Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Invité1
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Invité1 »

Watkinssien a écrit : 9 mars 22, 19:25 La séquence avec Tuesday Weld n'est en soi pas du tout problématique. Il me semble très clair que son personnage préfère se donner pour survivre. Et le spectateur se retrouve complètement désarçonné et bousculé.
Quand Noodles la prend de force, elle lui demande clairement de la frapper. C'est une femme qui survit au milieu des requins, en sacrifiant (et peut-être en aimant beaucoup ça, ce qui rend son personnage assez fascinant et complexe) son corps et son statut de femme respectable.

Ce qui ajoute une ambiguïté et une subversion supplémentaires à ce grand film.
Voilà. Je pense exactement la même chose.
Paroju a écrit : 9 mars 22, 15:11 Certe, Carol est (sur)excitée dans un premier temps mais elle prend peur par la suite et demande explicitement à Noodles d'arrêter. Donc c'est bien un viol puisque, comme dirait Angèle, quand c'est non c'est non.
Carol et Noodles sont incompatibles. C'est ce qui est démontré dès cette 1ère rencontre. Elle ressent immédiatement cette incompatibilité au-delà de son excitation à ce que des malfrats la maltraitent en commettant un cambriolage grâce à ses informations. Elle est bien perchée, Carol. Maso et narcissique à souhait. Le développement de son personnage (fascinant et complexe comme le précise Watkinssien plus haut) le démontre tout au long du métrage.

Quant à Noodles, c'est un homme qui a toujours considéré les femmes comme des objets sexuels. Là aussi, tout est démontré durant les scènes de son enfance avec Peggy et la manière dont il traite Deborah (dont cette dernière précise d'ailleurs qu'elle sait qu'il l'enfermerait pour mieux la posséder et qu'elle aimerait certainement ça). Et en parallèle, comme le commanditaire du cambriolage a bien spécifié de "ne pas toucher à la fille" (Carol), Noodles s'en donne à cœur joie pour désobéir et prouver (autant aux autres qu'à lui-même) qu'il n'est aux ordres de quiconque. Bref, tout est fait pour bousculer nos valeurs morales et nous guider au cœur de la mentalité de ces gangsters. Et à mon avis, c'est fichtrement réussi.
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Jeremy Fox
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Jeremy Fox »

Paroju a écrit : 9 mars 22, 20:48
shubby a écrit : 9 mars 22, 20:32 Ah ! Ayé. La cancel culture / masculinité / woke tout ça s'attaque à Leone. No limit à la connerie.
Je le prends pour moi, puisque j'ai allumé la mèche. Le débat était intéressant mais vu le ton que tu emploies je vais m'arrêter là. Je t'invite ceci dit à relire calmement les propos tenus par candygirl, Arn, Watkinsien et ma pomme. Des accords et des désaccords certes mais argumentés donc au final assez peu de connerie.
Clairement ! Quel plus mauvais avocat que shubby pouvaient avoir ceux qui contre-argumentent le wokisme. On se demande bien ici dans quel camps se situe la connerie.
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par shubby »

Paroju a écrit : 9 mars 22, 20:48
shubby a écrit : 9 mars 22, 20:32 Ah ! Ayé. La cancel culture / masculinité / woke tout ça s'attaque à Leone. No limit à la connerie.
Je le prends pour moi, puisque j'ai allumé la mèche. Le débat était intéressant mais vu le ton que tu emploies je vais m'arrêter là. Je t'invite ceci dit à relire calmement les propos tenus par candygirl, Arn, Watkinsien et ma pomme. Des accords et des désaccords certes mais argumentés donc au final assez peu de connerie.
J'éteins la mèche tt de suite, mais tu peux la rallumer, pas de soucis. Perso j'ai enlevé ma p'tite pierre à l'édifice et vais m'arrêter là, ma tonalité est passée. Juste que ça n'est pas la première fois que je lis des trucs de ce genre sur Leone ou sur d'autres : j'en peux plus. Bientôt la pancarte en intro à la Blanche-neige. "Attention : ce film est un film". Au mieux. Au pire, on coupera des scènes. On parie combien ? Y'a pas de fumée sans feu. Attention avec ça, ne tendez pas la perche. Certains se serviront de ce type de débat pour agir méchamment à charge. Il y a des années j'aurais trouvé intéressant de causer du perso de Noodle - voire de Leone - via ce passage, certainement pas maintenant. Tu analyses naïvement une scène quand d'autres partent en croisade.
Jeremy Fox a écrit : 9 mars 22, 21:32
Quel plus mauvais avocat que shubby pouvaient avoir ceux qui contre-argumentent le wokisme.
Le wokisme, c'est du fascisme culturel, ni plus ni moins ("moi y'en a être éveillé, toi pas"). On n'argumente pas avec le fascisme. On va me dire que je dramatise, MAIS VOUS ALLEZ VOIR CE QU'ILS VONT LUI FAIRE, A LEONE !!
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Watkinssien
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Watkinssien »

