Giselle Pascal (1921-2007)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Giselle Pascal (1921-2007)

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Un topic sur Giselle Pascal? et pourquoi pas. Ne fut elle pas durant les années 40 et 50 la vedette de nombreuses comédies musiacles ou non, de mélodrames qui a défaut d’être brillants ou originaux, remportèrent un franc succès populaire. En visionnant et en découvrant certains de ses films pour la première fois, je suis étonné voire subjugué par le charme et la fraicheur de la jolie comédienne, dont le naturel rappelle beaucoup la grande Danielle Darrieux.
Vraiment, on se demande quelle carrière elle aurait pu mener si de bons réalisateurs s'étaient penché sur son sort.
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Née en 1921 à Cannes, la jolie Giselle vend des fleurs sur les marchés quand elle est remarquée par le cinéaste Marc Allégret. Séduit par le charme naturel de la jeune fille et sa silhouette élancée, il lui propose plusieurs rôles au cinéma dans des personnages de jeune fille vive et sympathique, un peu calqués sur ceux qui firent la célébrité de Danielle Darrieux juste avant guerre. On note également une certaine ressemblance vocale (voix éthérée) entre Gisèle et l’interprète du premier rendez vous, qui suite à des problèmes politiques s’était retirée momentanément à Megève, et avait laissé sa place vacante.
La vie de bohème (1943), adaptation de l’opéra de Puccini, ressorti en DVD, ne retient que les plus célèbres airs de l’œuvre originale (il me semble que Suzy Delair y chantait le fameux air de Musette, mais je ne me souviens plus du tout du rôle de Giselle).
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Dans le fort médiocre « Mlle et son flirt »1945 avec Andrex, Giselle entonne un joli refrain de Loulou Gaste « un oiseau chante dans mon coeur» qui remportera un joli succès populaire.
Le musical le plus connu de Giselle est sans doute Mlle s’amuse (1947). Elle y campe avec beaucoup d’élégance une riche jeune fille gâtée et capricieuse dont les désirs sont des ordres, qui loue pour elle seule tout l’orchestre de Ray Ventura. C’est fort plaisant, et les chansons sont de qualité notamment la samba Maria de Bahia jouée par l’orchestre et la délicieuse romance Sans vous que Giselle chante fort joliment. Dans le même genre, mais en moins bon, Collège swing (dont le titre ressemble à s’y méprendre à celui d’un film américain), ou des opérettes filmées comme Véronique.
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Dans Mlle de Paris (1956), film bâti sur la célèbre chanson, ce n’est pas Giselle mais Jacqueline François, la célèbre crooneuse des années 50 qui chante les quelques refrains du film.
Cependant, Giselle a également eu l’occasion d’aborder un registre plus dramatique avec Horizons sans fins (1952), son film préféré, une biographie de l’aviatrice Hélène Boucher, morte tragiquement. Habitant près d'un arrêt d'autobus portant le nom de la célèbre aviatrice, j'avais été frappé, enfant, par ce film lors d'une diffusion télé (je ne crois pas qu'il ait jamais été rediffusé par la suite !).
On peut regretter que la jolie Giselle n’ait tourné pour aucun des grands réalisateurs de l’époque, ni dans aucun chef d’œuvre. Pour être exact, elle était plus connue pour ses amours avec Claude Dauphin, Yves Montand et surtout le Prince de Monaco que pour ses rôles. Sa liaison avec le Prince Rainier fera couler beaucoup d’encre dans Ici paris et Images du monde.

