La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011)

[odelay]

Il est arrivé le gros blockbuster tant attendu de l'été! et bon... on ne peut pas dire qu'il soit tellement frais.

Une question : est-ce que tu as bien regarder la trombine des autres blockbusters de l'été tels que Transformers 3, Harry Potter ou bien encore Super 8 ?

La planète des singes possède deux avantages majeurs sur ces 3 concurrents directs :

- d'être plutôt bien rythmé et efficace. Ce qui n'est pas le cas des Transformers, de Harry, monument d'ennui, mais aussi du Burton qui, comme on le sait, n'est pas très à l'aise avec l'action, et à peine davantage avec la psychologie.
- de ne pas être un dispositif clin d'oeil louchant vers les spectateurs amoureux des 80's. Le film ne capitalise pas sur la nostalgie. Il possède une modestie artisanale, une rectitude qui me rappelle un film de Jonathan Mostow.

Je n'ai vu que Super 8 (pour Transformer 3, je n'ai subit que le 1er il y a quelques années, et jamais, JAMAIS, je ne me réaventurerai dans cette franchise, quant à Harry Potter, j'ai laché avec le phénix ou la coupe de feu, je ne sais plus, de toute façon je ne panne rien à ce truc).

Super 8 m'a énervé par son côté très 2011 dans les effets spéciaux mis sur un modèle qui se voulait celui du début des 80s. Il m'a vraiment gonflé dans sa deuxième partie. Mais le terrain était quand même moins ultra balisé comme ici. Ce POTA ne capitalise peut être pas sur la nostalgie (encore que... on parle quand même de la planète des singes... bonjour l'originalité), mais quand on voit le film on le regrette bien tellement tous les clichés des blockbusters de base des années 2000 sont là. Bref, je ne dis pas que l'une des options formelles est mieux que l'autre, mais bon.. là tous ces films d'aujourd'hui qui ont les mêmes musiques, les mêmes explositions, les mêmes personnages canons à deux dimensions, les mêmes looks CGI, les mêmes styles de photo (avant le film j'ai vu les BA de Captain America, le film avec Craig et Ford et Conan, j'ai eu l'impression de voit 3 fois le même truc informe), ça me gonfle. Après tout je ne suis pas étonné et puis à la base je n'avais qu'à pas aller voir ça. Cependant comme je l'ai dit, on ne s'ennuie pas trop.

Quant à la modestie artisanale de ce film... Là non, tout sauf modeste.

[Nestor Almendros]

Eh bien moi, j'ai trouvé ça plutôt pas mal - avec évidemment les bémols de circonstance: comme Odelay, j'ai par exemple regretté un schématisme outrancier des personnages. Mention au voisin psychotique et au jeune gardien cruel: on touche là à la caricature et aux effets faciles. Après, la maladie du père du chercheur, l'industrie médicale qui recherche le profit, tout cela ne m'a pas gêné (après tout c'est bien cela qui se passe: le lobby médical se goinfre dès qu'il le peut). La participation féminine prétexte est, par contre, véritablement honteuse, c'est vrai (même si elle est très mignone).
J'ai passé un bon moment et trouvé l'ensemble très efficace sans en faire trop. Je me suis dit plusieurs fois que le script était assez bon et qu'il lorgnait presque vers un cinéma d'un autre temps (c'est le côté "artisanal" dont parle G.T.O. qui m'a quelque part plus convaincu que chez Abrams). Le réalisateur s'en sort bien mais sans plus, je trouve: autant son script est solide, autant lui fait un peu n'importe quoi quand les singes sont dans les arbres par exemple. Et vas-y que ça tourbillonne dans les branches, que ça se la joue maestro de la grue... On repassera. Pareil pour l'utilisation tonitruante de la musique, en mode automatique. Dommage.
Autre bon point: le personnage de César. Car c'est dans le film un vrai personage, comme les autres. Les effets spéciaux sont vraiment bluffants, en particulier le rendu des visages, sidérant d'expressivité. A tel point que quand il prononce son premier mot (moment assez réussi) la réaction d'un congénère est presque trop humaine.
Là où le film est également bien fait, c'est qu'il ne dure pas trop longtemps, n'en montre pas trop, ne frise pas l'indigestion: ça se termine presque au commencement et appelle donc une suite - probable.

En tout cas, pour une fois, je trouve que le reboot d'une franchise a un peu de gueule. Le blockbuster de l'été?

