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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 20 févr. 13, 16:55
par riqueuniee
Je n'avais pas vu le choix d'un héros allemand (et le parallèle avec la légende de Siegfried) sous cet angle, mais plutôt, comme ça a été déjà dit, comme un contrepied à l'image des Allemands dans ce type d'histoire (genre "tous des graines de nazis"). Il est possible que ce soit en "réaction" au film précédent. Sinon, je suis plus réservée sur le parallèle sort des Juifs/sort des esclaves, mais c'est un autre débat.
Quant aux théories de Candie, on ne peut en effet s'empêcher de penser à celles du IIIème Reich, mais elles étaient courantes à cette époque, et pas seulement dans un contexte racial/raciste . La phrénologie était prise très au sérieux. On pensait pouvoir , par exemple, identifier la "bosse des voyages" chez un explorateur, ou celle des langues chez une personne polyglotte.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 21 févr. 13, 00:54
par Eusebio Cafarelli
Je précise : j'ai eu le sentiment d'un parallèle quand on arrive au domaine de Di Caprio, Candieland de mémoire, connu de tous les esclaves pour sa sinistre réputation. On y trouve des esclaves noires objets de plaisir ou enfermées dans des fours, des esclaves obligés de se battre en eux, des gardes avec des chiens, un propriétaire raciste et qui justifie l'inégalité raciale par une théorie considérée comme scientifique à l'époque, bref beaucoup d'éléments qui m'ont fait penser à ce parallèle. Mais je n'ai pas d'autre élément pour affirmer que QT le fait, c'est juste une impression.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 21 févr. 13, 08:28
par riqueuniee
Tarantino ne le fait pas du tout. Seules les théories de Candie peuvent y faire penser, puisqu'elles contiennent des éléments que les nazis reprendront et amèneront à un point extrême . Le vrai rapport reste l'introduction d'éléments de culture allemande, mais pour les opposer à cette ambiance.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 12 mars 13, 18:35
par Mr-Orange
J'avoue être assez agacé par ces commentaires "c'est de Quentin donc c'est génial", qui sont de plus en plus fréquents..

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 12 mars 13, 19:04
par riqueuniee
Moi aussi. Et pourtant j'ai adoré le film.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 16 mars 13, 11:52
par mannhunter
Ennio Morricone ne veut plus travailler avec Tarantino:

http://www.actucine.com/stars/enio-morr ... 75034.html

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 16 mars 13, 12:39
par julien
Et il a bien raison.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 16 mars 13, 14:40
par bruce randylan
mannhunter a écrit :Ennio Morricone ne veut plus travailler avec Tarantino:

http://www.actucine.com/stars/enio-morr ... 75034.html
Il explique sa décision par le fait que le réalisateur « place sa musique dans ses films sans cohérence » et « qu’on ne peut rien faire avec quelqu’un comme ça. »
Il aura mis 2 films à s'en rendre compte quand même :mrgreen:

Les commentaires de l'article sont bien gratinés au fait...

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 23 avr. 13, 00:19
par AtCloseRange
Karras a écrit : Premier avis :lol:
Prat a écrit : Django Unchained: 2/10 - Je risque d'être grossier, donc je m'abstiens de commentaires.
Voilà comment commençait, à juste titre, le topic. Je ne serais pas aussi sévère mais je ne sauve quasiment rien du dernier Tarantino. Son art du storytelling a quasiment disparu, les dialogues sont devenus assommants (Waltz qui se croit encore dans Inglorious Basterds - pitié), la direction d'acteur défaillante (Foxx est tout simplement mauvais quand il a des dialogues - heureusement, il en a peu) et je ne crois quasiment pas avoir vu une seule scène ou un seul plan digne d'intérêt. Et comme le film ne fait que s'affaiblir au fur et à mesure, c'est assez calamiteux.
Et je trouve super mal fichue sa réécriture de l'histoire (le personnage de Samuel Jackson est juste une blague de mauvais goût).
Le pire dans tout ça et c'est ce qu'a le plus perdu le cinéma de Tarantino: sa capacité à émouvoir. Le destin de Broomhilda Von Shaft et de Django, on s'en cogne.
Inglorious Basterds, malgré ses défauts, avait été un rebond. Là, Tarantino touche presque le fond (heureusement qu'il y a la photo de Richardson et quelques moments d'acteur - Di Caprio principalement).