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Après des années de vie commune, Rainier sera contraint de quitter la pauvre Gisèle, d’origine trop modeste (et d’origine juive, ce qui apparemment représentait un obstacle au mariage !), ce qui ne l’empêchera pas de convoler plus tard en justes noces avec la star d’Hollywood Grace Kelly (une bonne opération commerciale pour la principauté).
Etrange jeu de chaises musicales, Giselle aura ensuite une courte liaison avec le volage Gary Cooper, un ex-amant de Miss Kelly. On les voit brièvement ensemble à la Kermesse aux étoiles dans le film Boum sur Paris, un musical avec Edith Piaf.
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Cependant la romance (plus ou moins publicitaire) du cow-boy et de l’ex fiancée du prince ne durera pas plus longtemps que le séjour à Paris de Gary Cooper.
Après quelques mélos maladroitement mis en scène par Marcel Blistène dont le sulfureux "Feu dans la peau" qui sera interdit à Nice par le maire et marquera la jurisprudence du droit administratif, Giselle épouse son partenaire l’acteur Raymond Pellegrin et disparaît des écrans, notamment en raison de soucis de santé et surtout pour s'occuper de son mari et sa fille. Elle prètera alors sa voix à des feuilletons radiophoniques (Hélène et son destin pendant 5 ans), activité moins accaparante.
Dans les années 80, on l’a revue dans des seconds rôles au cinéma (des films très connus comme la Femme publique avec sa fille Pascale Pellegrin) et des rôles plus importants dans des séries TV allemandes.
Giselle Pascal est décédée à l’âge de 85 ans en 2007, déjà. On conserve d’elle l’image d’une comédienne charmante à la beauté naturelle, qu’on aurait aimé voir davantage et surtout dans de meilleurs films.

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Giselle Pascal dans les bras de Gary Cooper (1953)
Dernière modification par Music Man le 17 déc. 12, 09:25, modifié 2 fois.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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MADAME ET SON FLIRT de Jean de MARGUENAT – France -1945
Avec ANDREX, Giselle PASCAL, Robert DHERY

Lasse de l’indifférence de son mari, une coquette bourgeoise décide de prendre un amant pour le rendre jaloux. Mais son voyage sentimental ne va pas se dérouler comme prévu.


Le (mauvais) sort me fait encore tomber sur du théâtre de boulevard filmé sans imagination. Le grain de folie censé habiter les personnages a fini par m’agacer et j’avais hâte que ce vaudeville touche à sa fin. Denise Grey, en fofolle excentrique claque ses répliques comme si elle voulait être entendue par les spectateurs du dernier rang (elle ressemble ici curieusement à Annie Cordy aussi bien physiquement que par son jeu peu subtil).
Les chansons d’Andrex sont aussi stupides que les plus mauvaises de Maurice Chevalier. Giselle Pascal possède une voix éthérée et un charme lumineux qui évoquent fort la Danièle Darrieux des films de Decoin, surtout quand elle fredonne un oiseau chante…On se demande ce qu’elle aurait pu donner sous la direction d’un bon réalisateur.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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MADEMOISELLE DE PARIS de Walter KAPPS – 1955
Avec Giselle PASCAL, Jean-Pierre AUMONT, Jacqueline FRANCOIS, Jean MARCHAT

Poussé à la faillite, le couturier Maurice Darnal ferme sa maison. Sa seconde main, Micheline, attachée autant à son travail qu'à son patron est désespérée. Non seulement elle se retrouve au chômage mais découvre que son petit ami a mis sa sœur enceinte…

