975) 7,5/10 - Cette fable sociale satirique est un pru grosse, mais fonctionne bien et devient bien cruelle sur la fin. Intéressant.
The Gunman, de Pierre Morel (2015) 5/10 - Morel n'a rien oublié de ses années Besson, dont il a su garder l'efficacité et la finesse dans la narration.
Jusqu'au bout du rêve, de Phil Alden Robinson (1989) 7,5/10 - Malgré une intrigue de base assez délirante, le film se tient et parvient à émouvoir.
Les enfants loups, Ame & Yuki, de Mamoru Hosoda (2012) 8,5/10 - Une merveille de poésie et de richesse. Formidable.
La mère porteuse, d'Im Kwon-Taek (1987) 8/10 - Un film qui évoque la brutalité des moeurs d'antan, mais qui joue également d'un certain érotisme. Troublant...
Ce vieux rêve qui bouge, d'Alain Guiraudie (2001) 8/10 - Ecriture et mise en scène d'une grande précision, je crois que je suis désormais fan de Guiraudie.
Shortbus, de John Cameron Mitchell (2006) 6/10 - Un film sur la sexualité libérée, mais bien compliquée, du XXI° siècle. Le talent de Mitchell réside avant tout dans son travail sur la musique.
La maison assassinée, de Georges Lautner (1988) 6,5/10 - La mise en scène pèche un peu, mais l'intrigue policière rurale tient en haleine. Assez sympa.
Le tout nouveau testament, de Jaco van Dormael (2015) 7,5/10 - Une fable métaphysique nourrie plus maligne qu'il n'y parait doublée d'une approche très poétique.
L'exorcisme de Molly Hartley, de Steven R. Monroe (2015) 3/10 - Les clichés et les problèmes de mise en scène s'accumulent et étouffent l'unique idée du film (faire de l'exorciste un manipulé par Satan).
Le retour de l'homme invisible, de Joe May (1940) 7/10 - Une suite efficace qui bénéficie de la voix de Vincent Price.
Dirty Mary Crazy Larry, de John Hough (1974) 6,5/10 - Un film de bagnoleassez basique, avec poursuites et cascades, un scénario idiot, des héros un peu con-cons, mais le film porte aussi un sacré élan de liberté qui m'a beaucoup séduit.
The saddest music in the world, de Guy Maddin (2003) 5/10 - Intéressant formellement, inventif sur l'intrigue, le film ne parvient jamais à raconter une véritable histoire, et ne reste que pour ses gimmicks et recréations visuelles.
A midsummer night's dream, de William Dieterle & Max Reinhardt (1935) 7,5/10 - Quelques séquences de ce film superbe relèvent du chef d'oeuvre, mais d'autres trainent un peu en longueur, et Mickey Rooney est vraiment pénible... Pour le reste, c'est d'une beauté saisissante.
The big short, d'Adam McKay (2015) 8/10 - Un beau travail de vulgarisation ludique et de narration pour un film d'une brulante actualité.
L'age de cristal, de Michael Anderson (1976) 6,5/10 - Un set design très inventif et souvent étonnant, mais une intrigue qui ne dépasse jamais son postulat de base, et une mise en scène assez peu inspirée empêchent le film de dépasser l'anecdotique.
The Stepford Wives, de Bryan Forbes (1975) 8,5/10 - Un film qui parvient à faire monter une tension paranoïaque très efficace, et qui, au delà de son brillant principe initial, parvient à nourrir son interogation de maintes façons assez brillantes. Sans oublier un humour doucereux qui tombe toujours juste. Une excellente surprise.
Careful, de Guy Maddin (1992) 6,5/10 - Portée à l'extrême, l'absurdité de l'humour de ce cinéaste très à part parvient à toucher juste. Mais bon, le style reste tout de même très distanciateur...
Made in France, de Nicolas Boukhrief (2015) 7,5/10 - Un bon polar qui aura eu le tort d'être trop en phase avec la réalité. Tantôt le film étonne par son intuition géniale, tantôt on regrette un certain manque de profondeur. Je crois que ce film, simple film de genre, ne se voulait ni sociologique ni d'une grande puissance d'analyse. Mais après le 13 novembre, on se surprend à aspirer à plus de profondeur devant ce film qui n'en demandait pas tant. Made in France reste un film efficace, bien ficelé et bien joué, où le suspense est fort bien géré.
Les premiers les derniers, de Bouli Lanners (2016) 7/10 - Très bancal, mais aussi très attachant.
Les délices de Tokyo, de Naomi Kawase (2015) 8/10 - Le touchant récit d'une rencontre et d'une double émancipation, renforcé d'une ambiance culinaire et d'une problématique sociale dont j'ignorais tout.
45 ans, d'Andrew Haigh (2016) 7,5/10 - Understatement et tongue-in-cheek au programme dans ce drame intime britannique. Quelques séquences restent quand même assez fortes.
Caramel, de Nadine Labaki (2007) 7/10
Creed, de Ryan Coogler Ryan Coogler (2015) 8/10 - La recette est connue, mais quel bonheur lorsqu'elle est mise en oeuvre avec autant de brio.
Encore heureux, de Benoit Graffin (2016) 4/10 - Le charisme du casting ne sauve pas ce film perdu dans un rocambolesque absurde et faussement cruel.
Les chevaliers blancs, de Joachim Lafosse (2016) 7/10 - Efficace et intrigant, malgré quelques longueurs.
FILMS REVUS:
Le hobbit : un voyage inattendu (version longue) de Peter Jackson (2012) 7,5/10 - En ayant la vision de la trilogie en tête, on comprend dès ce film qu'il s'agit d'un projet visant les plus jeunes, assez simplet (les nains sont plus burlesques qu'autre chose), et le coté jeu vidéo n'est qu'à peine atténué par la version longue. Le tout reste un projet visuellement ébouriffant et fort divertissant, avec quelques temps forts (Gollum), mais dont les limites sont déja visibles.
La désolation de Smaug (version longue), de Peter Jackson (2013) 6,5/10 - Si certains moments passent mieux, la version longue ne parvient néanmoins pas à masquer les faiblesses du script, comme cette histoire d'amour absurde ou ce récit de ville opprimée qui enfile les clichés comme les perles, à mille lieues du canon Tolkien...
La bataille des cinq armées (version longue), de Peter Jackson (2014) 7,5/10 - La version longue apporte son lot de morceaux de bravoure, mais ne change pas la structure, ne sauve pas les faiblesses du film. Reste un classieux film de bataille à la mise en scène échevelée et bluffante, mais au scénario bien naïf...
Snow Therapy, de Ruben Ostlund (2015) 8,5/10 - Révision heureuse qui me permet de me pencher sur une admirable mise en scène.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2015=Johnny Belinda (Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Im Kwon-Taek)