Mon avis: depuis Antichrist, les intros des films de LVT sont du pur plastique. PET, PEHD, PVC, etc. Du-plas-tique!gnome a écrit :J'ai aimé le film, mais j'avoue ne jamais avoir compris, ni l'intérêt, ni les dithyrambes de l'époque à l'encontre de cette intro...Billy Budd a écrit :L'intro est d'une laideur inouïe, pauvre Wagner.
Tout le monde semblait se prosterner devant cette intro... Moi...
Melancholia (Lars von Trier - 2011)
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Ouf, tonton machin a écrit :Mon avis: depuis Antichrist, les intros des films de LVT sont du pur plastique. PET, PEHD, PVC, etc. Du-plas-tique!
La Prince elle dit qu'elle aime bien la plastique...
Il y a quelques années, j'avais récupéré un DVD hors commerce qui servait de promo à une marque de jeans et où une vingtaine de vidéastes arty avaient conçu des clips. Certains ont une esthétique très proche de celle de LVT.
Dernière modification par Federico le 30 mai 13, 22:11, modifié 1 fois.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Il me manque la référence, sur ce coup.
EDIT: OK, j'avais pas l'image.
EDIT: OK, j'avais pas l'image.
Dernière modification par Ouf Je Respire le 31 mai 13, 08:58, modifié 1 fois.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
C'est moche, mais on sait que c'est moche, donc c'est beau ?monfilm a écrit :Le contre-pied esthétique est d'autant plus intéressant.Strum a écrit :Dommage que cette mélancolie s'incarne dans ces premières images dans une esthétique qui m'a fait surtout penser à celle du magazine américain Vanity Fair.
J'ai pensé à du sous Tarsem, c'est dire.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
La sanction.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Bof.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Strum a écrit :Après ce prologue tout en laideur, commence l'épreuve d'un roulis permanent.
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Tu ne peux pas attribuer les paroles nihilistes de Justine à Lars von Trier et dans le même temps trouver "étranges" les dernières images en les habillant de regrets et d'un "peut être" quant à la volonté du réalisateur.Lui se sent tout à fait impliqué par cette catastrophe, il veut nous la faire voir, nous la faire sentir et convoque pour cela la panoplie romantique dans la dernière scène : le pathétique de Wagner, une scénographie de fin du monde où la planète fond sur nous, une lumière bleutée dont semble sortir un grondement, et même le visage d’un enfant avec les pleurs d’une mère. Difficile donc de tenir la proposition glacée du « bon débarras », et d’ailleurs, comme le réalisateur l’espère, durant cette scène puissante, les larmes montent aux yeux. Ainsi, étrangement, les dernières images du film, mélancoliques, démentent le propos nihiliste de Justine. Au moment de la disparition du monde, vient le regret du nihilisme, qui n'était peut-être que posture bravache de Von Trier.
Lars von Trier a fait de Justine un personnage antipathique, une dépressive qui croit à sa mauvaise étoile et qui en subit des effets annonciateurs. La posture bravache est plutôt dans le surnaturel quand il fait savoir le nombres de haricots à Justine, mais il n'oublie pas de contre-balancer son effet en la faisant s'empêtrer dans le green du 19ème trou qui n’existe pas...
Tu as un peu plus haut reproché de ne pas voir développer une réaction plus romantique de Justine et tu donnes maintenant une intention contraire au réalisateur, au moins cette fois ci sans faire la confusion entre les propos/comportements de Justine et ce que tu attribues à Lars von Trier.Von Trier cède ici à l’appel le plus radical et arbitraire du romantisme, et détruit, comme Justine son monde social, son monde filmique. Ce faisant, il donne forme à ce fantasme récurrent des mélancoliques, qui consiste à imaginer leur propre enterrement. S’attristant de leur propre sort, ils veulent voir d’autres visages pleurer sur eux. Il en est un peu de même avec cette dernière scène. Von Trier met en scène la mort de son monde, et donc son enterrement, et nous demande d’y assister, puisque nous, spectateurs, sommes le contrechamp de ce film sans contrechamps.
