
Richard Boleslawski décède d'une crise cardiaque pendant le tournage de The Last of Mrs. Cheyney à l'age de 47 ans.
-----
Le jardin d'Allah (The garden of Allah) - Richard Boleslawski (1936)

Cathy m'avait prévenu et Cathy avait raison

Le jardin d'Allah propose une histoire d'amour entre un moine en fuite de son monastère et une superbe femme sortant du couvent qui parait incroyable aujourd'hui (et assez kitch) le tout sur un rythme très très lent. Il se passe peu de choses dans ce film platement mis en scène par Boleslawski, la caméra est posée, les acteurs récitent leur texte sans grande conviction et puis on passe à la scène suivante sur fond de grande musique orientale. Je n'ai pas réussi à accrocher un seul instant à l'histoire d'amour entre ces 2 personnes : Charles Boyer est un acteur avec lequel j'ai quelques problèmes, je trouve qu'il joue assez mal (son accent français parfois bien présent n'aide vraiment pas), il semble faire la tronche pendant tout le film (pourtant quand on voit la femme qui se tient en face de lui

Marlene Dietrich, quant à elle, est magnifique, sa garde-robe et le superbe Technicolor (le beige semble être la couleur dominante du film et se voit rehausser par des pointes de couleurs vives comme le bleu des yeux de l'actrice, les fleurs, les couchers/levers du soleil, ses multiples tenues) ne font que la mettre en valeur pendant tout le film.



Les seconds rôles n'apportent rien de plus : Joseph Schildkraut joue le guide local, Basil Rathbone et Alan Marshal ne sont là que pour faire "avancer" l'histoire et C. Aubrey Smith campe parfaitement, de par sa stature, le père qui accueille le couple.
Le film vaut surtout pour la beauté de sa photo avec ce Technicolor à la couleur beige qui vire sur des tons plus chauds lors des passages dans le désert en jouant avec les couchers et levers du soleil. Marlene Dietrich, que nous avons plus l'habitude de voir en N&B, y est vraiment superbe et techniquement le DVD propose un master de bonne qualité qui permet de profiter de ces teintes. En résumé, assez déçu par la mise en scène assez molle du film, par la prestation des 2 acteurs principaux (heureusement que Marlene est agréable à regarder

-----
Theodora goes Wild - Richard Boleslawki (1936)

Je ne connaissais le talent d'Irene Dunne dans les comédies que grace au génial The awful truth et au très bon My favorite wife tous deux avec Cary Grant. Avec ce Theodora goes wild, j'ai retrouvé tous les ingrédients qui faisaient la force du premier et je me suis rendu compte que l'actrice, tout comme Carole Lombard, avait vraiment quelque chose pour ce genre de film. Elle est une fois de plus pétillante, drôle, tellement à l'aise devant la caméra et semble faite pour ce rôle. Le film repose sur ce contraste entre la vie urbaine et celle de la campagne et les personnages de Theodora/Caroline et de Michael reposent là dessus : Theodora, pour séduire Michael, va devoir mettre au placard son éducation très stricte en devenant une Caroline chic et élégante mais en contrepartie Michael se voit contraint de refuser ses avances car il doit lui aussi s'écraser devant l'autorité paternelle. Et c'est sur cette confrontation que l'histoire s'appuie en nous offrant des instants de quiproquos et des passages vraiment comiques. Melvyn Douglas, s'il n'a pas le répondant de Cary Grant dans les deux films cités, est un excellent partenaire et fait preuve comme à son habitude de beaucoup de classe, d'aisance devant la caméra et a toujours ce petit plus, ce style si particulier qui le rend si plaisant à voir jouer surtout face aux actrices (Garbo, Dietrich, Crawford et Swanson).