[hellrick]

J'irais me faire mon avis prochainement en sachant que Mad et l'Ecran Fantastique en parle comme d'un chef d'oeuvre...très curieux de voir le résultat

[Gounou]

Je suis en phase avec la critique d'odelay et ne m'étendrai donc pas en "pour un blockbuster, si on compare à X, c'est quand même mieux, etc." (ce qui n'est peut-être pas faux) Je me contenterai de bouder et de faire ma fine bouche : le blockbuster en général, et depuis plusieurs années, entre en collision avec la finesse et les nuances que j'apprécie au cinéma. Inutile de préciser (mais je le fais quand même) que je n'ai trouvé ni finesse ni nuances dans ce conte pour enfants ou les singes sont humains et les humains des singes. Ca c'est pour l'argument et il tient quand même sur 2h.

[Gounou]

Mais puisque j'ai écrit quelque chose, autant le poster

Le premier degré vanté ici et là comme une qualité du film m'est ainsi apparu plus comme une tendance appuyée à vouloir rapidement dramatiser et apitoyer sans prendre la peine de faire évoluer en subtilité le regard que nous portons sur ces singes - imprévisibilité du comportement animal par exemple -, et qui plus est en le faisant avec des moyens un peu lourds (Patrick Doyle en tête).
D'autre part, je regrette le peu de nuances dans le traitement des personnages humains importants. C'est simple, même en faisant un effort, j'ai eu du mal à ne pas voir une simple inversion binaire des rapports entre les espèces... les personnages civilisés, sensibles et attachants étant les singes, donc, à l'exception du trio de "gentils" (qui ne sont guère plus que ça)... et les humains, pour plusieurs protagonistes récurrents et importants, deviennent des primates : le voisin éructant, le chef d'entreprise qui se frotte les main en parlant d'argent, le gardien de l'animalerie sadique et grimaçant - avec un jeu identique à celui tenu par l'acteur dans Harry Potter, c'est à dire tout en froncements de bouche et de sourcils...

Et, au-delà du côté forcément un peu cousu de fil blanc, cette inversion binaire m'a gêné assez vite et d'abord pour une raison simple : je n'ai que rarement réussi à voir des singes... même chez les moins civilisés d'entre eux. La motion capture exceptionnelle, qui rend les animaux palpables et parfois ultra-réalistes en allure et en détails, n'a pour moi pas réussi à gommer le jeu d'acteur humain qui se trouve sous l'habillage et n'a fait que contribuer à l’anthropomorphisme précoce de l'affaire (ce qui ne serait pas aussi gênant s'il était appliqué au seul César, personnage le plus intéressant et fouillé du film d'ailleurs). Mon décrochage se situe finalement là, aux portes du projet, et est inhérent au défi de vouloir montrer quelque choses que l'on ne peut pas montrer : de vrais singes qui s'humanisent et se révoltent. C'est en tout cas l'angle sous lequel je pouvais m'intéresser à cette préquelle tardive... et c'est forcément une désillusion.

Maintenant, il y a la belle et épique scène de traversée du Golden Gate Bridge... la mise en scène, malgré quelques esbrouffes dispensables, est généralement efficace et fluide... mais j'ai l'impression, peut-être faussée, que le blockbuster en général a su être plus concis dans son propos et subtil dans les moyens employés.

P.S. : Le Burton (que je n'aime pas beaucoup) avait pour lui de jouer avec l'imagerie fantasy... là où celui-ci voudrait jouer la carte du réalisme - ce qui est une belle épine dans le pied à mon goût.

[Eusebio Cafarelli]

Bourré d'incohérences, mais plutôt pas mal ceci dit. Les humains sont très caricaturaux (ou inexistants : le rôle féminin, actrice très jolie par ailleurs, ce qui donne quand même un couple mixte, plutôt rare dans le cinéma américain), le personnage de César est le plus fouillé. Le film surfe sur les peurs (manipulations génétiques, Alzheimer, contamination virale) et les rejets (capitalisme manipulateur, expérimentation animale) de l'époque. Des clins d'oeil discrets et bien insérés au film d'origine, de l'action, des effets spéciaux très réussis (qui anthropomorphisent peut-être trop vite les singes). C'est pas mal ceci dit.
Personne n'a remarqué une certaine ressemblance avec I Robot ?