Puis tu fais un raccourci sur une pseudo volonté de nous montrer un enterrement que pour ma part je n'ai pas vu. Ce qui rend caduque ton interprétation d'un quelconque fantasme assouvi. Le cataclysme est le point final du film, pas son propos, et Lars von Trier nous raconte ce qui se passe avant au contraire des supers productions américaines qui débute toujours par la catastrophe et nous raconte l'après.
Par ailleurs je cois que le personnage principal de l'histoire est cette planète qui vient percuter la terre, ce qui fait des personnages le contrechamps manquant de ton analyse.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Billy Budd a écrit :C'est moche, mais on sait que c'est moche, donc c'est beau ?monfilm a écrit :
Le contre-pied esthétique est d'autant plus intéressant.
J'ai pensé à du sous Tarsem, c'est dire.
Beau ou moche le propos du film semble ne pas t'intéresser (?) Sinon tu comprendrais ce que je veux dire par contre-pied. Contre-pied esthétique, technique, artistique.
Tarsem esthétise à outrance, au détriment du reste.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Je peux au contraire, et je crois même que je dois au contraire, proposer des hypothèses, et faire état de mes propres doutes quant à la validité de l'interprétation que je livre d'un film aussi particulier que Melancholia, qui se termine sur quelque chose d'aussi radical et effrayant que la fin du monde (rien à voir avec la possible fin des temps de Tree of Life par exemple, où le monde se poursuit dans son éternité) : cette fin du monde imaginée par Von Trier nous somme de dire ce que l'on en a pensé et de nous interroger sur ce que le réalisateur a essayé de dire et de faire.homerwell a écrit :Tu ne peux pas attribuer les paroles nihilistes de Justine à Lars von Trier et dans le même temps trouver "étranges" les dernières images en les habillant de regrets et d'un "peut être" quant à la volonté du réalisateur.
Lars von Trier a fait de Justine un personnage antipathique, une dépressive qui croit à sa mauvaise étoile et qui en subit des effets annonciateurs. La posture bravache est plutôt dans le surnaturel quand il fait savoir le nombres de haricots à Justine, mais il n'oublie pas de contre-balancer son effet en la faisant s'empêtrer dans le green du 19ème trou qui n’existe pas...
.Tu as un peu plus haut reproché de ne pas voir développer une réaction plus romantique de Justine et tu donnes maintenant une intention contraire au réalisateur, au moins cette fois ci sans faire la confusion entre les propos/comportements de Justine et ce que tu attribues à Lars von Trier.
Puis tu fais un raccourci sur une pseudo volonté de nous montrer un enterrement que pour ma part je n'ai pas vu. Ce qui rend caduque ton interprétation d'un quelconque fantasme assouvi. Le cataclysme est le point final du film, pas son propos, et Lars von Trier nous raconte ce qui se passe avant au contraire des supers productions américaines qui débute toujours par la catastrophe et nous raconte l'après.
Par ailleurs je cois que le personnage principal de l'histoire est cette planète qui vient percuter la terre, ce qui fait des personnages le contrechamps manquant de ton analyse
J'interprète. Je m'interroge. J'essaie de déceler l'intention derrière l'image en fonction de ce qu'elle m'a fait ressentir et de ma propre conception de la mise en scène. Sans avoir l'obligation de te convaincre - ce que je ne cherche d'ailleurs pas à faire : tu as aimé le film, moi non (je n'aime pas du tout la façon dont Von Trier met en scène : comment pourrais-je aimer son film dans ces conditions ? Le cinéma est d'abord affaire d'image et de mise en scène). Le film se termine sur la fin du monde. Après : le néant. Rien à voir avec les blockbusters américains, où la catastrophe n'a pas du tout la même signification, puisqu'elle est là en tant qu'épreuve, pour être surmontée par les personnages. Chez Von Trier, ce n'est pas une épreuve, mais la fin de tout. J'ai peu de goût pour cette représentation de la fin de tout.
Quant à l'histoire du contrechamp : je parlais de la mise en scène de Von Trier, que je trouve destructrice et sans contrechamp (pas d'autre point de vue possible que le sien dans ce film), planète ou pas planète. La planète n'est pas un contrechamp ; elle est n'est pas un autre point de vue ; elle est une présence qui écrase les personnages de sa menace, de son ombre, de sa rotondité qui dévore le cadre.