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 09:28
par Supfiction
Extrait du dernier Alain-Finkielkraut :

Image

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 10:28
par Affiche-cine
C'est chouette de lire des textes aussi bien écrits...

Je suis d'accord avec toute l'analyse de Finkielkraut... mais je n'arrive pas du tout aux mêmes conclusions.

Il décide que Tarantino "referme l'éventail des sentiments et des réflexions" alors que pour ma part, je pense qu'en organisant cette collision entre l'histoire du cinéma et l'Histoire, il ne fait qu'ouvrir un champ des possibles cinématographiques assez vertigineux (quand la Blaxploitation venge le nazisme, quand Les Niebelungen de Fritz Lang rencontrent l'esclavagisme...).

Tarantino prend tout cela très au sérieux, je ne crois pas du tout qu'il perçoive son film comme un cartoon.

Mais il est certain qu'une partie des spectateurs des deux derniers Tarantino n'a pas supporté le "révisionnisme" cinématographique de Tarantino, le prenant pour un révisionnisme historique.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 13:02
par Supfiction
Affiche-cine a écrit :C'est chouette de lire des textes aussi bien écrits...

Je suis d'accord avec toute l'analyse de Finkielkraut... mais je n'arrive pas du tout aux mêmes conclusions.

Il décide que Tarantino "referme l'éventail des sentiments et des réflexions" alors que pour ma part, je pense qu'en organisant cette collision entre l'histoire du cinéma et l'Histoire, il ne fait qu'ouvrir un champ des possibles cinématographiques assez vertigineux (quand la Blaxploitation venge le nazisme, quand Les Niebelungen de Fritz Lang rencontrent l'esclavagisme...).

Tarantino prend tout cela très au sérieux, je ne crois pas du tout qu'il perçoive son film comme un cartoon.

Mais il est certain qu'une partie des spectateurs des deux derniers Tarantino n'a pas supporté le "révisionnisme" cinématographique de Tarantino, le prenant pour un révisionnisme historique.
J'apprécie certains éléments du film (DiCaprio et Waltz surtout, et quelques blagues) et hormis la séquence finale et la boucherie, j'ai plutôt bien aimé le divertissement. Mais je suis d'accord avec Finkelkraut quand il écrit que "la consommation à hautes doses de cartoon fait des cerveaux en carton" et pour cette même raison j'ai toujours du mal avec les films trop révisionnistes. OK Hollywood nous a habitué depuis ses débuts à prendre ses matériaux avec légèreté (qu'il s'agisse de romans, de scénarios originaux ou de l'Histoire tout simplement) mais le phénomène s'est accentué à tel point qu'il y a désormais une déconnexion irrémédiable avec le réel. Auparavant le cinéma pouvait combler des lacunes culturelles (même si les films étaient loin d'être totalement fiables cf. Naissance d’une nation pour ne citer que lui, on pouvait apprendre un peu l'Histoire avec Le jour le plus long, Autant en emporte le vent, etc), désormais il les amplifie. Plaisir et gêne sont mêlés donc pour ma part. Et encore, on parle de Tarantino..

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 13:10
par Affiche-cine
Comme tu dis : Et encore, on parle de Tarantino, un type qui au minimum joue avec les formes cinématographiques et au maximum en invente de nouvelles. Il me semble que le gars tire vers le haut (le spectateur ? Le cinéma ?) tandis que d'autres tirent vers le bas (Nolan et son académisme pompier).

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 13:18
par Supfiction
Affiche-cine a écrit : tandis que d'autres tirent vers le bas (Nolan et son académisme pompier).
prend garde, je crois avoir entendu crier.
Je ne sais pas si Nolan est académique (j'ai du mal avec ce mot, ou alors ce n'est pas un défaut pour moi) mais oui c'est "pompier". Il faudrait qu'il prenne des leçons chez Zemeckis par exemple pour l'écriture des scripts.

Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)

Publié : 10 oct. 15, 13:20
par Jeremy Fox
1- Quel rapport à Nolan avec l'Histoire et donc avec cette intervention ?
2- Croyez vous vraiment qu'on apprend plus sur l'Histoire avec Autant en emporte le vent qu'avec Django ?