Mademoiselle de Paris fait partie de la toute première salve de films « à écran large » sortis en France en 1954-1955, sous le procédé « Cinépanoramic» avec son stéréophonique 4 pistes, destiné à concurrencer le Cinémascope lancé par la Fox en 1953.
Pourtant aucun des films français mis en chantier pour l’occasion (Fortune carrée, Oasis, Frou frou, l’or des pharaons et Lola Montes) ne remportera un vrai succès populaire, ce qui ralentira le développement du processus en France.
Je n’ai pas trouvé que le procédé était bien exploité ici, le cinéaste ayant du mal à occuper l’écran, même avec les numéros musicaux de cabaret. Le fort court défilé de mode final aurait pu être mieux exploité, dans cet hommage à la haute couture, à la mode parisienne et chic (et un peu guindée) des années 50. Les lèvres de comédiennes sont fardées d’un rouge intense pour justifier le technicolor.
Cela étant, le film, sans être un chef d’œuvre et malgré la platitude de sa réalisation, est une comédie tout à fait correcte, plutôt bien jouée (notamment par Giselle Pascal, une comédienne naturelle et douée, qui mieux utilisée aurait pu concurrencer Darrieux) surtout si on la compare avec les nanars musicaux plutôt lamentables qu’on tournait à l’époque en France. Si tout s’arrange à la fin, avec un petit côté Nous Deux, le portrait de la famille très parigote de la jolie couturière est assez réaliste et plutôt sympathique.
L’idée et le titre du film se basent sur un tube de Jacqueline François, qui fut à l’époque une des plus populaires chanteuses en France (la deuxième derrière Piaf à en croire un sondage sorti l’année du film, et la première à vendre plus d’un million de disques en France). Elle interprète fort bien ses numéros de sa voix suave et très phonogénique dont les lavandières du Portugal, son autre super succès.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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LE FEU DANS LA PEAU de Marcel BLISTENE – 1954
Avec Giselle PASCAL, Raymond PELLEGRIN, Philippe LEMAIRE et Suzy PRIM

L'histoire de Thérèse avec un militaire prend une terrible tournure quand le mari, alcoolique et séducteur, se tue accidentellement. Thérèse débute alors une trouble relation avec Célestin, le frère de son défunt mari...

Tous les étudiants en 2e année de DEUG de droit ont entendu parler de l’arrêt du Conseil d’Etat Société « Les Films Lutetia » du 18 décembre 1959 qui a fait jurisprudence en décidant que « l’existence d’un pouvoir de police spéciale n’a pas pour effet de priver les maires de la possibilité d’interdire, en vertu des pouvoirs qu’ils tiennent de l’article 97 de la loi du 5 avril 1884, les films dont la projection serait, soit en raison des troubles sérieux qu’ils pourraient provoquer, soit en raison de leur caractère immoral et de circonstances locales, contraire à l’ordre public. »
En tous les cas, à mon époque, c’était au programme ! En tous les cas, on ne nous donnait guère de détails sur le film incriminé : eh bien, j’ai enfin visionné l’objet du délit, ce « feu dans la peau » menaçant l’ordre public.
Le film baigne dans une atmosphère assez malsaine qui pouvait paraître choquante à l’époque (un paysan amoureux de sa belle-sœur, des personnages en proie à leurs pulsions), alors que de nos jours on voit des choses plus audacieuses dans des feuilletons télé à des heures de grande écoute.
Une furtive scène de nu de Gisèle Pascal (qui s’asperge de parfum pour calmer ses ardeurs), le mari qui tripote la bonne sous les yeux de son épouse, et des dialogues assez crus pour 1954 (« elle fait rudement bien par l’amour ») ont pu également scandaliser dans les chaumières à l’époque. Je pense également qu’une autre scène de nu a été coupée de la version rééditée en DVD chez René Château.
Filmé de façon somme toute correcte mais sans originalité ni personnalité (Marcel Blistène est surtout connu pour les mélos où il a mis en scène son amie Edith Piaf), le film repose entièrement sur le jeu des comédiens. Si Gisèle Pascal s’y révèle comme toujours une délicieuse artiste (quand elle pouffe de rire en dégustant un éclair au chocolat, elle a un charme fou), son côté bien comme il faut ne colle pas trop avec le personnage. Raymond Pellegrin incarne un personnage difficile à la fois complexé, timide, jaloux, violent : les longues scènes et monologues où l’acteur est livré à lui-même sont très casse-gueule, et franchement la manière dont il s’en tire, fort avantageusement, prouve à quel point c’était un excellent comédien.
Le film est également une critique corrosive et plutôt bien vue d’une certaine mentalité de la France profonde des années 50 : je me demande si ce n’est pas ça qui a le plus agacé à l’époque ! Le parfum de scandale sera un bon passeport pour le film qui sortira aux USA, en Allemagne, etc…
En tous les cas, en raison du tour de force de Raymond Pellegrin, le film vaut tout à fait le détour au-delà de son importance dans l’histoire du droit administratif français !
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par Music Man »

joe-ernst a écrit :L'ARLESIENNE de Marc ALLEGRET - 1942
avec Louis JOURDAN, RAIMU, Gaby MORLAY et Giselle PASCAL

