Vu le 8ème hier soir.
Sans aucun doute possible le pire de la saga (jusqu'à présent). Plus rien n'a de sens ni d'importance, c'est la fête aux CGI dégueulasses - mention spéciale à la "pluie de bagnoles" à NYC, qui serait le summum du ridicule s'il n'y avait pas ce climax totalement absurde reprenant la course-poursuite de
French Connection, mais avec un sous-marin (!?) à la place du métro aérien.
Mais le problème ici, c'est que ce qui pourrait être drôle tant ça part dans le nawak le plus total, est annihilé par l'esprit de sérieux général qui gangrène le film (car non, les "reaction shots" sur Ludacris ou Tyrese Gibson qui crient
"Yeah baby !!" ou
"That's what i'm talking about !" ne comptent pas). Bon ok, je sauve juste la scène avec Statham et le bébé. Mais quand l'élément le plus drôle de ton film est Jason Statham, c'est qu'il y a un problème quelque part.
On sent donc que le gros Gasoil à la prod' voulait avant tout s'offrir un magnifique véhicule tout à sa gloire, du coup il est suriconisé à un tel point que c'en devient ridicule : on n'est plus face à un être humain mais face à un super-héros totalement invincible, capable de survivre à 8000 tonneaux dans les flammes suivis d'une gigantesquissime explosion...mais heureusement protégé par tous ses copains en bagnoles. Tiens, et si c'était pas celle-ci la scène la plus ridicule du film ? Mmmmhhhh trop difficile de les départager, y en a beaucoup trop.
Et forcément, tout le reste du cast est mis de côté puisqu'il faut laisser le plus de place possible à LA star. Pas très grave s'il s'agit du pauvre Scott Eastwood, en revanche c'est un peu plus dommageable s'il s'agit de Dwayne Johnson, honteusement sous-exploité (on comprend son désir de se barrer de la saga).
Quand même un petit mot pour Charlize Theron, que l'on a obligée de jouer en chuchotant en permanence (parce que c'est supposé la rendre...inquiétante ?), debout face à 12 écrans. J'espère que son cachet était élevé, parce que
presque personne ne mérite un tel sort.
Un dernier petit mot concernant la mise en scène de F. Gary Gray : sanzintérai.
Et enfin un dernier mot (vraiment cette fois) concernant la scène finale sur le toit avec ses incrustations sur fond vert magnifiquement foirées. Parce qu'il était temps qu'un blockbuster rende hommage à
The Room de Tommy Wiseau.
Et un dernier dernier dernier mot : c'est quand même chaud quand la tête d'affiche de ton gros film d'action bien badass ressemble de plus en plus à
ça.
Voilà, c'était vraiment super. Trop hâte de découvrir les 2 opus suivants.
(non)