PS : des suites seraient déjà envisagées
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... te-2870498

[Tom Peeping]

Je ne vais plus jamais aussi a ciné mais j'ai fait deux exceptions cette semaine pour Melancholia et La Planète des Singes. J'ai trouvé intéressant d'y voir deux approches différentes d'un sujet relativement identique : la fin du monde tel qu'on le connaît. La Planète des Singes n'est évidemment pas un grand film comme Melancholia mais c'est un formidable blockbuster qui ne prend pas son public pour des demeurés. A part le personnage caricatural du méchant assistant du chenil pour singes (comment appelle-t-on une garderie pour singes, une singerie ?) et de la bêtise d'avoir inclus le rôle féminin (le terme de "potiche" est le seul qui convienne à ce personnage absolument inutile). Les CGI en motion-capture sont incroyables, on a franchi un nouveau palier dans l'excellence et les expressions des singes sont épatantes avec mention spéciale à mon préféré du film, l'orang-outang, discret et presque bouleversant. La réalisation est efficace, le film dure 90 minutes et on ne perd pas de temps avec du remplissage. J'ai vu que certaines reviews critiquaient la première-heure, trop calme et intimiste : pour ma part, je crois que c'est la partie du film que j'ai préféré même si la dernière demi-heure est formidable aussi, dans un autre genre. Un film qui me réconcilie avec les blockbusters d'été. Ou plutôt, l'exception qui confirme la règle.

[frédéric]

J'en reviens je suis bluffé. Près d'un an et demi après Avatar, Weta a fait un nouveau bond avec des effets spéciaux des facies des singes d'un incroyable réalisme surtout Caesar, mais quand il se retrouve au milieu des autres singes qui sont plus attachants que les humains finalement comme le gorille emprisonné etc.

Le scénario est assez original et prend des partis pris assez couillus, le réalisateur parvient a insuffler suffisamment de rythme dans la première heure pour pas que l'on s'ennuie avec des mouvements de caméras les plus fluides que j'ai vu ces derniers temps pour accompagner Caesar mais aussi lors de l'affrontement final. Ce dernier est d'ailleurs énorme surtout sur le pont du Golden Gate, et

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la fin assez osée annonce l'extinction de la race humaine

. Il faut ajouter un score très rythmé de Patrick Doyle très différent de son style, bref mon second coup de coeur après Super 8, un mois d'Août qui s'annonce bien.

[Jericho]

Je lis de plus en plus d'avis élogieux à l'égard de ce film.
A la base j'en avais strictement rien à secouer de ce reboot/remake, que sais-je encore...

Finalement, je vais peut être me laisser tenter.

[Joe Wilson]

J'ai apprécié un scénario prenant et efficace dans sa cohésion, offrant des ruptures de rythme et un crescendo soutenu avec maîtrise, refusant longtemps une débauche spectaculaire. Ce choix tient grâce à la force de la relation entre Will et César, qui dresse un miroir permanent d'une étonnante ambiguité. James Franco s'en sort très bien dans un rôle qui ne peut ne mener qu'à la désillusion, mais poussé par une sincérité poignante bien que d'une pathétique naïveté.
La mise en scène reste cependant assez anecdotique, manquant de personnalité pour saisir la violence de son sujet. Et j'ai aussi été gêné par la représentation des singes : les effets spéciaux sont fascinants, mais l'insistance portée sur les regards et une gestuelle affaiblit considérablement le film. C'est une "humanisation" trop appuyée et maladroite, alors qu'en parallèle les seconds rôles humains sont systématiquement médiocres et vils. La représentation d'un déclin produit un renversement gratuit et sans nuances, qui n'est pas à la hauteur de l'ambition du propos.

[Roy Neary]

Beaucoup moins con-con que l'impression que m'avait faite la première bande-annonce. Je suis plutôt du côté des personnes qui ont été agréablement surprises par ce film très prévisible. Si je suis d'accord avec les critiques émises sur le scénario, cette problématique ne m'a pas gêné et j'ai apprécié la fluidité de l'ensemble. Mes reproches iraient plutôt vers la mise en scène qui, même si elle témoigne d'un vrai savoir-faire, œuvre souvent dans la facilité (la possibilité donnée aujourd'hui par le CGI de faire quasiment tout ce qu'on désire a de plus en plus tendance à miner la notion essentielle du choix, de l'œil du cinéaste) et ne possède aucune âme. Mais ce n'est pas ce que j'attendais vraiment du film.
Enfin, j'ai pris un vrai plaisir à recenser toutes les références au film de Schaffner, des plus évidentes comme des plus tarabiscotées (il y en au moins une dizaine) ; un plaisir ludique qui ajoute à la relative satisfaction générale. Et l'épilogue est très bien vu.

[Flol]

Un des meilleurs blockbusters de ces dernières années : intelligent, ne prenant pas ses spectateurs pour des cons (je n'ai pas vu les incohérences de scénario dont beaucoup parlent), certes entâché d'une caractérisation des personnages humains pas très finaudes (Freida Pinto est décidément super jolie mais ne sert à rien, le méchant échappé de Harry Potter qui nous ressort le même rôle) et d'une musique sans intérêt (on a définitivement perdu Patrick Doyle), mais dans l'ensemble extrêmement plaisant.
Jusqu'à hier, Rupert Wyatt m'était totalement inconnu (et je ne pense pas être le seul), mais je ne suis pas loin de penser qu'on tient là un futur bon (au même titre que Neil Blomkamp), tant sa mise en scène m'a paru maîtrisée de bout en bout (ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vu de telles scènes d'action).
Beaucoup apprécié aussi l'épilogue, qui annonce en grandes pompes une séquelle...en tout cas, si elle est du même tonneau que ce film, bring it on baby !

