Dvdclassik : cinéma et DVD

Borislehachoir a écrit :" - J'étais hyper Sartre dans mes années lycée, ça me faisait du bien... euh... surtout dans l'affirmation de la liberté et de ses propres valeurs... Et puis aussi son exigence dans l'engagement, j'adhère complètement.
- Ouais c'est un peu comme Bob Marley quoi. "

Au secours.

En effet, ce n'est pas très prometteur et très cliché (la lycéenne qui lit Sartre, au secours effectivement... ). Cela dit je me rappelle avoir été assez horripilé en découvrant certains extraits de L'Esquive, sortis de leur contexte, puis avoir bien aimé le film en le voyant en entier.

L'écriture, encore et toujours...

Making-of déjà dispo

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Borislehachoir a écrit :" - J'étais hyper Sartre dans mes années lycée, ça me faisait du bien... euh... surtout dans l'affirmation de la liberté et de ses propres valeurs... Et puis aussi son exigence dans l'engagement, j'adhère complètement.
- Ouais c'est un peu comme Bob Marley quoi. "

Au secours.

Oui forcément, ce dialogue est...comment dire...un poil cliché. Je sais pas si c'était une si bonne idée que ça, de ne balancer que ces 2 extraits là (en lieu et place d'un trailer, voire d'un teaser).
Parce que pour le coup, entre ça et le jeu à côté de la plaque de Seydoux (rien à voir avec son succès ici, je la trouve juste pas convaincante, et ce dans tous les films dans lesquels je l'ai vue...dis-je tout en appréciant beaucoup Marion Cotillard, dont je ne comprends pas le rejet de la part de beaucoup), bref ça ne joue pas vraiment en faveur du film.
Mais j'irai le voir malgré tout.

C'est atroce...
Je parle des extraits évidemment: les dialogues, l’interprétation des deux actrices et la mise en scène (avoir opté pour le cinémascope sert à quoi ?).

Aaaaa Cannes...

Je ne juge pas le film d'après ces séquences mais je sens que ça va me plaire. Je les trouves très justes dans les dialogues en tout cas, très réalistes (je vois ce genre de scènes tous les jours sur le quai de la gare ou entre midi et deux). Le cinéma français que j'aime énormément en principe. Ca me fait un peu penser aux séquences de classe dans Entre les murs de Cantet que je considère comme un chef-d'œuvre.

Jeremy Fox a écrit :Ca me fait un peu penser aux séquences de classe dans Entre les murs de Cantet que je considère comme un chef-d'œuvre.

Ah là-dessus je suis d'accord, j'ai moi aussi adoré le Cantet. Mais je pense chez pas mal de gens (ceux qui n'ont déjà pas aimé le Cantet, ou bien dans un autre style mais tout aussi "adolescence réaliste/prise sur le vif" The We and the I de Gondry), il va y avoir rejet.

Ratatouille a écrit :

Jeremy Fox a écrit :Ca me fait un peu penser aux séquences de classe dans Entre les murs de Cantet que je considère comme un chef-d'œuvre.

Ah là-dessus je suis d'accord, j'ai moi aussi adoré le Cantet. Mais je pense chez pas mal de gens (ceux qui n'ont déjà pas aimé le Cantet, ou bien dans un autre style mais tout aussi "adolescence réaliste/prise sur le vif" The We and the I de Gondry), il va y avoir rejet.

Je n'en doute pas. Et ça me parait normal (comme pour Rohmer aussi d'ailleurs). Du coup je note le Gondry.

Je compte sur toi, Jeremy. Ne me déçois pas.

Les critiques du Cercle en parlent ici, et ils en disent du bien. Ce qui risque encore d'aggraver le cas du film.

Thaddeus a écrit :Je compte sur toi, Jeremy. Ne me déçois pas.

Les critiques du Cercle en parlent ici, et ils en disent du bien. Ce qui risque encore d'aggraver le cas du film.

Le seul film de Kechiche que j'ai lâché en cours de route, c'est Vénus noire. Mais auparavant, j'avais été totalement sous le 'charme' de l'esquive et surtout de La graine et le mulet. A priori, la Vie d'Adèle se rapproche plus de ces deux là et comme j'adore le ton 'pris sur le vif', il y a très peu de chances pour que je n'apprécie pas. Et puis au vu de ton avis, ça devrait facilement passer chez moi aussi

Ratatouille a écrit : Marion Cotillard, dont je ne comprends pas le rejet de la part de beaucoup

L'espèce de petite excroissance qu'elle a au milieu du front, s'apparentant à un bouton, pour ma part.

Blue a écrit :

Ratatouille a écrit : Marion Cotillard, dont je ne comprends pas le rejet de la part de beaucoup

L'espèce de petite excroissance qu'elle a au milieu du front, s'apparentant à un bouton, pour ma part.

Celle là ?

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Interview de Julie Maroh, auteure du bel album Le bleu est une couleur chaude dont est tiré le film.

Elle évoque avec élégance sur son blog le fait que nombreux furent ceux qui remarquèrent que Kechiche oublia de la citer dans ses remerciements si pleins d'émotion.
Je suis sûr que, placé dans la même situation, Bertrand Tavernier ne manquerait pas de saluer en public le travail de Blain et Lanzac.

julien a écrit :

mannhunter a écrit : tu dis ça parce que tu n'as pas été hyper Sartre dans tes années lycée!

Ils pourraient pas aller filmer dans un lycée technique pour changer ? C'est un lieu intéressant en plus visuellement parlant, avec pleins de petits ateliers de travaux... Les conversations de philos, ça devient un tic un peu trop récurrent maintenant dans le cinéma français. Chaque fois qu'un réalisateur va filmer des lycéens, c'est toujours des étudiants en lettres ou en philo.

Il faut bien documenter les espèces en voie de disparition.

A Ratatouille et Jeremy Fox:
Faisant partie de ceux qui ont vraiment détesté et Entre les murs et L'esquive, je ne peux qu'être circonspect à l'endroit de La vie d'adèle.
En revanche, j'ai pour ma part ressenti le passage de L'esquive à La graine..., de La graine à Vénus noire comme une progression: de l'amateurisme le plus crasse à un film un brin ennuyeux mais tenu stylistiquement parlant, d'un tel film à une oeuvre complexe et ambitieuse ( même si non exempte de qqs défauts : trop de voyeurisme en bref surtout sur la fin).Les paris sont donc ouverts sur cette vie d'adèle: j'irai mais confirme que les extraits vus me donnent envie de fuir!!!
Le paradoxe est que j'adore les cinémas de Cassavetes ou Pialat tout comme de nombreux documentaristes tels que Wiseman ou Depardon donc mon "problème" n'est pas lié à un rejet de tte captation du réel mais ds la manière de le capter: responsable ou moins responsable, ouverte à la possibilité de l'inattendu ou balisée par un dispositif au final clos sur lui-même,esthétiquement marqué ou volontairement débraillé.
Les auteurs un peu paradoxaux ds mon appréhension de cette veine sont les Dardenne dont je suis obligé de reconnaître la maîtrise mais dont les films me laissent assez indifférent.