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Deuxième adaptation depuis l'arrivée du parlant de la pièce d'Alphonse Daudet, elle-même tirée de sa nouvelle parue dans Les Lettres de mon moulin, elle raconte donc la tragique destinée de Frédéri (Louis Jourdan impeccable), beau jeune homme qui se meurt d'amour pour cette belle Arlésienne. Autour de lui sa famille se préoccupe de lui, en premier lieu sa mère, incarnée par une bouleversante Gaby Morlay, dont la tirade sur l'amour maternel est inoubliable de justesse. Son grand-père ensuite (un Charpin tout en retenue), figure du fatalisme, son oncle Marc (Raimu), personnage pittoresque dont les saynètes font office de respiration dans ce récit oppressant, flanqué d'un inénarrable Maupi, et enfin la douce Vivette (Giselle Pascal), dont l'amour pur et désintéressé ne sera pas récompensé. On n'omettra pas de mentionner deux personnages par qui le récit prend toute son ampleur : tout d'abord le berger Balthasar (Delmont), tout à la fois source d'inspiration de Daudet (il invente l'histoire de la chèvre de Monsieur Seguin) et figure prophétique à la Saint Jean Baptiste, mais qui prophétiserait par la bouche de l'innocent, cet enfant frère de Frédéri dont on redouble l'éveil de l'esprit, car il annoncerait alors les malheurs qui vont s'abattre, et dont la sollicitude envers son aîné compose les scènes les plus déchirantes du film.

Allégret nous donne l'image d'une Provence, certes pittoresque par certains côtés tout en respectant son authenticité, mais aussi ô combien dure, âpre et inquiétante, avec son mélange de paganisme et de christianisme, même dans ses figures qui paraissent les plus paisibles. Ainsi ces belles Camarguaises dans leur costume traditionnel en train de faucher des roseaux avec de larges faucilles, ne seraient-elles pas filles des Parques, prêtes sans état d'âme à couper les vies des hommes fragiles, comme l'Arlésienne du titre ? Belle métaphore. La musique est celle de Bizet et souligne à merveille la cruauté du récit, comme lors de la fête de fiançailles, avec cet air simple et joyeux, contrastant avec le visage fiévreux et malheureux de Frédéri (a-t-on jamais vu pareille douleur exprimée ainsi à l'écran ?).

Bref on l'aura compris un film qu'il faut découvrir, pour peu que l'on soit sensible aux grandes tragédies de la petite histoire des hommes, le tout dans une Provence loin de l'imagerie de cartes postales.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par riqueuniee »

A propos de La vie de bohème : Giselle Pascal joue Musette (second rôle féminin) et Suzy Delair un autre personnage. N'ayant pas vu le film depuis des lustres, je ne sais plus de quelle façon la musique de Puccini est utilisée, mais je n'ai pas souvenir d'un film musical.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par Music Man »

Je l'ai vu au cinéma de minuit il y a 25 ans peut être. Non, ce n'est pas un film musical à part un ou deux airs conservés comme celui que chante Suzy Delair. Je vais de toute façon le revoir pour compléter le topic Giselle Pascal.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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AMOURS DELICES ET ORGUES (COLLEGE SWING) de André BERTHOMIEU - 1946
Avec Giselle PASCAL, Jean DESAILLY, Alice TISSOT et Dominique NOHAIN

Au collège de Saint-Amour, Pierre, Etienne et Martin ont remarqué Madeleine, une jeune fille délicieuse, durant le concert municipal. Ils la prennent pour la fille du comte de Coeurjoli. Il ne s'agit, en fait, que de la demoiselle de compagnie de Yolande de Coeurjoli, que son père garde jalousement enfermée...