8/10

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Il y a tout de même une incohérence scénaristique qui me gêne : dans les précédents films de la saga (il me semble que c'est dans le 3ème épisode), ainsi que dans le livre de Pierre Boulle, il est dit que les singes ont petit à petit pris le contrôle de la Terre suite à la disparition de la totalité des animaux domestiques, après quoi les humains tentèrent d'utiliser les singes en remplacement (voire à les utiliser comme des esclaves, cf. le 4ème épisode).
Or, il est question ici de tests pour enrayer la maladie d'Alzheimer. Donc si ce film est supposé raconter les "origines de la planète des singes", il y a tout de même un problème quelque part...ou alors les producteurs avaient décidé de faire table rase de tous les films faits jusqu'à présent.

[AtCloseRange]

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Il y a tout de même une incohérence scénaristique qui me gêne : dans les précédents films de la saga (il me semble que c'est dans le 3ème épisode), ainsi que dans le livre de Pierre Boulle, il est dit que les singes ont petit à petit pris le contrôle de la Terre suite à la disparition de la totalité des animaux domestiques, après quoi les humains tentèrent d'utiliser les singes en remplacement (voire à les utiliser comme des esclaves, cf. le 4ème épisode).
Or, il est question ici de tests pour enrayer la maladie d'Alzheimer. Donc si ce film est supposé raconter les "origines de la planète des singes", il y a tout de même un problème quelque part...ou alors les producteurs avait décidé de faire table rase de tous les films faits jusqu'à présent.

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Ce qui se passe à partir de l'épisode 3 raconte la 2ème prise de pouvoir des singes suite au retour dans le passé de Zira et Cornelius. La saga originale ne nous montre pas comment les singes ont pris le pouvoir la première fois. Mais bon, tout ça conduit à des paradoxes temporels indébrouillables...

[Dunn]

Attention risque de SPoiler:
Très bon ce planète des singes! vraiment très bon! on nous prends pas pour des cons,et même si on devine où le film va nous mener (l'ascension de Caeser et des autres singes), on se laisse porté en se demandant pourquoi et comment? La mise en scène est fluide et mérite un bravo pour les quelques plans séquences qui évitent l'ennui où la première partie se pose calmement mais surement.J'ai particulièrement apprécié le personnage du père de will (Excellent comme toujours John Lithgow) par son côté fragile et "déshumanisé" par sa maladie (la scène où Cesar lui met la fourchette dans le bon sens est très bien) comme si l'humain était condamné dans un futur proche et que la "nature" aidé par la science de l'homme (on va dire un coup de pouce comme beaucoup de chose qui sont arrivé sur notre planète) préparait son successeur.Le film est vraiment plus intelligent qu'on le croit et bourré de référence SF et du film original (la navette qui part pour Mars puis qui est perdu ).La dernière partie ne démérite pas avec son lot de scène d'action bien tenue et efficace même si malheureusement la musique de Doyle ne s'impose pas (je pris que celle de "Brave" soit sa résurrection)! Bien sûr le film a quelques faiblesses (ses personnages caricaturaux déjà cité ici) et invraisemblance (très peu pour moi mais bon surtout que le mère de Cesar soit enceinte et accouche sans qu'aucun scientifique ne s'en rendent compte alors que c'est leur cobaye principale / et la romance de Will où la fille -jolie mais inexistante- trouve seulement bizarre le comportement de César 3 ou 5 après je ne sais plus ).
Pour la fin, j'ai une hypothèse que m'a soufflé mon père (un fan de l'original qui a pu le voir à l'époque en salle et qui a beaucoup apprécié cet opus), il se peut que cette épidémie soit le début de la fin de l'humanité et quelques uns s'en sortiront en régressant intellectuellement (référence au film original où les humains sont devenus des "singes" )...j'aime bien cette idée..

[someone1600]

Excellent blockbuster qui s'insere sans probleme dans la série, meme s'il est un peu "redondant" avec l'épisode 4 tout en changeant légerement le principe.

Les effets spéciaux sont bluffant, les singes sont incroyablement réel. Un excellent scénario, qui meme si on peu le deviner a l'avance ne fait jamais dans l'inutile, et la menace pour l'humanité est tres bien amené avec l'épilogue qui arrive alors que tout le monde se leve dans la salle... lol.

Un bon 8 sur 10 pour ma part.