Une cage dorée (Jesús Franco & Marius Lesoeur, 1976) :
Découverte
Hummmm, que dire... Si le film n'était pas passé à la cinémathèque après un sympatoche documentaire autours des productions
Euro-ciné, je serai plus sévère avec le chose (déjà que...).
Nanar dans ses meilleurs moments, grosse arnaque dans ses pires,
Une cage dorée et son intrigue incompréhensible est attribué à tord à Jesús Franco alors que celui-ci ne fait qu'un cameo en tant qu'acteur et (parait-il) se contenta de donner l'idée des bonbons à Lesoeur (de loin la meilleure du film). C'est donc à ce cabot de Marius Lesoeur que l'on doit ce gros foutage de gueule qui après un générique étonnement brutal et génial (piqué sans aucuns doutes à un autre film) installe une vague histoire de traite de blanche, la base en somme pour montrer deux trois paires de seins et des numéros de cabaret érotiques. Entre des comédiens (sic) endormis, des dialogues sans queue ni tête, des plans répétés deux à trois fois de suite au mépris de toute cohérence et surtout surtout cette scène hallucinante de jemenfoutisme où Lesoeur plaque une séquence de 10 minutes d'une comédie paillarde de sa production alors que 1/ elle n'a strictement rien à voir avec la choucroute et 2/ l'un des acteurs de cette séquence est aussi un acteur d'
Une cage dorée rendant ladite séquence surréaliste.
En bref, je veux bien admettre (si l'on se réfèrt au documentaire) qu'
Euro-ciné est une entreprise familiale, sincère bla bla bla mais forcez de reconnaitre aussi une bonne dose d’opportuniste et d'escroquerie dans sa démarche de production.
Une cage dorée ne mérite le déplacement que pour deux trois scènes bien dosées en nullité rigolote (donc le gun fight final).
Footlight Parade (Lloyd Bacon, 1933) :
Découverte
Le film met un certain temps à vraiment démarrer mais lorsqu'il laisse place au boulot de Busby Berkeley c'est du bonheur en barre.
Film de coulisses typique des comédies musicales de la Warner des 30's,
Footlight Parade montre un James Cagney après avoir été un
Ennemi public (William A. Wellman, 1931) en directeur artistique d'une société de spectacle devant rivaliser d'inventions face à la concurrence déloyale du cinéma parlant (mise en abyme quand tu nous tiens). Après une exposition longuette (de nombreux personnages et un humour trop appuyé pour surligner la légerté du propos),
Footlight Parade prend son envol une fois les numéros musicaux mis en place et (surtout) interprétés lors de la deuxième moitié du film. La scène (horriblement kitch) des chats en début de film mise à part, tout le reste c'est du miel pour les yeux et les oreilles. Le morceau de bravoure intervient lors des trois numéros finaux qui vont crescendo, partant d'une gentillette scénette (la scène de l’hôtel) à une séquence de démonstration du génie grandiloquent et iconoclaste de Busby Berkeley (les "femmes fontaines") pour arriver au final par (et je pèse mes mots) une absolue merveille où s'illustre James Cagney justement, à savoir la séquence de China Lee.
Hormis donc les deux trois réserves citées précédemment,
Footlight Parade est un gros package de plaisir cinématographique et il est dommage que les films chorégraphiés par Busby Berkeley sortent au compte goute en zone 2 tant je désire ardemment découvrir
Gold Diggers of 1935 et
Gold Diggers of 1937 mais aussi surtout
Dames (dont j'ai vu des extraits du film il y a quelques années qui me restent encore en mémoire).
L'Acrobate (Jean-Daniel Pollet, 1976) :
Découverte
J'aurai aimé l'aimer ce film de Jean-Daniel Pollet et son ton unique teinté d'une poésie toute particulière (bon ok, ça fait très phrase Télérama mais je ne sais trop quoi dire sur
L'Acrobate).
Mais (le fameux "mais" diabolique) disons le tout de go, j'ai eu la tentation à de nombreuses reprises de regarder ma montre. C'est pas faute d'originalité ni même d'avoir un comédien principal absolument fascinant (le minéral Claude Melki) mais je ne sais pas trop pourquoi, je suis passé à coté du film. Trop de longueurs, des scènes de tango, de gags répétés trop souvent... Comme l'impression que Pollet avait une poignée d'idées soit pas assez approfondies (les regards caméra, la fille du bain etc...) soit au contraire sur-exploitées (la trop longue scène de la boule de bowling en est un très bon exemple).
Je suis vraiment emmerdé, car il y a de très bonnes choses dans
L'Acrobate. Reste que sur la longueur d'un long métrage, ces belles choses se perdent dans un flottement créatif. Es-ce parce que je ne suis pas sensible à une poésie trop délicate ou parce que mon DVD bugait (ce qui à la pouvoir de ma foutre en rogne), qui sait.