Question aux habitués. Quand on ne connait pas Sono Sion, par quoi commence t-on ? Qu'est qui tient lieu chez lui de prolégomènes ? Merci de vos réponses
Ce qui est curieux c'est qu'à de rares exceptions près (c'est peut-être moins le cas maintenant, j'ai un peu lâché le truc), on trouve assez peu de Sono édités en français. En revanche en Angleterre on a accès à une plus grande partie de son travail.
Pour la France, je me suis pris récemment le double dvd avec Suicide Club et sa suite, le Bluray de Love Exposure, celui de Exte...
Il y en a aussi quelques-uns dispos en SVOD (j'ai pu voir Why Don't You Play in Hell ? et Cold Fish sur Outbuster, et il y a encore Guilty of Romance et Tokyo Tribe sur le même service).
Mais effectivement, mieux vaut se tourner vers le UK pour découvrir le bonhomme.
Je poste cet ancien récapitulatif très utile des éditions physiques de ses oeuvres, récupéré des méandres du Net (j'espère que son auteur ne m'en voudra pas). C'est moi qui ai procédé aux ajouts entre crochets en gras.
Mark Chopper wrote:Disponibilité de ses films en Blu-ray et DVD :
- En France (VOSTFR) :
. Suicide Club (DVD)
. Noriko's Dinner Table (Suicide Club 0) (DVD)
. Exte (combo Blu-ray + DVD)
. Love Exposure (combo Blu-ray + DVD)
- Guilty of Romance (DVD / version courte et version longue... A noter que la version longue est absente des rééditions)
- The Land of Hope (combo Blu-ray + DVD)
- Why Don't You Play in Hell ? (DVD / director's cut, amputée de 7 minutes et du générique de fin)
- Tokyo Tribe (Blu-ray et DVD) [- Antiporno (combo Blu-ray + DVD)]
- Au Royaume-Uni (VOSTA) :
. Suicide Club (DVD)
. Exte : Hair Extensions (DVD)
. Love Exposure (Blu-ray et DVD)
. Cold Fish (Blu-ray et DVD)
. Guilty of Romance (Blu-ray et DVD / version courte uniquement)
. Himizu (Blu-ray et DVD)
. The Land of Hope (Blu-ray et DVD)
. Tokyo Tribe (Blu-ray et DVD)
. Love & Peace (Blu-ray et DVD) [- Tag (combo Blu-ray + DVD)] [- The Whispering Star (combo Blu-ray + DVD)] [- Antiporno (combo Blu-ray + DVD)]
- Aux Etats-Unis (VOSTA) :
. Suicide Club (DVD)
. Noriko's Dinner Table (Suicide Club 0) (DVD)
. Strange Circus (DVD)
. Hazard (DVD)
. Exte : Hair Extensions (DVD)
. Love Exposure (Blu-ray et DVD)
. Cold Fish (DVD)
. Guilty of Romance (Blu-ray et DVD / version courte et version longue)
. Himizu (Blu-ray et DVD)
. Why Don't You Play in Hell ? (Blu-ray et DVD)
. Tokyo Tribe (Blu-ray et DVD)
Pour ce qui est des sorties uniquement en (S)VOD :
- En France (VOSTFR) :
. Cold Fish (divers services : voir ici et là)
- Hors Japon (VOSTFR) :
. Tokyo Vampire Hotel (Amazon Prime Video)
. The Forest of Love (Netflix)
Personnellement je n en ai vu que 3, guilty of romance, cold fish(peut être le plus facilement accessible) et love exposure(le plus foutraque). J ai le DVD de Noriko's dinner table, mais je ne l ai pas encore vu.
Spike wrote:Je poste cet ancien récapitulatif très utile des éditions physiques de ses oeuvres, récupéré des méandres du Net (j'espère que son auteur ne m'en voudra pas). C'est moi qui ai procédé aux ajouts entre crochets en gras.
Mark Chopper wrote:Disponibilité de ses films en Blu-ray et DVD :
- Why Don't You Play in Hell ? (DVD / director's cut, amputée de 7 minutes et du générique de fin)
Ah, j'avais jamais entendu parler d'un director's cut !
Pour info, les DVDs US de Strange circus et Hazard sont épuisés depuis belle lurette
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Il y a quelques années on trouvait également sur Amazon un coffret intitulé "Early work" avec certains des films faits avant Suicide Club, sauf que ça vaut une blinde.
