Publié : 27 mars 04, 22:38
Ben-Hur (Fred Niblo, 1925)
Quel film !
Après Intolérance, le film le plus cher du muet. Et ça se voit à l'écran. Une superproduction qui, 80 ans après, n'a rien perdu de sa puissance. La scène de la course de chars est impressionnante, n'a pas à rougir à la comparaison avec le remake. C'est puissant et dynamique grâce à un découpage savant. Il y a des caméras partout, même au sol ! Comme si les caméras de l'époque, très lourdes, étaient aussi faciles à manier qu'aujourd'hui ! Il y a également la scène de la bataille navale, filmée par 48 ( ! ) caméras ! Un record encore aujourd'hui. Mais toute cette logistique serait inutile si elle n'était pas employé par un brillant réalisateur: Fred Niblo, non content de gérer parfaitement les morceaux de bravoure se montre très inspiré en tournant certaines scènes qui touchent au sublime: ainsi, la première rencontre entre Ben-Hur et le Christ. Jésus n'est jamais montré à l'image. Il faut voir cette scène pour se rendre compte la grâce qui s'en dégage. Une beauté qui n'a rien à envier aux maîtres européens. D'une manière générale, tout ce qui a Jésus est finement traité: en parallèle avec l'histoire de Ben-Hur, il y a des scènes en couleur ( ! ) racontées par les textes des apôtres dans lesquelles on suit l'évolution du charpentier l
La musique, lyrique et puissante mais jamais agaçante participe grandement à la force de Ben-Hur.
Signalons tout de même quelques reproches: le manque de charisme de l'acteur principal, certains cartons redondants et le message parfois trop appuyé. En effet, parfois capable d'une subtilité incroyable (la scène où sa mère, lépreuse, retrouve son fils), Niblo n'échappe pas toujours à la lourdeur qui caractérise les superproductions de l'époque, notamment à la fin.
Ben-Hur n'en reste pas moins un film génial et puissant, qui n'a rien perdu de sa superbe.
Il rentre direct dans mon top 5 muet.
5/6
Quel film !
Après Intolérance, le film le plus cher du muet. Et ça se voit à l'écran. Une superproduction qui, 80 ans après, n'a rien perdu de sa puissance. La scène de la course de chars est impressionnante, n'a pas à rougir à la comparaison avec le remake. C'est puissant et dynamique grâce à un découpage savant. Il y a des caméras partout, même au sol ! Comme si les caméras de l'époque, très lourdes, étaient aussi faciles à manier qu'aujourd'hui ! Il y a également la scène de la bataille navale, filmée par 48 ( ! ) caméras ! Un record encore aujourd'hui. Mais toute cette logistique serait inutile si elle n'était pas employé par un brillant réalisateur: Fred Niblo, non content de gérer parfaitement les morceaux de bravoure se montre très inspiré en tournant certaines scènes qui touchent au sublime: ainsi, la première rencontre entre Ben-Hur et le Christ. Jésus n'est jamais montré à l'image. Il faut voir cette scène pour se rendre compte la grâce qui s'en dégage. Une beauté qui n'a rien à envier aux maîtres européens. D'une manière générale, tout ce qui a Jésus est finement traité: en parallèle avec l'histoire de Ben-Hur, il y a des scènes en couleur ( ! ) racontées par les textes des apôtres dans lesquelles on suit l'évolution du charpentier l
La musique, lyrique et puissante mais jamais agaçante participe grandement à la force de Ben-Hur.
Signalons tout de même quelques reproches: le manque de charisme de l'acteur principal, certains cartons redondants et le message parfois trop appuyé. En effet, parfois capable d'une subtilité incroyable (la scène où sa mère, lépreuse, retrouve son fils), Niblo n'échappe pas toujours à la lourdeur qui caractérise les superproductions de l'époque, notamment à la fin.
Ben-Hur n'en reste pas moins un film génial et puissant, qui n'a rien perdu de sa superbe.
Il rentre direct dans mon top 5 muet.
5/6