Jeremy Fox a écrit :
Pourquoi désormais ? Selon moi, Il est déjà depuis longtemps l'un des maîtres aussi de ce point de vue là.
A mes yeux le montage des scènes d'action du premier volume de Kill Bill était imparfait, tandis qu'Inglourious basterds ne disposait pas vraiment de scènes aussi exacerbées question action que le combat contre les 88 cinglés ou la fusillade de Django Unchained. En tant que cinéaste d'action, je considérais Tarantino comme étant un cran en-dessous de Cameron, Spielberg ou McTierman. Ici j'ai trouvé qu'il faisait jeu égal avec eux.
Borislehachoir a écrit :
Curieusement, il y a assez peu de moments contenant des grands espaces ; quelques beaux paysages enneigés très Grand silence justement mais qui doivent représenter en tout et pour tout cinq minutes dans le film.
La cavalcade nocturne des types masqués du KKK est aussi très bien filmée façon descente aux flambeaux.
Borislehachoir a écrit :
Curieusement, il y a assez peu de moments contenant des grands espaces ; quelques beaux paysages enneigés très Grand silence justement mais qui doivent représenter en tout et pour tout cinq minutes dans le film.
La cavalcade nocturne des types masqués du KKK est aussi très bien filmée façon descente aux flambeaux.
Vrai ! Et l'un des meilleurs emplois de la musique également.
Qui n'a jamais eu besoin de s'épancher sur 2h45 pour raconter ses histoires..pour rester dans le hors sujet transalpin Sergio Corbucci lui non plus n'avait pas besoin de presque 3 heures pour nous intéresser à son "Django".
J'apprécie modérément le cinéma de Tarantino en fait, j'ai pris du plaisir à l'époque à certains de ses films comme "Pulp Fiction" et "Kill Bill" qui me paraissaient assez "fun" et ludiques mais je trouve des limites à son univers référentiel, limites qui me semblent encore plus évidentes avec certains de ses derniers opus comme "Django", "Boulevard de la mort" ou "Kill Bill 2".
Un film extrêmement long et théâtral, où la tchatche tarantinienne prend résolument le pas sur la mise en scène; réduite, soit à alimenter les fourneaux d’un comique verbal qui, aussi mauvais qu'inutile, repose essentiellement sur la capacité à retarder l’issue d'une scène, soit à accumuler les petits effets post-modernes ( références, clin-d’oeil, zooms intempestifs, cartons).
Bien évidemment, le paysage et l’ambiance si important habituellement dans les westerns, sont traités par Tarantino, comme le reste des outils mis à sa disposition : comme une toile de fond anecdotique, punaisée sur un mur d’un théâtre, dont on est sur qu’il ne distraira pas l’éventuel public de l’importance de ce qui se dit.
Et, au fait, que se dit-il ? Rien ou presque qu’une petite histoire de vengeance, inanimée et vermoulue, que le bougre de Quentin essaie de dialectiser avec la grande : l’esclavagisme; d’où émerge un Christopher Waltz dans le rôle de Schultz, manifestement pas encore sorti de celui de Inglourious Basterds dentiste et franc-tireur abolitionniste à ses heures perdues, et Jamie Foxx dans le rôle de Django, dont le nom se prononce sans le «D» ( ), faire-valoir de Schultz.
Tout cela, se termine, on s’en doute un peu, par un épilogue sanglant : un double-bain de sang réussissant l’exploit d’être aussi nul que mal filmé. ( ralenti à bâbord, exécution vengeresse avec punch-line à tribord).
Un western à la sauce Tarantino tout simplement jouissif avec une multitude de très bons moments.Dans le désordre:l'attaque du KKK,"Ben",les dialogues surtout ceux écrits pour Waltz,l'utilisation audacieuse de la musique (du rap mais surtout "under fire" de Goldsmith"),etc... Reste que j'en ressors sur certain point mitigé surtout pour le final limite expéditif comme si Tarantino était pressé de finir son film.Certains personnages sont très bien joués (Jackson énorme et DiCaprio excellent) mais la palme va encore à Waltz par son jeu parfois absurde au vu des situations de son personnage.Le scénario très bien écrit grâce à d'excellents dialogues ne parait pas linéaire et renforce la structure du récit d'une simple histoire de vengeance.