Mark Chopper wrote:- Why Don't You Play in Hell ? (DVD / director's cut, amputée de 7 minutes et du générique de fin)
Ah, j'avais jamais entendu parler d'un director's cut !
L'éditeur français avait demandé aux ayant-droits japonais la version voulue par le réalisateur et c'est ce qu'ils ont obtenu. Il s'agit en fait du montage présenté au festival de Cannes, par opposition au montage ciné nippon présent sur le BR zoné A américain.
Scottie_ wrote:Il y a quelques années on trouvait également sur Amazon un coffret intitulé "Early work" avec certains des films faits avant Suicide Club, sauf que ça vaut une blinde.
C'est un coffret japonais dépourvu de sous-titres à ma connaissance.
Scottie_ wrote:Ce qui est curieux c'est qu'à de rares exceptions près (c'est peut-être moins le cas maintenant, j'ai un peu lâché le truc), on trouve assez peu de Sono édités en français. En revanche en Angleterre on a accès à une plus grande partie de son travail.
Les Anglais doivent cette disponibilité en grande partie au fait que ces films y sont distribués par Third Window, dont le gérant Adam Torel est extrêmement actif au Japon et notamment producteur de quelques films comme Love & Other Cults ou Lowlife Love. Il est d'ailleurs producteur associé sur The Land of Hope.
Scottie_ wrote:Il y a quelques années on trouvait également sur Amazon un coffret intitulé "Early work" avec certains des films faits avant Suicide Club, sauf que ça vaut une blinde.
C'est un coffret japonais dépourvu de sous-titres à ma connaissance.
C'est le cas, aucun sous-titres.
Et merci pour les précisions du DC. J'avais refusé d'acheter le disque français (DVD only). Je vais sans doute revoir ma position.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Scottie_ wrote:Ce qui est curieux c'est qu'à de rares exceptions près (c'est peut-être moins le cas maintenant, j'ai un peu lâché le truc), on trouve assez peu de Sono édités en français. En revanche en Angleterre on a accès à une plus grande partie de son travail.
Les Anglais doivent cette disponibilité en grande partie au fait que ces films y sont distribués par Third Window, dont le gérant Adam Torel est extrêmement actif au Japon et notamment producteur de quelques films comme Love & Other Cults ou Lowlife Love. Il est d'ailleurs producteur associé sur The Land of Hope.
Il faut dire aussi qu'à part en Festival, Sono Sion n'a presque aucune visibilité en France. Très, très peu de sortie salles et pas toujours aimé par la presse ou les institutions culturelles. Jean-François Rauger a mis un droit de veto à une rétrospective à la cinémathèque par exemple. Ca me surprend de lui d'ailleurs.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Il aime pas. Et quand il aime pas, il fait pas d'effort et le fait comprendre. Pour Sono, Émilie Cauquy l'avait évoqué lors d'une table ronde sur le cinéma japonais. Comme Rauger était pas, elle avait balancé, en disant que c'était vraiment dommage.
C'est dans cette vidéo, je sais plus où. https://www.cinematheque.fr/video/965.html
Par exemple, Rauger est pas fan de Claude Sautet, de De Broca et Louis Malle et les rétrospectives ont mis longtemps à se concrétiser et ont été clairement bâclé pour Broca et surtout Malle : filmographies incomplètes (alors que la norme vise les intégrales) et beaucoup de diffusions uniques.
Cela dit, depuis un an ou deux, je pense que Bonnaud et Wafa Ghermani ont réussi à imposer certains trucs comme davantage de cinéma anglais (que Rauger rejette à part le cinéma de genre). Une retro Ivory, c'était inconcevable il y a quelques années
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Découverte hier soir de Suicide Club.
Quelle folie, que d'être capable de dresser un portrait aussi glaçant et acide de la société nippone, le tout enrobé dans une folie formelle mêlant les effusions gores, le suspense étouffant et les dingueries pop (le sosie de Claude François qui se met d'un coup à chanter un morceau à la Bowie).
Mon 3ème Sono Sion, et c'est un 3ème grand oui pour moi.
Prochain sur la liste : Exte (et là on va pas se mentir, je m'attends un peu à une douche froide).
Flol wrote:Prochain sur la liste : Exte (et là on va pas se mentir, je m'attends un peu à une douche froide).
Peu de gens considèrent que c'est son meilleur...
En même temps, il tourne vite, beaucoup et allie projets personnels et commandes, mais toujours avec une approche un peu unique. Ca reste une curiosité, mais on est bien loin de Tag ou de Love Exposure...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell