Dvdclassik : cinéma et DVD

La Cité des Femmes (1980)

On perçoit clairement ici les limites du style de Fellini, avec cette relecture burlesque d'Alice au pays des Merveilles, revu par le militantisme anarchique d'Elaine Showalter. Mais le ridicule qu'il avait sublimé dans ses précédents films révèle ici toute sa vérité : brouillon et décousue, La Cité des femmes déçoit par son manque de subtilité. La femme est résumée en une érotomane castratrice et conditionnée par les désirs masculins. Résultat, malgré le baroque de certaines scènes, le faste déployé et le soin de la photographie et des décors, on s'ennuie copieusement devant la trivialité et l'incohérence du script.
C'est clairement le film de trop dans la carrière du cinéaste, qui se rattrapera heureusement après, avec le poétique et inventif Et Vogue le Navire.

Wow, t'y vas un peu fort avec le terme "daube". Je comprends qu'on n'adhère pas mais de là à prendre ce film pour démarrer un topic daube, c'est un peu abusé...

D'accord mais bon, si j'avais pris, Mon Curé chez les Thaïlandaises, ça aurait était trop facile. Il fallait prendre un morceau de choix pour bien faire débuter le topic sous les meilleurs auspices. Et puis, en vertu des qualités esthétiques susmentionnés, c'est vrai que je me suis quand même réellement ennuyé devant ce film.

Sans prendre Mon Curé ou Mes bidasses, je m'attendais plus à des films genre Largo Winch, World war Z, After earth, un sandra bullock, ....Enfin des trucs où pour certains il n'y a rien à sauver alors qu'on pouvait peut être penser prendre du plaisir à la base.

Pour ça, il y a déjà des topics nanars ou films improbables. Autant s'attaquer ici (si j'ose dire) à des films plus réputés, mais qui ont fortement déçu.

Ok, mais c'est le mot "daube" qui en fait colle mal avec les films réputés dans lesquels on trouve des qualités objectives. Enfin, bon c'était un point de vue...

Libera Me (Alain Cavalier) 1993

Belle et noble tentative de Cavalier qui réussit à faire encore plus audacieux que Straub. Il nous apprend comment réaliser un film sans lourd système de production, sans décor, sans acteur professionnel et sans dialogue. Et sans spectateur aussi, qui a quitté la salle au bout de 15mn. (Peut-être que le film aurait du durer 15mn au fond, ou être raccourci en un spot publicitaire de 2mn)

Pacific Rim de Guillermo del Toro.

La Purge de Stéphanie DeMonaco.

Opération Opium (Poppies are also flowers, 1966, Terence Young)
aka The poppy is also a flower, aka Danger grows wild, aka Evitez-le si vous le pouvez

Cette commande de l'ONU, outre qu'elle a bien du faire rigoler les magnats de la drogue, est nulle à se pendre. Un congrès d'excellents acteurs internationaux y panouillèrent pour 1$ symbolique, Terence Young pour rien du tout et ça se voit à l'écran dès les premières minutes.

Je l'ai acheté ce mois-ci à un prix dérisoire, heureusement, vu ta critique dithyrambique Vivement que je le regarde !

Flavia a écrit :Je l'ai acheté ce mois-ci à un prix dérisoire, heureusement, vu ta critique dithyrambique Vivement que je le regarde !

Si tu as des insomnies, je te le conseille fortement. Rarement eu les paupières aussi lourdes devant un film. Sans la délicieuse participation (hélas trop ténue) de qui tu sais, je me serais écroulé comme une buche.
Selon les versions, il y a une curiosité en guise de pré-générique mais je ne crois pas qu'elle soit sur le DVD...

C'est dommage, la distribution était alléchante

Flavia a écrit :C'est dommage, la distribution était alléchante

Pour ma part je ne le trouve pas du tout si catastrophique. Loin d'être formidable mais c'est un honnête divertissement, je ne me souviens pas de m'y être ennuyé, même si ce n'est pas mémorable.