Côté technique c'est du grand art,de grands espaces brillamment filmées,des scènes d'actions lisibles (malheureusement hormis le final expéditif,il y a peu de "gun fight"),des zooms à l'ancienne,des ralentis bien harmonisés (la scène du fouet),une belle photo et comme toujours une bonne musique.
Quelque peu pris à revers par ce nouveau Tarantino. Je m’attendais à une grosse pâtisserie décomplexé et jubilatoire à la Inglourious basterds et je me suis retrouvé face à quelque chose de nettement plus sérieux. C’est sobre (… enfin disons... pour du Tarantino), plutôt grave sous des dehors frivoles et étonnement émouvant par moment (les apparitions fantomatiques de Broomhilda et, plus généralement, tout ce qui concerne son histoire avec Django). Certes, l’humour est omniprésent, mais, dans ses traits les plus aboutis, il met fortement mal à l’aise (le personnage de Jackson, jouant au bon nègre pendant le repas).
Après, je concède aux détracteurs du film un léger problème de rythme sur la fin, juste après la fusillade. Tout va un peu trop vite à mon goût, faisant glisser l’ensemble dans quelque chose de plus banal, lui ôtant dans cette précipitation une partie de son intensité dramatique. Ceci dit, ça reste globalement du tout bon. Du cinéma avec une vision, du cœur, de la chair, qui ne se noie pas dans ses hommages et références (Corbucci donc, Mandingo, mais aussi et surtout sa (très discutable) suite, L’enfer des Mandingos).
Autrement, j’attendais Tarantino au tournant sur son utilisation du « Nicaragua » de Goldsmith, mon morceau préféré de ce compositeur, toute partition confondue, (ainsi que le score qui m’a initié à son œuvre) et j’avoue qu’il n’a pas salopé le travail à ce niveau. La scène m’a filé le frisson …
manuma a écrit : Autrement, j’attendais Tarantino au tournant sur son utilisation du « Nicaragua » de Goldsmith, mon morceau préféré de ce compositeur, toute partition confondue, (ainsi que le score qui m’a initié à son œuvre) et j’avoue qu’il n’a pas salopé le travail à ce niveau. La scène m’a filé le frisson …
De quel film provient ce morceau que je suis du coup curieux d'écouter ?
Il s'agit en fait du générique de fin d'Under fire de Spottiswoode. Un grand souvenir musical de mon adolescence. Je m'étais enregistré le morceau sur cassette lorsque j'avais découvert ce très bon film et me le suis écouté un nombre incalculable de fois avant de me procurer le CD une bonne dizaine d'années plus tard.
manuma a écrit : Autrement, j’attendais Tarantino au tournant sur son utilisation du « Nicaragua » de Goldsmith, mon morceau préféré de ce compositeur, toute partition confondue, (ainsi que le score qui m’a initié à son œuvre) et j’avoue qu’il n’a pas salopé le travail à ce niveau. La scène m’a filé le frisson …
De quel film provient ce morceau que je suis du coup curieux d'écouter ?
Under Fire, de Spottiswoode, qui se déroule au... Nicaragua.
Merci. Mais j'aurais pu y penser d'autant plus que j'ai revu le film pas plus tard qu'en novembre ou décembre dernier. Beau score en effet même si ce n'est pas forcement celui que je préfère chez Goldsmith.
manuma a écrit :Autrement, j’attendais Tarantino au tournant sur son utilisation du « Nicaragua » de Goldsmith, mon morceau préféré de ce compositeur, toute partition confondue, (ainsi que le score qui m’a initié à son œuvre) et j’avoue qu’il n’a pas salopé le travail à ce niveau. La scène m’a filé le frisson …
), faire-valoir de Schultz. 
