La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011)

[monk]

une forme plutôt réussie mais qui sera totalement dépassée dans 20 ans.

Ca m'a fait tic ! Je viens de voir plusieurs blockbusters de cette année, et je réalise qu'ils ont tous quelque chose en commun: c'est qu'ils sont tous extrèmement périssables. Aucun d'eux ne perdurera, nos enfants n'en entendront jamais parlé, comme on peut encore entendre parler de productions passées. Un peu comme tout ce qu'on fait aujourd'hui, rien n'est fait pour durer. (Seul, à mes yeux, Le Seigneur Des Anneaux sort vraiment, et durablement du lot)

[tenia]

Pas de doute, il s’agit d’un blockbuster profondément formaté et impersonnel. Grosse faille : l’écriture des personnages. Nous sommes dans le binaire absolu avec des méchants et des gentils. Difficile par exemple de dépasser la caricature du gardien du zoo crapuleux. La petite amie bombasse du héros (Freida Pinto) n’est là que pour jouer les bombasses. Elle ne sert à rien dans la structure narrative. Un scénario qui suggère l’humanité des singes uniquement parce qu’on nous montre des humains inhumains ou fades. Effet facile, sans consistance, sans nuance. Un scénario creux, toujours prévisible et manichéen mais qui reste cohérent avec l’esprit de la série et son obsession pour l’obscurité de l’âme humaine.

C'est donc en fait logique que le meilleur du film soit la partie avec les singes.
Blague à part, les 40 min d'expo d'enjeux revus 100 fois et de persos ineptes, vu l'écriture, on pouvait s'en passer.

[Outerlimits]

Pas un remake à proprement parler (le film prend des orientations différentes), mais une sympathique relecture de "La conquète de la planête des singes" (en moins violent), bien filmée et bien racontée... Mais, hélas, les singes font faux (superbes lors des gros plans simiesques, les SFX deviennent foireux pour les plans d'ensembles des singes en mouvement), et cela gâche forcément une partie de notre plaisir...

[Brody]

Un nanar friqué qui m'aura bien fait rire par la connerie absolue de son scénario. c'est déjà ça.


pour développer un poil, je trouve véritablement hallucinant le niveau de bêtise de l'ensemble du script, entre schématisation totale de TOUS les humains, et incohérence totale de TOUTES les actions relatives au comportement des hommes, des scientifiques notamment.
Je mets au défi n'importe qui de justifier n'importe quelle scène impliquant Will machin ou son directeur : toutes leurs décisions et actions vont totalement à l'encontre de la moindre logique, entre arrêts et reprises injustifiés du programme de recherche, manque de rigueur desdits scientifiques (qui ne respectent aucun protocole, cachent leur infection, ne voient pas que leur sujet d'étude principal (enfermé dans une cage en verre) est enceinte et met bas (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!), etc etc...
Que ce soit clair, je ne joue pas aux intégristes du réalisme scientifique, en soi ce n'est pas un point qui me bloque, mais on a ici affaire à une histoire qui se repose à 100% sur des postulats et un environnement de recherche ; c'est un minimum que d'attendre un poil de rigueur dans cet élément fondateur, or sans même parler de faiblesse, on atteint un tel jmenfoutisme...

Impossible pour moi dans ce cas de profiter de l'emballage plutôt fluide et agréable de l'action elle-même, tant chaque scène m'effondrait un peu plus. J'ai donc pris le parti d'en rire, afin de ne pas en sortir trop énervé. On s'écharpe un peu sur les incohérences scénaristiques de Prometheus actuellement, il faut repenser à cette planète(...)origines pour devenir bien plus indulgent envers le dernier opus du sieur Scott. Et pour continuer sur le terrain de la comparaison des reboots et autres suites de sagas "mythiques", le POTA de Burton m'a semblé à des lieues au-dessus de ce dernier opus. Il est vrai qu'il bénéficiait d'une trame solide, lui, celle de l'original.

Le monkey-burger du mois.

http://dai.ly/dchU87

[Outerlimits]

C'est bien cela le problème du film de Burton : avec un scénario solide à la base et des moyens conséquents, il s'est quand même arrabgé pour nous pondre un ratage.

[Anorya]

On s'écharpe un peu sur les incohérences scénaristiques de Prometheus actuellement, il faut repenser à cette planète(...)origines pour devenir bien plus indulgent envers le dernier opus du sieur Scott.

Des paroles sensées, enfin.

[Jericho]

On s'écharpe un peu sur les incohérences scénaristiques de Prometheus actuellement, il faut repenser à cette planète(...)origines pour devenir bien plus indulgent envers le dernier opus du sieur Scott.

Des paroles sensées, enfin.

Alors là oui, j'approuve et j'applaudis des deux mains !

[julien]

Comment faire un film, lorsque vous avez aucune idée de scénario qui soit intéressante ? Ou comment construire une maison, si vous n'avez pas de charpentier ? Et bien c’est fastoche. Pour la charpente, vous reprenez un scénar, vieux d’une quarantaine d’années. Celui de La conquête de la Planète des singes. Vous relustrer proprement le matériaux d'origine, en remplaçant le thème de l'esclavage, par celui de la maladie d'Alzheimer, et vous apposez une bonne couche de vernis numérique lubrifiant, et de musique aseptisée sur les parties défraichis. Vous obtenez ainsi un film tout beau et flambant neuf comme Hollywood c'est si bien les faire.

Et oui c'est cela maintenant le nouvel Hollywood. Avant il faisait travailler les charpentiers, maintenant, il engage les restaurateurs de pellicule. C'est plus simple, plus rapide, plus économique, et surtout moins fatigant pour le temps de cerveau disponible du spectateur.

[Rick Deckard]

Ah ! La philanthropie de l'ouvrier charpentier...

[Blue]

Ça le fait quand même moyennement d'être autant à cheval sur les considérations d'ordre scénaristique, et de faire autant de fautes de grammaire.

[julien]

Moi j'aime bien ce terme de charpentier. Ça sent le bois. La matière. L'humain. Ça transpire l'effort. Là c'est totalement aseptisé comme film. Tu vois que ça a était fait par des types qui passent le plus clair de leur temps, assis confortablement sur des canapés. C'est pantouflard et prévisible de bout en bout. Ça ouvre pas l'imaginaire. C'est le genre de film que mes grands parents regardaient le dimanche après midi, pendant l'heure de la sieste. C'est du cinéma de vieux réac sénile.

[monfilm]

Moi j'aime bien ce terme de charpentier. Ça sent le bois. La matière. L'humain. Ça transpire l'effort. Là c'est totalement aseptisé comme film. Tu vois que ça a était fait par des types qui passent le plus clair de leur temps, assis confortablement sur des canapés. C'est pantouflard et prévisible de bout en bout. Ça ouvre pas l'imaginaire. C'est le genre de film que mes grands parents regardaient le dimanche après midi, pendant l'heure de la sieste. C'est du cinéma de vieux réac sénile.

D'ailleurs j'ai du bucheronnage en retard. Tu prendras l'air et tu seras dans l'humain, l'effort et l'aventure. Tu sais te servir d'une tronçonneuse?

[AtCloseRange]

Vous relustrer proprement le matériaux d'origine, en remplaçant le thème de l'esclavage, par celui de la maladie d'Alzheimer

Et la connerie, tu la vends aussi au mètre dans ta petite boutique de charpentier?

[Jericho]

Non ça il donne volontiers, c'est gratuit, c'est cadeau.

[Colqhoun]

Pas besoin de s'écharper sur ce film, c'est une croûte.