J'écrivais aussi (je ne suis pas sûr que cette façon que j'ai eu de prendre des bouts de ma critique en les donnant de manière éparpillée est de nature à en faire ressortir la cohérence que j'avais péniblement essayé de lui donner, mais bon) :
En relisant ces bouts de paragraphe, je perçois en tout cas le trouble et l'irritation que j'avais ressentis en voyant ce film.Et pourquoi donc ne plus croire à la vertu du plan fixe, qui puise sa force aux dimensions du cadrage ? Même dans les plus beaux plans du film qui appelaient de toute évidence une caméra fixe, ceux de la séquence envoûtante où Justine sort dans la nuit aux deux lunes pour se baigner nue dans la lumière de Melancholia, telle une prêtresse appelant l'apocalypse et recevant son dû, la caméra est portée, et les cadrages bougent donc un peu. Jamais, au grand jamais, la caméra n'est posée, et le plan totalement fixe. A ce stade de respect des règles d'une caméra toujours portée et mouvante que Von Trier s'est imposé il y a quelques années, on pourrait presque parler de superstition. Cette séquence de baignade nocturne est en tout cas très belle (à côté de la laideur émergent dans ce film des saillies visuelles de toute beauté ; certains diront que c'est l'essentiel) et crée enfin ces « images » fortes que Von Trier se refuse à donner le reste du temps, notamment dans la première partie frénétique du film (« Justine »). Avec la séquence de fin qui procure une grande émotion, elles forment les deux plus beaux instants de Melancholia, les seuls moments où il s’approche du sublime romantique.
Cette approche antinaturelle du cinéma (une caméra épileptique n’a rien de naturelle, et est à mon sens le syndrome d’une approche esthétique précieuse tout autant qu'une approche trop figée, qui borne en tout cas le monde et cache son caractère vaste aux spectateurs...
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Je te confirme que je les ai ressenti aussi dans ton texte.Strum a écrit :En relisant ces bouts de paragraphe, je perçois en tout cas le trouble et l'irritation que j'avais ressentis en voyant ce film.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
C'est effectivement quasiment toujours le cas. Comme ne sont fréquentables que ceux qui s'expriment de la "bonne" façon. Bref.AlexRow a écrit :Bof. Les critiques (positives ou négatives) parlent plus de leurs auteurs que des œuvres.
Tout le reste est dérisoire.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Je voulais surtout dire qu'un avis négatif (ou positif) ne sanctionne (ni ne sanctifie) l'œuvre.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Il m'a plu justement qu'on échappe aux règles du blockbuster, qu'il n'y ait pas de salut externe possible. On y trouve une sorte de jugement ultime et impersonnel de comment chacun peut faire face à la certitude de sa propre fin. Ce n'est ni vain, ni inintéressant.Strum a écrit :Le film se termine sur la fin du monde. Après : le néant. Rien à voir avec les blockbusters américains, où la catastrophe n'a pas du tout la même signification, puisqu'elle est là en tant qu'épreuve, pour être surmontée par les personnages. Chez Von Trier, ce n'est pas une épreuve, mais la fin de tout. J'ai peu de goût pour cette représentation de la fin de tout.
Quant à l'histoire du contrechamp : je parlais de la mise en scène de Von Trier, que je trouve destructrice et sans contrechamp (pas d'autre point de vue possible que le sien dans ce film), planète ou pas planète. La planète n'est pas un contrechamp ; elle est n'est pas un autre point de vue ; elle est une présence qui écrase les personnages de sa menace, de son ombre, de sa rotondité qui dévore le cadre.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
C'est en effet en partie le sujet du film et une thématique trop souvent éclipsée et pourtant essentielle. Je ne le sais que trop bien pour régulièrement côtoyer des gens qui vont mourir.AlexRow a écrit :On y trouve une sorte de jugement ultime et impersonnel de comment chacun peut faire face à la certitude de sa propre fin. Ce n'est ni vain, ni inintéressant.
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Re: Melancholia (Lars von Trier - 2011)
Et cette planète est d'ailleurs comme une maladie incurable. Une matérialisation du fatum qui peut s'abattre sur chacun. Mais la force de la mise en situation de Melancholia, c'est que toute l'humanité est aussi seule que peut l'être un malade face à sa maladie.