Le scénario « bien anodin » de cette comédie vaguement musicale est de Julien Duvivier qui a l’origine voulait en faire un film « La vénus »avec Mary Glory ; Après 15 ans d’oubli, Berthomieu l’exhume pour en faire un film très peu enthousiasmant, dont le titre s’inspire d’une fameuse règle de français (les mots Amour, délice et orgue partagent une particularité, celle de changer de genre en changeant de nombre). Le film fut exploité aussi avec le titre collège swing au risque de créer la confusion avec un musical de Bob Hope.
L’histoire est nunuche et malgré la naturel des 2 comédiens principaux (c’est vraiment ce qui rend le film tout juste regardable), la comédie est particulièrement inintéressante et creuse.

Dans le genre films de collège avec ambiance swing, on a vu nettement plus enlevé des USA jusqu’en Suède. Musicalement, Paul Misraki a composé des airs tout à fait dans le style des orchestres de variétés un peu jazzy Ray Ventura ou Jacques Hélian. Si le titre aux 4 coins du ciel est plutôt pêchu, les romances m’ont paru affreusement démodées.
Vraiment pas terrible. Comme c’est typiquement le genre de divertissement simple qui fonctionnait bien après-guerre, j’imagine que des spectateurs de + de 70 ans seront moins sévères et que ça leur rappellera toute une époque.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par riqueuniee »

Sauf que dans le genre, les deux films avec Ray Ventura (Nous irons à Paris/MonteCarlo) et son orchestre sont certainement plus enthousiasmants.
Le titre College Swing, outre de faire penser à un film américain, pouvait éventuellement créer une confusion avec Mademoiselle Swing, film des années 40.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par Music Man »

Tu as raison, les 2 films que tu cites avec Ray Ventura sont beaucoup plus joyeux et toniques que celui là!!

de même Mademoiselle s'amuse avec Ray Ventura et Giselle Pascal justement, n'est pas trop mal.

Mademoiselle Swing, avec Irène de Trébert n'est pas réussi du tout (en dépit des très courts numéros de danse et des chansons sympas), mais ce fut un gros succès commercial.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par riqueuniee »

La chanson homonyme (mais était-elle dans le film, au fait ?) est d'ailleurs restée beaucoup plus célèbre que le film.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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oui, Irène de Trébert la chante dans le film, masquée, après avoir dévallé un toboggan :wink:
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

Message par Music Man »

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LA MADONE DES SLEEPINGS de Henri DIAMANT-BERGER – France – 1955
Avec Giselle PASCAL, Erich VON STROHEIM, Jean GAVEN et Philippe MAREUIL

Le jeune Gérard, secrétaire de Lady Diana Wyndham, est aussi un agent secret du gouvernement. Il fera échouer un complot qui vise à déposséder sa patronne d'une propriété en Amérique du Sud ou l'on vient de découvrir de l'Uranium

Publié en 1925, ce roman de Maurice Dekobra a remporté à l’époque un succès extraordinaire (au moins un million d’exemplaires). Et pourtant ce roman d’espionnage au titre ridicule qui conte sur le mode comique les mésaventures d’une aristocrate anglaise frivole n’a jamais eu bonne réputation auprès des amateurs éclairés de littérature française…
Porté à l’écran en muet peu après son triomphe, il fit l’objet d’une calamiteuse version en 1955. Que dire de la réalisation du vieux routier Henri Diamant-Berger sinon qu’elle est plate et conventionnelle. Il ne parvient même pas à traduire la touche de frivolité qui faisait le maigre intérêt de ce roman de gare. L’histoire est ennuyeuse et confuse et fort mal interprétée par la plupart des acteurs qui semblent sortis d’une pièce d’au théâtre ce soir. A bord de l’orient express ou en Argentine, le cinéaste ne parvient jamais à nous faire voyager ou rêver : en fait , c’est si mauvais qu’on entre jamais dans le film et qu’on regarde des comédiens s’agiter maladroitement (hormis les 3 premiers rôles). La scène tournée dans la carlingue de l’avion est si mal filmée, qu’on n’a pas l’illusion une seconde d’être dans un avion et ainsi de suite…Hélas. Mis à part une apparition dans Austerlitz, c’est le dernier rôle d’Erich Von Stroheim et peut être son plus mauvais film…
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Dernière modification par Music Man le 30 août 14, 21:49, modifié 1 fois.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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PITIE POUR LES VAMPS de Jean JOSIPOVICI – 1955
Avec Viviane ROMANCE, Giselle PASCAL, Geneviève KERVINE et Yves VINCENT