candygirl a écrit : 9 mars 22, 21:21
Watkinssien a écrit : 9 mars 22, 19:25 La séquence avec Tuesday Weld n'est en soi pas du tout problématique. Il me semble très clair que son personnage préfère se donner pour survivre. Et le spectateur se retrouve complètement désarçonné et bousculé.
Quand Noodles la prend de force, elle lui demande clairement de la frapper. C'est une femme qui survit au milieu des requins, en sacrifiant (et peut-être en aimant beaucoup ça, ce qui rend son personnage assez fascinant et complexe) son corps et son statut de femme respectable.

Ce qui ajoute une ambiguïté et une subversion supplémentaires à ce grand film.
Voilà. Je pense exactement la même chose.

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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par mannhunter »

Paroju a écrit : 9 mars 22, 15:11Quant aux regrets du gangster, ben jsuis pas convaincu non plus. On peut aussi considérer que sa critique porte plus sur le choix de Déborah que sur son geste. D'ailleurs lors de leur retrouvaille, il ne demande pas pardon. Quand lors de la première réplique, l'actrice lui dit qu'elle ne sait pas quoi lui dire, il lui répond qu'elle pourrait lui demander comment il va. Comme si c'était lui qu'il faudrait plaindre :shock:
En y repensant, c'est un peu curieux en effet, après ce dialogue n'est peut-être qu'imaginé par Noodles sous l'effet de l'opium!

Par contre je ne sais plus si c'est dans l'entretien avec Simsolo, ou pour la Revue du Cinéma ou Starfix?...mais Leone ne semblait pas très attaché au personnage de Deborah, il la décrivait comme une actrice avec "ce qu'elle a d' arriviste, de carriériste"...
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Supfiction »

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Dans l’emission Cinema par Yvan Attal, on a l’occasion de passer avec lui dans quelques endroits mythiques.
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Alexandre Angel »

AtClose, on attend ton intervention..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par AtCloseRange »

C'est un peu has been les DVDs, non?
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par nunu »

Je l'ai vu au Festival du Film Policier de Beaune en 2015. Je ne sais plus quelle version c'était mais ca durait 4 heures je crois et j'avais trouvé le temps très long
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Supfiction »

Trois derniers messages incompréhensibles. Dur le lundi.
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par AtCloseRange »

Supfiction a écrit : 30 oct. 23, 09:36 Trois derniers messages incompréhensibles. Dur le lundi.
un message d'une IA (ou pas? je ne sais plus :mrgreen: ) a été supprimé en-dessous de ta photo.
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Jeremy Fox
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit : 30 oct. 23, 09:36 Trois derniers messages incompréhensibles. Dur le lundi.
Un bot ou chatgpt s'était entre temps intercalé et s'était fait éjecté aussi vite (pas assez ceci dit :mrgreen: ). D'où la compréhension de la conversation effectivement un peu difficile.
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Boba Fett 69 »

Vu une fois au cinéma il y a une dizaine d'années.

Des qualités indéniables, mais sa longueur excessive m'empêchera toute nouvelle vision je le crains.
Je ne l'ai pas suffisamment apprécié pour lui accorder encore quatre (longues) heures de ma vie.
The Eye Of Doom
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par The Eye Of Doom »

Boba Fett 69 a écrit : 30 oct. 23, 13:09 Vu une fois au cinéma il y a une dizaine d'années.

Des qualités indéniables, mais sa longueur excessive m'empêchera toute nouvelle vision je le crains.
Je ne l'ai pas suffisamment apprécié pour lui accorder encore quatre (longues) heures de ma vie.
A la sortie, il y avait un intermède il me semble. Ma memoire n’est pas fiable….
Sinon, l’inverse pour moi. Des qu’une occasion se présente je retourne le voir.
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Watkinssien
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Re: Il était une fois en Amérique (Sergio Leone - 1984)

Message par Watkinssien »

The Eye Of Doom a écrit : 30 oct. 23, 13:40
Boba Fett 69 a écrit : 30 oct. 23, 13:09 Vu une fois au cinéma il y a une dizaine d'années.

Des qualités indéniables, mais sa longueur excessive m'empêchera toute nouvelle vision je le crains.
Je ne l'ai pas suffisamment apprécié pour lui accorder encore quatre (longues) heures de ma vie.
A la sortie, il y avait un intermède il me semble. Ma memoire n’est pas fiable….
Sinon, l’inverse pour moi. Des qu’une occasion se présente je retourne le voir.
Ben c'est-à-dire, quitte à passer 4h dans une salle de cinéma autant que ce soit pour voir du grand cinéma. :)
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