Dans le monde impitoyable de la finance et des producteurs de films, trois sœurs vivent leur propre expérience. Flora, l'aînée, réussit très bien sa carrière, mais le retour de sa fille qu'elle avait été obligée d'abandonner dans sa jeunesse compromet son futur mariage. Jany, la seconde, s'entiche de son chauffeur et finit par s'égarer…
Probablement inspiré par All about Eve et d’autres films hollywoodiens sur les surs milieux du théâtre et de l’écran, Pitié pour les vamps se veut une critique acerbe du monde du 7ème art. Le problème, c’est qu’il adopte un ton de pièce de boulevard qui ne sied pas du tout : c’est tout de même dommage de constater que toute une partie du cinéma français de seconde zone des années 50 n’arrive pas à adopter un langage cinématographique et que les interprètes dialoguent ici comme au théâtre Antoine. A part Viviane Romance, aucun acteur ne joue naturellement. Les personnages sont tellement caricaturaux qu’ils perdent toute crédibilité d’emblée et donc tout intérêt. En outre, le réalisateur a voulu mêler mélo et vaudeville et ce n’est pas très judicieux et surtout pas pertinent.
Cela dit, le film n’est pas forcément désagréable. Même si elle la joue très boulevard, Giselle Pascal est vraiment très amusante en vamp évaporée qui essaie de draguer avec insistance un chauffeur indifférent, avant de se balader en cuissardes et guêpière le long du lac. Viviane Romance , en star fanée parvient presque à émouvoir. Elle s’exhibe dans un torride numéro de mambo où elle fait un peu penser à la Joan Crawford de la madone gitane.
Dernière modification par Music Man le 1 mai 13, 18:35, modifié 1 fois.
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Re: Giselle Pascal (1921-2007)

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LA PETITE CHOCOLATIERE de André BERTHOMIEU -
avec Giselle PASCAL, Claude DAUPHIN, Henri GENES, Jeanette BATTI, Bernard LAJARRIGE

Benjamine, la fille du chocolatier Lapistole, en panne de voiture, passe une nuit chez Paul Norman, s'impose avec désinvolture et provoque la rupture des fiançailles de ce paisible fonctionnaire arec la fille de son chef de service. Un ami garde le contact entre Paul et Benjamine, devient le chef de publicité chez Lapistole et quand Norman est révoqué par la faute de Benjamine, rapproche ses deux amis et leur prouve qu'ils sont faits l'un pour l'autre.
La petite chocolatière est le remake d'un film de 1932 de Marc Allegret (avec Raimu et Jacqueline Francell).
Une comédie pas très fine sur les caprices d'une insupportable enfant gâtée. Les différentes plaisanteries censées amuser les spectateurs m'ont toutes parues stupides. Ainsi, quand Giselle se plaint que le coq l'a réveillée toute la nuit, on lui répond : c'est normal, on a mangé sa femme hier : hi hi hi.
Heureusement, le film est relevé de très jolies chansons et d'airs entraînants dans un genre proche des films de Ray Ventura. Ici, ce n'est pas son orchestre(en tournée?) qui mène la musique mais celui d'Aimé Barelli (trompettiste, mari de Lucienne Delyle). Giselle Pascal chante de façon rétro mais ravissante une mélodie romantique vraiment jolie. Un film sauvé par sa musique.
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